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 « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein

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John Constantine
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MessageSujet: « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein   « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein EmptyMar 5 Déc 2023 - 23:18




  • Type de RP : Normal
  • Date du RP : 26 Novembre 2019  
  • Participants: April Goldstein
  • Trigger warning: Meurtres | Traffic d'être humains
  • Résumé: A venir.



L'Énigme des Âmes Égarées

Sometimes, the truth is the only light that can guide us through the shadows of corruption

L’odeur de sang était parvenu jusqu’aux narines du britannique malgré la fumée de sa cigarette qui dansait au bout de son nez. L’endroit avait déjà été condamné par le GCPD, des banderoles avaient été placé pour délimiter la scène de crime et éloigner les curieux. Ils étaient nombreux à graviter autour des limites en espérant pouvoir satisfaire leur curiosité morbide. Le crime avait eu lieu dans une rue sombre d’East End, entre deux immeubles. Deux agents bloquaient la route des civils trop imprudent. Il n’y avait pas moyen de passer sans avoir à faire à l’un d’entres eux. John leva les yeux au-dessus de la petite foule entassé pour remarquer que le reste de l’effectif du GCPD n’était pas encore arrivé sur les lieux. C’était une occasion en or que Constantine devait saisir avant qu’il ne soit trop tard.

L’occultiste se fraya un chemin entre les habitants pour se tenir en face de l’agent. Sa main se glissa à l’intérieur de son trench pour en sortir une carte de jeu, tout ce qu’il y avait de plus basique, le 7 de trèfles pour être précis. Aux yeux de chaque personne présent autour de Constantine, ce n’était qu’une simple carte sans valeur. Dans les yeux de l’agent de police, il s’agissait d’un badge d’identification au nom de Sebastian Jones, inspecteur au sein du GCPD. Le policier n’avait jamais croisé cet homme auparavant mais ces papiers semblaient en règle. La photo présent sur la carte était fidèle à la personne en face de lui. Il hésita quelques secondes, il n’avait aucun argument pour laisser un collègue sur le pas de la porte. Il redressa la banderole jaune qui bloquait Constantine. Ce dernier inclina légèrement la tête en guise de remerciement avant d’entrer dans la zone interdite.

John avait vu beaucoup d’horreur dans ce bas monde, le meurtre d’un adolescent en faisait partie. Il avait l’estomac suffisamment accroché pour ne pas faiblir et avancer prudemment jusqu’au corps sans vie de ce pauvre garçon. Son cœur rata un battement lorsque la pénombre se dissipa pour lui montrer l’apparence de ce garçon. De loin, il ressemblait à l’enfant que cherchait Elio Philips, ancien membre du GCPD et colocataire de Constantine. La disparition de ce gamin avait emmené son ami dans une parano héroïque constante. John n’avait clairement pas envie d’être porteur de mauvaise nouvelle. La corpulence du cadavre était assez maigre, mesurant dans les un mètre soixante-dix, une description floue qui correspondait aux souvenirs qu’il avait du petit russe qu’Elio avait secouru. En s’approchant de plus près, ces pires craintes ont été dissipé, il ne s’agissait pas de Cassidy, il soupira de soulagement.

Constantine s’équipa de gant en latex et s’accroupit près du cadavre. A premières vues, il s’agissait d’un adolescent, probablement âgé de seize ans. Il était allongé sur le dos, vêtu d’un simple t-shirt assez vieux, d’un jean déchiré et une basket usagées, la deuxième manquait à l’appel. Ces cheveux étaient tâchés de sang, colorés par un blond platine et quelques mèches blanches. Sa peau était lacérée de plusieurs entaille au niveaux des avant-bras et des épaules, il a probablement essayé de se débattre. Une balle s’est logée sur son front, elle lui a probablement été fatale. Un peu de sang s’est échappé de ses lèvres et de son nez. John rapprocha ses doigts des paupières pour observer la teinte de ses pupilles, un bleu tout ce qu’il y avait de plus naturel. L’enfant avait très probablement été immobilisé puis exécuté. L’absence d’indices supplémentaires sur la scène de crime pouvait laisser envisager que la victime n’a pas été tué à cet endroit. Son corps a simplement été laissé à l’abandon dans une ruelle sombre à l’abris des regards.

Le détective en herbe se détacha du visage de ce pauvre garçon pour s’attarder sur d’autres parties de son corps. Il fouilla d’abord les poches à la recherche d’une pièce d’identité ou d’effets personnels, il en était dépourvu. Il pouvait très bien s’agir d’un simple mendiant, d’un drogué ou d’un membre d’un gang qui était au mauvais endroit, au mauvais moment. John ne croyait pas cette théorie, il ne pouvait pas vivre dans la rue en étant si peu vêtu. L’attention du britannique abandonna le cadavre de sa cigarette un peu plus loin pour s’attarder sur les membres du garçon. Sa peau était pâle, la mort remontait à plusieurs heures maintenant, des traces de piqures était visible au niveau de son cou et de la pliure de son bras gauche. L’angle des traces laissaient sous-entendre qu’il ne s’était pas infligé cela tout seul, la piste du drogué est à oublier.

L’attention de John se focalisa sur les traces de ligature présent sur ses poignets et ses chevilles puis sur un tatouage sur l’un des avant-bras de la victime. Il saisit doucement de dernier pour l’examiner en profondeur. Un sentiment de déjà-vu avait commencé à envahir les tripes de Constantine. C’était exactement le même tatouage que portait l’enfant en détresse d’Elio, à un détail près. Sous le dessin en forme de serpent, un matricule était tracé sur sa peau. Sur celui de Cassidy était écrit « C-18 », il s’en souvenait. Pour ce pauvre garçon, il s’agissait du numéro « C-03 », seul la lettre était commune. Cet élément crucial confirmait tout. L’intuition de l’occultiste avait vu juste sur cette enquête, elle était liée à la disparition de Cassidy. Après plusieurs mois sans nouvelle, tomber sur ce pauvre garçon semblait être la lueur d’espoir qu’attendait John. S’il remontait la piste du tueur, il retrouvait sans doute celui qu’Elio recherchait depuis des mois.

« Putain, j’vais te retrouver, gamin. » marmonna John en espérant secrètement que sa cible était encore en vie. « Je te retrouverai, toi et ses salops. »



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MessageSujet: Re: « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein   « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein EmptyMer 6 Déc 2023 - 16:35




La porte s'ouvrit à la volée sur le visage dépité d'un officier. Il chercha du regard la policière trentenaire au look dépassé, pour l'avertir du besoin d'un renfort demandé dans l'East End. Le flic la trouva comme à son habitude, affairée dans sa besogne en solitaire, le dos courbé au-dessus d'échantillons. A chaque affaire et jusqu'à ce qu'elle soit résolue, April bossait, mangeait, dormait en pensant boulot, boulot, boulot. Ces preuves vitales pour les dossiers ne sortaient jamais de son esprit. ― On a un 10-24, prépare-toi, t'es la seule dispo. April avait à peine relevé son nez de son microscope que la silhouette de son collègue avait disparu. Au son de sa voix elle était capable de savoir de qui il s'agissait mais surtout, elle était capable de deviner qu'il était anxieux à l'idée de ce code dans l'urgence. Ce n'était jamais bon signe que la scientifique soit dépêchée à la hâte et pourtant cela arrivait encore bien souvent. Et puis, elle serait venue même s'il n'avait pas menti en disant qu'elle était la seule disponible. Bien sûr qu'il y en avait d'autres, ils étaient juste occupés sur des affaires plus colossales ou simplement refilait à qui de droit ce dont ils ne voulaient pas s'embêter. Qu'importe, elle se leva de sa chaise peu confortable et enfila la veste de son uniforme ; en avant les rues malfamées de l'East End. Sur le trajet, tandis que son collègue croquait goulûment dans un beignet aux arômes de fraises, April posa les questions et reçus des réponses moyennement satisfaisantes. Au moins, elle savait de quoi il s'agissait et même elle ne put s'empêcher de déglutir. Les affaires de disparition étaient les plus compliquées gérer, en particuliers celle-ci étant donné que les indices n'avaient en aucun cas sauté aux yeux de la crim'. C'était bien pour cela que la police scientifique fut cordialement invitée à pouvoir fouiner dans les moindres détails chaque centimètre.

Les gyrophares actionnés, April perdit son regard dans les lumières rouges et bleues qui se reflétaient sur la vitre. Elle n'en avait pas l'air ainsi, mais sa réflexion était portée vers les bas fonds les plus reculés de son esprit. De son point de vue, il y avait un trafic en action, mais cela n'avait rien d'un marché du sexe ou d'organes. A défaut du profil, les détails sur les victimes ne correspondaient pas à la majorité des cas recensés dans le monde. Alors qu'ils se garaient en trombe non loin de la scène de crime, April descendit sans se faire prier du côté passager. Sa mallette en main, elle avait déjà enfilé ses gants et se dirigeait de son éternel air sérieux, vers la foule amassée. Autour de son cou, un badge attestant de son rôle dans la grande maison du GCPD. On lui souleva les banderoles, l'invitant à passer. Une fois sur la zone sécurisée, April prit un instant pour jauger son environnement. Elle avait cessé tout mouvement et observait d'un œil avisé les alentours, les faits et gestes de chacun. Elle prit le temps de poser son regard sur tout ce qui pouvait s'avérer intéressant dans l'enquête. Ses sens étaient à l'affût et, inspirant longuement, ses pas reprirent la direction du cadavre à découvert. Ses poings se serraient sur le manche de sa mallette en remarquant cet homme qui touchait à tout va le sac d'os étendu au sol, cherchant on ne savait quoi dans les poches d'un pauvre gamin dont la fin avait été trop brutale.

― Je te retrouverai, toi et ces salops. Visiblement il n'était pas n'importe qui et avait des informations qu'elle ignorait, à savoir déjà, la présence de salaud dans toute cette sordide affaire. En connaissait-il seulement les identités ? Aucun commentaire notable ne franchit ses lèvres, April étant toujours dans sa phase d'observation, une étape cruciale. Toujours dans l'incompréhension, elle guetta cet inconnu. Son visage ne lui disait absolument rien et pourtant sa mémoire eidétique ne lui faisait pas défaut, ayant parcouru les photos sur le Net de chaque branche de la police. Il n'était pas de la maison de Gotham, ni de celle de Blüdhaven. Peut-être un détective privé engagé sur demande de famille désespérée qui n'hésitait pas à se ruiner pour revoir un être cher. C'était triste.
― Excusez-moi, puis-je savoir pourquoi vous fouinez mon cadavre ? April n'attendit pas de réponse pour s'agenouiller aux côtés de cet homme, inspecteur, officier, détective, qu'importe ce qu'il était. Elle ouvrit sa mallette posée sur le sol et sortit une longue et large pince stérilisée, ainsi qu'un sac hermétique. April Goldstein, police scientifique. On m'a chargée de la collecte. Vous auriez peut-être certaines choses à me dire pour le bon déroulement de mon enquête ? De sa pince, elle souleva des bouts de tissus ici et là, avant de poser ses yeux sur l'impact qui avait causé des millions de micro fractures dans le crâne de la victime. C'était en tout cas une exécution dans les règles. La question est de savoir où il a été tué, parce qu'on ne trouvera pas grand chose là où le corps a visiblement été déposé. Nonchalamment. dit-elle sur un ton détaché. Il le fallait dans ce métier. Trop d'empathie rendait dépressif, puis fou et April tenait à sa santé mentale comme à la prunelle de ses yeux. Elle n'avait que ça pour elle, c'était précieux. Mais même si son attitude laissait croire qu'elle n'en avait que faire d'un cadavre de plus sur la pile de dossiers de son bureau, April souhaitait ardemment résoudre ce meurtre.

Enfin, elle leva son visage vers son interlocuteur, plongeant ses iris dans celles de l'homme. Sa chevelure désordonnée fit des siennes au gré du vent qui s'agita, mais elle resta imperturbable bien qu'elle se disait une fois de plus que les attacher n'aurait pas été du luxe.



Dernière édition par April Goldstein le Ven 29 Déc 2023 - 19:38, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein   « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein EmptyMer 6 Déc 2023 - 23:36

L'Énigme des Âmes Égarées

Sometimes, the truth is the only light that can guide us through the shadows of corruption

L’imposteur observait le corps sans vie du pauvre enfant depuis plusieurs minutes. Il scrutait chaque centimètres carrés de sa peau à la recherche d’un éventuel indice qu’il aurait pu rater. Cette affaire ne lui tenait pas à cœur personnellement, il aurait aimé éviter qu’Elio l’embarque dans une telle merde. C’était avant tout pour lui que John mettait autant d’énergie de manière assez désinvolte à première vue. Le britannique usait de son temps à oublier sa soif de connaissance sur le monde occulte pour mettre les deux pieds devant dans les affaires de la mafia russe et ses plus profonds secrets. John était aussi doué pour fuir les problèmes que pour les chercher. Il pouvait déjà s’estimer chanceux de ne pas retrouver le cadavre de Cassidy après quatre mois de disparition, il y avait encore une once d’espoir.

Au moment où Constantine était en train de peaufiner ses recherches, la police a finit par pointer le bout de son nez. Ce dernier ne se laissa pas déstabiliser et continuait d’inspecter le corps avec ces mains gantées. Une femme, probablement de la police scientifique s’interposa dans la concentration du prétendu détective. Il ne pouvait pas fuir la police trop longtemps, John reprit une bouffée d’air et redressa ses iris vers la demoiselle qui revendiquait la dépouille de ce pauvre enfant. C’est une curieuse manière que de revendiquer un cadavre. John se redressa rapidement, éloignant ses mains du corps sans vie de l’adolescent. Il n’éprouvait pas réellement de sentiment de confiance lorsque la police s’immisçait dans ses affaires. Au fond, il s’imaginait qu’ils étaient à l’image des autorité britannique, tous des incapables. Ils ne s’intéressaient probablement pas au sort d’un pauvre enfant des rues. Ce cadavre n’avait clairement pas l’air d’être le fils d’un millionnaire. Ils vont probablement s’acharner sur le dossier quelques jours, pour s’occuper, avant de l’oublier et de classer l’affaire sans suite. Malgré l’animosité de Constantine à l’égard du GCPD, il devait rester dans son rôle.

« J’ignorais qu’il y avait des attributions pour les cadavres. Il n’y avait personne quand je suis arrivé, alors je me suis permis. » John se redressa légèrement mais resta tout de même proche du cadavre. « Sebastian Jones, détective. J’ai été appelé en renfort par vos supérieurs du GCPD pour éclaircir cette enquête. Je suppose que vous n’êtes là que pour une courte durée. »

Constantine possédait de nombreuses informations, bien plus que cette femme qui était en train de débuter son inspection sur le cadavre. Elle avait une bonne intuition, mais John ne pouvait s’empêcher d’avoir ce dégout au fond de la gorge quand il repensait à sa profession. Il essaya de nouveau de chasser cette pensée. Malgré tout le mépris qu’il ressentait, elle pouvait bien avoir son utilité. Il pouvait devenir une source d’information importante. Il savait d’où venait cet enfant, de quel trafic il appartenait. Constantine avait une grande partie du puzzle entre ses mains, grâce aux enquêtes d’Elio et à l’intervention de Cassidy.

« Je pense que vous êtes suffisamment maline pour le voir. C’est bien une exécution. Ça ne ressemble ni à une querelle de gang. C’est probablement une histoire de trafic vu dans l’état où il se trouve. »

Bien évidemment, John avait bien plus d’informations qu’il ne voulait en offrir. Il craignait également la corruption de leur agent, même si cette femme avait l’apparence physique d’être une créature de bonne foi. Constantine n’avait clairement pas envie de jouer à la roulette russe, les enjeux étaient bien trop importants. Dans ses pensées, John se rappela d’un détail, il attrapa le tissu du t-shirt abimé au bout de ses doigts et le souleva légèrement. Au niveau de l’emplacement de son rein droit, une vieille cicatrice. L’enfant possédait la même cicatrice que Cassidy, ils se connaissaient probablement. Son attention se porta de nouveau sur cette femme. Il sentit l’envie irrésistible de la jaugée, de la tester. Elle pourrait s’avérer plus utile qu’il ne le pensait.

« Un rein probablement retiré depuis plusieurs années, trace de ligature sur les poignets et les pieds, trace de lutte. Ces cheveux sont dépigmentés suite à un stress soudain et de longue durée, un traumatisme du corps. Cet enfant n’a pas d’identité et il n’est probablement pas connu de vos services, n’est-ce pas ? Ni en tant que criminel, ni en tant que civil. Il a été déposé là comme un sac à ordure prêt à être cueillit. Avez-vous une quelconque idée de ce dans quoi vous vous embarquer ? Dans quel trafic ? Est-ce que ce schéma vous semble familier ? Ou vous préférez peut-être réaliser vos prélèvements et oublier le reste ? »



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MessageSujet: Re: « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein   « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein EmptyDim 10 Déc 2023 - 11:08




April Goldstein n'était pas la plus douée pour déchiffrer les émotions de ses interlocuteurs. La colère était facilement décelable, la joie également, quoiqu'on lui avait dit que des gens riaient jaune pour une raison encore obscure à sa compréhension. Cet homme là, qui venait de s'écarter du cadavre, affichait des traits que la sergente trouvait compliqué à comprendre. Avait-il été embêté par son arrivée, offusqué par sa question ? La réponse interloquait véritablement April mais il aurait été inconvenant pour elle de lui demander d'expliciter cet air curieux.

― J’ignorais qu’il y avait des attributions pour les cadavres. Il n’y avait personne quand je suis arrivé, alors je me suis permis. Oh ! C'était donc cela. Il avait trouvé étrange qu'elle s'approprie la victime ? La blonde haussa des épaules, le temps d'une fraction de seconde. Il y avait beaucoup de choses qu'elle faisait et qui étaient qualifiés d'étranges, mais tout avait une explication claire et logique. Du moins, dans son monde à elle. L'inconnu sans nom s'était à son tour redressé, facilitant à April l'observation de sa personne de long en large. Les traits de son visage étaient jolis, il arborait un regard qu'elle décrivit comme mélancolique. Son aura général ne lui inspirait pas confiance mais au grand jamais, elle ne faisait l'erreur d'étiqueter quiconque à son apparence. C'était peut-être un de ces mauvais jours parmi les bons jours. Sebastian Jones, détective. J’ai été appelé en renfort par vos supérieurs du GCPD pour éclaircir cette enquête. April se répéta mentalement le nom de ce détective. Cela ne lui disait absolument rien mais en même temps, les détectives ne figuraient pas sur sa liste d'employés de la police à retenir. L'officier l'ayant conduit ici n'avait parlé d'aucun renfort ; c'était elle, le renfort. Je suppose que vous n’êtes là que pour une courte durée. Elle déplaça une mèche derrière son oreille, peu sûre de comprendre pourquoi il pensait une telle chose.
― Monsieur Jones, je n'abandonne pas une enquête comme on change de chaussettes. Cette piètre opinion s'étendait-elle sur toute la police ou juste sur les femmes flics ? Un regard vers l'adolescent la fit inspirer profondément, évacuant dans une expiration toute sa frustration actuelle à ne pas savoir mettre de point final à cette mort. Je compte bien clôturer ce dossier. Si vous faites référence à la facilité déconcertante qu'ont certains collègues à classer une affaire, sachez qu'il n'est pas du ressort de tous de décider d'en venir à bout. Moi, c'est différent... April était vite oubliée de ses pairs, elle avait tout le loisir de travailler à sa convenance mais ne s'attarda pas sur les sombres explications qui entouraient sa condition. ― Je pense que vous êtes suffisamment maline pour le voir. C’est bien une exécution. April hocha de la tête. Elle prit un coupe ongle dans sa mallette et se mit à prélever de quoi espérer trouver des fibres qui matcheront avec leur base de données. ― Ce qui m'intéresse, c'est pourquoi il a été exécuté. La scientifique rangea l'échantillon et en prit un autre. Ainsi, elle récolta salive, cheveux, tissu. Ainsi que son identité.

Le flash de la photo qui immortalisa le tatouage de la victime éclaira pendant une seconde le visage de Sebastian Jones qui, dans un geste précis, avait soulevé un pan de vêtement pour laisser découvrir une cicatrice. Exactement du premier coup, à l'endroit où ses doigts s'étaient affairés. April le fixa longuement, ses réflexions portées dans divers suppositions. Elle s'approcha de lui pour mieux regarder la cicatrice, agenouillée, son appareil en main. Vous saviez que c'était là, dit April. Ce n'était pas une question, son ton évoquait une confirmation pure et dure de sa déduction. Sebastian répliqua par un résumé plus ou moins détaillé de la scène, qu'elle trouva cependant fort osé d'avancer sans avoir fait le moindre examen. Les hypothèses c'était bien, mais les faits encore mieux. A moins qu'il n'en savait bien plus que ce qu'il voulait bien dire ? Je ne m'avancerai pas sans avoir fait les recherches nécessaires, Détective Jones. Ce dont vous pouvez par contre, être sûr, c'est que je n'oublie pas grand chose. "Oublier le reste" qu'est-ce que cela signifiait ? Mais si vous tenez absolument à une réponse, je répondrai en insistant que ce ne sont que des suppositions. April ôta le sangle de protection de son appareil et le remit dans sa mallette, toujours posée à côté, à disposition. En rentrant au QG je ferai une recherche dans les fichiers des personnes disparues et recherchées, et je sais que je ne trouverai rien sur lui. Pour tous ces détails que vous avez énuméré et avec lesquels je vous rejoins, il semblerait que ce jeune homme soit un fantôme. La question est maintenant, qui après la police à une influence et une organisation assez puissante pour réussir à passer autant inaperçu ?

April marqua une pause, un moment silencieux flottant dans le temps, où ses yeux verts croisèrent ces deux billes sombres qui la scrutaient avec une attention particulière. Ils étaient si proches qu'elle détourna très vite la tête en se rendant compte de la proximité qui offrait une vue parfaite sur le plus grand complexe de sa vie, qui avait gâché la partie la plus importante d'une vie ; l'enfance, l'adolescence. ― La mafia y est peut-être pour quelque chose, ou à défaut, saurait nous en dire davantage. La montée de gêne qui l'avait envahie s'était dissipée, maintenant que son regard était porté ailleurs. Nous pourrions collaborer le temps de cette enquête, pour lui. Vous n'avez certainement pas mes compétences et je doute fortement d'avoir les vôtres. Qu'en dites-vous ? April n'avait jamais rechigné à demander de l'aide, elle n'avait pas cette montagne d'orgueil en elle.



Dernière édition par April Goldstein le Ven 29 Déc 2023 - 19:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein   « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein EmptyMar 12 Déc 2023 - 23:29

L'Énigme des Âmes Égarées

Sometimes, the truth is the only light that can guide us through the shadows of corruption

Cette femme avait quelque chose dans le regard qui attirait mécaniquement Constantine. Au début, John la voyait comme n’importe quel membre corrompu des services de police qui allait tout faire pour minimiser ses efforts. Ses yeux prenaient le temps de regarder le cadavre, chercher le détail qu’il aurait manqué, mais aussi sur la façon de faire de madame Goldstein. Elle était minutieuse dans son travail, elle prenait le temps de prendre des photos, d’analyser le corps de ce pauvre adolescent et suivait les indications plus ou moins subtiles du britannique. Elle répliquait à ses agressions passives. John prenait un malin plaisir à titiller l’égo de la police et ne semblait pas éprouver énormément de remords, même en sentant que cette femme pouvait bien sortir du lot.

John était resté silencieux lorsqu’April finit par comprendre que le pseudo détective en savait plus qu’il ne voulait en dire. A sa façon, elle essayait de le convaincre qu’il aurait surement besoin de son aide et de son expertise pour résoudre cette enquête. Constantine ne pouvait pas lui prouver le contraire, il n’avait même pas les compétences nécessaires pour être détective, il se servait seulement de ses capacités à berner son monde et ses déductions. Il avait déjà une grande partie des informations sous la main pour reformer le puzzle, il ne lui manquait plus que quelques éléments pour combler les questions sans réponses. Constantine montre un moment d’hésitation, il sait bien qu’il ne pourra pas trouver tout ce qu’il cherchait seul et que chaque minute économisé pourrait sauver la vie de d’autres enfants et du protégé d’Elio. April avait une bonne déduction et une volonté de fer pour retrouver le meurtrier. John avait la candidate parfait en face de lui mais sa méfiance l’invitait à y aller doucement. Il avait besoin d’un peu plus de temps pour la jauger.

« Vous ne trouverez rien dans vos fichiers, cet enfant n’est pas américain. Vous arriverez peut-être à remonter sa piste et trouver son passeport en fouillant dans les archives de tous les aéroports du pays mais vous ne saurez pas qui c’est. La victime est probablement russe et il appartient à la mafia russe. Ils les ont emmenés avec des faux passeports. Vous ne le trouverez pas non plus dans la liste des disparus. Ce sont des orphelins qui ont été enlevé. Personne ne remarque la disparition de rejetons abandonnés par tous. »

John s’attarda de nouveau sur le tatouage de la victime en se remémorant celui du protégé d’Elio qui était arrivé vivant dans son appartement. Son anglais était abominable, mais il était arrivé à parler de ses conditions et des autres enfants qui étaient victimes. Il avait affirmé être arrivé seul et bien escorté sur le sol américain. En gardant un œil sur le dessin sur sa peau, Constantine se souvenait d’un dossier qui sortait du lot dans les affaires de son colocataire. Il avait mis la main sur une vieille affaire russe datant de quelques années qui avaient été classé sans suite par les autorités du pays. Ils avaient retrouvé une fosse commune en plein milieu de la forêt sibérienne avec des corps bien conservé d’adolescent qui possédaient le même tatouage que ces deux-là, avec chacun un matricule différent.

« Oui. J’ai déjà vu ce tatouage, je savais qu’elle était là. La mafia russe a un petit trafic mystérieux sur des adolescents qu’ils ont torturé dans un hôpital. Certains ont survécu et, pour une raison que j’ignore, ils ont été envoyés à Gotham. J’ai croisé un de ces gamins, vivant. Il avait le même tatouage, la même dépigmentation des cheveux et il la même cicatrice. C’est plus qu’une coïncidence, nan ? »

John en avait suffisamment dit. Dévoiler ses secrets lui serrait la gorge et lui prenait aux tripes. Il faisait ça pour son ami, pour lui et pour personne d’autres. Si ça ne tenait qu’à lui, il aurait probablement jeté l’éponge bien plus tôt en supposant que l’enfant a été emmené loin de cette ville maudite. Constantine devait espérer qu’elle mettrait corps et âme sur cette histoire et qu’elle se montrerait utile pour retrouver Cassidy.

« Je suis certain que si vous vous attarder sur son autopsie et que vous analysez ces tissus nerveux vous trouverez quelque chose… d’atypique. »



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MessageSujet: Re: « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein   « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein EmptyVen 29 Déc 2023 - 20:59




Le silence éloquent du détective Jones ne fit nullement ciller son interlocutrice. Celle-ci se contenta de l'observer du coin de l'oeil, remettant à plus tard les zones d'ombre le concernant, pour se concentrer sur la victime étendue. Le reste de l'équipe arrivait et attendait son feu vert pour embarquer le corps dans la camionnette, direction le médecin légiste. Il était prévu qu'elle les accompagne, April suivrait cette enquête de la première seconde à la dernière, en passant par toutes les étapes qu'aurait à passer ce gamin inconnu au bataillon. Bien que cartésienne, un scientifique admettait ne pas tout savoir et dès lors, toutes les éventualités et vérités étaient possibles ; alors, il allait de soi que personne ne devait être seul, même après la mort.

― Vous ne trouverez rien dans vos fichiers, cet enfant n’est pas américain.
La sergente hocha de la tête. Il venait de sortir son éventail d'informations pour se ventiler avec, laissant des bribes de données s'échapper au gré de sa volonté. Monsieur Jones avait donc, dès lors, accepter de collaborer avec elle le temps de l'enquête. Cela ne ferait de mal ni pour l'un ni pour l'autre et c'était bien pour cela qu'il avait capitulé. Les deux restaient persuadés que seuls, ils se heurteraient à un mur. C'était toute la beauté de la chose. April n'avait jamais apprécié les travaux de groupes, étant jeune. Cet état de fait l'avait poursuivi jusqu'à l'âge adulte. Maintenant que la trentaine pointait son nez, que le plus dur était visiblement passé, l'idée de partager idées et temps avec autrui semblait moins rebutant. La victime est probablement russe et il appartient à la mafia russe. Ils les ont emmenés avec des faux passeports. April croisa les bras devant ses affirmations.
Ils les ont emmenés avec des faux passeports. Cette fois, elle haussa un sourcil. Sur son visage habituellement neutre, se lisait clairement de l'incompréhension. Elle ouvrit la bouche pour poser une question mais le détective poursuivit son analyse. Vous ne le trouverez pas non plus dans la liste des disparus. Ce sont des orphelins qui ont été enlevé. Personne ne remarque la disparition de rejetons abandonnés par tous.
― J'ignorais que les détectives avaient des tuyaux que la police elle-même ne possède pas, rajouta April sur le ton de la surprise. A moins que ce n'était qu'elle qui ne fonctionnait pas comme les autres flics. Elle en savait certain corrompu qui avait des contacts ici et là, tandis qu'April réprouvait ces méthodes. J'adorerais que vous m'expliquiez comment vous en êtes venu à ces conclusions. C'était important pour elle de comprendre le cheminement de la pensée de Monsieur Jones. Même le plus infime détail était crucial.

Mafia, hôpital, torture, enlèvement.
Ces corps racontaient tous une histoire et plus les secondes s'écoulaient, plus la sergente se rendit compte de l'envers d'un décor bien sombre qu'elle n'était pas certaine de pouvoir gérer. Cependant elle masqua avec brio ses états d'âme. Elle ajusta sa veste car il faisait un peu frisquet, puis regarda son acolyte d'infortune de ses yeux, cachés derrière cette grosse paire de lunettes vintage achetée au marché aux puces... et dont le design ne faisait pas l'unanimité.
― Bien plus qu'une coïncidence ! s'exclama la scientifique qui reposa ses iris vertes sur le corps. Elle se tourna vers son équipe et fit un geste de la main afin qu'ils la rejoignent pour embarquer la victime. Ces "gamins vivants" que vous avez croisé, peuvent-ils nous en dire davantage ? Un nom, un lieu qui pourrait nous faire avancer... ? La police scientifique finissait de refermer le sac mortuaire. Un moment délicat en début de carrière qui devenait anodin par la suite. Pendant ce temps, April prit soin de ranger sa mallette un peu vieillotte qui avait traversé les âges en conservant un joli cuir brun entretenu.

― Je suis certain que si vous vous attarder sur son autopsie et que vous analysez ces tissus nerveux vous trouverez quelque chose… d’atypique. April sourit. Le détective Jones en était presque convaincu, de cette remarque. Prête à rentrer au QG, elle proposa ce qu'elle estimait être la suite logique de leur entreprise commune.
― Voulez-vous m'accompagner jusqu'à la chambre froide ? Je suis accréditée à faire le travail du légiste. Nous pouvons faire cela ensemble. Le corps était dans la camionnette, les portes arrières toujours grandes ouvertes, attendant la sergente Goldstein.

Mais avant, je veux voir votre badge.

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MessageSujet: Re: « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein   « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein EmptyLun 1 Jan 2024 - 20:17

L'Énigme des Âmes Égarées

Sometimes, the truth is the only light that can guide us through the shadows of corruption

Le detective de seconde zone parsemait les informations au fur et à mesure de sa conversation avec le médecin légiste. Constantine n’aimait toujours pas l’idée d’engager quelqu’un dans une affaire aussi délicate et, plus ou moins personnelle mais il se retrouvait dos au mur. Sans des compétences complémentaires aux siennes, il risquerait d’être gravement ralenti s’il continuait à jouer les loups solitaires. Le temps est une ressource trop précieuse qui manque à John. La vie d’un adolescent est en jeu, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut baisser sa garde. Il avait parlé de la mafia, des origines de la victime. Il avait aussi parler de sa source principale d’information, Cassidy, désormais porté disparu. Avec le temps, John était parvenu à récolter quelques informations supplémentaires, combinés aux souvenirs flous de l’adolescent.

Pendant que John donnait ses informations, il avait observé les réactions d’April à la recherche de la moindre émotion qui aurait pu lui faire comprendre qu’elle disposait d’informations complémentaires. Malheureusement, elle ne montrait que la surprise et un vide émotionnel à l’égard de cette affaire. Le reste des renforts étaient arrivés jusqu’à la scène de crime pour emporter le corps du garçon. Constantine recula pour laisser suffisamment d’espace pour qu’ils emportent le cadavre. De toute manière, il n’avait plus grand-chose à dévoiler pour lui. Il prit le temps de cherche une cigarette dans sa cartouche et de la porter entre ses lèvres. En pleine scène de crime, la consommation de tabac était interdite et pouvait laisser des traces qui contaminerait la scène de crime. Il garda la clope éteinte entre ses lèvres pendant que la médecin légiste se posait mille et une questions sur sa source d’information.

« C’est ce qu’on appelle bosser dans le privé, chéri. Les gens deviennent toujours un peu plus bavards quand tu leur fais comprendre que tu ne fais pas partie de la police ou que tu leur donne de bons arguments. »

Quelques billets à trois chiffres et deux mots suffisaient pour délier quelques langues. Constantine s’était surtout contentée de ramasser les dossiers de son colocataire, Elio et de rattraper le reste. April finit par poser la question qui fâche pour savoir où se trouvait cette précieuse source d’information. Le maître des arts occultes de mordit légèrement la lèvre, un tic qui trahissait une partie de sa culpabilité. Il n’était pas innocent à la disparition du garçon et une partie de sa bonne conscience lui rappelait chaque jour.

« Il ne pourra pas en dire plus. Il n’avait pas mentionné d’autres enfants quand il a été emmené à Gotham. Il prétendait que sa mémoire a été altéré. » John installa un court silence, il est hésitant. « Ce gamin a échappé à ma surveillance. Je dois le retrouver avant qu’il ne termine comme ce gamin. »

Il pouvait bien lui poser la question, mais il connaissait déjà la réponse. L’enfant qu’il recherchait avait un physique suffisamment atypique pour qu’on le reconnaisse facilement dans la rue. Si elle avait la moindre idée de qui était ce garçon, elle aurait fait le rapprochement avec le cadavre présent sous ses pieds. Pour répondre avoir des réponses à ces questions, la policière demanda à John si elle souhaitait l’accompagner. Ce dernier haussa les épaules, il n’allait pas se priver d’entrer dans les quartiers privés du GCPD. L’autopsie du corps ne lui fournira probablement aucunes informations intéressantes supplémentaires mais il n’est pas à l’abris d’une surprise. April lui offrit un moment de surprise lorsqu’elle lui demanda sa carte. Sa demande laissait sous-entendre qu’elle avait un soupçon à son égard. John est légèrement admiratif par son comportement protocolaire et prudente, elle n’échappera pas à la supercherie. Le mage sortit sa carte de jeu, celle qui donnait à celui qui la touchait exactement ce qu’il souhaitait à savoir, le badge du détective Jones. L’illusion est très efficace lorsqu’on ne se permet pas de creuser davantage en fouillant dans les archives.

« Vous êtes plutôt protocolaire dans le genre. » rétorqua simplement John.

Il se permit un dernier coup d’œil au cadavre avant que ce dernier se fasse emporter par le reste de l’équipe. Ses yeux se baladèrent ensuite vers cette femme au style vestimentaire particulier. Il repensait à ce qu’il lui avait dit au sujet de ce garçon. Était-ce une si bonne idée de lui donner des éléments aussi abstrait ? Avait-elle déjà vécu des enquêtes similaires ou allait-elle paniquer ? Constantine laissa échapper un grimace avant de se permettre d’allumer sa cigarette une fois qu’il était passé en dessous le périmètre de la scène de crime pour rejoindre la voiture.

« Etes-vous vraiment sûr de creuser cette affaire ? Vous avez l’air d’être une femme… très cartésienne. Ce que vous allez voir chez ce garçon… ne risque pas de vous plaire. » John essaye de trouver les mots pour l’inviter à se remettre en question, mais il est difficile de lui demander de faire attention sans donner plus d’informations.



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MessageSujet: Re: « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein   « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein EmptyMar 2 Jan 2024 - 20:29




La sergente était hypnotisée par la cigarette que le détective faisait rouler entre ses lèvres. Elle ne fumait pas et ne commencerait sans doute jamais à céder à ce vice, mais étrangement April en appréciait l'odeur. Peut-être était-ce parce que son père fumait en sa présence étant petite ? Ou que les bureaux du quartier général de la police de Gotham avait son propre nuage de fumée, accoutumant ainsi la jeune femme au parfum acre de la nicotine. Quoiqu'il en soit, son regard qui s'attardait sur cette vision satisfaisante fut coupé court par la voix de Jones.
― C’est ce qu’on appelle bosser dans le privé, chérie. Elle écarquilla les yeux une fraction de secondes avant de sentir ses joues s'empourprer. Sa bouche esquissa ce fin sourire avant qu'elle ne balaye cette réaction primitive ancrée dans ses gènes. Les gens deviennent toujours un peu plus bavards quand tu leur fais comprendre que tu ne fais pas partie de la police ou que tu leur donne de bons arguments. Elle ne saisissait pas où il voulait en venir, les sous-entendus, ce n'était pas sa tasse de thé. Mais April avait appris à plus ou moins se fondre dans la masse en imitant des codes sociaux tels que... hocher la tête en signe de compréhension, ou d'approbation.  Par la logique et la déduction, mais surtout par le fait de fréquenter des collègues qui s'asseyaient sur la bonne conduite à tenir en service, la sergente devina qu'il devait parler de corruption, d'argent, de menaces physiques peut-être...
Monsieur Jones expliqua ensuite qu'aucune autre information en plus ne serait desservie par son contact, voilà qui était fort regrettable, pensait April. Elle fit une sorte de moue déçue qui ne dura qu'une fraction de seconde.
― J'espère que vous ne culpabilisez pas, répondit la blonde en remontant ses lunettes sur son nez. Les adolescents et jeunes gens sont difficiles à tenir en place, alors qu'ils échappent à la vigilance des adultes, est un acte finalement très banal. La faute principalement aux hormones. Une fois de plus les paroles inconvenantes lui échappèrent, April pensa bien faire et c'était sa manière très indélicate et maladroite de tenter de rassurer le détective. Elle en avait provoqué, des situations inconfortables en ouvrant la bouche quand il ne le fallait pas. Un jour, à l'enterrement d'un proche de la famille Goldstein, elle s'était approchée de la veuve pour lui présenter ses condoléances comme ses parents l'avaient poussée à le faire. Ils n'avaient cependant pas pensé à lui faire réciter un texte par cœur – il aurait mieux fallu cela, à ce qui suivit. Ses mots exacts furent : « Ne pleurez pas. Ses organes ne fonctionnent plus, donc il ne souffre plus. La mort a été une délivrance pour lui. » Bien sûr ce court discours, sans tact, avait tôt fait d'attiser les larmes de la veuve.

Une fois le coup d’œil sur badge effectué, April fit un mouvement de la tête et le remercia. ― Vous êtes très photogénique, Détective. Moi je n'aime pas être prise en photo. Elle sourit plus franchement lorsqu'il évoqua ses manières protocolaires et elle haussa les épaules presque indistinctement, un peu gênée qu'il mette en lumière si facilement ses aspects de sa personne. Bien sûr des centaines d'autres excentricités trahissaient une personnalité complexe mais ils n'allaient pas se côtoyer autant pour en arriver là. De toute façon, le cercle d'amis d'April se réduisait à personne – aussitôt on se rendait compte qu'elle était différente, aussitôt on fuyait. Je ne sais pas si on peut dire ça ainsi, dit-elle, mais oui j'aime les règles. Dans ce monde insensé, mais surtout à Gotham, elles me rassurent. Donc, je leur dois bien de les faire appliquer, ne pensez-vous pas ? Sans doute pas, car absolument personne ne pensait de la sorte. Tandis qu'elle sentit le regard de l'homme détailler son apparence, April baissa doucement la tête pour finir par le détourner vers le van. De l'index, le majeur et l'auriculaire, elle cacha à nouveau ses lèvres, l'écoutant la mettre en garde sur l'affaire de ces gamins disparus. Sans chercher à avoir de contacts visuels avec l'agent indépendant elle répondit, concise. Je vous l'ai dit, je n'abandonne jamais un dossier qu'on me confie. Certes je suis cartésienne et vous, beaucoup moins ? C'est pour cela que notre duo pourrait être bénéfique pour ce garçon, que vous recherchez. April se risqua à plonger ses yeux dans ceux du détective. Nous raisonnons de deux façons différentes. Voyons ce que cela donne.
Sans plus de cérémonie, la sergente marcha jusqu'à la camionnette et demanda à l'officier qui l'avait conduite jusqu'ici de les accompagner. Elle récupéra les clés de la voiture de fonction et retourna auprès de Jones qui avait eu le temps de répandre cette odeur de cigarette. April inspira ; elle aurait fait de même avec l'odeur particulière de l'essence, celle d'épices de cumin, et tant d'autres.
Allons-y.

La sergente grimpa côté conducteur. Elle n'aimait pas conduire mais était forcée, comme présentement. C'était pour elle ça, les « risques du métier ». Après avoir mis sa ceinture, elle se tourna vers son invité pour vérifier qu'il ne l'oublierait pas malencontreusement.
―  Vous pouvez fumer dans la voiture, cela ne me dérange pas. Baissez simplement votre vitre.
Le moteur démarra et les voilà qui partait sous les gyrophares illuminant leur chemin et les sirènes déblayant la route.

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MessageSujet: Re: « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein   « L'énigme des âmes égarées » ft. April Goldstein EmptyMar 2 Jan 2024 - 23:45

L'Énigme des Âmes Égarées

Sometimes, the truth is the only light that can guide us through the shadows of corruption

Constantine jetait un dernier coup d’oeil sur le corps emporté dans la camionette. Son artefact mystique se montrait toujours aussi efficace face à des esprits crédules qui n'avaient encore jamais exploré l’autre monde et ses mystères. John rangea précieusement ce petit objet dans la poche intérieur de son trench pendant que la médecin légiste se justifiait et essayait de faire disparaître la culpabilité de Constantine. Il l’avait pourtant dissimulé derrière la traditionnelle froideur de son visage. April semblait rencontrer quelques difficulté pour comprendre les sous-entendus pourtant évident de John en parlant de la disparition de l’enfant. Constantine haussa simplement des épaules pour exprimer son indifférence à l’égard de l’adolescent. Le britannique avait l’habitude de se voler la face et de se mentir à lui-même. Il s’habituait à ce goût amer dans sa gorge à chaque mensonge.

« Ça n’aurait pas eu d’importance s’il avait décidé de partir de son plein gré. » rétorqua froidement le détective de seconde zone.

Constantine avait une fâcheuse tendance à s’allier avec de vrai personnage. Cette Goldstein ne jouait pas dans la même cour que les autres. Elle semblait un peu plus motivée que la moyenne de ses collègues. John se contenta d’acquiescer lorsqu’elle lui rappela pourquoi elle était si à cheval sur les règles. Elle n’était pas non plus réticente lorsqu’il avait essayé de la faire fuir, elle qui avait un esprit scientifique et cartésien. Elle n’allait probablement pas aimer ce qu’elle allait voir. Elle allait surement se poser mille questions, des questions que John n’a pas réellement envie de répondre.

« Disons que j’ai eu mon lot de surprise après une quinzaine année de service. » John masquait une part de vérité cousu dans un tissu de mensonge. Avec le temps, il avait fini par devenir un maître.

Il avala une bouffée de tabac en quittant la scène de crime. April lui avait emboité le pas et l’invita à lui tenir compagnie sur le chemin. Tant que John n’avait pas à tenir un volant, il ne refusait pas l’invitation d’autant plus qu’il pouvait se permettre de terminer sa cigarette durant le trajet. Il avait répondu aux exigences d’April en baissant la fenêtre de moitié pour pouvoir virer la cendre au bout de sa clope sur le goudron. Il avait gardé le silence pendant une grande partie du trajet, s’enfonçant dans ses pensées, un mélange de culpabilité, de mélancolie et de nonchalance. Il pourrait être loin de toute cette histoire si son colocataire n’avait pas décidé de jouer les chevaliers blancs avec cet enfant. John avait suffisamment d’ennemi qui gravitaient autour de lui pour ne pas souhaiter se mêler à la mafia russe. Pourtant, il est là, engouffré dans une affaire un peu trop secrète qui ne lui emmènera que des emmerdes supplémentaires. Difficile pour lui de comprendre les motivations qui l’ont emmené à creuser un peu plus rapidement sa tombe.

« Un duo de choc ? Hmm... Si vous le dites. »

Ce n’est pas la première fois que Constantine entre dans une morgue, mais c’est la première fois qu’il le fait en présence du maître des lieux. Le britannique avait laissé un peu d’espace au médecin légiste pour faire sa petite affaire, s’occuper des préparatifs, jouer avec les boyaux, peser les organes, suivant ce qu’il restait. Après avoir explorer les recoins de la morgue du GCPD, John se rapprocha du corps sans vie de l’adolescent pour observer les similarités avec l’adolescent qui avait squatté son appartement. Le plus dur était de constaté qu’il était légèrement plus jeune que ce dernier. Constantine observait avec un certain détachement les hématomes présents sur son corps, les traces de ligatures sur ses poignets et chevilles, les vieilles cicatrices chirurgicale sur son corps. Après quelques secondes d’observations, John se décida à enfiler des gants pour manipuler le cadavre. Il attrapa doucement son bras pour observer d’un peu plus près le tatouage sur sa peau. Il datait de plusieurs années, la couleur rouge n’était plus aussi vive qu’au premier jour.

« L'autre gamin avait un traceur sur son bras, juste au dessus du tatouage. Tu peux vérifier ? » John voulait épargner une boucherie en entaillant lui-même le corps de ce pauvre enfant, il n'avait pas besoin que l'on souille davantage sa mémoire. « La cause de sa mort ne nous en apprendra pas plus. J’ai besoin que tu t’attarde sur son cortex cérébrale. »

Constantine avait pu faire l’expérience avec le petit russe qu’il avait recueilli, il n’était pas simplement un adolescent avec une teinture douteuse, il y avait plus que cela. Avec les analyses effectuées sur la victime, la médecin légiste a pu rapidement remarquer des anomalies. Le système nerveux de l’adolescent s’était reconstruit d’une manière différente de celle d’un autre enfant de son âge. Certaines zones neuronales s’étaient autodétruites, d’autres s’étaient formé en un sac de nœuds désordonnés. L’enfant avait l’air de souffrir de pathologie neurologique qui s’était déclenché du jour au lendemain, sans pouvoir cerner l’origine. Avec quelques recherches supplémentaires, ils pourront en déduire que l’adolescent avait perdu l’usage de la parole et qu’il souffrait de tremblement. La présence de plusieurs tumeurs au cerveau à des endroits aléatoires étaient également visible. Les tumeurs étaient restées sur le cortex cérébrale et n’avait jamais quitter cette zone, elles s’étaient contentées de se multiplier dans le cerveau. L’adolescent perdait peu à peu l’usage de ses fonctionnalités motrices et cérébrales. Son système immunitaire était également détruit, il souffrait d'une maladie auto-immune, similaire à ce qu'avait pu voir Constantine avec l'autre russe. Cette balle dans la tête semblait être une bénédiction plus qu’un meurtre, face à tant de souffrance.

« Il n’est pas seul. Il y en a eu d’autres, des dizaines d’autres. Lui, c’est un raté, un échec de la science. Je pense qu’ils ont simplement essayé de le recycler jusqu’à la dernière seconde dans des activités un peu moins cérébrale. » suggéra John avec un détachement déconcertant face à l’horreur de la réalité. « Lui, il n’avait aucune chance… mais l’autre… »



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