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 Depressing Day

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Paul Ming
Paul Ming
MessageSujet: Depressing Day   Depressing Day EmptySam 27 Avr 2024 - 0:24




  • Type de RP : Solo
  • Date du RP : 12/04/20
  • Participants: Paul Ming
  • Trigger warning: /
  • Résumé: Paul, dans son quotidien.






Une gerbe d'étincelle, puis deux, le sino-américain agite le tube de plastique puis renvoi son pouce à l'aventure de la roulette. Le briquet s'allume, protégé par l'autre main afin que la cigarette se positionne. La seconde d'après, la flamme n'est plus mais la fumée s'élève en douceur. Relevant le nez, rangeant le petit objet dans la poche de son jean, il soulève une jambe en arrière et la renvoi en avant. Le bruit des roulettes ne résonne plus dans les rues, car elles ne sont plus vides.

Zigzagant avec élégance entre les piétons, le jeune asiatique fait de son mieux pour ne pas se perdre dans ses pensées. Avec précaution, ne quittant la rue que d'un œil, il observe son mobile lui indiquant l'adresse de la livraison. Tenue a deux doigts, la cigarette quitte ses lèvres. Paul s'élance avec plus de rapidité, jette un œil à la route, puis quitte le trottoir avec un léger saut.

Si le bitume est neuf et en bon état, les marquages laissent encore à désirer. L'ex-truand n'a que son attention pour prévenir la bêtise d'un automobiliste ayant oublié qu'il y avait une piste cyclable ici par le passé. Le risque en vaut néanmoins la chandelle, privé de la gène piétonnière, roller-boy peut augmenter sa vitesse, et ce avec cette amusante désinvolture que lui confère sa clope au bec.

Sur l'écran fissuré de son smartphone, le petit point central se rapproche progressivement du drapeau à damier. Un peu soudainement, le jeune homme se déséquilibre, penche sur la droite, soulève son coude droit, lève son bras gauche, et bifurque à grande vitesse dans une rue perpendiculaire en faisant fi du feu rouge, ce qui ne manque pas de provoquer le coup de klaxon d'un SUV aussi surpris que furieux.

Jetant un regard de côté au gros véhicule qui le dépasse, Paul cale la cigarette entre ses lèvres pour adresser un glorieux doigt d'honneur au conducteur. C'est avec une certaine surprise que le véhicule pile et met un coup de volant sur la droite, cherchant ostensiblement à provoquer la collision. Légèrement pris au dépourvu, le gamin freine sur ses rollers, puis remonte sur le trottoir. Pris à son propre piège, la proximité de la voiture permet à l'asiatique d'envoyer un violent coup de coude dans le rétroviseur. Le miroir de celui-ci, heurté par l'imposante coudière cachée sous la veste du gamin, vole en éclat.

Paul rit, et alors que le presque mégot s'échappe de ses lèvres et dégringole sur lui, il lance une esquive piétonnière un peu tardive. La femme pousse une exclamation, fait tomber son mobile par terre, et s'exclame à nouveau. Celle-ci, c'est certain, elle ne risque pas de donner de bons pourboires à ses prochains livreurs, songea t-il. Mais pas le temps de s'appesantir sur cette erreur, déjà, son mobile appelle son client, une seule sonnerie, il avait sûrement très faim.


« Allô, bonjour, j'arrive dans deux ou trois minutes. Vous pourriez descendre ? Je suis en rollers.  »

L'homme grommelle mais accepte, ouf. Plus aucun ascenseur ne fonctionne en dehors des quartiers huppés. Paul commençait à en avoir relativement marre de se fatiguer inutilement à monter des escaliers sur ses roulettes, d'autant plus pour des pourboires minables, ce qu'il pouvait trouver acceptable quand le lieu de livraison était au rez-de-chaussée. Les gens paieraient-ils mieux s'il mentionnait être en roller et les laissait se proposer de descendre ? Qu'en savait-il ? Il n'avait pas fait d'études, encore moins appris à manipuler les gens comme ça.



*  *  *



Machinalement, Paul mâchonne son sandwich peanuts jelly. Malgré le soleil éclatant de début d'après-midi, le vent frais lui gifle le visage et le fait frissonner. De retour sur ses semelles, le cul posé sur un muret, il tente de ne pas céder à la gène des gens qui, soit le regarde, soit regardent la vitrine du sex-shop juste derrière lui. Pour sûr, il aurait préféré être à l'abri, ou au moins installé devant un endroit plus neutre, mais de tels spots étaient déjà occupés, ou appartenaient à des gens trop prompts à balancer un seau d'eau sur les squatteurs temporaires.

Alors il en était là, avec son déjeuner de pauvre, installé dans un courant d'air comme un SDF teubé. Le regard dans le vide, la bouillie de pain de mie, de beurre de cacahuète et de confiture de fraise fini par se frayer un chemin dans sa gorge, il se demande si Alexa passe une meilleure journée que lui, si Helen arrive à souffler un peu, si Tchang est en train de rêver dans son sommeil. Sa main soulève le sandwich, l'amène à sa bouche qui en mord une nouvelle bouchée, et sa mâchoire reprend le travail de mastication.

Un instant, un très bref instant, son cœur se serre, et Chinatown lui manque. Non, pas Chinatown, plutôt la belle vie qu'il avait à Chinatown. A cette heure-ci, il dormirait à poings fermés dans son lit. Il n'aurait même pas besoin de sa couverture, puisqu'il aurait mis le radiateur assez haut pour compenser la fraîcheur printanière qui perdurait à Gotham. Sans doute qu'il se serait endormi ivre après avoir fêté un truc qui lui ai permis de justifier de boire plus que de raison, ou juste un peu saoul après avoir tenu jusqu'au matin en compagnie d'un autre gangster dans un bad mood.

La solitude, ça, ça lui pesait. Non pas qu'il soit vraiment seul. Sa famille était là, son autre famille aussi, et surtout, il avait sa jolie blonde, mais il n'avait plus ses "amis". Helen lui dirait évidemment que ces gens n'étaient pas vraiment ce qu'on appelle des "amis", et il est vrai, bien des racailles s'était avérées indigne de son temps et son attention, mais ils apportaient une certaine camaraderie, un esprit de groupe qui, absent, lui laissait un grand vide. Peinant finalement à avaler son énième bouchée, le sino-américain renonça à poursuivre son repas et remballa le sandwich dans le cellophane froissé pour le remettre dans son sac à dos. Après quoi, il le replaça sur son dos et se leva du muret. Il serait à son rendez-vous en avance, ce qui valait mieux que d'être juste à l'heure, avec la nausée en prime.




*  *  *



D'un mouvement sec, Paul appuie sur le bouton dépassant du mur. Puis une deuxième fois, une troisième, il aimerait marteler ce putain de mur, enfoncer cette porte sécurisée, que sa seule sortie leur coûte un an du misérable salaire qu'ils proposaient. Vers la douzième pression, une voix s'extrait de la plaque de métal trouée en quinconce. La femme à l'autre bout du haut-parleur a l'air d'aussi mauvaise humeur que lui, et cela semble logique puisqu'elle travaille ici, mais le gamin n'a pas la foi d'être poli et lui intime l'ordre d'ouvrir la porte. Se déroule ensuite une brève conversation où chaque interlocuteur semble intimement convaincu qu'une intervention policière se déroulera à son avantage. Incivilité contre rétention arbitraire, la femme fini par admettre implicitement son tort et déverrouille la porte.

Emergeant au dehors, l'ex-candidat au poste d'agent de sécurité plisse ses yeux en amandes. Le crachin qui lui tombe dessus va se mêler aux larmes menaçant de quitter les coins de ses yeux, aussi relève t-il sa capuche, protégeant sa tête autant que sa dignité. Gardant la tête baissée pour ne pas croiser le regard de la caméra extérieure de la banque, il s'éloigne en ruminant ce qu'on lui a envoyé dans la gueule.

Pas assez costaud ? Pas de précédentes expériences ? Pas d'entraînement officiel ? Pas de permis de port d'arme ? Il y a un an et demi, pour chacune de ces piques, il aurait cassé une dent de la bouche qui l'avait prononcée, simple question de respect. Aujourd'hui, il était resté muet et avait hoché la tête. Oui, il avait fait le bon choix, car un seul coup de poings l'aurait envoyé au plus proche poste de police, oui, il avait fait le bon choix car il se serait forcément fait prendre. Aurait-il cédé s'il avait été seul avec ce connard de manager ? Non. Il n'avait plus envie de voir Alexa soupirer, ou pire, s'inquiéter.

La mine défaite, Paul jette un coup d'œil à son portable. Pas de sms, pas d'appel en absence, pas la moindre notification en fait. A côté, son appli de livraison lui indique que même de ce côté, personne ne veut n'a besoin de lui, alors du coup, c'est décidé, c'est encore une journée pour rien. Une de plus.




*  *  *



La tête dans les bras, l'asiatique tente de se vider l'esprit. En temps normal, le doux brouhaha d'un après-midi dans un bar l'aurait aidé en ce sens mais l'alcool avait tendance à favoriser son introspection. Déjà deux heures qu'il avait commencé à lustrer le bar avec les manches humides de sa veste, la bruine s'était brièvement transformée en une véritable giboulée et il avait tardé à trouvé refuge. A présent sec, c'était son foie qui avait été imbibé en retour. En temps normal, six bières ne l'aurait pas mis dans cet état, il y avait un moment qu'il n'avait pas eu assez de pourboires pour… boire.

Le barman vient lui parler d'une voix sympathique et prévenante, mais Paul ne comprends pas les mots. Malgré son état, il perçoit la fausseté, le hameçon lancé pour voir s'il est temps de resservir le client, ou le faire sortir avant qu'il salisse le sol, ou ruine un peu l'ambiance avec son attitude de pilier de bar en pleine dépression. Le petit Yin lui manquait aussi, un type charmant pour la saloperie de bouiboui qui l'employait. L'établissement aurait sûrement fermé s'il n'avait pas eu ce bon gars pour fidéliser les poivrots de la petite Little Korea.

L'ex-truand avait passé quelques soirées à causer avec lui. Sans doute savait-il trop de choses, sur lui, sur les Triades, sur tout ce qu'il se passe de louche dans les quartiers asiatiques. Avait-il survécu tout ce temps à écouter des gangsters juste grâce à sa sympathie ? Paul estima cela probable. Ironiquement, c'est exactement ce qu'aurait fait un indic', avoir l'air sympa. Dans un long soupir, le jeune homme saoul se souvint.

Relevant la tête et ouvrant grand les yeux, il fit de son mieux pour barrer les images de son esprit. C'était trop triste, se souvenir. Trop de bonnes personnes qui étaient parties de trop sales manières. Le Gant Noir continuait de faire son travail de sape même après avoir perdu la guerre, et l'ancien milicien et gangster ne parvenait pas à lutter efficacement.

Face à lui, le barman le regarda de travers, puis lui demanda d'une voix hésitante s'il allait reprendre quelque chose. L'air plus déprimé que jamais, le visage marqué par la veste froissé contre laquelle il s'était reposé, il répondit par la négative et se leva de son tabouret. Le sac pendant devant son ventre, il se défit doucement des lanières, ne percevant plus bien ses membres, ni la sensation du toucher. Un coup d'œil appuyé sur la baie vitrée lui avait montré que si la pluie n'avait pas repris, le sol détrempé rendrait une balade en rollers un peu risquée, aussi décida t-il que pour parfaire cette journée merdique, il rentrerait à petit pas lents.

Ainsi, il pourrait être certain d'être à l'appartement après l'heure normale du retour de sa blonde, et il n'aurait pas le temps de se changer, ni de se brosser les dents, il ne pourrait pas lui mentir, et elle soupirerait, et elle s'inquiéterait. Les choses étaient ainsi, un grand cycle de culpabilité dont il se savait prisonnier, sans trouver la force d'en sortir.
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Depressing Day

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