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 Duel de langue de pute

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Yakuza
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MessageSujet: Duel de langue de pute   Duel de langue de pute EmptySam 23 Mar 2024 - 12:34




  • Type de RP : Normal
  • Date du RP : 17/01/20
  • Participants: Séverine Frémont (Tian Hong) / @Oswald C. Cobblepot
  • Trigger warning: /
  • Résumé: Une petite rencontre entre l'ex-maire et la nouvelle directrice juridique du Syndicat.



Duel de langue de pute Sy77

La représentation avait déjà commencée mais celle-ci avait bien peu d'importance pour la veuve Frémont. Quand bien même les acteurs s'évertuerait à donner leurs tripes pour faire vibrer la classe moyenne, romancer les épreuves d'hier à l'aide d'un spectacle monté en un temps record, la représentation pâtirait de l'état déplorable des locaux, de la précipitation, du manque de répétition.

Maître Frémont n'allait quand même pas s'ennuyer à assister à un spectacle rushé, elle valait mieux que ça, laaaargement mieux que ça.

Attifée d'un superbe tailleurs mettant autant en valeur sa poitrine, sa taille fine, que ses longues jambes gainées de noir, le pas de ses talons était rendu inaudible par la moquette neuve. D'un regard strict, elle guettait les numéros des balcons et continuait son chemin, flanquée d'un côté d'un chinois, de l'autre d'un japonais (et oui, la différence peut se voir !), les deux hommes faisaient montre d'une élégance égale à la VIP qu'ils escortaient, ressemblant à s'y méprendre à des hommes d'affaires.


A cause des réparations de fortune, la représentation transparaissait depuis le couloir, bien plus qu'elle n'aurait dû. L'avocate se crispa légèrement en entendant une fausse note dans la gorge d'une cantatrice. Qu'elle haïssait le travail mal fait. Il lui avait fallut près de deux ans et demi et une guerre urbaine pour l'expliquer à Tian Hong, tout ça pour qu'il disparaisse. Il fut néanmoins bienheureux que ses instructions laissées à ses sous-fifres lui permette de reprendre la place qu'elle méritait à Chinatown.

Ainsi avait-elle acceptée de se sacrifier ce soir. Rencontrer le gros plein de soupe d'ex-maire de Gotham. Foutu pourriture qui avait tenté de ruiner l'opening du Triangle d'Or, tout ça pour échapper à quelque tueuse de renom. Elle savait qu'elle avait été envoyée pour faire usage de son franc parler. Si le Pingouin n'était pas d'humeur polie et posée, elle saurait se débrouiller.

Restait à voir ce qu'il avait à offrir comme conversation.

Pour l'heure, arrêtée devant la porte indiquant le nombre huit, l'asiatique pincée resserra son emprise sur son sac à main hors de prix, ne se donnant même pas la peine d'un signe de tête pour que le chinois aille lui ouvrir la porte, mais seulement après avoir jeté un coup d'oeil à l'intérieur et s'être assuré qu'aucun traquenard grossier les attendait là.

Ainsi Séverine Frémont s'installerait dans l'alcôve, à distance toutefois raisonnable de l'homme avec qui elle devait discuter, se contentant justement de s'introduire d'une voix douce mais directe :


« M. Cobblepot. Séverine Frémont. Service juridique du Syndicat du Triangle d'Or. De quelles affaires désiriez vous discuter ? »

Son mini-laïus lâché, elle croisa ses jolies jambes et daigna jeter un coup d'œil à l'homme en question, appréhendant néanmoins que la scène rafistolée et les costumes de seconde main soit une moindre insulte à sa vue que le gangster qui avait requis sa présence.
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Cobblepot
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MessageSujet: Re: Duel de langue de pute   Duel de langue de pute EmptySam 23 Mar 2024 - 14:16

En laissant la tête de la mairie de Gotham City à l'abandon, Oswald Cobblepot avait dût se résigner à quelques concessions, et il avait dût se reconvertir dans la vente d'objets précieux et rares. Les armes à Gotham, ça se vendait toujours aussi bien, et pour tout dire, les affaires pouvaient être florissantes. Mais pas pour le moment. Le Pingouin avait perdu énormément dans le Casino, et il devait se rabattre sur son bon vieil Iceberg Lounge. Les emmerdes, vous connaissez ce genre de problèmes, pas vrai ? Oswald était quelqu'un de pragmatique, de direct, et pour tout dire, il ne se laisserait pas baiser par toutes les autres familles comme ça. Il reviendrait sur le devant, et il ferait en sorte de niquer tous ceux qui essaieraient de lui mettre des bâtons dans les roues. Il vivotait en ce moment, et il avait un investisseur, un richard débile qui aimait les pierres précieuses, et le Pingouin le fournissait, moyennant de l'argent, pour subsister. C'était du donnant donnant, seule chose viable dans cette ville en proie aux meurtres et dorénavant au chaos, depuis l'acte effroyable dans toute la ville, ayant laissé place à la panique générale et collective. Il fallait s'assurer que toute la ville demeure détruite moralement mais qui représentait ce « il » ? C'était la grande question. Une question à laquelle peu de gens savait répondre et c'était ce qui paraissait le plus louche aux yeux du Pingouin qui savait que rien, dans cette ville, était due au hasard. Tout était prémédité, calculé. Et justement, ce soir, il avait prévu quelque chose. Grande tenue d’apparat, chapeau haut de forme propre et parfaitement briqué, petit parapluie bien comme il faut, et on en fait plus des hommes distingués comme ça. Y'a pas qu'à l'Opéra qu'on s'éclate ! Et justement, ce soir, c'est tintin et les violons, du bonheur pour les esgourdes, et pour satisfaire ses propres goûts personnels. En fait, Oswald adorait s'offrir une culture générale, surtout quand c'était gratuit. Un petit moyen de pression sur le gérant de l'opéra et hop, on a les places qu'on mérite. Dans l'alcôve numéro 8, c'était encore vide, et Cobblepot se demandait si le contact allait venir.

"Waaaaak ces niakoués ont vraiment du mal avec la ponctualité. C'est vraiment difficile de trouver des gens de qualité, c'est moi qui vous le dit."

Bossworth ne disait rien. Le géant se retira et resta à portée de l'alcôve, en attendant qu'on essaie pas de trouer la peau de son patron. Il observait, ce serait déjà pas mal ! Cobblepot attendit un peu, et la pièce commençait. Il prit ses lunettes pour mieux observer le spectacle. Oswald Cobblepot était quelqu'un de fier, et qui savait recevoir. Il connaissait les rudiments de la présentation et surtout, il savait comment mettre le couvert quand des invités non désirés pointaient le bout de leurs culs sans prévenir. Mais là, c'est à ce moment où il commençait légèrement à fulminer, qu'il se rendit compte qu'une jeune femme entra dans l'alcôve. Un bien belle bête, bien fournie, et surtout avec ce qu'il faut, là où il faut. Un cul ferme et bien tendre, des seins presque inexistants, comme toutes les asiatiques non refaites à la chirurgie, du moins en apparence, et ces deux yeux en amande, caractéristique de toutes les faces de citrons qui sévissaient dans SA ville. Il sortit son porte-cigarette avant d'écraser la cigarette au bout.

"Je n'attendais plus votre venue. Je croyais que vous ne viendriez pas. Mais je suis ravi. Vous me comprenez ? Ravi."

Dit-il en parlant doucement, pour laisser le spectacle commencer et ne pas faire d'esclandres. Souriant de ses dents légèrement plus pointues qu'à la normale, le Pingouin se rajusta monocle, chapeau et veste, puis enleva la cigarette terminée de son porte clopes et en fourra une autre avant de la caler dans sa bouche. Tout d'abord, la vie à Gotham City était très dure lorsqu'on était pas chef d'un gang influent, et il fallait apprendre à se méfier de tous pour survivre. De plus Chesterfield avait trahi presque tous les "Grands" lors de sa montée au poste de maire et s'était donc attirer la haine de ceux-ci. Cependant, Oswald fut l'un des trois "grands parrains" d'Arkham City, en concurrence avec Double Face et Black Mask, et avait donc eu une grande influence durant ces jours bénis. Et c'était en chef de gang que le Pingouin se trouvait là, prêt à discuter avec une possible nouvelle alliée.

"Permettez ? On est jamais trop prudent."

Dit-il en posant un petit dispositif, qui servait à brouiller les enregistrements. On n'était jamais trop prudent c'est vrai. Qui ne dit pas que le GCPD ou le FBI écoutaient ? Cobblepot était un homme prudent. Très prudent. Il avait commandé ce système à un chinetoque qui s'occupait de gérer les systèmes de protection dans un boui-boui miteux à Chinatown. Bien qu'il n'aimait pas la camelote, le Pingouin s'était dit qu'après une bonne étude sur le sujet, il opterait pour ce système qui semblait bien meilleur que celui qu'il avait actuellement. Achetez américain, mais seulement si ça vient de chez les bouffeurs de riz. La bonne blague. Le Pingouin savourait ce moment. Pour tout dire, il rêvait depuis longtemps de se faire ce taudis qui était en pleine rénovation. Cobblepot s'en était tiré en devenant un monstre, une ordure, un véritable salaud cruel qui n'hésitait pas à tirer dans le tas pour se faire entendre. Oswald n'était pas quelqu'un de raffiné, pas dans le style gentleman. Il avait déjà donné à une époque où il pensait que ça lui ouvrirait les portes de la noblesse Gothamite, mais il s'était fait chié dessus par Vreeland et les autres. Et que se passe-t'il quand on se moque d'un Cobblepot ? On fait tout exploser ! Et là, il avait salement déconné. Il avait salement pété les boulons avant d'être arrêté par Batman. D'ailleurs, c'était étonnant de pas voir cette garce de Vreeland ici-même, ce soir. Alors le Pingouin avait décidé d'embrasser ce qu'il était au plus profond de lui-même : Un être cruel, vulgaire et monstrueux. Le Pingouin était un spécialiste en terme d'informations. Un homme qui connaissait parfaitement les rumeurs, les faits et les extrapolations, qu'il revendait à un prix d'or. Un bon tuyau sur le prochain match gagnant ? Fallait allonger la monnaie. Un bon tuyau sur une fusion de deux entreprises ? Le Pingouin savait où il fallait investir pour gagner à la bourse de Gotham. Une chose en entrainant une autre, le Pingouin était toujours à la pointe en terme d'informations. Et à combien se chiffrait cette rencontre ? Elle allait être salée, pour les gars de Chinatown en tout cas.

"Je souhaite investir dans le quartier de Chinatown. Et faire quelques achats de terrain. Voyez-vous, l'immobilier à Gotham City est devenu mon nouveau dada, et je suis sûr que vous accepteriez qu'un entrepreneur tel que moi puisse avoir pignon sur rue. Mais je vois déjà le problème. Vous n'aimeriez pas m'avoir dans votre quartier. Et je le conçois. Malheureusement, votre organisation est dans la tourmente, et je crois savoir que depuis le décès de monsieur Hong, beaucoup de gens remettent en question votre organisation. Un problème que moi, dans ma grande bonté, je pourrais ... Gérer. Si vous voyez ce que je veux dire. Hin hin hin."




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Yakuza
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MessageSujet: Re: Duel de langue de pute   Duel de langue de pute EmptySam 23 Mar 2024 - 19:44

D'abord prise pour une conne maîtrisant mal sa langue maternelle. Cela, elle s'y était attendu de la part du personnage. Elle ne s'était d'ailleurs pas spécialement contrainte à réprimer une légère expression de dégoût. Le temps de se faire au tableau, elle songea à ces dessins animés où la princesse avait besoin de temps et de promiscuité pour découvrir la beauté d'un monstre.

Même en mille ans, aucune chance que l'image qu'elle venait d'avoir du Pingouin ne s'efface au profit d'une quelconque empathie. Et bien qu'elle même ait déjà furieusement envie de fumer une cigarette, comme pour s'assurer de ne pas avoir autre chose que ça dans la bouche durant leur échange, cette envie là, elle la réprima. Au lieu de cela, elle fit tapoter l'un de ses index sur son sac à main, à dessein, signifiant une certaine impatience à en venir aux faits, et en finir avec cette entrevue qu'elle n'avait pas assez redoutée.

Bien sûr, le bonhomme prit ses précautions. Cela la fit sourire, un petit sourire en coin, entendu mais aussi un peu hautain :


« Jamais trop, et souvent jamais assez. »

Et comment ! Luthor avait considéré les méta-humains si dangereux qu'il leur fallait une prison dans les airs ! Les idéalistes en bleu n'étaient peut-être pas loin, mais ils ne représentaient pas une menace suffisante pour que cette précaution s'avère utile. En revanche, rien ne les protégerait de ces fous furieux de vigilante costumés, et surtout pas ceux dont les pouvoirs se riaient de toute technologie grand public.

Mais quand bien même l'avocate eu conscience de la faible utilité du processus, elle ne s'en moqua pas ouvertement. Après tout, la mafia américaine n'avait clairement pas à se méfier d'autres choses que des forces de l'ordre. Le Syndicat avait en revanche des adversaires bien plus insidieux.


Quoi qu'il en soit, Cobblepot en vint effectivement aux faits, ce qui fut un grand soulagement pour Mme Frémont. Celle-ci, écoutant attentivement, se permis néanmoins un coup d'œil à la représentation, suffisamment long pour paraitre désintéressée des propos de l'homme au monocle, assez bref pour ne pas bêtement perdre le fil et imprimer chacun de ses à-priori sur la situation du Syndicat et ce qu'il proposait pour y remédier.

Puis ce fut son tour. Souriant poliment sans rien perdre du dédain qui irradiait de ses yeux en amandes, elle répondit avec la politesse attendue d'une femme d'affaire :


« Vous me laissez pantoise M. Cobblepot. Moi qui m'attendais à un ultimatum. T.t.t.t., je ne suis décidément qu'une femme pleine d'à priori. »

Décroisant et recroisant les jambes dans l'autre sens, la langue de vipère en profita pour se tourner un peu plus du côté de Cobblepot, facilitant sa prise de parole sans avoir à tourner la tête de côté. Bien sûr, le fait que cela puisse attirer l'attention du libidineux sur ses gambettes et le rendre moins alerte ne serait qu'une conséquence fortuite.

« A n'en pas douter, vous savez bien des choses sur nous. Oui. En effet, nous n'avons aucune envie de vous voir agiter votre parapluie dans notre beau district, pas plus que devoir observer le logo de votre holding sur des chantiers éparpillés dans les quartiers. Si j'en crois vos dires, en échange, vous nous apporteriez votre poids et votre argent dans la difficile équation de la reconstruction de Chinatown. Hm…  »

Une de ses mains quitta enfin son sac à main, tenu comme si elle s'attendait à ce qu'un sbire du haut de forme vienne le lui chiper en douce. Cette main libre, elle vint tapoter doucement ses ongles manucurés sur sa lèvres inférieure. Une seconde, son regard s'évada vers les hauteurs. Moquerie ? Pas vraiment, on l'avait gavée de tant d'informations que sa réflexion, si théâtrale, n'était pourtant pas feinte.

« Nous pourrions en effet trouver quelques pâtés de maisons en ruine que vous pourriez exploiter. Ce n'est pas ce qui manque, notamment au Nord et à l'Est. De belles portes d'entrées vers notre petit monde que vous autres semblez craindre. »

Penchant un peu la tête en avant, la belle femme regarda Oswald par dessus ses lunettes, puis, enfin, elle repris sa position droite pour conclure sa réplique.

« Mais cette aide, quoi que providentielle et généreuse, s'avèrerait insuffisante si elle n'apportait pas ce qui manque cruellement à mes compatriotes. Du travail pour nos ouvriers, de l'argent pour nos entreprises. Vous comprendrez aisément que nous ne pouvons retirer Chinatown des mains de leurs habitants sans leur offrir de quoi vivre agréablement dans ce nouveau monde que vous nous aiderez à reconstruire, n'est ce pas ? »

Posant sa question, elle esquissa un grand sourire "corporate". Qu'il aurait été facile de cracher sur cette offre, nier l'état du Syndicat, lui envoyer en pleine gueule qu'ils étaient bien loin des difficultés qu'il leur prête. Mais à côté de ça, qu'il était satisfaisant de tendre la main, et voir si avaler quelques couleuvres faisait partie de son plan. Il faut dire qu'elle avait commencée par du salé, mais comme Cobblepot avait pu le pressentir l'instant d'avant, elle ne semblait pas vouloir s'éterniser.
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MessageSujet: Re: Duel de langue de pute   Duel de langue de pute EmptySam 23 Mar 2024 - 20:41

Elle frétille, la bouffeuse de nems. C'était pas évident pour elle, en fait, là, elle avait l'impression d'avaler un très gros serpent. Cobblepot se plaisait à penser que cette nana était du genre à faire "suki-suki" quand elle n'était pas dans cette tenue stupide d'avocate qui ne lui allait vraiment pas. Dès le début de sa carrière criminelle, Oswald Cobblepot engagea des hommes de mains pour réussir ses braquages. Après l'extinction des Falcone durant le Long Halloween, il profita de l'ère des gens d'Arkham pour se bâtir une petite fortune grâce aux business laissés à l'abandon par les mafias mises en débâcle par Double-Face. On peut dire que le Pingouin doit en partie sa réussite à l'ancien procureur. Pourtant, dès le début, Cobblepot et Dent entrent en compétition, chacun faisant de son mieux pour entraver les affaires de l'autre. Le Pingouin dans le domaine des communications et du marché noir, et Double-Face, dans l'extorsion, les matchs arrangés et les braquages. Et depuis, le Pingouin s'était étoffé. Bien gras et bien reluisant, le poil du Pingouin et sa bedaine s'étendaient dans toute la ville, et même Chinatown n'y échapperait pas, l'appétit du Pingouin était colossal.

"J'ai pour habitude de travailler avec du local. Je suis un honnête investisseur américain qui aime fabriquer les choses avec de véritables américains, même s'ils sont exotiques. Wak wak."

Ricana-t'il. Bien sûr, racisme mis à part, il ferait en sorte de limiter certains accès pour éviter les sabotages et les espionnages possibles. On ne pouvait pas faire confiance aux jaunes, pas depuis le Vietnam en tout cas. Et Cobblepot savait que le péril jaune était pour ainsi dire, le plus sournois et le plus invasif. Vanité, vanité, tout n'est que vanité, et le Pingouin appréciait ce sentiment d'être "incontournable" à Gotham City. Cela lui rappelait sa puissance, cela lui rappelait sa force et sa réputation. Il était parfaitement à l'aise avec cela. Il était parfaitement dans son bon droit, et il appréciait cela. Vraiment. Il attendait cependant, de voir ce que cette jeune femme avait à lui proposer de potable. Des terrains ? Y'avait de quoi faire ! Elle demandait des contreparties, voila qui s'avérait intéressant, et le Pingouin était trop fin renard pour se faire avoir d'une sorte pareille. Il trouverait un moyen d'arnaquer sans vergogne ce petit quartier qui deviendra bientôt, une nouvelle base avancée du Pingouin et de ses hommes. Oswald releva un sourcil, intrigué quand elle parlait de faire avec les produits sur place, façon de parler.

"Produire local, avec des produits frais et bios ? Ne me dites pas que vous avez envie de voir Chinatown devenir un refuge pour hipsters et autres tarlouzes à barbe du même genre ? Vous avez quand même un peu de décence non ?"

Il ricana de plus belle alors qu'il réfléchissait aux tenants et aux aboutissants les plus intéressants pour son entreprise. Oswald aurait tout grand intérêt à avoir un quartier à rénover et une consultante aussi mignonne que ça dans ses petits papiers. Oswald avait l'argent, et il pouvait offrir sans équivoque, les moyens nécessaires. Mais il fallait en appeler à l'intérêt et à la cupidité du Pingouin. Il savoura un bon verre de vin rouge californien posé sur la table à côté de lui, avant de reprendre d'une voix trainante et enjouée. Ceci dit, Cobblepot attendait patiemment la suite des opérations qu'il avait lancé de l'autre côté, pour préparer le terrain. Installé confortablement dans son fauteuil, il savourait les effluves sucrées d'un alcool doux devant le spectacle ... Vautré comme un ogre dans son siège, il s'admirait dans le reflet déformé que rendait le verre qu'il tenait de son autre main.

"Qui d'autre aurait meilleure offre que moi ? Sionis ? Dent ? Thorne ? Je vous fais une belle offre. J'investis, et vous me laissez voir les meilleurs emplacements pour la conception d'une toute nouvelle attraction pour votre quartier. J'ai pour ambition d'ouvrir un grand entrepôt d'import-export qui sera relié aux quais de Gotham City, et le quartier bénéficiera d'un retour sur investissement. Et à cela, je compte construire un orphelinat, pour ces pauvres, pauvres orphelins qui ont vu tant d'horreurs ..."

C'était pas les fêlés qui manquaient dans cette foutue ville. Surtout quand on sait de quoi ils sont capables. Beaucoup trop de ces monstres sont en liberté bien malheureusement ... Dont le Joker ... Lui aussi est en liberté malgré les choses atroces qu'il a faites. Au final, le Pingouin était ce qu'il restait de normalité dans un monde de folie qu'il vivait en permanence. Et il essayait tant bien que mal de voir ses affaires perdurer sur le long terme. Isolé, perdu au milieu des fous, des mafieux et des fortunés de Gotham, il savait qu'il devait faire son nid, de la meilleure des façons, c'est à dire, ne pas voler dans les plumes d'un autre, sauf pour un motif financier. Oswald n'avait pas peur non, seulement, ce n'était pas le genre d'homme que l'on pouvait pousser dans les orties de cette manière. Il s'était forgé une réputation, et il devait s'y tenir. Monstrueux, cruel et abject, c'était ça l'idée. Inspirer la cruauté tout en gardant dans l'idée qu'il était un stratège né pour faire la guerre, et régner tel un seigneur dans cette catin de ville. Il était un Cobblepot ! Et un Cobblepot, ça doit régner ! Oswald ne devait son salut qu'à lui-même, et avec le talent de gens qui peuvent lui apporter quelque chose de suffisant pour ses propres plans. Le Pingouin prenait l'habitude de voir Gotham sombrer sous l'immondice perpétuelle de ses propres tenanciers et c'était risible ! En outre, Cobblepot savait qu'il fallait à tout prix se débarrasser des pires ordures qui peuplaient la ville dans le but de s'approprier la cité, tout bêtement et le monopole des trafics. C'était le bé a ba de la guerre que le Pingouin livrait dans cette ville, et Chinatown pouvait être un atout. Il en était certain à cent pour cent.

"J'aime cette ville, mademoiselle. Et je ferais tout ce que je peux pour reprendre cette ville. Et je ferais en sorte que les électeurs de Chinatown pensent à Oswald Cobblepot aux prochaines élections. Quoiqu'il puisse en coûter. J'ose espérer que vous avez apporté quelques papiers, quelques renseignements sur le quartier ? Après tout, une dame de votre importance et de votre rang a forcément prévu en amont, et peut être capable de deviner mes intentions. Hin hin hin."


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MessageSujet: Re: Duel de langue de pute   Duel de langue de pute EmptyDim 24 Mar 2024 - 0:04

Ca y est, elle y était. Elle commençait à sentir les effluves rances, ce pourquoi elle avait été dépêchée dans cet inévitable traquenard. L'Administrateur était fin stratège mais il n'aurait eu d'autres répondant que se murer dans son indifférence, assuré de sa supériorité, sans capacité de sonder ce vil adversaire. Pourquoi aller au conflit armé si l'on peut politiquement et économiquement coincer l'ennemi ? Bo Cheng n'était qu'un logisticien aux yeux de Séverine, empilant les chiffres, déplaçant ses pions comme un complexe échiquier qui ne serait fait que de robots sans âmes ni aspirations.

A l'inverse, l'Opérateur, pour peu qu'il ait osé se montrer à visage découvert, n'y aurait vu qu'une bataille d'ego à qui saurait mieux la merde dans laquelle était l'autre. Quand bien même aurait-il su se méfier de Cobblepot, quand bien même avait-il subit l'intense pression de l'infiltration au sein du Gant Noir, il se serait contenté de rester sur la défensive et n'aurait rien obtenu d'autres qu'une perte de temps.

Les autres ? Ils n'avaient simplement pas leur place face à ce genre d'engeance. Cela dit, songea l'avocate, Tchang aurait sûrement eu le mérite de faire s'effondrer le bâtiment pour de bon, mais le Syndicat n'était pas encore en état pour une guerre ouverte avec Cobblepot. Il se remettait tout autant qu'eux de la dernière guerre, mais lui n'était pas autant cloisonné qu'eux, ni aussi altruiste. Si seulement Tian Hong n'avait pas eu la stupidité de vouloir aider son prochain...


« Nous vivons avec notre temps M. Cobblepot. Tous les projets immobiliers s'accompagnent inévitablement d'une certaine gentrification. Apporter un meilleur cadre de vie attirera des gens nouveaux, ce pourquoi nos travailleurs doivent acquérir un plus grand pouvoir d'achat pour bénéficier en priorité de ces nouveaux bienfaits. »


Sans défaire son masque de sérieux entrepreneurial, l'asiatique s'amusait de mettre bout à bout des phrases aussi creuses. Au final, tout ce qui semblait lui importer, c'était d'énerver son interlocuteur. En tout cas, elle espérât cet effet car c'était la seule chose à faire lorsqu'il se complaisait à être aussi rétrograde.

Hélas, il y avait aussi les moments où il revenait à son plan d'attaque. Non pas qu'il déplaise à Maître Frémont d'avance le schmilblick pour venir à bout de la rencontre, mais lancer des phrases creuses dans ce contexte la mettrait inévitablement à son désavantage. Aussi se reprit-elle pour lui répondre avec une pointe de sècheresse :


« Les docks se monnaient à prix d'or M. Cobblepot. Vous n'êtes pas sans savoir qu'ils sont restés relativement intacts sous le contrôle du Gant Noir. »

Et il avait déjà paru évident pour l'Administrateur que le ventripotent tenterait de s'insinuer là. Ces docks étaient ce qui permettaient à Chinatown d'agir avec une telle impunité, et le Syndicat avait soit la main dessus, soit assez d'influence auprès de leurs propriétaires. La brèche que demandait le Pingouin était simplement trop dangereuse, trop aléatoire. Ce type attirait les emmerdes, Chinatown n'avait nul besoin de ce genre de grabuge hebdomadaire qui paraissent ensuite dans le Gotham Globe.

« Cela a notamment été noté par bien des investisseurs étrangers qui ont su voir le potentiel du district dès le lendemain de la récupération de la ville par le gouvernement. Chinatown s'est toujours débrouillée sans l'argent des américains, et trop souvent sans l'argent de ses pouvoirs publics. Cela dit, je conçois bien que vous n'ayez pas passé suffisamment de temps à la mairie pour en avoir connaissance. »

Pendant un quart de seconde, elle fut tentée de lâcher un "oops" mêlé de fausse surprise, mais s'épargna la bassesse de faire la fausse gourgandine. Cobblepot n'y avait peut-être pas pensé, mais si la petite Asie de Gotham était en lambeaux, c'est bien par ce qu'elle avait résistée, elle avait résistée fort, et l'avait payée, tout aussi fort. Merde ! Même le Joker avait décidé de gazer l'endroit, c'est dire !

Et cette force n'était pas née d'hier, pas même de l'impulsion de Hong. Elle était ancrée dans ses gens. Ceux-là même à qui vous pouvez faire bouffer des rations de survies pendant un an d'occupation, puis mettre immédiatement au boulot à votre retour, en échange d'une ration de survie. Et tout ça pendant que vous, avocate nouvellement veuve, vous investissez votre héritage et assurance vie dans une des premières start-up de retour à Little Tokyo. Oui, Séverine adorait sa vie, et elle adorait le privilège jaune.

C'est ce qu'il manquait au Pingouin. Un teint clair, des yeux en amandes, un accent exotique. Il lui manquait ça, être de la bonne couleur. Avec un self-control exemplaire, Séverine réprima un éclat de rire. Voter Cobblepot ? Mais après-tout, il y avait sûrement des méta-humains qui avaient voté Luthor aux dernières élections… néanmoins, le sous-entendu de ce sacré humoriste ne manqua pas de faire mouche. Peut-être avait-il appris deux ou trois trucs en fouillant le passé de Miss Frémont. Celle-ci sourit, mi-charmeuse, mi-narquoise.


« Si j'avais prévu ce genre de choses, pensez bien que ce genre de divulgations me mettraient en grave danger. Un danger tel que vous devriez me donner des garanties. Des garanties personnelles. M. Cobblepot, sans moi, vous n'obtiendrez rien du Syndicat. Ils sont aussi butés et arrogants que vous, et vous l'avez peut-être oublié mais vous ne leur avez pas laissé un bon souvenir. »

On y était, pensa l'avocate. Le pivot de leur échange. Si tôt ? En effet, elle s'en étonna. Néanmoins, lorsqu'on s'est habitué aux échanges verbeux longs de plusieurs heures, tout parait un peu précipité en comparaison. Avec appréhension, elle redouta la réaction du Pingouin, mais ce qu'elle regretta vraiment, c'est de penser qu'il devait être au pieu comme en affaire, gras, grossier, rapide et sans douceur. Ca, c'est le genre de trucs qui vous hante pendant des années, et c'était à présent planté dans son esprit.
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MessageSujet: Re: Duel de langue de pute   Duel de langue de pute EmptyMar 26 Mar 2024 - 19:54

"Je suis un homme qui sait être magnanime. J'ai eu un certain comportement avec vos ... Amis. Mais ça, de ma part, estimez que c'est de la politesse. Une véritable mine d'or pour ceux qui rêvent de me côtoyer."

Vous savez ce que c'est hein ? Quand on veut abattre un chien, on dit qu'il a la rage, et la bande de chinetoques de Chinatown, c'étaient des bêtes sauvages, des bêtes à abattre. Aucune classe. Rien. Cependant, oui, c'étaient des enragés, mais des dangereux qui pouvaient s'avérer être la pire des nuisances si on les laisse trop faire. Et il n'était clairement pas question que les gangs de Chinatown se taille la part du lion, tout en évinçant les autres. Il ne faudrait pas que les triades et autres débris se reforment. Quand un ennemi est à terre, la seule chose galante à faire, c'est de l'achever. Oh que non, m'sieurs dames, non. Oswald Chesterfield Cobblepot sait quand une occasion est à saisir et quand elle doit être saisie. Qu'est ce qui avait mis la puce à l'oreille de Cobblepot ? Quand on négocie avec le Pingouin, parfois, on y laisse des plumes, telle est la dure réalité des choses. Tout le monde connaissait le Pingouin, son extrême cruauté, et sa terrible peine dans le fond de son âme. Les gens torturés se révèlent être les pires quand ils sont acculés par la félonie des autres. Et l'idée d'envoyer cette jeune femme dans les caves de l'Iceberg avait un petit côté assez tentant. Combien de riches seraient prêts à payer pour voir ça ? Réfléchissant un instant, Oswald tira une taffe de son cigare, tout en regardant d'une manière assez gourmande, la jeune femme qui se tenait devant lui. Il laissa un petit silence, avant de reprendre.

"Maitre Frémont. Est-ce que par le plus grand des hasards, vous me prendriez pour une magnifique truffe ? Votre vie a autant peu d'intérêt pour les gens qui vous paient que moi. Non pas que j'apprécie votre délicate odeur épicée qui sous-entend que vous avez sûrement mangé du chien dernièrement, mais sachez que je n'apprécie pas les petits sous-entendus que vous insinuez. Tout le monde connait Oswald Cobblepot dans cette ville. Tout transige par moi, et moi seul. Même si Chinatown est certes, isolée de la ville, en faisant les calculs, vous n'arriverez jamais à remonter la pente. Il serait d'ailleurs dommage que je passe un petit coup de téléphone à ce cher Luthor pour ... Disons ... Dire à certains camions de ne pas aider votre quartier. Vous savez, il est si difficile de trouver de bons investisseurs pour un quartier qui a vu une partie de sa population décimée. Et que dire de la plupart des bâtiments complètement démolis ? Nan mademoiselle Frémont. Vous avez besoin de moi. Et vous refusez de voir l'amère réalité. Vos associés sont dans la merde, et vous ne savez pas sur quel pied danser pour régler le reste des détails à venir."

Le Pingouin est un être cynique, qui n'a absolument pas peur de dire ce qu'il pense de ses propres hommes alors à d'autres ... Il voyait les gens qui l'entourent comme une bande de débiles que l'on doit prendre par la main. Perdre des hommes, ce n'était que peu de choses à ses yeux, mais dans un sens, à Gotham City, ça pouvait faire la différence. Surtout qu'en ce moment, tout n'était pas au beau fixe chez les jaunes. Il tira une nouvelle taffe sur son cigare, tout en souriant à la jeune femme. Le Pingouin était certes monstrueux, dangereux, mais il était un fin diplomate, un stratège né pour diviser et détruire les clans. Après tout, c'était lui qui avait détruit les relations de ce qu'il restait de la Pègre de Gotham City. Fallait voir. Le Pingouin possédait toujours un répertoire dans lequel, il possédait des noms et des contacts pour trouver les bonnes personnes pour les bonnes occasions. Savourant son cigare, le Pingouin eut un mauvais sourire tandis qu'il consultait les pages de son calepin. Il cherchait la bonne personne dans son éventail de connaissance.

"Ah oui ! Mlek Dmitrov. Le gérant du gang russe à Gotham. Un vrai porc vous savez ? Les russes sont sur le sentier de la guerre. Dmitrov s'apprête à vouloir étendre son pouvoir. Les Ukrainiens ne sont pas en reste avec le gang du Murmure et Chinatown est vulnérable ... Vous n'avez pas, selon mes calculs, l'armement nécessaire, les tactiques réglées pour les gérer. Dans un sens, moi, en tant que votre potentiel sauveur, je pourrais museler ces emmerdeurs. Voir même les dégager pour de bon. Mais vous savez ... Il faut savoir être un peu plus gentille avec moi. Sinon ... Je vous promet que les russes et les ukrainiens ne seront pas des plus tendres. Voyez le calcul suivant : Dmitrov a besoin d'armes, et il fait venir ses armes de Cuba aux docks de Gotham. Or, ces docks m'appartiennent, et il se pourrait que ... Dmitrov n'ait pas ses armes. Un seul mot de ma part, et je vous libère de deux prédateurs. Vous êtes acculés, aux abois, et vous avez encore cette fierté qui vous fait relever la tête hors de la merde. Il va falloir mordre plein dedans si vous voulez espérer survivre. Surtout à Gotham, mais je ne vous apprends rien, hein ?"

Dit-il avec un mauvais sourire. Une information qui valait de l'or. Beaucoup d'or ... Après tout, l'or était plus intéressant que l'argent, car cela valait énormément sur le marché, et l'or, l'or ce fléau des dieux. L'or, cette merveille qui ne demande qu'à être pillé. C'était presque inattendu, et peut-être que le Pingouin pourrait se pencher dessus. De l'or, la pierre des riches, des seigneurs. La fièvre de tout homme désirant découvrir El Dorado. Oui, c'était ce qui motivait les hommes : La richesse. Et à Gotham City, l'information était aussi importante que l'or. Et il fallait chérir cette belle information. Il expira de la fumée de son cigare tout en esquissant un sourire, le genre de sourire bien carnassier à souhait. La preuve était flagrante sous ses yeux, et Cobblepot, après toutes les années à côtoyer des monstres comme le Joker, Sionis, ou Dent, il en avait vu des gaillards qui se prenaient pour des kakous, mais au final, ils avaient fini dans de jolies boites en sapin, taillées sur mesure. Et qui faisait le malin, tombait dans le ravin, comme le disait le proverbe ô combien juste.

"Allons, vous savez très bien que dans ce domaine, ce sont toujours les premiers centimètres qui sont les plus durs. Alors ? On la signe, cette défloration vaginale ?"

Ricana-t'il. Dans la jungle, la hiérarchie était très importante. Les proies mangeaient de l'herbe et les prédateurs de la barbaque. Et après, il y'avait les charognards. Quand on regardait de plus près au spectacle, la jeune femme était dans le délire de la charognarde. Le Pingouin avait déjà rencontré pas mal de débiles et d'autres cinglés dans le genre, qui voulaient montrer leurs compétences comme ça, directement, pour prouver ce qu'ils valent. C'était bien joli, mais c'était un peu trop facile, surtout quand la proie est déjà à terre. Quel luxe y'avait-il à s'attaquer à quelqu'un qui était déjà dans la tombe ? C'était presque trop facile, et le Pingouin était un prédateur qu'il ne fallait pas contrarier. En temps que roi de la savane, il se devait de montrer qui était le patron. Dans cette ville, c'était lui qui tournait les cartes, et il comptait bien garder le pouvoir une bonne fois pour toutes.


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MessageSujet: Re: Duel de langue de pute   Duel de langue de pute EmptyVen 29 Mar 2024 - 18:54

Fin des préliminaires, début des hostilités. Ainsi donc, tout n'était que politesse pour Oswald ? Séverine laissa transparaitre un léger rictus moqueur. Elle avait vue les archives vidéos à l'époque, et avait dissuadée Tian Hong en personne de tenter quelconque action en justice. Pourquoi ? Par ce que son chien enragé aurait immédiatement été accusé de tentative d'homicide sur le gros plein de harengs avarié, et accessoirement de détérioration de son véhicule. Si tout cela n'était que politesse, alors le Pingouin ne s'offusquerait pas des prochaines.

L'asiatique ne tenta pas de rompre le silence, c'était à cet homme odieux de vider son sac en premier. Et grands dieux qu'il en avait à déballer. Humiliation, insulte raciste, diffamation, crise d'ego, menaces et assertions douteuses. Du grand art. L'avocate aurait eu du mal à ne pas se l'admettre, le bonhomme savait y faire en matière de déstabilisation, mais d'elle, il n'obtint pour commencer qu'un regard plein d'un doux mépris mêlé à une pointe d'auto-satisfaction. Elle, elle n'avait rien à voir avec les pigeons friqués et les chefs de gangs impressionnables.

Mais c'était encore trop tôt pour contre-attaquer. Non, elle n'avait pas le droit de le couper dans son élan, lui donner l'opportunité de rebondir. Elle devait le laisser s'enfoncer et, dans son propre simulacre, se réinstalla plus profondément dans son siège, se remettant à faire tapoter son index sur son sac à main. Pour sûr, elle n'aurait su feindre l'indifférence comme ses employeurs, ses racines indochinoises étaient trop lointaines pour qu'elle ne se comportât autrement qu'avec la culture américaine que ses parents avaient tentés de franciser pour donner plus de cachet à leur fille chérie. Et cette subtile mais perfide impatience mêlée d'exaspération, elle la tenait bien. Il lui faudrait encore quelques instants pour comprendre que Cobblepot y était parfaitement insensible.

Ce temps-là, le bonhomme le mettrait à profit en continuant son petit show de celui qui a tout le monde dans sa poche, qui sait tout sur tout et ne craint rien. Non sans ironie, maître Frémont qui aurait pu hautement s'amuser d'être ainsi sous-estimée sembla plutôt prendre la mouche. Ses sourcils se froncèrent, sa mâchoire se serra, et elle donna toute l'illusion, malgré elle, de celle qui se retrouve acculée.

Alors entendre la satisfaction de ce salaud qui s'auto-congratule de croire qu'il l'a mise à terre... c'est avec une grande impulsivité que son petit poing quitte son sac et va s'écraser presque sans bruit dans l'accoudoir molletonné de son siège.


«Pour qui tu me prends le tas ? Tu crois que le recordman du mandat le plus court de cette ville va me donner la becquée ?! »


Inspiration, expiration. Ses joues avaient rosies et ses pupilles tremblaient dans ses yeux exorbités. Inspiration, expiration. Un regard vif vers la représentation, aucunement dérangée par sa réplique vive mais sans exclamation. Inspiration, expiration. La revoilà qui braque ses yeux sur le Pingouin, et déjà, elle reprend le contrôle, passa la main près de ses lunettes, ramène ses cheveux derrière son oreille.

« Excusez moi, ce que je voulais dire… »

Inspiration, expiration. Le poing se desserre finalement de l'accoudoir, et revient au sac à main, elle est à nouveau en plein contrôle. Il a fini son laïus, alors c'est à elle maintenant.

« C'est qu'il me tarde de voir le plus long échec politique et criminel de cette ville comprendre qu'il fait les mêmes erreurs que Nixon. Plein de flagornerie, d'auto-suffisance, incapable de voir qu'il est déjà en train de téter la vase au fond de la poubelle. Ou étiez vous pendant la guerre ? En fait non, ne répondez pas, je le sais déjà. »

La belle métis pivota doucement la tête et se permis de regarder Cobblepot en coin. Pas de sourire, mais le regard se veut déjà plus malicieux que froid. Il croit savoir des choses, elle croit en savoir d'autres, et elle n'allait pas si facilement se tenir sur la défensive.

« Caché. Pas exilé, non. Caché. Terré dans quelque igloo, démuni, humilié. Comme tout votre petit carnet là. Tous, tous les gangs, toutes les mafias de cette ville, à ramper, sans organisation ni leadership. Sans cesse à ça, elle se permis évidemment un geste de l'index et du pouce dont l'écart était vraisemblablement son estimation de la virilité de son interlocuteur, d'être réduit à néant par une patrouille en arme. Alors que nous, monsieur Cobblepot, nous sommes auréolés de multiples victoires sans équivoques, nous avons été la justice immanente qui a permis a cette ville de ne pas sombrer. Dans Somerset comme Old Gotham, vous serez toujours à portée de mitraillette d'une scène où le Gant Noir s'est incliné devant la puissance de Chinatown. »

Pleine d'assurance, enivrée par sa propre verve, la peste en tailleur poursuivi, cette fois avec un sourire mauvais :

« Et alors que la France rendait finalement les armes face au Vietcong, les Etats-Unis se sont engouffrés dans le merdier. Ils ont cru qu'ils feraient mieux, que ces pauvres jaunes devaient être exsangues, prêt à négocier. Non, monsieur Cobblepot, vos calculs ne sont pas bons. Pas bons du tout. Mais c'est pas grave, nous, nous avons beaucoup de chinois pour les faire, et voici ce que nos calculs disent. »

Séverine se réajusta sur son siège, posa son sac à main sur le côté, contre sa cuisse puis elle se recula totalement dans celui-ci, gardant ses coudes posés sur les bords afin de joindre ses mains. La pose était on ne peut plus exagérée, et même un tantinet stéréotypée vu ses origines asiatiques, mais cela ne l'empêcha nullement de lancer sa conclusion.

« Vous, et tous les autres gangs et mafias, êtes aux abois, dépourvu de force, privés de vos vétérans, traîtres, tués, disparus. La population ne supportera rien de vos conneries, le GCPD sera sans pitié avec quiconque fera du grabuge, les costumés attendent gentiment de voir une tête dépasser des rangs pour trancher net, et vous… pauvre maire d'un jour esseulé, vous voulez racheter les vainqueurs de la guerre avec ce que vous avez mendié au lendemain du dernier coup de feu ? »

L'avocate eut un hoquet. Avec douceur, une de ses mains vint à sa bouche, et l'horripilant son recommença, et encore, jusqu'à se chevaucher. Elle riait, avec douceur et discrétion. Un rire mutin et provocateur, alimenté par des flots d'adrénaline. Car oui, Séverine en avait plus que conscience, sa mort ne serait pleurée que par ses clients en attente d'acquittement, fêtée par des hommes et des femmes de tout horizons. Mais s'il lui arrivait quelque chose, le Pingouin le paierait au centuple. Il n'était pas question de solidarité, sûrement pas, seulement de respect.

Autant dire qu'à compter là dessus face à ce type, elle était déjà morte, alors autant en rire.
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MessageSujet: Re: Duel de langue de pute   Duel de langue de pute EmptySam 30 Mar 2024 - 11:58

Un bref sourire passa sur les lèvres d'Oswald à la simple vue de cette jeune femme qui commençait à perdre pied. Et naturellement, elle passa sur la défensive, et elle commençait même une longue diatribe qui faisait grincer intérieurement des dents au Pingouin. Il se disait qu'aujourd'hui, les petites racailles et autres merdes qui trainent dans les rues de la ville n'avaient plus aucun respect pour qui que ce soit. Le Pingouin aimait le respect, il appréciait le respect, et il aimait qu'on lui en montre, car sinon, ça chiait dans la colle. Le Pingouin aimait être maître des opérations, et mieux que ça, il aimait se faire craindre par la population. Instiller la terreur et la peur, c'était du ressort de l'épouvantail, mais le Pingouin était un homme cruel, qui arborait fièrement cet état d'esprit. Le respect, voila ce qui manquait à Gotham City de nos jours. Plus personne ne comprenait cette notion entre les hommes, maintenant, c'était toujours la putain de violence, en permanence, comme si on se comportait comme des bêtes. Le Pingouin avait sa raison d'être une bête cruelle, mais il n'en était pas moins quelqu'un de cultivé et de dangereux à la fois. Qu'est-ce que l'âme de Gotham City ? C'était des gens comme nous. Les parias. Les gens qui ont souffert à cause d'une mauvaise appréhension. Regardez Matt Hagen, ce pauvre bougre avait perdu son visage, et Daggett s'était servi de lui pour en faire son cobaye personnel, pire encore, la dépendance à la crème régénérante avait transformé Hagen en drogué qui alla jusqu'à voler chez Daggett Industries pour avoir sa dose, et au final, les hommes de Roland Daggett lui avaient fait avalé le liquide. Transformé pour toujours, Hagen était devenu un monstre, un homme qu'on avait brisé pour rien. Et c'était le cas de beaucoup de criminels dans cette foutue ville. Que dire de Killer Croc ? De Kite-Man ou encore même du Pingouin ? Qu'est-ce qui nous pousse à être mauvais ? Les gens. On essaie de faire ce qu'on peut pour survivre, pour survivre à toute cette merde ambiante, et au final, on est écarté, voir humilié. Oswald avait connu ces saloperies, il avait connu les gens, et il les détestait tous. Il n'avait aucune foi en l'Humanité, s'il pouvait atomiser la planète, il le ferait, et ce serait sûrement la meilleure des choses à faire. C'était ça l'âme de Gotham City, c'était de se relever après les coups que l'on reçoit, et de montrer au monde qui on était vraiment derrière notre apparence. Le Pingouin n'avait plus honte de montrer qui il était. Il était un monstre, avec de la classe, mais un monstre quand même, et il s'était parfaitement affiché dans Gotham City pendant toutes ces années. Le Pingouin écrasa son cigare avant de reprendre de sa voix rauque.

"Êtes-vous bien sûre de votre propos, mademoiselle Frémont ? Ce serait dommage que vous ayez un accident de voiture dans la semaine, n'est-ce pas ? Ou bien que vos proches puissent pâtir de votre maladresse de langage."

Oswald aimait connaitre les gens, et il aimait connaitre le plus d'informations sur eux, quand cela était possible. Gotham City, la ville du mal, la ville de la justice, la ville des âmes damnées. Nous étions tous des damnés dans cette putain de ville. Avec chacun son putain de fardeau. Nos malédictions. Au final, c'était quand même un peu justifié d'être un criminel, quand on voit comment les gens nous traitent, il faut savoir rendre les coups et dévorer nos ennemis. Qui n'a jamais rêvé de prendre sa revanche sur ses anciens bourreaux d'école ? Qui n'a jamais souhaité leur faire ouvert la bouche, que leurs dents mordent le trottoir, et d'asséner un bon coup de pied dans la nuque pour exploser leurs gueules contre le trottoir ? Qui n'en a jamais rêvé ? Le Pingouin, lui, s'était vengé de tous ceux qui lui avaient fait du mal, mais cela ne rendra jamais la véritable justice de ce qu'il avait autrefois ressenti. Tout ce qu'il voulait, c'était d'être compris, mais les gens sont des imbéciles, et l'être humain est un fils de pute de nature, alors il faut savoir composer avec toute la haine nécessaire pour gérer ce genre de cas.

"Je vais être magnanime, mademoiselle Frémont. Je vais ... Oublier vos écarts de langage et votre irrespect. Je mettrais ça sur le compte de l'emportement et d'un possible burn-out qui vous affecte. La vie d'avocate, c'est très très dur. Tous ces diners avec les clients, tous ces voyages en Floride, toutes ces parties de golf avec le procureur. Hin hin hin."

L'envie de lui arracher les yeux était forte pour le Pingouin. Le Pingouin prenait l'habitude de voir Gotham sombrer sous l'immondice perpétuelle de ses propres tenanciers et c'était risible ! En outre, Cobblepot savait qu'il fallait à tout prix se débarrasser des pires ordures qui peuplaient la ville dans le but de s'approprier la cité, tout bêtement et le monopole des trafics. Que disait Aristote déjà ? Ah oui, le Pingouin se rappelait de ses cours de philosophie à Londres. Il fallait aimer les gens, disait ce bon vieux Aristote. Un truc du genre quoi. Être sympa avec tous les demeurés qui nous entourent. Quitte à être le pire des salauds, autant avoir une bonne culture générale quand même. Cela servait à quoi de diriger une bande de crétins si l'on était soi-même un crétin ? Non, seule l'intelligence était importante. Et le Pingouin le savait bien, même s'il refusait de montrer son intelligence à ses ennemis. Il bouillonnait vraiment au plus profond de son être. Il était salement en colère, et il s'apprêtait à rendre justice devant un tel manque de respect pour lui. Les Cobblepot ont tenu Gotham City pendant des années, et c'était une garce, une bouffeuse de nems qui lui tenait tête de cette manière ? Le monde va vraiment mal.

"Je vous donne, mademoiselle Frémont. Une semaine pour vous occuper de me trouver les meilleurs locaux restants de Chinatown. Vous allez honorer cette part de ce marché, où je serais malheureusement contraint de sévir. Et je ne suis pas très sûr que les russes et les ukrainiens ne s'appitoient sur les pleurnicheries de votre patron quand celui-ci sera acculé. Hin hin. Quant à Batman ..."

Il toucha de sa main valide, une cicatrice qu'il avait sur la joue. Il ricana. Fin stratège, le Pingouin avait quand même lu énormément de livres traitant de la stratégie militaire, et pourtant, il fut longtemps mis en échec par le brio de Batman, ou par la folie imprévisible du Joker. C'était chiant avec les types imprévisibles. Oswald observa avec attention la jeune femme, ses réactions, avant de reprendre une dernière fois.

"Il me mangera dans la main. Il a besoin de moi et je le tiens par les couilles. Alors, t'en fais pas pour lui. Occupe-toi de ce qui va t'arriver si tu ne fais pas ce que je te demande."


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MessageSujet: Re: Duel de langue de pute   Duel de langue de pute EmptyDim 31 Mar 2024 - 20:12

La mine réjouie, presque hilare, la jeune femme n'écouta le premier réponse pincée qu'avec une attention limitée. C'est non sans un certain aplomb qu'Oswald pu voir quelque chose de réputé rarissime dans les cercles underground chinois, une personne riante, souriante et prenant les choses à la légère. Car c'était bien ce que faisait l'avocate, opinant vivement du chef sans perdre son sourire. Avoir peur pour sa vie ? Trop tard. Peur pour autrui ? Cobblepot n'avait donc pas aussi bien fait ses devoirs qu'elle l'avait supposée. Pensait-il être le seul à n'avoir plus personne ? Le seul à chercher à se hisser au sommet sans s'enticher de quiconque ?

Elle s'était imposée au Gùn en personne en marchandant la vie d'innocents contre le luxe et l'influence pour ne pas avoir à ouvrir les cuisses au Gant Noir, qui étaient déjà perdants avant même les jeux du cirque. Puis, à la mort de cet idéaliste analphabète junkie, elle s'était assurée d'être la première à récupérer les preuves de son inscription au barreau de Gotham. Le Syndicat avait eu besoin d'expertise juridique, et la seule avocate de Chinatown s'était imposée à eux. Oui, Séverine croyait en la supériorité asiatique, celle des masses silencieuses, rétives à l'individualisme, prête à porter l'élite sur leurs épaules, à laver leur chemin avec leur sang.

Et elle, elle ferait partie de cette élite, quitte à y être la plus haïe.


« Il me tarde de passer un moment avec Monsieur Spencer, je suis certaine qu'il préfère les charmes de l'Extrême-Orient à la puanteur poissonnière de la côte Est. »

Son sourire s'était un peu dissipée, mais pas son impertinence. Cette petite salope de niakwé n'était aucunement intouchable, seulement insensible. Qu'importe qu'elle trace sa route de dessous de bureau en dessous de bureau, jamais elle n'avait plus de réputation à perdre. Jamais… sauf maintenant, et cela pour le plus grand malheur du bourgeois libidineux qui voulait la contraindre à la soumission.

Celui-ci ne se démontait pas, et c'était normal, voir même soulageant. L'idée qu'il puisse ramper à ses pieds et tenter de lécher ses orteils comme il l'avait fait à cette tueuse qui avait fait irruption lors de l'ouverture du Triangle d'Or… ç'aurait été intolérable. Non, il campa sottement sur sa position, et cela valait finalement mieux. On lui donnait une semaine et quelques prétentions supplémentaires.

Enfin, alors qu'il semble croire qu'une personne comme elle compte sur un psychopathe costumé ou un métahumain idéaliste pour sauver ses miches, son sourire se dissipe totalement pour retrouver son attitude plus française qu'américaine. Elle n'a cependant pas le temps de montrer son impatience qu'il semble lui laisser la parole, mais que reste t-il à dire ?


« C'est fini ? Bien, je prends note à...

Elle tourna son poignet pour en observer l'intérieur, habillé d'une élégante, luxueuse et très légère montre pour femme d'affaire.

- Vingt heures et trente et une minute, que vous nous donnez une semaine pour réfléchir à votre offre avant qu'elle soit aussi périmée que votre garde robe. Entendez bien que nous vérifierons vos références avec minutie avant que vous puissiez prétendre à intégrer un cercle aussi fermé. Nous vous déconseillons donc fortement d'entreprendre la moindre initiative jusqu'à avoir reçu réponse de notre part. »

Cette formalité lâchée avec professionnalisme et élégance, pour une interdiction de chier sur leurs plates-bandes, ce qui serait immédiatement pris pour un casus belli, miss Frémont se leva doucement de son fauteuil, grimaça à l'adresse de la scène de chant qui continuait, indifférente aux affaires se tramant à seulement quelques dizaines de mètres d'eux, puis ramena son regard, à nouveau méprisant et hautain, sur Oswald Cobblepot.

« Profitez de votre place de spectateur. Elle vous convenait admirablement durant toute l'année dernière. Le monde change, tirez votre révérence tant que vos opérettes vous inspire de la nostalgie, et non des regrets. »

Lancé avec sérieux et gravité, la réplique détonna d'autant plus que la demoiselle riait l'instant d'avant, et avait éclaté d'une brève colère quelques dizaines de secondes plus tôt. Était-elle déjà folle, elle aussi ? Ou peut-être voulait-elle se donner un genre, à moins qu'elle soit bel et bien en burn-out comme le présageait l'homme qu'elle venait de menacer à demi-mot.

Mais à la vérité, alors qu'elle se détournait paisiblement de celui-ci pour se diriger vers la porte, l'avocate songea qu'elle avait seulement jouée sa partition avec la piètre préparation qu'on lui avait permise. Elle ne commettrait plus cette erreur, pas maintenant qu'elle avait été désignée comme l'un des visages publics du Syndicat. Si elle survivait au terme de cette semaine de réflexion, bien sûr.

Pour l'heure, afin de s'assurer qu'elle survive à la prochaine heure, au moins, ses deux gardes du corps, impassible durant tout l'échange, se déplacèrent avec vigilance, assurant les avants et les arrières de la juriste. Ils allaient s'en aller, et n'attendait visiblement pas une ultime réplique de la part du Pingouin.
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Oswald C. Cobblepot
MessageSujet: Re: Duel de langue de pute   Duel de langue de pute EmptyLun 8 Avr 2024 - 11:33

Ignorant les tentatives d'explication de la jeune femme, Oswald passerait avec fureur sa rage sur elle si elle venait à désobéir au Pingouin. Il ne se souvenait plus de la dernière fois qu'il avait été aussi furieux, or, il avait souvent des crises de nerfs meurtrières. Cette traînée d'avocate s'était jouée de lui, et elle en payerait le prix fort, très bientôt. La prochaine fois, mademoiselle la jolie avocate ne sortirait pas de cette pièce, puis subirait mille et une tortures avant de finir en vitrine. L'idée de faire la guerre à la justice pourrie de Gotham faisait plaisir au Pingouin, mais ce n'était pas encore le bon moment pour. Peut-être que plus tard, la jeune femme serait là pour relater les exploits du Grand Pingouin lors de son grand retour en tant que maire de la ville, une nouvelle fois. La pensée le séduisit. Ceci fait, son plan brillant et ses exploits seraient diffusés partout dans Gotham et probablement dans le monde entier. Après tout, c'était un scoop : Comment Oswald Chesterfield Cobblepot avait mené les plus grands criminels de la planète à la victoire et avait pris le contrôle de la ville. Quoi de plus parfait pour un homme d'un tel complexe de supériorité. Il se retenait de frapper la jeune femme et reprit une voix normale, bien que teintée d'une colère contrôlée.

"Passez une agréable soirée, mademoiselle. J'espère que le spectacle vous plaira."

En vérité, il était coincé entre un sentiment de rage incontrôlable et d'excitation. Il pourrait gagner tant à avoir ses mérites vantés indirectement par la justice une fois la ville de Gotham entre ses mains. Mais il pouvait aussi voir son plan tombé à l'eau suite à une attaque trop matinale. Tuer cette jeune idiote pour son impertinence serait bien plus raisonnable, aucun risque ne serait pris, mais en même temps, c'était bien trop alléchant et surtout inutile. D'un coup, il se leva, et l'idée même de quitter l'endroit lui ravissait l'esprit. Il irait se changer les idées en allant s'occuper de son Tripes. Cette belle bête avait besoin de se reposer, hors, pour faire cela, il préférait se terrer dans une sorte de niche juste assez étroite pour le laisser passer.

"Bonne soirée, ma chère."

Oswald lançait des éclairs à la jeune femme. Quittant son adversaire du regard et analysant la petite alcôve, il constata les dégâts et les déjections non nettoyées par les employés dédiés à ce travail. Décidément, les gens sont sales dans ce genre d'endroit, aucun respect pour la propreté. La soirée était terminée pour lui. Et pour tout dire, il allait maintenant en profiter pour se reposer, pour prendre son temps, et surtout profiter des fruits de son travail. Une chose est certaine. Il surveillerait cette jeune femme. De très près. Les bonnes femmes, on peut pas vivre avec et on peut pas vivre sans. Faut dire que les grognasses aiment bien qu'on les titillent là où ça chatouille. Un peu de GHB, un peu de racontars, et hop, que du bonheur. La société moderne permet tout et n'importe quoi, alors pourquoi ne pas en profiter ? L'argent achète tout, l'argent pourrit tout. Et alors ? Si chacun y trouve son compte, c'est tout ce qu'il fallait. Les femelles aimaient les héros. Ces gourgandines adorent l'argent et le pouvoir, et quand un homme comme le Pingouin savait ce qu'il voulait, alors les choses prenaient une tournure des plus plaisantes. Cependant, les questions de la jeune femme pouvaient être assez énervantes. Cobblepot restait dans la limite de la courtoisie et pour tout dire, il faisait des efforts assez éloquents. Oswald n'était pas un homme à qui on la mettait dans le cul d'une longueur de trente centimètres, ça non. Il était du genre à en foutre plein la gueule à ses invités. Il était là pour le luxe, l'argent, et surtout, là pour assurer ses petits plaisirs personnels. Il tira son chapeau et la salua. Alors comme ça, ce serait la guerre. Tant mieux ! Oswald était à deux doigts de s'énerver. Vraiment. Il n'aimait pas le manque de respect, et ne supportait VRAIMENT pas qu'on le prenne pour un moins que rien alors que cette ville lui devait tout. Il s'était forgé, il s'était battu, et il avait endossé un rôle monstrueux. Il avait souffert du regard des autres, et c'était UNIQUEMENT de leurs fautes à tous si le Pingouin avait sombré dans le mal absolu. Sa laideur et son physique lui ont fermé les portes de beaucoup d'occasions. Et ce n'était que justice qu'il réclame ce qu'on lui devait : Le respect. Le respect, le seul et l'unique. Oswald n'était pas un monstre, du moins, pas selon lui-même. Il pourrait être pire, bien pire ... Il se ravisa, une dernière fois, avant d'éteindre la machine à brouiller les discussions.

"J'espère que vous avez une voiture aux normes. Wak wak wak. Ce n'est pas une menace, c'est juste une ... Extrapolation Wak wak wak."

Il ricana. Bien sûr qu'elle avait passé un très bon moment en la compagnie d'Oswald Cobblepot, le meilleur des criminels de Gotham City. Beaucoup de gens estiment que le Pingouin était un criminel raté, et minable. Mais beaucoup le sous-estiment. Cobblepot était quelqu'un de très intelligent, et de terriblement vicieux. Il pouvait être capable des pires saloperies, mais aussi des meilleurs coups dans le crime organisé. Après tout, c'était lui l'actuel roi de la Pègre en ce moment. Le but était de lui montrer qu'il en avait rien à foutre de son image et qu'il était prêt à tout, à toutes les bassesses et qu'il était prêt, lui. Qu'il était comme ça et qu'on ne pouvait pas lui faire du mal en s'attaquant à sa réputation. Car gare à ceux qui essaient de blesser Cobblepot, ils finissaient dans le ventre de son requin de compagnie : Tiny.


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