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 Charité bien ordonnée [Gala]

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MessageSujet: Charité bien ordonnée [Gala]   Charité bien ordonnée [Gala] - Page 3 EmptySam 13 Jan 2024 - 10:22

Rappel du premier message :




  • Type de RP : Normal
  • Date du RP : 19/01/2020
  • Participants:  RP Libre
  • Trigger warning: Pour l'instant, rien
  • Résumé: Vous êtes cordialement invités au manoir Wayne pour le gala de charité organisé par Mr. Wayne.








The Dark Knight


Manoir Wayne : 20h30

Planté devant son miroir, j'ajustais encore et encore le col de ma chemise et je cherchais à aplatir les moindres plis de ma veste. Tout était pourtant préparé. Réglé comme du papier à musique par Tempérance, qui avait fait un travail considérable pour que la soirée célébrant le retour de la normalité à Gotham City. Après tout ce qui s'était passé, la ville a besoin de fonds, d'aides, et une soirée de charité permettrait à la fondation Wayne de récolter, et de redistribuer à ceux qui en avaient le plus besoin. Il y'avait encore beaucoup à faire, et je me devais de damer le pion à Luthor, qui venait de faire une annonce tonitruante. Ce n'était jamais un bon signe quand un de mes ennemis s'apprête à venir dans ma ville, surtout quand il risque de rencontrer le maire Strange. Bizarrement, je me surprenais à envisager tous les scénarios possibles. Strange n'était pourtant pas dans les petits papiers de Luthor, mais ce-dernier avait été le chef de la ligue de l'Injustice pendant des années, et maintenant ... Il valait mieux ne pas y penser. Le simple fait qu'il ait accès à la bombe atomique me fit froid dans le dos. Après la huitième vérification de mon col, la douzième analyse minutieuse de mes manchettes et une bonne trentaine de coup d'œil pour vérifier le cirage de mes chaussures, je me fis surprendre, agréablement, par l'arrivée de Tempérance, qui venait de faire irruption dans la pièce. Le regard amusé de la jeune femme s'ancra au mien, au travers du reflet du miroir devant lequel je me tenais.


Même dans la quarantaine, tu restes quand même un beau morceau.


Elle avait toujours eu le chic pour s'ancrer dans les discussions. Toujours une espèce de petit sarcasme, ou une petite remarque qui ne passait pas discrètement. Non, elle avait toujours ce côté taquin, qui m'amusait assez. Elle s'approcha. Elle était elle aussi, très bien habillé. Ses cheveux blonds maintenus par un nœud, une magnifique robe rouge, et des talons aiguilles qui résonnaient, sur le marbre de la pièce.


Même dans ton autre costume, tu es craquant.


Ce n'était pas le genre de costume dans lequel j'étais le plus à l'aise, et malgré les remarques de Tempérance, la seule envie de m'éclipser et de ne pas côtoyer le gratin de Gotham me tenaillait. Mais je devais être là, pour Gotham City. C'est alors que Drake Winston entra dans la pièce, lui, n'avait pas revêtu de costume, ce n'était pas son genre, et il n'était clairement pas à l'aise avec ce genre de mondanités. L'air décidé, le jeune homme s'approchait de nous deux.


Est-ce que ça ira, Drake ?



Tout ira bien, chef. Je me charge de surveiller la ville pendant que vous êtes là. J'devrais pouvoir m'en sortir, comme toujours. D'ailleurs, elle est où Azzura ?



Elle va arriver, ne t'en fais pas. Ne sois pas trop confiant, ça peut être fatal et ça peut te déconcentrer. Reste focus.



Ne t'en fais pas, Bruce. Drake s'en sortira très bien. En attendant, il va falloir y'aller, et tu sais qu'on ne doit pas faire attendre les gens. Y'a déjà pas mal de monde présent !


Et je ne pouvais plus y échapper à présent. D'un souffle un peu plus fort, je me remotive, avant d'ajuster une dernière fois ma veste et de filer dans les couloirs vers le grand escalier qui me ferait descendre dans le hall pour y rejoindre la foule d'invités. En bas, Tempérance avait mandaté une myriade d'employés pour l'aider. Des serveurs sélectionnés par la nouvelle tenancière du manoir, en personne avaient pour mandats d'errer parmi la foule pour que les convives ne manquent de rien. Un quatuor de portiers accueillait les nouveaux arrivants avec élégance tandis que voituriers veillaient à bien garer les véhicules des invités.

Ici et là, parmi la foule quelques jolies demoiselles vêtues aux couleurs de Gotham City, faisaient les yeux doux en trimbalant des paniers dans lequel les généreux bourgeois Gothamites laissaient des dons très avantageux qui seraient utilisés par Bruce pour aider la fondation Wayne, et les instances nécessaires de la ville. Un orchestre jouait même dans le grand hall, gratifiant les oreilles des convives d'un fond sonore admirablement bien géré. Ici et là, une volée d'enfants slalomait entre les invités, furetant dans les conversations des grands. Et l'ambiance était au rendez-vous. Probablement parce que l'esprit de Noël était omniprésent ici, même si la date était passée. Il y'avait eu peu d'entrain à la fête ces derniers temps, mais il fallait donner, en ces temps, quelque chose d'un peu plus festif, même si ça peut être légèrement passé. Les sapins, les guirlandes et cette bonne odeur de feu de cheminée. De nombreux jeux de casinos avaient été disposé dans la salle des armureries, histoire de divertir, et d'amasser de l'argent pour la bonne cause. Tempérance savait comment créer un climat agréable. Des rires, des discussions sérieuses mains pleine d'entrain. Je me dois de dire que c'était réussi, et les gens avaient envie d'aider la ville. De bonne augure. Les conversations s'éteignent finalement après quelques dizaines de minutes, et les regards se tournent vers le grand escalier au sommet duquel je venais enfin de faire mon apparition. On chuchotait ici et là dans la salle que les gens avaient presque cru qu'il ne se montrerait pas. De nombreuses rumeurs disaient que j'étais parti avec une jeune millionnaire à Monte Carlo, loin de tout ce qui s'était passé. Un grand sourire sur le visage, j'arborais la puissance des Wayne. Mon père aurait adoré, sûrement.


Et si vous voyez Vicki Vale, dites-lui que je suis actuellement décédé. Elle fera peut-être la une de demain, peut-être.


Quelques rires, un peu d'humour potache, et surtout, montrer une légère insubordination envers la presse, histoire de relever l'amusant général. Quelques photos furent faites le temps que je descende quelques marches. Assez pour avoir l'impression d'être avec les gens, mais assez pour être légèrement surélevé afin de pouvoir discourir. Car tout le monde attendait une prise de parole. Le calme étant revenu ...


Sur une note plus sérieuse ... Je commencerais de la manière la plus simple et la plus prévisible qui soit, en vous souhaitant à toutes et à tous la bienvenue ici. Et à un accueil s'ajoutent forcément mes remerciements. Parce que c'est un plaisir de vous accueillir ici. Comme vous le savez, cette maison n'a plus connu de soirée comme celle-ci depuis bien des années, et il est émouvant pour moi de voir que les choses sont assez semblables aux temps d'avant. Que les choses reviennent à la normale.


Je descendis d'une marche, avec l'élégance et la nonchalance qui me caractérisent si bien.


Oh bien sûr, les années sont passées, et je reconnais difficilement les vieux amis de mes parents. Vous le savez, ces derniers mois ont été difficile pour cette ville, et nous tous, nous avons le pouvoir de la rendre à nouveau florissante, mais nous devons tous y croire. Insuffler une nouvelle énergie, et redonner espoir, tant aux personnes en difficulté, qu'à nous. Quoiqu'il en soit ... Je crois qu'il est temps de dire tout simplement que la ville de Gotham City reprend vie officiellement à partir d'aujourd'hui. Si ce soir, nous faisons ce qu'il y'a à faire, alors nous pourrons changer le destin de cette ville, pour de bon.


Je descendis finalement quelques marches encore. Surtout, ne pas évoquer Alfred. Je priais pour qu'un journaliste ne me parle pas d'Alfred. Tempérance me rejoignit et se tint à mon bras, Azzura devait être dans le secteur. Je ne savais pas si Dick, ou si Tim, ou encore Jason viendraient à notre soirée. Je les avais invité, et quelque part, j'espérais les revoir. Mais par pitié, qu'on ne me parle pas d'Alfred. C'était ce que je redoutais le plus, ce soir. Saisissant une flûte de champagne avec mon autre main, j'essaie de ne pas paraitre aussi odieux que peut l'être Bruce Wayne.


Je sais ce que vous allez me dire. Ce vieux con de Wayne s'imagine qu'il va gagner quelques miettes de mon argent pour l'offrir à ces ratés qui vivent dans les pires endroits de la ville. J'en appelle à votre bon sentiment, à votre intelligence. Vous n’emmènerez pas votre argent dans la tombe, et ce que vous laisserez derrière vous, ce sera juste une réputation de nanti, et les gens cracheront sur votre tombe. Comme vous le savez, nous avons les moyens de rendre cette ville meilleure. Aussi, je tiens à offrir à la ville de Gotham City, un chèque de deux millions de dollars, afin qu'elle puisse rénover les quartiers en perdition. Une goutte d'eau pour des gens comme nous, mais énormément pour ceux qui en ont besoin. Si vous voulez rentrez dans l'histoire de cette ville, faites-le en tant que philanthrope. Je tenais avant de vous rejoindre, et afin de pouvoir goûter au merveilleux caviar que ma chère amie Tempérance a fait importé de Russie ... Remercier toute l'équipe qui s'occupe de cette soirée, et enfin à vous tous, gens de Gotham.


Certains furent complètement choqués par mes propos, mais pour la majorité, ils comprenaient très fortement ce qui se passait. De nombreux applaudissements, et à la foulée générale, Veronica Vreeland fut la seconde à proposer un chèque pour la ville de Gotham City. Ma vieille amie suivait le pas, et bientôt, ce furent d'autres chèques qui commencèrent à tomber. La soirée allait enfin commencer à battre son plein. Casinos, jeux, discussions, et malgré tout ça, je savais très bien que je serais entouré par de possibles ennemis. Il y'en avait dans cette salle, et pas forcément sous leurs pires déguisements. Il fallait la jouer fine, surtout si je venais à croiser le maire de Gotham.




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MessageSujet: Re: Charité bien ordonnée [Gala]   Charité bien ordonnée [Gala] - Page 3 EmptyDim 21 Avr 2024 - 18:47



Nous sommes attentifs.
Nous ne sommes pas dupes.

Nous partageons le contrôle et nous sommes patients, mais, un jour, nous espérons qu'elle se tournera vers nous, de son propre gré. Nous avons tout le temps de monde, mais, qu'en est-il d'elle – de notre précieuse et unique ? Nous avons compris qu’il y avait d'autres mâles qui occupaient son esprit et son cœur, mais nous avons espoir qu'elle écoutera l'appel de la raison et des ténèbres lorsque le moment sera venu. Elle était la mort, et nous étions ses serviteurs.

Gotham la nuit, une brise fraîche soufflait au milieu des gratte-ciel illuminés par toutes ces fourmis qui travaillaient. Ce soir, un événement important avait lieu, un événement auquel était invité toute la haute de cette ville, tous les petits bourges se pensant intouchables. Pendant que les plus pauvres des habitants de cette ville étaient dans le froid, affamés, la haute avait décidé de picoler en bande. Cet événement avait lieu dans la résidence du multi-milliardaire Bruce Wayne, plus connu sous le nom de Batman. Un justicier qui se faisait passer pour un gentil petit homme plein d'argent, bourré de bonnes intentions. Que cette ville était tombée bien bas, il fallait y remédier tout de suite. C'est d'ailleurs pour cette raison que la Cour avait réveillé cinq Ergots, ils avaient une mission très simple. Ils devaient prouver à tout ce beau monde qu'il n'étaient en vie que parce que la Cour le leur permettait. Dans la nuit silencieuse des ombres planaient au-dessus des toits, aussi rapide que le vent et plus furtives qu'une ombre elle-même. Les ténèbres les auréolaient de leurs verves et de leurs instincts de préservation. Aucune parole échangée, tous savait parfaitement ce qu'ils avaient à faire et comment le faire. Le chef de cette petite équipe n'était autre que William Cobb, un ancêtre de Dick Grayson alias Nightwing. Cet Ergot était doué de ses mains pour lancer des poignards, poignards qui atteignaient toujours leur cibles. C'était un peu comme une marque de fabrique, mais rien de bien transcendant, quand ce-dernier fut lanceur de poignards au cirque Haley. Ce soir, les riches allaient en faire les frais, personne n'était prêt à ce qui allait se passer. Les Ergots arrivaient à quelques mètres de la demeure, chacun passait par son côté respectif, William courait sur le sol, les bras tendues en arrière avec un couteau dans chacun. Même à pleine vitesse, aucun bruit ne se faisait entendre quand ses pas touchaient le sol, l'agent de sécurité n'avait pas eu le temps de le voir arriver qu'un poignard finissait dans son front. De la musique forte à l'intérieur, heureusement, car un deuxième agent ouvrait le feu. William se fit toucher mais continuait sa course, une fois face au garde, il lui trancha la gorge en deux, l'ouvrant comme un bonbon PEZ. Un cri de chouette se fit entendre. C'était le signal que la zone était sans danger. Dans chaque recoin de la demeure, les corps sans vie de chacun des agents de sécurité gisaient dans leur sang. Maintenant le travail le plus dur était encore à faire, entrer dans cette salle sans se faire remarquer. Le manoir Wayne n'en avait pas l'air comme ça, mais au moindre contact avec la proie et ce cinglé de Bruce le saurait sur le champ. Les caméras du jardins ne pouvaient rien détecter, aucune silhouette, juste des feuilles qui bougeaient. En levant la tête William fit signe aux autres qu'une ouverture était possible par le haut. Un conduit de ventilation juste assez grand pour passer les bras et les jambes, un boulot de contorsionniste. Les uns après les autres les Ergots se lançaient dans le conduit, pas besoin d'une coupure de courant. En pleine lumière les Ergots arrivaient sur la table principale où se trouvait la nourriture. Une femme fut la première surprise, le premier Ergot tournait légèrement la tête sur le côté la fixant en silence ce qui eu pour effet de la faire hurler. Le service de sécurité n'avait hélas, que peu d'effectifs, vu le massacre qu'il y'eut dans les jardins. L'Ergot central prit la parole, dans un silence de mort, à en glacer le sang.

"Vous nous avez cru disparus. Oubliés. Brisés. Vos tentatives insupportables ont ramené la cour des Hiboux à Gotham City ! Et le nouveau maitre de la Cour a un message pour chacun de vous. Mais à partir de ce soir tout le monde ici présent est condamné à mort."

Cette voix rauque, brisée, se répercuta dans la grande salle, et dans les couloirs, comme un écho menaçant et effrayant. L'esprit de la Création est un être cynique, capricieux et égocentrique qui n'a que faire de ce qu'il n'a point créé. Il n'est pas uniquement créateur, mais destructeur – tout comme Mère, tout comme nous. Nous n'avons que faire des querelles soit-disantes divines ou mystiques. Nous ne souhaitons que trouver notre place et pouvoir créer à notre tour. Nonobstant, il est encore trop tôt pour cela, également. Nous avons tout le temps de l'univers et bien plus. Même lorsque tout devra cesser d'être, nous demeurerons toujours. Car c'était bien ça le problème à Gotham City. Ils étaient tous divisés, tous occupés à leurs petites broutilles, qu'ils n'ont même pas eu l'audace de voir ce qui se passe dans leurs chaumières. Dans leurs greniers, dans leurs caves ... La Cour était de retour, une nouvelle fois. Sa voix se répercuta une nouvelle fois, lançant une aura givrée dans tout le manoir. Comme si quelque chose amplifiait les sons dans son casque. Ce n'était pas Cobb qui parlait, non, Cobb, lui, était en train de surveiller les quelques richards qui arrivaient en trombe, attirés par le bruit et par tout ce qui venait de se passer.

"Hugo Strange, maire de Gotham. Ta vie est en sursis, monstre dépravé et décadent. Bruce Wayne, fils de Gotham et destructeur de nos nids, tu es sur la liste. Même toi, Victor Fries, monstre que tu es. Oswald Cobblepot, tu seras le premier, toi, le monstre qui a détruit notre ville. Prenez nos menaces au sérieux, et faites amende en vos dieux. Votre tour viendra très vite. Nous avons eu le temps de nous recréer, de nous rassembler, et d'apprendre de nos erreurs."

Choisir le gala de Wayne pour se faire introniser n'était pas une simple coïncidence, oh que non. Tout cela avait été prévu de longue date, et dans les ombres, tout se préparait, tout se concoctait, et cette nouvelle menace, invisible cette fois, allait être des plus pernicieuses. Tous connaissaient la comptine, et ce qui s'était jadis passé ... Mais là, on se retrouvait à quelque chose d'un autre niveau ... Tous ces riches bourgeois friqués avaient certes, un léger moment de nostalgie en revoyant la Cour à nouveau se matérialiser sous leurs yeux, mais cette fois, c'était différent. Quelque chose avait changé. Et les yeux de celui qui s'improvisait maitre de la Cour des Hiboux ce soir, intimaient un nouveau feu, une nouvelle essence, quelque chose de violent qui commençait à bouillonner au fond de cette institution qui avait déjà été défaite il y'a des années de ça. Et pourtant, la Cour était toujours en éternelle reconstruction, et malgré les dissensions dans la Cour, il fallait croire qu'un nouveau leader s'était affirmé. Dégainant sa dague, le chef des hiboux lança une dague en plein dans la gorge d'un homme d'affaires qui aidait à la mairie de Gotham City, sa gorge s'ouvrit en deux, et du sang coula. Il mourut sur le coup.

"Ce soir, les hiboux vous offrent la peur. Un cancer qui va détruire vos cellules sclérosées et qui va permettre à Gotham City de revivre. Vous l'avez détruite, vous l'avez honteusement pervertie, mais bientôt ... Tout va changer. Vous tous, vous représentez des cibles potentielles. Nous avons vos noms. Nous avons vos adresses. Nous vous guettons, et nous vous dévorerons."

Cobb lança un fumigène et du gaz se remplit dans la grande salle. Enveloppant les participants et les faisant tousser durement. Alors que certains invités et serveurs ouvrirent les fenêtres, les ergots avaient disparu de la salle. Mais un sentiment de terreur, un sentiment de peur enveloppa tous les participants, et aussitôt, des cris, des gens qui commençaient à se diriger vers la grande sortie. Encore un non-évènement qui se termine en évènement monstrueux pour toute la ville de Gotham City. Cela n'augurait rien de bon pour la suite des évènements, et apparemment, Gotham City n'en avait pas fini avec tous ses protagonistes. L'ambiance était retombée, et gravement, les gens commençaient à comprendre que maintenant, toutes leurs vies étaient entre les mains de la Cour des Hiboux, de nouveau sur le devant de la scène. Maintenant, la terreur indicible, la terreur allait les envahir, les poussant à la peur, à la paranoïa et à toutes les horreurs les plus suggestives possibles. Ils n'étaient pas en sécurité.

Plus personne ne le serait.

L'émotion la plus ancienne et la plus forte de l'humanité est la peur. Et le genre le plus ancien et le plus fort de la peur est la peur de l'inconnu.

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The Dark Knight


C'était Hugo Strange qui me surprit. Le vieux monstre était bel et bien de retour dans ma ville, son attitude condescendante me fit rester de marbre, quant à ses paroles, elles ne m'atteignirent pas. Que voulait-il ? Que désirait-il ? Le Batman enquêterait, c'est certain. Pour tout dire, je ne m'attendais clairement pas qu'un autre de mes ennemis vienne à cette soirée ce soir. D'un autre côté, une chose était certaine, avec Talia qui était de retour, ce qui devait signifier que Ra's ne devait pas être trop loin. Mais il me faudra gérer la Ligue des Ombres, gérer les assassins de Ra's et surtout, le combattre à nouveau. Au moins, la bonne nouvelle, c'était que des gens venaient pour donner de l'argent, pour donner des chèques, de quoi assurer l'avenir de la fondation Wayne pour les réparations, et le plus dingue, c'est que ça avait l'air si facile au final ? Est-ce vraiment le début de la fin du crime à Gotham City ? Ce serait une très bonne chose, et pourtant, je ne voulais pas y croire, c'était comme si quelque chose clochait, pourquoi des gens qui n'en avaient rien à faire venaient soutenir une idée que j'avais eu ? Pourquoi venaient-ils d'eux-mêmes, oubliant leur égoïsme, à ma fête, et donner de l'argent à des gens qu'ils ne voulaient pas voir dans leurs rues ? C'était étrange mais pour tout dire, j'avais foi en Gotham City. Malgré cette soirée qui s'était transformée en eau de boudin. Luthor, Strange, et même Cobblepot. Je ne retins pas la remarque de Strange concernant le Pingouin. Et à vrai dire, au vu de ses prestations de ce soir, cette ville méritait mieux en terme de maire. La soirée se terminerait sans désagréments ? J'aimerais y croire. Au moins, à défaut de voir Cobblepot qui s'en prendre au gratin, il était plutôt plaisant de le voir s'empiffrer comme il le fait, je pense qu'il n'y a pas de soucis à ce niveau-là. Le Pingouin n'avait jamais été très sortable dans les soirées mondaines de toute façon, s'il était là, c'était uniquement par pitié et par galanterie, mais aussi pour qu'il puisse assister, et être le seul, à voir le début de la fin de son règne dans le monde du Crime organisé. Quand l'opération commencera à marcher, il verra alors ses fonds s'épuiser comme neige au soleil, son emprise sur les territoires se relâchera et il commencera à avoir peur, totalement peur. Néanmoins, la chose qui devait arriva et je commençais à le ressentir, ma montre m'envoyait un petit buzz que je pouvais être le seul à ressentir et à voir. Quelque chose alerta ma montre reliée à la Batcave, apparemment, on a une intrusion dans le secteur des jardins, sûrement un des policiers peut-être ? Les caméras l'avaient peut-être identifié comme un possible agresseur ? Mais non, il y'avait quelque chose d'autre, et mon sixième sens me donnait rarement des erreurs, quelque chose était palpable, quelque chose semblait bizarre. Il manquait des hommes de main dans la salle, où pouvaient-ils être ? C'est alors que la mauvaise surprise de la soirée arriva : Des hommes surgirent d'un des conduits de ventilation du manoir Wayne, et commencèrent à surgir et à entrer dans ma demeure. C'était la surprise totale, nette et sans bavure, même quelqu'un d'averti comme moi aurait dût se douter de quelque chose, mais pas devant une centaine d'invités, sinon, cela n'aurait pas été Bruce Wayne. La voix de Tempérance résonna dans mes oreilles, en écho à ce qui se passait.


Bruce, on a un très très gros problème ! J'ai des agents tombés dans les jardins.



Mais qu'est-ce que ?!


Et dans un éclair de rapidité, j'étais saisi par l'horreur : Le retour des Hiboux à Gotham. C'était gênant, comme si la soirée n'avait déjà pas été aussi minable que ça. Je regardais ce qui se passait dans la salle, les gens commençaient à paniquer. Mais le calme revint très vite, car l'homme commençait à parler. Il parlait alors que tout le monde patientait, fébrile, la peur au ventre, car il s'adressait essentiellement aux gens les plus riches et les plus en vogue du moment à Gotham City. Alors comme ça, la Cour des Hiboux était bel et bien dans la ville de Gotham. Ce souvenir revint alors dans ma tête, dans mes pensées. Je me revoie petit garçon, cherchant les hiboux dans Harbor House, cherchant des indices sur leurs rites, sur cette société secrète qui avait, je le présumais, fait assassiné mes parents dans un but uniquement pour déstabiliser la ville et priver un enfant de ses parents, mais je n'avais rien trouvé, rien de rien, et maintenant, ce souvenir revenait alors que je regardais cet homme qui menaçait les invités de ce soir. En temps normal, j'arrivais facilement à me cacher et à enfiler mon costume, mais ce soir, j'étais Bruce Wayne, et ce serait un peu trop "étrange" de voir Batman arriver aussi vite que ça. Le mieux était de jouer la sureté, de jouer le couard et de continuer à feindre l'imbécilité. C'était une de mes meilleures caractéristiques, et j'y arrivais facilement pour tout dire, sans grand problèmes. Ce qui ferait sûrement plaisir à Cobblepot de me voir dans un état pareil. Mais pas sur qu'il apprécie les menaces, ni-même Talia al Ghul, méfiance ...


Pourquoi ... Faites-vous ça ?


La Cour des Hiboux, la cour des Hiboux, voila qui allait me rajouter du travail supplémentaire. Fort heureusement, j'avais quelques caméras dans cette salle, plus tard, si je le pouvais, j'analyserais ce qui s'est passé, les points de raccord, le style de combat. On allait en avoir besoin pour les prochains jours. En tout cas, si j'ai bien retenu quelque chose, c'est que tout le monde était visé par la Cour des Hiboux. De Cobblepot à Strange, peut-être même Talia, en passant par ces gens qui étaient invités comme Vicki Vale, Kathleen Grandt, Cassidy Sverdlov, même Jason ... Et même ce Elio Philips ? et d'autres, nous étions maintenant les cibles les plus en vues du moment de la part de cette institution dont nous ne savons encore rien. Enfin, nous savions qu'ils avaient déjà tentés par le passé, mais qu'on les avait eu. Mais là, ils revenaient, encore une fois ... Je repense au système de sécurité, apparemment, ils avaient eu beaucoup de pertes, à ce que me murmure Tempérance. Je les ferais payer. C'était certain. Personne n'entre chez Bruce Wayne de la sorte et personne ne vient lui cracher au visage. Je méditais déjà ma vengeance prochaine. Les gens dans cette salle étaient tous condamnés, comme moi, et Batman ferait en sorte qu'ils soient saufs, je l'espérais, ce combat serait sûrement des plus passionnants, mais maintenant, j'avais un nouveau problème sur les bras. Il me faudra enquêter et combattre un ennemi dont je ne sais plus rien, et quelque part au fond de moi, j'avais peur. La peur commençait à me pénétrer dans le ventre, mais il fallait que je lui fasse face et que je la combatte. C'est comme revoir le croquemitaine de votre enfance se matérialiser sous vos yeux, et j'avais une de ces trouilles, une foutue trouille. Je ne m'attendais à aucune explication de l'Ergot, car selon la comptine, c'était son nom. Enfin, leurs noms. Mais une chose était certaine, ce soir, il faisait passer un message, et pas du genre amical. D'un geste, je regarde le public, et avec un sourire un peu fébrile, je leur dit.


Ne vous en faites pas, tout ... Tout va bien.


Des hurlements, des cris de panique, des invités qui commencent à partir les uns après les autres au rythme effréné de la peur qui les envahissaient. Une tentative ratée pour leur dire que tout va bien aller, mais venant de Bruce Wayne, le couard et pourtant playboy de la ville, c'était une mauvaise blague. En tout cas, les journaux à scandales ne le rateront pas demain, c'était gros comme la planète. Mais après le départ des Ergots, la panique commençait à envahir, lentement, tous les couloirs du Manoir, et apparemment, ça n'allait pas être de bonne publicité pour moi, à l'avenir.




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Blackgate
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Kizaragi Johanson
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MessageSujet: Re: Charité bien ordonnée [Gala]   Charité bien ordonnée [Gala] - Page 3 EmptyMar 23 Avr 2024 - 14:18

Charité bien ordonnée



Gare à la cour des hiboux qui d’en haut scrute Gotham, au tribunal des chouettes qui sait tout de nos âmes, car par-delà les murs, il entend chaque mot, gare à son bras armé, gare à son émissaire dont le nom est l’Ergot



Kizaragi était en train de s'expliquer dans le PC sécurité au rez-de-chaussée du manoir avec l'agent du GCPD arrivé pour prendre en charge Elios. Visiblement, les deux se connaissaient, mais la jeune femme n'était pas là pour juger les connivences de chacun des protagonistes. Frapper le maire était passible d'une condamnation, en ce début de mandat, Strange n'allait pas laisser passer cela. D'un autre côté, si les allégations étaient étayées, le maire aurait certainement un mandat très court... Affaire à suivre.

Un de ces agents dont le job de cette soirée était de scruter les moniteurs l'appela. Il désigna ce que filmait une caméra : une situation qui dégénérait dans le couloir desservant les toilettes des femmes. Le maire frappant un autre gars, large d'épaules, deux femmes, le fils du maire et le couple qui s'était éclipsé dans les salles de bains privées. Et dire qu'on lui avait dit que la soirée devait être ennuyeuse... Le fils adoptif du maire se tenait la tête et avait l'air d'avoir vraiment mal, son père lui mit la tête sur les genoux pour le calmer semble-t-il.

_ "Vous et vous" fit-elle d'un ton autoritaire aux deux urgentistes arrivaient en même temps que la police. "Suivez-moi. On va séparer tout ce beau monde." Kizaragi accéléra rapidement au point que les urgentistes durent adopter une petite foulée pour la suivre avec leurs kits de premiers secours. Elle était sur le point d'atteindre le fameux Cassidy, pâle comme un linge, dans les bras de son père adoptif. Quand elle reçu une alerte du PC sécurité.

_ "01, nous un code 02 du Jardin." L'ergot se figea, se laissant dépasser par les soignants, pensa rapidement : un agent entraîné qui ne répondu pas, c'est certainement un souci matériel, mais 3 agents chargés de surveiller la même zone qui ne répondent pas, c'est une attaque.    

_ "Ici 01 à tous, nous avons un code 02. je répète : un code 02, 04 et 05 vérifiez le parking, et faite moi votre rapport. Nous allons vous exfiltrer les invités. Je veux tous les agents dans la salle de bal. PC sécurité, faite venir les gars du GCPD ici." D'autres ordres se bousculèrent dans sa tête pour essayer de gérer la situation du mieux qu'elle pouvait, mais elle n'eut pas le temps de les prononcer, car une ombre tomba du plafond pour atterrir sans bruit sur l'une des tables de la grande salle, stupéfiante les invités. La lumière ambiante permis de mieux voir le costume de l'intrus : une sorte de hiboux.

Pendant qu'il proférait ses menaces aux plus éminents des convives, Kazaragi réfléchissait. Elle aussi était un ergot, infiltrée dans une société de sécurité. De ce qu'elle savait, la Cours était détruite, et les ergots détruits avec ou en fuite. Elle reconnut l'un de ses anciens confères assassins, à son armure et à sa voix, c'était Cobb, vieux machin poussiéreux qui avait fait son temps. Mais il était bien là sur le devant de la scène.
Elle-même avait été capturée par la Ligue des Ombres quand elle essayait de rentrer au "nid". Ils l'obligèrent à prêter serment : les servir fidèlement en toutes circonstances. L'ancienne Cours était discrète, silencieuse, ne se mettait jamais sous le feu des projecteurs. Ici, c'était tout le contraire, un vrai moulin à paroles. On aurait pu la prévenir, on aurait dû la prévenir de ce qui allait se passer... Mais elle se devait de tenir son rôle d'agent de la sécurité : se mettre entre le hibou et ses proies potentielles.

Elle réagit instinctivement quand la lame jetée tua l'homme d'affaires. Elle se plaça dans la ligne de mire de l'Ergot et le groupe de personnes derrière elles, qui avaient enfin arrêtés de se battre. Puis dégaina dans un mouvement fluide son arme, un glock 9 mm standard. La position surélevée de l'intrus était parfaite pour elle, une balle en pleine tête et sans risque de toucher les invités. Mais la cheffe de la sécurité de cette soirée ne put tirer, car un nuage de gaz c'était propagé dans toute la salle.

Les invités sous le choc commencèrent à crier et à paniquer. Ils coururent vers la sortie. Si c'était un piège pour tous les cueillir sur le parking, ils allaient tous à l'abattoir, magnifique. Ses yeux la piquèrent, mais elle pouvait encore contenir sa toux tant qu'elle ne parlait pas beaucoup. Elle hésita à donner son arme au gars aux larges épaules pour qu'il protège le groupe, mais décida de rengainer son pistolet pour sortir une lame d'un fourreau caché sur son avant-bras.    

_"Enfermez-vous dans les toilettes et appelez le GCPD" Ordonna-t-elle au petit groupe qui s'était tapé dessus quelques minutes auparavant, pendant qu'elle plongeait dans le brouillard à la recherche du hibou. Avec ses optiques habituelles, elle n'aurait aucun mal à le repérer, mais là, c'était une autre histoire. S'il était venu seul et si elle pouvait le mettre en fuite, cette soirée ne finirait qu'avec un seul mort.

_ "01 à tous...*cof*cof* Sécurisez la sortie *cof* des invités" Toussa-t-elle tout en chassant les larmes de ses yeux.

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MessageSujet: Re: Charité bien ordonnée [Gala]   Charité bien ordonnée [Gala] - Page 3 EmptyMar 30 Avr 2024 - 13:24

Robe


Sincèrement. De la "charité" ?

Things could be so different now, it used to be so civilized. You will always wonder how it could have been if you'd only lied. It's too late to change events, it's time to face the consequence for delivering the proof. In the policy of truth. "Never again" is what you swore the time before. . --  feat. des invités de marque



Quel étrange concours d'événements. Si elle n'était qu'une femme lambda, Talia aurait vu la scène sous un tout autre angle. Celui de la crédule, de celle se devant d'être choquée, incapable d'analyser ne serait-ce que les mimiques et les faux semblants se jouant entre les différents protagonistes. Jason ne faillit pas à son caractère malgré le nombre de personnes navrantes pullulant dans la pièce, mais le jeune Cassidy dérape. Et évidemment, comme l'on peut s'y attendre, tout ceux qui attendaient cette faille et se font garants de la soi disant santé du garçon se jettent telle une meute de hyènes enragées sur la carcasse fraîche pouvant repaître leurs obsessions. Les voix, répète Cassidy. Des voix. Plusieurs. Plus que les invités. Elle comprend aisément que le garçon ne fait pas une crise épileptique ou délirante, mais qu'il est un télépathe n'ayant que très peu, voir pas du tout de contrôle sur ses pouvoirs. Un méta-humain donc.

Malgré ces révélations passées sous son propre silence et sa propre tension, Talia joue son rôle de femme choquée à la perfection face à cette scène où tout dérape, et rien ne semble pouvoir arrêter la folie des protagonistes. Même la pauvre Dr Grandt semble dépassée et surtout acculée d'accusations quand à sa prise de risques dans les dites révélations faites via sa lettre ouverte. Et bien qu'elle ne sache rien de cette femme, elle ne peut guère la laisser se faire rouler dans la boue en sachant le respect qu'elle force face à ces tas ... d'immondices humains grattant le sol et s'agglutinant autour de ce pauvre enfant. Si elle pouvait, elle leur rirait au nez, leur montrerait ce que cela fait de ressentir une poigne ferme, un sentiment de dégénérescence de leur âme, de leur être par le fait d'une femme aux apparences fragiles, désuètes selon leur propres conformés. Mais Talia se tient là, à jouer ce rôle de Miranda Tate, bien qu'une part d'elle reste accrochée, impliquée dans la notion de danger se rapprochant. Bien qu'elle soit aussi attirée par le discours de la dénommée Grandt, dans ce tourbillon de sincérité d'esbroufe dont font preuve ceux que ces deux dames visent.

« Mais nous ne tirons personne Mr Strange, et je ne vois guère de caniche ... ? Ce genre de diffamations et à propos sont répréhensibles par la loi, il me semble. Et je ne pense pas que nous ayons le temps, ni l'énergie pour ce genre de chamailleries. après tout, ne sommes-nous pas des adultes face à la détresse d'un membre d'une jeune génération ? »


Et l'insolence continue, bien que Tate se place comme une ingénue, mais polie dame face à ce monde. Seulement une oeillade en direction de Jason (bien entendu offerte au seul regard de Todd) prouve que cela n'est que supercherie, et qu'elle est toujours cette femme incisive capable de trouver midi à sa porte. Ce malgré une situation dérapant à tout va, car elle trouve un moyen d'apposer le pied sans glisser. Et ce pied, justement, s'impose pour évoquer les faits.

« Je ne suis pas médecin, et encore moins psychiatre comme certains d'entre vous, mais s'agglutiner et d'autant plus ne donner aucune possibilité à la personne de se calmer n'aide en rien, ne croyez-vous pas ? Et nous ferions même en sorte de tous nous en tenir à  celui qui a l'air de déchaîner toutes vos passions. »


Sachant cela, ainsi que cette menace ne cessant de lui jeter un froid, Talia les oblige à mettre de l'eau dans leur vin, sans que cela ne semble secouer le reste des invités, ni même de Wayne sans doute bien trop occupé à faire encore ses cabrioles d'alcoolique. Il est cependant clair que nombre de choses ne sont pas tirées au clair, et que d'autres surviennent après leur départ qui sommes toutes, est étouffé par ces détails. Mais au moins, le maire, Grandt, Talia, Jason, Cassidy, ainsi que les deux sbires de Strange, ne sont pas sous les feux de la Cour. Sans doute grâce au pressé de Talia qui avait senti venir un mauvais coup. Sans doute car la situation du jeune russe l'exigeait. En tout cas, ils étaient hors de danger et prêts à continuer leurs petites affaires sans que rien n'ait été attenté à leur vie.



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MessageSujet: Re: Charité bien ordonnée [Gala]   Charité bien ordonnée [Gala] - Page 3 EmptyMer 1 Mai 2024 - 23:14

Charité bien ordonnée

The chains of my past are nothing compared to the wings of my thoughts

Ses épaules ont légèrement sursauté lorsque Zach a tenté d’entrer en contact physique avec le fils du maire pour le ramener auprès de ce dernier. Le regard vide de Cassidy laissait deviner un esprit s'était déjà détaché, à peine présent, presque éteint à l'intérieur. L'adolescent luttait désespérément pour contrôler les voix qui envahissaient son esprit, au point d'en négliger son propre corps. Le sbire de Strange tenta de tirer le bras flasque du jeune garçon pour le ramener auprès de son père mais ce geste n’avait fait qu’empirer les choses. Les jambes de l’orphelin se sont dérobées et son corps s’est retrouvé au sol en quelques secondes. Un mince filet de sang continuait de s'échapper de sa narine, mais dès que l'arrière de son crâne entra en contact avec le sol, le sang changea de direction pour s'accumuler dans sa gorge. L'inconscient de Cassidy subissait une série de spasmes musculaires près de la gorge pour prévenir l'étouffement par son propre sang.

La maladresse de Zach avait empiré la situation. Le télépathe continuait à être hanté par ces nombreuses voix qui rentraient dans sa tête. Strange avait mis tout en œuvre pour limiter la catastrophe, à commencer par redresser la nuque de l’enfant. Il tenta de focaliser l’attention de l’adolescent sur le monde réelle, mais surtout et avant tout, sur lui. Au bout de quelques secondes, le regard émeraude de Cassidy se focalisa sur ce majeur dressé juste au-dessus de lui, comme hypnotisé. Sa bouche était légèrement entre-ouverte pour laisser entrer l’oxygène. Ce n’était pas la première fois que son père adoptif utilisait l’hypnose pour aider l’adolescent à reprendre le contrôle, mais surtout pour garder un œil sur lui. Quelques minutes ont suffi pour que les voix intrusives s’évanouissent dans son esprit. Désormais, seul la voix de Strange comptait.

La peau de l’adolescent avait commencé à reprendre un peu de couleur. Ses yeux se baladèrent dans tous les sens, il semblait complètement confus. Il avait l’air d’avoir oublié où il se trouvait et pourquoi tout ce beau monde gravitait autour d’eux. Avec ce retour à la réalité, le sang avait également cessé de couler. Prit par des vertiges, le jeune russe avait gardé sa nuque sur les genoux de Strange pendant que ce dernier tentait de lui faire avaler un remontant. Son instinct de survie, craignant une tentative de drogue, le força à avoir un mouvement de recul, mais sa capacité de déplacement était assez limitée. Après un gémissement, il avala le médicament sans broncher davantage.

Cassidy avait repris pleinement connaissance mais il montrait quelques signes d’affaiblissement physique et psychique. Il observait chaque personne autour de lui, à commencer par Katheleen. Son cerveau n’avait plus l’énergie pour traduire ses paroles mais le ton de sa voix était calme mais reprit de mépris à l’égard du maire. Il sentit une soudaine intrusion dans son esprit, dans le canal télépathique qui s’était forgé entre Strange et Cassidy grâce à l’hypnose. Il pouvait voir de bref images, des souvenirs qui n’étaient pas les siens et provoquaient une vive migraine chez le télépathe. Il y avait également le garde du corps de Miranda qui avaient rapidement compris l’environnement toxique dans lequel vivait Cassidy, contre sa volonté. Il n’avait pas eu le temps de répliquer avant la crise. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait essayé de sortir de cet enfer, les tentatives de fugues, la violence, la colère. Hugo avait une forme physique supérieure à la sienne et désormais, une influence importante dans la ville. L’adolescent ne faisait pas le poids, mais il ne perdait pas espoir.

Lorsque le traitement avait commencé à faire ses premiers effets, l’adolescent trouva la force de se redresser légèrement et détacher sa nuque des genoux de Strange. Son regard continuait de se balader mais son esprit était coincé dans un mutisme profond. Au moment où Cassidy retrouva un semblant de calme, le désastre du gala se poursuivit. Des intrus firent irruption dans le manoir. L’adolescent ne parvenait pas à comprendre ce que cherchait ses intrus. Ils semblaient directement menacer Strange et certains invités. Le jeune russe ne comprenait pas encore le degré de menace qui planait sur lui mais le bruit soudain semblait le mettre mal à l’aise. A peine le haut de son corps redressé, il utilisa ses mains pour couvrir ses oreilles et masquer le bruit.

Les gardes du manoir avaient de meilleurs réflexes que l’adolescent, les sbires de Strange aussi. Zach avait déjà pris les devants pour trouver une sortie de secours pour Monsieur le maire. Cassidy ne savait plus où donner de la tête. Qui sont les ennemis ? Était-il de mèche avec l’un d’entre eux ? Miranda peut-être ? L’esprit du jeune russe est trop fatigué pour se poser des questions. Il se contentait de balader son regard, de sentir son cœur battre violemment sa poitrine. Zach se jeta sur le maire.

« J’ai trouvé une issue. La voiture nous attend, mais faut pas traîner ! Vite. »

Une légère frustration envahit les tripes de Cassidy. Le gala était l’une des rares sorties de l’adolescent. C’était une occasion en or de trouver une issue à ce cauchemar. Même si l’évènement avait l’air d’avoir tourner au fiasco pour son père adoptif, le télépathe n’est pas sorti d’affaire malgré l’aide qu’on avait voulu lui porter. Miranda, son garde du corps, Katheleen, Elio avaient bien comprit qu’il n’y avait rien de net dans cet adoption. Cela lui redonnait un peu d’espoir. Sur le chemin du retour, il sentit un objet dans l’une des poche de sa veste. Il jeta un dernier coup d’œil à Katheleen, Miranda et ce mystérieux gaillard imposant, mais au cœur d’or avant de se retrouver contraint de suivre toute la petite troupe du maire jusqu’à la limousine qui se trouvait de l’autre côté de l’entrée. D’un coup, ses souvenirs refont surface, le cadeau de Katheleen qui lui avait remis le collier de sa mère biologique, le seul effet personnel de Cassidy. Il serre doucement le bijou dans le creux de sa main, symbolisant, il espérait, l'espoir d'un avenir meilleur.



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