Finding new meat for the Grinder [Feat Marylin]

Type de RP : normal
Date du RP : Environ le 13/12/19
Participants: Renata Carozo et Marylin Yerofyeva
Trigger warning: Discussion sur le sujet de la violence, du trafic d'être humain, d'être prisonnier de son propre corps, nourriture épicée.
Résumé: Le show cherche de nouveaux fournisseurs d'être humains et autre joyeuseté, un rendez vous est organisé au Blackout, un endroit "neutre" et sécurisé, histoire de parler affaire.

Elle incline doucement le visage.
La lumière agressive du néon se reflète dans les paillettes de l’argenté de ses lèvres, donnant l’impression, sur son passage, qu’elle sont incrustées de diamants. La courbe d’un sourire satisfait, laissant apparaître des dents que seule l’argent peut garder aussi blanches, fait miroiter le maquillage plus encore. La teinte caramel de sa peau est parfaitement lissée, les imperfections de mois sans soins dissimulés sous une couche généreuse de fond de teint et un contour visant à accentuer au maximum la forme naturelle de sa mâchoire, la rendant plus masculine encore, en contraste frappant avec ses le maquillage extrêmement féminin de sa bouche.
Les apparences sont des plus importantes, surtout lors d’une première rencontre, mais Renata est des plus heureuses de ne devoir faire que le tiers inférieur de son visage.
Les cernes sous ses yeux rougit de manque de sommeil sont parfaitement visibles, et si le creux de ses joues est parfait pour son choix très androgyne de makeup, elle sent bien que sont corps n’est pas encore a 100%.
Pour toutes les largesses que se permettaient Caligula et sa “cours”, l’équipe du show n’était pas plus invitée au banquets qu’aux orgies - dieu merci - et le stress ainsi que les longues nuits à avancer ses projets ont largement puisé dans ses réserves.
C’est l’une des raisons pour lesquelles la directrice du show prend le risque d’un masque découvrant le bas de son visage : faire de cette soirée un dîner d'affaires des plus appréciables et ainsi lier l’agréable à l'indispensable.
Son téléphone vibre, un message d’Iris.

Crashtest est prête, on n’attend plus que vous-

Un dernier regard à son visage à demi maquillé, la trace livide d’une balle trouvée la narguant sur son front.
Inspire, expire.
Le demi masque se cale parfaitement sur son crâne fraîchement rasé, un dôme miroir qui ne laisse rien apparaître au-dessus de ses lèvres, une sphère réfléchissante qui renvoie le reflet déformé de son bureau et sa coiffeuse improvisée, les lignes lumineuses des néons se faisant courbes de lumière sur la surface.
Inspire, expire.
Renata prend intérieurement un pas de retrait String prend les commandes, la fatigue glisse de ses épaules comme une cape oubliée, un sourire assuré fait scintiller ses lèvres et ses mains ajustent sa veste de costume d’un rouge sanglant accentuant ses épaules et sa chemise blanche entrouverte pour laisser apparaître l’ombre de sa poitrine. De la démarche de ceux qui se sentent parfaitement à leur place, elle quitte sa cachette, ignorant les sachets de nourriture instantanée et le lit de camps installé dans son bureau devenu refuge comme s’il n'étaient pas là, symbole criant de sa faiblesse.
Sa voix est déformé, un chocker entourant son cou pour lui donner le timbre synthétique de son identité criminelle.

“En route.”

* * *

Le claquement régulier d'une paire de talons s’approchent, accompagnés d’un autre rythme plus lourd.
Les phalanges de Nati se referment sur la table, guettant la vibration du signal, comptant les mètres alors que ce qu’elle suppose être deux personnes se dirigent vers son poste d'accueil. S’il y en a plus, elle ne peut pas les entendre, ce qui ne serait malheureusement pas surprenant avec leur clientèle. Malgré la peur glacée qui remonte le long de sa colonne vertébrale, le bureau finit par vibrer une fois, deux fois, puis une longue fois. Une réservation. L’air s’échappe de nouveau de ses poumons et elle offre son meilleur sourire plastique dans la direction des arrivants, attendant que ceux-ci s'arrêtent avant de leur adresser son accueil, une phrase mille fois répétée d’un ton dont l'engouement factice est maîtrisé au point de la crédibilité.

“Bienvenue chers invités, dans la zone VIP du Blackout, je comprend que vous avez une réservation, dans ce cas je vous invite a rejoindre la salle indiquée sur votre carte, celle-ci vous en ouvrira la porte. Je vous rappelle que tenter d’entrer dans une autre salle entraînera une réponse immédiate et létale de la part de nos services de sécurité ! Des menus ont été mis à votre disposition, lorsque vous serez près à passer votre commande, veillez bien à user du bouton d’appel !"

La jeune femme reprend son inspiration, sa main droite crispée dans son dos, prête a répondre a d’éventuelles questions.
Une seconde passe, elle se demande si un échange se fait entre les clients, mais aucun mot ne lui est rendu et les deux rythmes, celui tranchant des talons et l’autre, écrasant, s’éloignent lentement vers la droite. Après quelques secondes, elle entend clairement l'une des portes s'ouvrir et se refermer avec un clic métallique. La serveuse sent un noeud se détendre un peu au creux de ses épaules, les silencieux sont plus faciles à gérer que ceux qui posent mille question - ou pire, essaie de lui réclamer d’autre services - mais l’épée de damoclès n’est pas moins présente sans bruit.
Trouver un travail à Gotham lorsque l’on a perdu la vue dans une attaque au gaz neurotoxique n’est pas une aventure facile - malgré les aides de la fondation Wayne - mais certain milieu recherche activement ce genre de talents. Ici, pas de témoins oculaire, pas de caméra, les seuls employé capable de voir sont l’équipe de sécurité, avec assez de puissance de feu pour faire hésiter un gang entier de méta-humain et, de ce que raconte les gars, quelques “avantages technologiques” obtenus au prix fort sur le marché noirs.
Le plus triste c’est de ne pas pouvoir profiter de la décoration, sans aucun doute sublime, de l’un des restaurants les plus chers de la ville.

* * *

Leur salle privée est à l'image du reste de l’étage VIP.
Le sol de marbre noir, les dalles triandulaire mise en valeur par les lignes dorées qui les séparent. Les murs et le plafond sont des vitre dépolies rétro éclairée, servant d’illumination à toute la pièce, la privant de la moindre zone d’ombre - un choix visant sans doute un genre de justicier bien particulier - et donnant un air très étrange au lieu, presque onirique, la lumière omniprésente écrasant la perspective. Une porte clairement indiquée comme une sale d’eau se trouve dans un coin de la pièce, sans doute pour éviter que des clients se croisent - ce qui pourrait se finir en bain de sang - et éviter au maximum les failles de sécurité.
Au centre se trouve une large table circulaire en verre sur pieds d’acier, une banquette massive, occupant presque la moitié de la pièce l’encerclant, toute de cuir noir absolu et de métal chromé. Le caractère transparent de la table est encore une fois autant un choix esthétique que pratique, évitant que des armes ou autres soient échangées hors de vue des autres participants. Les conditions de négociation les plus claires pour les membres les plus obscurs de la Gotham. Combien de maisons mafieuses, Gang et super vilain ont organisé des trêves, des échanges ou des alliances ici ?

Une moue appréciative se dessine sur le visage de Ren, cette dernière s’installant sans cérémonie du côté gauche, poussant un soupir de plaisir lorsque le cuir l'accueil comme une pierre dans son écrin, un plaisir notable après des semaines à dormir sur un lit de camp.
La silhouette massive de la marionnette reste immobile quelques instants, sa respiration seule indication de la vie du jouet massif. Dénué de son armement habituel, elle n’en reste pas moins intimidante, les muscles à peine contenus dans un costume lie de vin et son visage dissimulé par une plaque d’acier sur laquelle a été peinte “Attention - Humain méchant” en lettres rouges.
String lance un œil à son téléphone, remarquant l'absence de connexion, un brouilleur puissant probablement installé dans l’étage - sans compter un grillage de cuivre intégré aux murs et, sans qu’elle s’en doute, une fine couche de plomb autour de chaque pièce.
Si cela ne rend pas son garde du corps inutile - sa technologie n’étant pas vraiment sur une bande passante “brouillable” cela la coupe tout de même de contact avec le reste de l’équipe.
Avec un soupire elle saisit l’un des menus, délicieusement minimaliste, et commence à regarder de quoi elle va se régaler en attendant son “contact”.

Nightmare

Elle fit quelques dernières retouches au rouge qu’elle avait appliqué à ses lèvres, la même couleur éclatante choisi pour ses ongles, qui tranchée avec son costard sombre et sa peau pâle. Ses yeux dorés étaient complimentés d’un simple trait de khôl, et d’un mascara qui étendait ses longs cils en s’inspirant des regards de biche. Elle ajusta le col de sa chemise et sa cravate une dernière fois, puis se mit en route pour son rendez-vous au Blackout d’un pas enthousiaste, au rythme des derbys parfaitement cirés qui claquaient sur le sol.

Marylin était admiratrice du travail de String et suivait chacun des shows avec la plus grande attention. Que le parrain la choisisse pour parler affaires avec le génie derrière ces marionnettes grotesques lui paraissait trop beau. La mafieuse avait rarement l’occasion d’effectuer du travail aussi intéressant sous les ordres de son supérieur ; manipuler des jeunes influençables était répétitif, simpliste, et elle n’était que rarement spectatrice du résultat. Elle n’allait donc pas se plaindre d’un tel cadeau, bien qu’elle veillerait à rester professionnelle et ne pas étaler toute son excitation à l’idée d’apporter sa pierre l’édifice.

Elle prend à peine le temps de profiter de la riche et élégante décoration, ses yeux s’étant momentanément baissés sur le sol de marbre, dans lequel elle pourrait presque voir son reflet, et dont elle aurait aimé décorer son pauvre appartement de mafieuse en bas de l’échelle ; puis pénétra à l’intérieur de la zone VIP. Elle ne mit que peu de temps à trouver String. Ce n’était d’ailleurs pas la première figure sur laquelle son regard se posa, plutôt l’immense marionnette qui la laissa bouche bée quelques instants. Habituée à être généralement plus petite qu’autrui, Marylin fut d’autant plus consciente de sa stature. Elle détourna son attention du jouet pour s’installer en face de String, un sourire aimable étirant ses lèvres. La mafieuse affichait un air calme, et pourtant pouvait sentir son cœur s’emballer dans sa cage thoracique. Le maquillage du marionnettiste était autant impressionnant que les œuvres qu’il créait. Elle appréciait le soin apporter à ce genre de détails. Dans ce décor, elle avait l’impression d’être personnage d’une de ces nouvelles gothiques qu’elle affectionnait.

- Bonjour, je me prénomme Marylin Yerofyeva, mais vous pouvez seulement user mon prénom. Je suis la personne envoyée pour parler affaires, comme convenu. Le parrain vous présente ses excuses, étant un homme occupé il n’a malheureusement pu libérer une place dans son planning pour vous rencontrer. J’espère que cet arrangement vous convient.

Ces politesses faites, elle saisit le menu pour le parcourir sans grand intérêt.

- Au-delà de l’objectif de notre rendez-vous, sachez que je suis heureuse de pouvoir travailler avec un aussi grand artiste. J’espère que votre œuvre continuera de prospérer... Je ferai tout mon possible pour que ce soit le cas.

Lugar / Alguien / Hora

Winter

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Trancher dans
Le Vif
Attention chérie, ca va couper !

Ren est occupé à saliver intérieurement sur les possibilités du menu.
Son appétit essayant avec un certain succès de convaincre son cerveau que la capacité de son estomac aurait soudainement doublé sans raison et que prendre plusieurs plats principaux est une option absolument viable et non pas un fantasme né de sa faim et de sa longue privation gastronomique.
Rien que l’idée de la brûlure d’une sauce Roja correctement préparée ou d’un kimchi fait avec soin lui donne des envies presque charnelles. Seul le vernis fragile de son professionnalisme l'empêche de sonner immédiatement le personnel pour effectuer une commande préventive et garantir la satisfaction aussi immédiate qu’impolie de son palais. Une longue inspiration, les mains presque crispées sur le menue, les pupilles dilatées alors qu’elle pousse un soupir d’envie pure, la pointe rose de sa langue explorant la surface argentée de ses lèvres, caressant ses crocs affamés.
Le bruit pneumatique de la porte lui fait lever les yeux des descriptions très précises des plats proposés.

Un costume élégant, qui contraste avec des cheveux d’une blancheur brutale, d’une artificialité presque douloureuse.
La surprise devant la forme massive et l’immobilité synthétique de son jouet/garde du corps, Ren imagine la réponse primale du cerveau reptilien face à un autre être qui peut vous briser. L’angle n’est pas le bon pour voir si ses pupilles se dilatent, mais elle voit comme ses lèvres reste entrouverte le temps de quelques battements de cœur, le temps de reconstituer son masque et regarder le sien.
Les iris d’or se reflètent sur le dôme argenté de Strings, le casque interdisant leur regard de réellement se croiser, une dernière barrière entre le rôle et l’actrice, entre la faim et le respect, entre son apparence parfaitement soignée et les rides sous ses yeux rougis.
Ren apprécie la tenue de la jeune femme, la qualité est respectable - pour une personne qui dépense des sommes indescentes dans sa garde robe - et probablement taillé sur mesure. Un minimum. Son visage est fin, comme une poupée et un sourire tout aussi factice.
Étonnement, il y a de la vie dans les cercles d’or, une certaine excitation dans sa voix alors qu’elle montre patte blanche et s’excuse pour des choses dont elle n’a pas le contrôle.
Ren fait de sa main un geste magnanime, ses ongles peint de couleur métalique luisant dans la lumière omniprésente.

“C’est tout à fait normal, Marylin, le temps est une denrée rare au sommet.”

Sa voix est lourde, synthétique, comme si un cœur entier d'androïdes avait prononcé ces mots avant que leur voix de soit forcées sur une seule paire de cordes vocale digitale.
Ren ne s'attendait pas vraiment à rencontrer le Boss lui-même, ni les sommes, les enjeux ou l’importance de son “organisation” ne justifient l'attention de personnes aussi haut placée - pour l’instant - et avoir une réponse sérieuse est largement suffisant pour son égo et ses besoins.
C’est la seconde partie de l’introduction, plus personelle, de la jeune femme qui la fait tiquer.
Elle offre toutefois son sourire le plus flamboyant lorsque la russe admet regarder le Show.

“Toujours un plaisir de rencontrer une amatrice ! Mais, artiste ? Je ne sais pas si je me définirai ainsi, mais je vois comment l’on pourrait considérer cet angle…”

Il y a beaucoup de locaux qui ont la fibre artistico-criminelle à Gotham. Le joker étant le plus évident, mais il est loin d’être le seul sur la liste : Clay-face, Zsasz, Pyg et tant d'autres cherchent une forme de perfection, que ce soit par la fois, la transformation ou l’imitation. Ren se demande un instant si elle fait partie de ceux-là, si son but est une forme de beauté qui lui est propre.
Un flash rougeoyant traverse son esprit, un horizon de flamme et de mort, un ciel en fusion et le visage de pierre de la domination absolue, du contrôle total.
Un sourire sauvage courbe l’argent de ses lèvres.

“...J'imagine que c’est une question de point de vue. Mais j’ai l’habitude de diviser. Vous pouvez m'appelez Strings, pardonnez moi de ne pas vous rendre de nom en échange du votre, mon identité est une information précieuse par les temps qui cours.”

Et sa confiance dans la hiérarchie mafieuse est, pour ainsi dire, des plus faibles.
Trop de gens avec si peu a perdre et tant à gagner.

“Pour ce qui est de m’aider, j’ai des besoins logistiques très précis, mais je vous propose d’au moins commander notre repas avant d’entrer dans les détails..."

Ren s'avance, son casque réfléchissant une version déformé du visage de sa ravissante interlocutrice alors qu'elle se penche vers cette dernière au dessus de la table, se léchant les lèvres sans même s'en rendre compte.

"...J’ai passé la matinée à planifier mes futures émissions et je suis a-fa-mé.”

Le sourire se fait rictus, une de ses expressions les plus sincère depuis l’ouverture de la porte, mixant sa faim très réelle de nourriture et celle, plus abstraite, de massacres à venir, des gifs de cervelles sur le bitume, de fractale sanglante éclaboussant les objectifs, de mort et d’agonie pour nourrir les envies les plus dépravés d’un public constitué des pires raclure que l’humanité peut offrir.
Peut-être qu’elle pourrait se faire à l'idée d’être une artiste, après tout.
Mais d’abord, son estomac.

# Private # place # another thing

Cactus

Nightmare

Elle leva les yeux du menu pour apprécier la manucure qui s’agitait en face, elle-même préférant le carmin pour ses propres ongles. Marylin offrit une moue dubitative lorsque Strings refusa son compliment – pour se montrer humble, ou parce que l’idée de se désigner ainsi ne lui avait jamais effleuré l’esprit, elle l’ignorait. Avant qu’elle ne puisse contredire avec les preuves que le terme lui sied parfaitement, l’autre se pencha vers elle pour se présenter, avec un sourire prédateur qui séduisait Marylin par ce qu’il avait de prometteur. Elle rougissait rarement du charme d’autrui, mais Strings avait l’âme d’un leader, comme le Diable savait guider ses troupes. La carte fût relevée prestement pour cacher la moitié de son visage, n’y laissant que les yeux au-dessus pour la fixer avec fascination. Marylin s’imaginait quitter la mafia pour intégrer le Show à temps plein. Faire du parrain une marionnette, forcer à genoux l’origine de sa souffrance. Ces fantasmes, il lui était interdit de les partager à quiconque, alors les gardait-elle pour elle, et consacrait ses désirs de violence aux victimes soigneusement choisies. Des proies faciles. Suffisantes, pour le power trip qu’elles offraient.

La mafieuse russe ne se gêna pas pour commander plusieurs mets, mis sur la note du parrain – et ils n’étaient encore qu’aux amuses-bouches. Elle choisit un cocktail, tournoyant le verre entre son index et son pouce lorsqu’il arriva, pour admirer le sucre coloré qui recouvrait le bord de ce dernier. Elle s’amusa à imaginer pire criminel qu’elle s’extasier sur une décoration si délicate. Cela fait, elle reprit leur conversation, là où elle s’était arrêtée le temps de se consacrer aux choix gastronomiques.

- Il est normal d’avoir des « besoins logistiques précis ». Cela est même préférable… Et apprécié. Travailler avec une personne qui ne sait pas ce qu’elle veut, peut se révéler compliqué. Pas de la manière amusante.

Sa fourchette alla piquer un canapé au saumon, appréciant sa qualité visuelle avant de le déguster.

- En tout cas : rien n’est impossible avec de la bonne volonté. Je m’engage à ne fournir que la qualité.

Lugar / Alguien / Hora

Winter

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Le Vif
Attention chérie, ca va couper !

Strings se délecte de la texture onctueuse d’une fine tranche de noix de saint jacques crue.
Le plateau de sashimi est accompagné d’un trio de coupelle noire et or : la première contient une sauce soja infusée à l'ail grillé, la seconde une crème de cacahuète et vinaigre balsamique et la dernière est une réduction de saké au gingembre.
La facilité avec laquelle Ren attrape, trempe et dévore thon, saumon, anguille et saint jacques trahit un usage des baguettes des plus régulier - rien ne battra la japonisation de la cuisine américaine, si ce n’est l'américanisation de la musique japonaise.
La chaire crue se dissout littéralement entre sa langue et son palais, envahissant ce dernier d’une saveur iodée rafraîchissante faisant un parfait contrepoint à la richette presque caramélisée de la cacahuète. Cela demande toute le contrôle dont Strings est capable pour ne pas simplement gémir de satisfaction devant son “invitée”.
Mais elle a encore plus d'expérience à contrôler son propre corps qu'à manipuler des baguettes.

D’autant plus que celui de sa vis à vis est des plus intéressant, tant de micro réaction.
Sans doute rien de détectable pour la majorité des gens mais, lorsque l’on passe la majorité de sa vie à étudier les cerveau et à jouer à “comment faire bouger tel muscles” durant des vivisections humaine, on a l’oeil pour les mouvements du corps.
Toutefois, Ren n’est ni une psychologue ni une détective capable de deviner l'alcoolisme de votre frère en voyant les rayures sur votre téléphone, du coup elle n’a aucune idée des raisons de l’agitation de la mafieuse. Est elle stressée ? Excité par l'opportunité de faire du business ? Aussi affamée qu’elle ? La seule chose qu’elle peut dire c’est qu’il y a une étrange étincelle qui danse dans les iris d’or alors qu’ils se parent dans le tourbillon de son cocktail.
Renata repousse une soudaine envie de Pina Colada.

“Disons que les profils que je recherche sortent un peu de la norme.”

L’immense majorité du trafic d’être humain est basé sur trois grands archétypes : Les travailleurs - principalement pour des projets de constructions dans des pays développés ou semi-développés ou la main d'œuvre commence a devenir trop coûteuse pour les entrepreneurs les plus ambitieux. Les jeunes femmes, la prostitiution/pronographie étant la plus évidente des sorties, mais aussi les mariages forcés, la servitude et la reproduction forcée. Les dernières victimes les plus populaires se trouvant être les enfants, majoritairement pour se retrouver dans un marché parallèle de l’adoption mais aussi pour des activités plus répugnantes.
Et le show n’a besoin d’aucun.

“... il me faut des corps solides. L'athlétisme n’est pas indispensable mais je suis prête à payer un premium pour une musculature déjà construite.”

Avec quelques semaines, des machines à impulsions et une dose dangereuse de stéroïdes, il est possible d’en fabriquer une qui tienne la route pour une émission, mais le résultat est toujours en supérieur avec une base de qualité.
Ses baguettes se referme sur un roulé de jambon sec et chèvre aux éclats de pistache. Elle remet sa réalité en question un instant alors que le salé savoureux de la viande de porc séchée se marie avec la fraîcheur du fromage frais et les notes beurrées de la noix.
Bordel que c’est bon.
Son sourire est prédateur lorsqu’elle reprend son explication.

“Mais le plus important c’est que le châssis soit solide. Il me faut des personnes grandes, avec une ossature en bon état et une absence totale d'antécédent de problèmes nerveux.”

Ren est parfaitement capable de réparer un système nerveux déficient, voire de le remplacer totalement avec le temps et les ressources, mais elle ne compte pas dédier ces dernières à une poupée jetable pour le show. Surtout pas si elle doit installer un système d’auto-destruction plus complexe encore pour que personne ne puisse décrypter sa technologie.
Une gorgée d’eau glacée hors de prix pour nettoyer son palais avant une autre bouchée de pur plaisir. Son casque se tourne brusquement vers l’autre côté de la table, la satisfaction de s’alimenter flottant sur ses lèvres.

“Toutefois, je comprends la complexité de mes demandes, donc j’accepte une marge d’erreur et d’ignorance sur ce dernier point, mais pas de vétérans paraplégiques. Je ne suis pas dans la charité.”

Du bout d’un index, elle récupère une goutte de sauce perdue sur la courbe de son menton avant de la glisser entre ses lèvres avec gusto, sans quitter Marylin des yeux.

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Sujet: Re: Finding new meat for the Grinder [Feat Marylin]

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