Lost in time, like tears in the rain (Talia & Tim)

Sujet: Lost in time, like tears in the rain (Talia & Tim) Ven 15 Mar 2024 - 2:16

Type de RP : normal
Date du RP : Janvier 2020
Participants: Talia Al Ghul & Timothy Drake / Red Robin
Trigger warning: mort
Résumé: Un groupe anti meta humains composés de civils extrémistes et assoiffé de sang a décidé de faire de lui-même sa loi ce soir à Coventry. Ils sont au courant qu'une petite communauté de non humains sont présents dans les égouts et ainsi donc commence leur carnage. Mais ce fut sans compter sur Talia Al Ghul qui elle, se fera une joie de leur rendre la monnaie de leur pièce ... que cela plaise ou non au troisième petit oiseau de Batman.

Relève le menton et sois fier d'être

Sweet dreams are made of this, who am I to disagree ? I travel the world and the seven seas, everybody's looking for something. Some of them want to use you. Some of them want to get used by you. Some of them want to abuse you. Some of them want to be abused. . -- feat. @Timothy Drake / Red Robin

Une comptine bien macabre s'échappe des tunnels de ces égouts. Mais est-ce réellement une comptine vu l'écho et la complainte contenue dans cette voix si faible d'enfant. N'est-ce pas plutôt la chanson de la dernière chanson en sachant que derrière elle se trouvent encore les échos macabres et violents de salves de tirs. Pourtant la lune est belle, pleine. Elle offre telle une mère une douce lumière apaisant votre coeur meurtri par les implacables ricochets de balles et les hurlements distordus de peur proférés alors que les victimes qui n'ont pas eu le temps de fuir ces abris de fortune se font trouer. La petite fait partie des infimes survivants. Couverte de ses écailles et branchies amphibie, la méta humaine hésite à sauter dans les eaux sales des égouts et ainsi espérer nager loin de tout cela. Mais cela reviendrait à abandonner les autres, et surtout salir la poupée offerte par son frère, qui ne cesse de la presser de courir toujours plus vite.

Malheureusement, lui aussi tombe. Une balle en pleine poitrine. Il tombe à terre, elle ne peut voir que dans ce virage de tunnel emprunté sa tête s'éclater au sol pendant qu'une ombre portée par la lumière d'une lampe lui indique l'arrivée imminente de ses traqueurs. Et elle entend encore les balles fuser, sans qu'elle ne puisse se retourner et dire adieu à son frère. C'est le coeur lourd, tremblante de peur avec cette seule poupée pour lui donner un peu de réconfort, que la petite se recroqueville et chante de sa petite voix cette comptine.

In the shadows deep, where nightmares creep, there lies a tale of children's sleep. Beneath the moon's ghostly glare, beware the whispers in the air.
Drunken whaler, oh drunken whaler, beware the call of the reaper's sailor. In the dark of night, his song will haunt, leading children to a chilling font.

Ils se rapprochent. Un, deux. Elle ne sait pas, mais ils la cherchent. Ses bras se pressent contre la poupée qui maintenant craque un peu contre sa menue poitrine. Voix plus basse, elle essaie de se recroqueviller, de ne plus que susurrer ce chant glauque alors qu'elle entend leurs pas arriver dans sa direction.

With eyes like coal, and a grin so wide, he sails on waves where shadows bide. His ship is black, his crew unseen, a ghastly sight, in moonlight's sheen.
Drunken whaler, oh drunken whaler, his ghostly chant, a fearsome trailer. Through mist and fog, he drifts and glides, to claim the souls of those who hide.

Ils lèvent leurs armes, rient gras en jaugeant cette petite chose qui comme les autres ne sera de toutes façons pas regrettée car elle n'est rien. Juste un morceau de viande empoisonné qui mérite de rejoindre les eaux déjà bien putrides de Gotham.

« Stop. »

La voix est claire, mais ferme, menaçante. Et les hommes ont beau s'être figés, pour l'un d'eux c'est définitif. Le sifflement du couteau est significatif et lui laisse en dernier baiser la liche mortelle de la lame, ainsi que cette prise ferme sur ses cheveux. L'autre en voyant le sang s'écouler, son camarade gargouiller pathétiquement avec ses yeux révulsés, essaie de riposter. Mais il ne fait que se retrouver face au cadavre qui sert de bouclier temporaire à l'assassin. Et, d'un aisé tourné de poignet ainsi que d'une glisse aussi élégante que mortelle pour s'approcher de sa cible, Talia enfonce violemment sa lame dans l'oeil droit, avant de mettre tout son poids pour le faire basculer et ainsi l'achever d'une mort qu'il n'aurait jamais souhaité. Son office macabre fait, la brune se redresse en soupirant longuement, avant de jeter un de ces premiers salauds dans les eaux. Puis, elle se tourne vers la gamine encore en boule. Et rapidement elle s'accroupit près d'elle pour la cacher de son costume noir et ainsi la mettre dans une position plus sécuritaire.

« Je sais. Je sais que cela a été terrifiant et que tu as vécu des choses que personne ne devrait jamais vivre. Mais écoute-moi attentivement, d'accord ?»

La petite relève la tête et opine du chef, ses yeux encore écarquillés par la terreur et le chagrin.

« Ton frère. Il voudrait que tu sois en sécurité et que tu avances dans la vie. C'est ce que tu vas faire, d'accord ? Tu vas continuer à avancer, en te rappelant toujours les bons souvenirs que tu as de lui. Il ne voudrait pas que tu aies peur pour des gens pareils. Ils ne méritent pas ces émotions de ta part, d'accord ? »

Elle secoue plus vivement la tête avant de venir se lover vers cette seule présence rassurante au regard noir et d'acier. Talia inspire, les bras ballants, avant de venir poser sa main droite sur son cuir chevelu. Mais ce moment de calme est de courte durée car elle ressent la présence de quelqu'un ... qui d'ailleurs ne l'apprécie guère au demeurant. Red Robin.

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Talia's Theme

You like playing with fire

Seems like you still love the game. We get a little bit closer every time you bite your lips. It gets a little bit warmer, every beat you sway your hips. You dress yourself in inhibition. But when I look into your eyes I can see your true intentions. You're a blessing in disguise, hiding a perfect body. endlesslove

Lost in time, like tears in the rain FT. Talia al Ghul Un chapelet de juron au bord des lèvres, Timothy Drake se faufile dans le trou. Il détestait quand ses missions le menaient dans les égouts. Particulièrement ceux de Gotham City. Si la ville était réputée pour la mauvaise qualité de son air, de son eau et de sa pollution quasi omniprésente, n’importe qui pourrait vous dire que ses égouts étaient probablement le dernier endroit que vous voudriez visiter. Et c’était encore en ignorant que le réseau sous-terrain était pratiquement le territoire de Killer Croc à ce stade.

Il n’empêche que Red Robin enquête sur un trafic d’arme à feu depuis des jours, et que les derniers acheteurs qu’il a pu identifiés se sont eux aussi glissés dans les égouts de Gotham. Et si il y a bien une chose qui l’agacerait plus que d’avoir à évoluer dans cet environnement, se serait de perdre une de ses seule piste prometteuse. Si il peut mettre la main sur les acheteurs, il est certain qu’avec la réputation des protecteurs de la ville et quelques questions bien réfléchies, il a une chance de découvrir l’identité des trafiquants. De là il n’aura plus qu’à remonter jusqu’au leader et, avec un peu de chance, il pourrait bien parvenir à arrêter toute l’opération et envoyer quelques truands en prison.

Mais chaque chose en son temps.

Pour l’instant, le justicier progresse sur la brique humide d’un pas silencieux. Rapidement, des coups de feu au loin le forcent à presser le pas, et il se retrouve à courir vers l’origine du bruit. « Et merde. » Jure-t-il. Il avait à demi espéré que le groupe d’acheteur était assez bête que pour avoir établis son camp dans les égouts. Son hypothèse de base pouvait toujours s’avérer juste. Peut-être qu’un désaccord avait surgit au sein du groupe. Peut-être étaient-ils simplement en train de tester la marchandise.

Bientôt, Tim est assez près pour entendre les cris et les plaintes de ce qui ressemble fortement à des civils. « Double merde. » grogne-t-il. Ce n’était pas une réunion, mais une chasse. La chasse d’une série de personne non armée aux sons qui se réverbéraient au travers des tunnels. Plus il s’approche, plus l’échos complique sa tâche.

Il tourne finalement le coin d’un couloir pour tomber devant une scène pour le moins surprenante. Il ne lui faut que quelques battements de cœur que pour identifier Talia Al Ghul, occupée à réconforter une enfant couverte d’écailles, entourés de corps. Il compte rapidement deux morts par balles, clairement des civils, puis les deux corps des hommes armés. L’un éborgné, le second égorgé. Le justicier résiste à l’impulsion de porter sa main à la cicatrice qui orne son propre cou. Son regard retombe sur la Mère des Démons alors que son esprit tente de faire sens de la situation, tentant de connecter toutes les différentes pièces du puzzle.

La présence d’un Al Ghul était généralement synonyme de catastrophe dans la vie de Tim. Et si Talia lui avait une fois sauvé la vie par le passé, il ne bénéficiait clairement pas des mêmes passe droits avec la femme que certains autres membres de sa famille. Pratiquement tous les autres membres de sa famille en fait.

Et compte tenu des dernières interactions entre Red Robin et Ra’s Al Ghul… Disons qu’il aurait beaucoup de chance si père et fille pouvait être en bisbrouille ces jours-ci. Ente temps, une prudence absolue est de mise.

« Talia… Quelle surprise que de trouver là. » Salue-t-il d’un ton sec.

Son instinct le pousse vers l’avant, lui hurle de mettre l’enfant à l’abris. Non seulement de l’assassine, mais de cette situation toute entière. S’il tend l’oreille, il est capable d’entendre le bruit des bottes qui bat le pavement. La chasse n’est pas terminée. Peut-être peut-il encore sauver quelques vies ce soir. Et obtenir ses informations au passage. Se serait l’idéal.

« Ou bien tu préfères Belle-sœur peut-être ? Compte tenu de ton petit numéro avec Hood l’autre jour. »

Tim se retiens de justesse de faire la grimace. Le sarcasme, l’humour, les piques et le cynisme ont toujours été son mécanisme de défense lorsqu’il a l’impression qu’une situation lui échappe. Il est aussi à peu près sûr que cette information n’est pas totalement inconnue de Talia fucking Al Ghul. Avec un peu de chance, sa réputation de petit merdeux sera suffisante pour éviter à l’autre de savoir à quel point sa présence à surprise le justicier.

Pour se donner contenance, sa main se referme sur son bo, qu’il détache de sa ceinture d’un geste mu par l’habitude. Une pression d’un bouton enclenche le mécanisme qui permet à l’arme d’atteindre sa taille normale.

« J’entends encore des gens dans les tunnels. Comment est ce qu’on va se la jouer ? Est-ce que je dois te botter le cul avant d’aller leur venir en aide ou est ce qu’on peut se mettre au travail et sauver ces pauvres gens ? »

La proposition est risquée. Même si Talia accepte de collaborer avec lui, il sait qu’il serait ridicule de lui accorder de serait ce qu’un brin de confiance. Pas avec la réputation que Red Robin se trimballe auprès de la Ligue des Assassins en tout cas. Mais la femme a l’air déterminée à apaiser l’enfant dans ses bras. Ils ont peut-être un objectif commun après tout.

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Le petit oiseau. Que fait-il ici. Est-il là pour ces meta humains ou pour le traffic d'armes ? Talia mesure sa présence en restant toujours en couvert de la petite fille, non sans s'apprêter à prendre l'une de ses armes de jet au cas où le jeune impétueux s'en prenne à elle, ou que d'autres n'arrivent, attirés par tout ce bruit. Ton sec, distant. Il sait qu'il ne vaut mieux pas approcher, qu'elle serait capable à tout moment de l'attaquer sans une once de pitié. Surprise, dit-il ? Est-ce réellement surprenant au demeurant. Quand bien même ce ton employé par le jeune Drake ne l'émeut guère, ni ne l'agace. Un ni chaud ni froid, en somme. La brune inspire calmement, dégageant dans le même temps sa main de la tête de la jeune meta humaine qui elle, ne cesse de l'agripper. Malheureusement, l'assassin l'enjoint avec une certaine sécheresse à le faire, tranchant avec le peu de chaleur et de sécurité qu'elle a pu lui montrer auparavant. Si elle s'accroche, elle risque de la gêner durant un potentiel combat et ça, c'est impossible.

« Vous avez décidément tous cette mauvaise habitude de me nommer aussi familièrement. Votre père adoptif est derrière ça ? Ou les petits oiseaux ont inconsciemment acté que je suis plus mère que ce que vous avez eu jusque là ? »

Oui, connaissant les tendances volages de Wayne à même ce lieu de vie partagé, les actuels comme anciens Robin savent pertinemment ce que sous entend Talia. C'est bas, mais pas aussi bas que toutes ces choses qu'elle porte en son coeur depuis bien des années. Les coups bas, les remarques acerbes la concernant, les insultes ... elle connaît. Elle les entend même au moment où enfin elle se tourne lentement vers le petit Robin. Si frêle, si alerte, si ... seul. Et la solitude semble peser sur ses épaules à dire vrai. À la remarque concernant Todd au gala ... qui semble d'ailleurs avoir fait son petit effet si Drake se permet de le souligner ... Al Ghul penche lentement la tête sur le côté en affichant un léger sourire.

« Au moins, quelqu'un est capable de voir ma valeur, autant que je peux voir la sienne ... Petit Rouge ... »

Ainsi continue-t-elle de jouer sur la corde, vu que cela reste de commune mesure et assez perturbant au sein de la famille pour que le sujet soit encore abordé.

« N'est-ce pas ce que tu recherches ? Sinon tu ne suivrais pas le même chemin que Hood. »

Et face au sarcasme de Drake, l'assassin ressort grandie. Tout semble couler comme une cape qui lentement s'est posée sur ses épaules pour au départ l'empoisonner, l'humilier. Et au final, elle se pare des dorures et rougeurs de cette sombre et impressionnante fierté. Et ce sourire, ces yeux qui brillent de cette lueur montrant bel et bien cette force tranquille pouvant à tout moment dégainer et faire tomber votre tête, laisse un long vent froid s'installer dans ce tunnel. Les pas entendus ne semblent même pas la faire vaciller, ni cet échange de regards entre leur personne. Elle se sait légitime et s'impose comme tel. Cependant, il a raison. Là n'est pas le moment de se prendre le nez pour des tensions. Qui de toutes manières lui paraissent bien lointaines depuis ces six années à se focaliser sur son Consortium et ses propres ambitions.

« Ta hardiesse est admirable, mais ne te suffira pas face à la noirceur de ce monde. »

Talia se tourne vivement de côté pour jeter un oeil vers la petite fille. Elle tremble et se raccroche à nouveau à sa poupée. Cette vision n'est que le constat de ses propres paroles, pense-t-elle, avant de sortir son pistolet sur lequel elle visse le silencieux qui se trouvait dans sa besace de ceinture. Drake comment ça va se finir. Il y aura des morts. Il y a toujours des morts quand Talia Al Ghul agit. Car c'est ainsi qu'on l'a éduquée : pas de pitié pour les pécheurs. Et si elle se doit de pécher à son tour en leur donnant leur dernière minute sur Terre, elle le fera pour que cela laisse la place à de meilleures âmes. Ainsi, dès qu'il comprend ce qu'elle s'apprête à faire, la brune a déjà commencé à courir d'un pas léger clapotant dans un léger son les eaux sales des égouts.

Le silencieux claque. Une. Deux fois. Deux hommes tombent déjà terre, une balle dans la tête, l'autre dans la gorge. Efficace, précise. Et elle avance sans laisser le temps à Red Robin de lui botter les fesses, ou de mesurer combien elle n'a que faire des principes qui leur ont été inculqués à lui et ses frères. D'ailleurs, en arrivant à hauteur des deux corps, la brune remarque que celui touché à la gorge continue de bouger. Et elle n'hésite aucunement à l'achever d'un nouveau tir, qui alors transperce de parts en parts sa boîte crânienne ainsi que son cerveau de cette balle entre ses sourcils.

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Lost in time, like tears in the rain FT. Talia al Ghul Red Robin sait pertinemment que son instinct travaille à partir de réalité observables, d’expériences passées et d’un brin de logique mais, vraiment, si les Al Ghul pouvaient arrêter de déclencher tout ses signaux d’alarme internes, se serait super. D’un autre côté, il est vrai que récemment il n’a pas vraiment le meilleur track record de l’univers avec la famille d’assassin. Après tout, encore très récemment, deux d’entre eux ont tentés d’attenter à sa vie. Et si la relation entre Talia et son père n’était pas toujours au beau fixe, quelque chose lui soufflait que Damian pourrait toujours compter sur sa mère pour l’aider dans un complot de meurtre ou l’autre.

Donc oui, tous les voyants du justicier sont au rouge alors que les deux combattants de jaugent du regard. Tim n’a aucun doute quant au fait que ses chances de survies sont relativement faibles si la Mère des Démons décide d’utiliser sa tête pour nettoyer le trottoir. Mais il sait aussi que Talia est probablement le membre de la famille avec lequel il est le moins difficile de raisonner. Elle est aussi probablement la plus souple lorsqu’il s’agit d’incorporer des variables inattendues dans ses plans. Donc tant qu’il ne tire pas trop sur la corde, et que l’assassine ne bénéficie pas directement de sa mort, il devrait voir le soleil se lever demain.

En théorie.

« Ta hardiesse est admirable, mais ne te suffira pas face à la noirceur de ce monde. »

Le justicier à tout juste le temps de hausser un sourcil que déjà la femme tourne les talons et se met à courir dans la direction des hommes, abandonnant la petite fille derrière elle dans les couloir sombres et humides des égouts.

« Merde. » jure-t-il alors qu’il s’élance vers la fillette.

Son instinct lui hurle qu’il commet une erreur, qu’il laisse trop d’avance à l’assassine, qu’il n’est jamais sage de laisser un Al Ghul échapper à sa surveillance. Mais il fait ce qu’il fait avant tout pour protéger les civils. Aussi prend-il un moment pour attirer l’enfant vers une alcôve un peu plus sombre et lui glisser un objet entre les mains.

« Reste cachée ici, ne fait pas de bruit. Si ces hommes reviennent par ici, appuie sur le bouton et j’arriverais tout de suite pour m’assurer qu’il ne t’arrive rien, ok ? »

Il prend à peine le temps de vérifier que la pauvre fillette traumatisée ait assimilé l’information avant de partir au pas de courses à la suite de Talia, guidé par le bruit des tirs de silencieux.

« Double merde. » grommelle-t-il alors qu’il pousse un peu plus dans ses réserves pour accélérer le rythme.

Il tourne le coin juste à temps pour voir la Mère des Démons exécuter un des hommes armés avec la nonchalance d’un fermier qui abat sa volaille. Il n’y a plus rien qu’il puisse faire pour les deux hommes, mais il ne peut s’empêcher d’envoyer un birdarang dans la direction de la femme, espérant sans vraiment y croire la désarmer.

Le coup n’est effectivement pas suffisant pour faire glisser l’arme à feu hors des ses mains, mais au moins a-t-il récupéré son attention. Avec une pensée à sa résolution, déjà enterrée, d’éviter de trop s’aliéner Talia, il s’avance pour la rejoindre.

« J’ai besoin d’eux en vie. » gronde-t-il en signe d’avertissement. « Je ne sais pas ce qui t’amène ici, mais certains d’entre nous ont des investigations à mener. »

Son regard avise un instant le silencieux et Red Robin serre la mâchoire. Il n’a rien à promettre, rien à offrir en échange de la collaboration de Al Ghul. Et si il y a une chose qu’il a appris, c’est que les Al Ghul ne rendent pas de faveurs sans que ça ne serve directement leurs intérêts.

Il ne lui reste donc plus qu’une solution si il veut pouvoir interroger l’un des attaquant.

Une stupide, dangereuse solution.

Au moment ou il arrive à la hauteur de l’assassine, le justicier s’élance au-delà d’elle et se met à courir, offrant son dos à ce qui pourrait très bien être une ennemie mortellement dangereuse. Techniquement, sa cape devrait pouvoir amortir n’importe quel coup de feu tant que les balles ne sont pas perforantes. Mais il avait appris à ne pas sous-estimer la ligue des ombres. C’est pourquoi il se permet de claquer au sol une bille fumigène. Il sait que ça ne la ralentira pas, ne l’empêchera même pas de lui tirer dessus si vraiment elle le décide, mais ça devrait au moins limiter sa capaciter à viser les parties rendues vulnérables par le mouvement de sa cape.

Il se précipite en avant, se laissant guider par ses oreilles pour trouver le prochain groupe d’assaillant. Il ne le lui faut pas longtemps pour se jeter dans un nouveau combat, bo à la main et assassin sur les talons.

Le premier homme n’a même pas le temps de le voir venir avant que Tim ne lui fauche les jambes, laissant l’homme tomber lourdement sur le dos avant de lui infliger un coup puissant au plexus solaire. D’un coup de pied, il envoie l’arme de l’homme dans l’eau et se tourne vers le second juste à temps pour pouvoir lever sa cape pour se protéger d’une salve de balle.

Son arme lui offrant une allonge supérieure à celle de la plupart des autres justiciers humains, il ne lui faut que quelques secondes pour détourner le tir d’un coup bien placé sur le poignet, et il termine d’incapaciter son adversaire d’un coup mesuré à la gorge. Il observe l’homme s’effondrer, à la recherche de son souffle. Il se penche vers sa dernière victime pour lui arracher son arme des mains et l’envoyer retrouver l’autre au fond de l’eau.

Il sait que Talia doit l’avoir rattrapé maintenant. Il ne lui reste pas beaucoup de temps pour obtenir ses informations avant de devoir jouer à pile ou face avec l’humeur de la Mère des Démons. Ce qu’il préfère éviter, votre honneur. Il se penche donc sur le premier homme à avoir mordu la poussière, toujours occuper à reprendre son souffle suite au coup qu’il lui a porté.

« Le nom de ton fournisseur, maintenant. » ordonne-t-il, sa main agrippant le col de l’homme pour le tirer vers lui sans ménagement.

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Le jeune rouge gorge fait cavalier seul. Tiens donc. Sans une once de peur, il se permet de lancer un de ces petits accessoires dont le sifflement significatif vient rapidement aux oreilles de la brune, et claque violemment de sa matière métallique contre son arme, ainsi que ses gants. Cependant, elle ne flanche pas, ne lâche pas son pistolet silencieux. Ce n'est qu'un avertissement, une manière de lui dire qu'elle ne devrait pas recommencer. D'ailleurs les paroles qu'il prononce suite à cette vaine tentative de menace viennent corroborer ce constat. Il a besoin de ces hommes vivants pour une enquête. Sans doute le fameux trafic d'armes dans lequel ce groupuscule anti meta est impliqué. Elle ne peut s'empêcher de souffler du nez dans un élan digne d'un haut et prononcé "pathétique", bien que dans le fond Al Ghul le félicite pour son courage et son initiative face au danger lui faisant face. Cela reste plus un élan de courage que de bravoure, cependant. Et le courage amène parfois à des actions à la limite de l'idiotie. Alors que Petit Rouge court et la dépasse dans le but de la distancer, Talia le vise non pas à la tête, mais bien aux pieds. Ces pieds qui sous l'impulsion de sa course sont à découvert tandis que la cape s'élève. Elle pourrait tirer, le mettre en totale incapacité.

Mais elle ne le fait pas. Le silencieux se lève alors que la fumée prend, et que dans ces tunnels s'éloignent les bruits de pas de course du jeune oiseau. Talia commence donc à avancer d'un pas lent et mesuré avant de s'arrêter au bout d'une vingtaine. Un bruit dans son dos la ralentit, attire son attention. C'est la petite meta humaine qui se croit discrète en longeant les murs sales de cet cet espace.

« Tu sais que tu ne devrais pas t'engager sur cette voie. »

La petite tressaille, se tend et serre les deux objets en sa possession. Pourtant, elle ne recule pas et attend de voir ce que cette femme va faire. Cette femme même qui l'avait sauvée et défendue sans même se poser de questions, de son point de vue. Ah l'innocence face aux évidences de cette vie, de cette ville ... Talia soupire pendant qu'elle dévisse de son arme son silencieux et s'avance à la suite du troisième petit Wayne, sans accorder un regard de plus à cette ombre qui ne cesse pourtant pas de la fixer avec intérêt, si ce n'est une certaine admiration. En tout cas, l'assassin rattrape le jeune homme qui tente de se lancer dans un interrogatoire qu'il croit sans doute facilité de par ces quelques coups portés. Alors, sans faire le moindre bruit, elle observe. Elle observe autant le jeune Red que ce membre de groupuscule minable se croyant plus légitime que les meta humains. L'homme crache alors à la figure du jeune homme les mots qui suivent avec ce rictus ô combien méprisant :

« Tu crois vraiment que j'vais te filer ce genre d'info, le batman miniature ? T'es qu'un larbin des freaks, un toutou dressé pour protéger les freaks comme toi. Tu crois qu'j'vais t'aider à traquer ceux qui essayent d'nettoyer cette ville de votre vermine ? T'es plus stupide que j'le pensais. »

« Je suppose qu'au bout de deux coups de poings dans les côtes et trois doigts brisés il se mettra à table. »

Talia fait là référence aux méthodes de celui qui a un jour élevé Petit Rouge. Il a beau sentir tout le sarcasme émaner de la voix de Al Ghul, il sait que ces propos sont aussi faits pour le blesser, se moquer de ces méthodes qui se veulent soi disant partisanes de restructurer, remettre sur le droit chemin des gens capables pourtant de les insulter et leur cracher à la figure.

« Dois-je te laisser gérer la situation, Petit Rouge ? Je resterai dans les ombres en tant que simple spectatrice. Même si cela peut encore amener la mort sur le reste de ceux qu'ils traquent. Ces ... freaks. »

Même si Red Robin lui répond de se glisser dans les ombres, il sait que Talia ne se fera pas passive face au reste des membres de cette escouade. Elle est là pour les tuer, sans doute en garder un ou deux en vie pour ensuite les torturer à la vue de ceux qu'ils ont de base traqués. Et d'ailleurs, alors que le second mis à terre par Red Robin tente de s'emparer de son arme, Talia l'abat froidement en guise de riposte dans le seul but de laisser le jeune justicier continuer son petit interrogatoire. Oeil pour oeil, dent pour dent.

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Lost in time, like tears in the rain FT. Talia al Ghul « Tu crois vraiment que j'vais te filer ce genre d'info, le batman miniature ? T'es qu'un larbin des freaks, un toutou dressé pour protéger les freaks comme toi. Tu crois qu'j'vais t'aider à traquer ceux qui essayent d'nettoyer cette ville de votre vermine ? T'es plus stupide que j'le pensais.
- Je suppose qu'au bout de deux coups de poings dans les côtes et trois doigts brisés il se mettra à table. »

Tim gronde alors qu’il se repositionne pour avoir l’assassine dans son champ de vue. Hm, il commençait à sonner comme Batman. Peut-être qu’il devrait s’en inquiéter, quand il ne serait pas en présence d’une machine à tuer. Il classe l’information dans la case ‘à gérer quand j’ai le temps’. Son attention est demandée ailleurs pour l’instant.

« Dois-je te laisser gérer la situation, Petit Rouge ? Je resterai dans les ombres en tant que simple spectatrice. Même si cela peut encore amener la mort sur le reste de ceux qu'ils traquent. Ces ... freaks.
- Ca t’arrive souvent de faire des propositions que tu n’as aucune intention de respecter ? »

Le ton est acide. Red Robin acère sa langue lorsqu’il a la sensation de perdre pied. En tant que tacticien, il a l’habitude de toujours avoir un plan sous la main. D’avoir prévus assez de plans de secours que pour qu’il ait une solide idée de comment échapper à toute situation désagréable. Mais il n’était pas infaillible, loin de là. La possible présence de Talia Al Ghul durant cette simple mission de reconnaissance ne lui avait pas même effleuré l’esprit.

Il avait une série de règles personnelles sur la façon de gérer la fille de Ra’s. Ne pas se retrouver seul avec elle, toujours s’assurer qu’un membre de la famille sois au courant de sa localisation lorsqu’il interagit avec elle, laisser le cynisme et le mordant à l’entrée lorsqu’il interagit avec elle, ne jamais lui offrir son dos, ne jamais lui faire confiance et surtout ne jamais baisser sa garde. Hormis les deux dernières règles, il les avait déjà toutes enfreintes.

Et cette simple idée qu’il se trouvait en terrain inconnu, avec une des femmes les plus dangereuse de sa génération, alors que personne ne sait ou il se trouve. Et connaissant sa chance, probablement que les égouts seraient suffisants pour interférer avec ses balises. Elles n’avaient jamais été très fiables lorsqu’il s’aventurait tout terre. C’était un problème aussi récurrent d’agaçant.

Du coin de l’œil, il voit la Mère des Démons bouger et lever son arme. Le justicier se repositionne instinctivement pour pouvoir réagir, mais il n’est pas assez rapide. Il trésaille lorsque le bruit de la détonation retentit dans le couloir de pierre et de béton.

Tim pince les lèvres. Autant il n’aimait pas l’idée de prendre des vies, autant il avait toujours su que la présence de sa partenaire de fortune engendrerait la présence de cadavres. Une fois qu’il aura eu les informations qu’il cherche, il pourra tenter de sauver leurs vies. Entre temps… Il peut peut-être utiliser ça à son avantage.

Sa prise sur l’homme qui commence à s’agiter sous lui se resserre et Red Robin le repousse vers le sol, heurtant non sans violence la tête de l’homme contre la pierre. Il laisse un sourire vicieux étirer ses lèvres alors qu’il se penche sur l’homme, prudent de garder Talia dans son champ de vision.

« Je répète ma question, parce qu’il semblerait que tu n’aies pas bien entendu. Le nom de ton fournisseur. Et je serais toi, je réfléchirais avant de cracher à nouveau mon venin. Je suis peut-être un associé de Batman, et tout le monde sait que les chauves-souris de Gotham ne tuent pas. Ce n’est de toute évidence pas le cas de mon amie ci présente. » Il désigne l’assassine d’un mouvement du menton. Son sourire se fait plus prédateur, sa voix plus menaçante. « Et te laisser à ses soins serait encore un acte miséricordieux. Peut-être que je ne tue pas, mais j’ai accès à beaucoup d’informations. Avec un peu de temps, je pourrais déterrer chaque coin d’ombre de ta vie, t’arracher tout tes secrets et les afficher au monde entier. La seule chose dont j’ai besoin, c’est d’un nom. Et vu que j’ai déjà ton visage, le nom suivra forcément. Et avec ça, le début de la fin de ta vie. Je ne prends pas de vie, je les détruits. »

Il plisse les yeux, notant qu’il est parvenu à semer la graine du doute au fond du regard de l’homme. Pour faire bonne mesure, il le secoue à nouveau, l’attirant brièvement à lui avant de lui faire à nouveau percuter la pierre. Il observe l’homme couler un regard vers Talia, qui se tient étonnamment sage, observe alors que le membre de l’escouade cesse progressivement de s’agiter sous lui, toute forme de pugnacité semblant s’écouler de lui à mesure qu’il prend conscience de sa situation. Il ne sait pas trop si c’est la menace de l’abandonner à la Mère des Démons ou la crainte de voir tout se secrets étalés au grand jour par Red Robin, mais il voit clairement l’instant où l’homme s’apprête à céder.

L’homme lui donne le nom de son contact et la procédure qu’ils employaient pour entrer en contact avec lui. Tim l’écoute attentivement avant de brusquement lâcher l’homme et de l’assommer d’un crochet du droit bien placer. Mu par l’habitude, il sort un serre câble d’une de ses poches et entreprends d’entraver les poignets et les chevilles de l’homme.

Il se redresse ensuite pour croiser le regard de Talia. Ok, la situation était en train de devenir officiellement bizarre. Maintenant qu’il avait son information, il n’avait plus aucune raison de demander à Talia d’épargner les attaquants. Instinctivement, il enjambe l’homme inconscient pour se trouver entre elle et sa potentielle future vicitme.

« Maintenant que ça s’est fait, il est temps de sauver des gens, et comprendre qui sont les freaks et qu’est ce qu’il se passe ici au juste. » annonce-t-il, espérant vraiment obtenir une réponse positive qui ne le forcerait pas à entrer en conflit ouvert avec l’assassin.

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Sabres

Relève le menton et sois fier d'être

Sweet dreams are made of this, who am I to disagree ? I travel the world and the seven seas, everybody's looking for something. Some of them want to use you. Some of them want to get used by you. Some of them want to abuse you. Some of them want to be abused. . -- feat. @Timothy Drake / Red Robin

Dans la pénombre, l'homme abattu d'une balle entre les deux yeux, exorbité, tétanisé, raide comme doit l'être un bon cadavre lui apparait bien fade. Fade dans le sens où de sa vie, il n'a trouvé que le moyen de se retrouver dans une situation aussi bancale, aussi morbide, pour simplement asseoir sa suprématie. Face à cette mort où le vitré des iris apparaît, Talia ne ressent rien. Pas d'empathie ni de culpabilité. Ce qu'il a fait, ce qu'il a voulu faire avant l'instant fatidique ... pour tout cela il a mérité. Comme celui qu'interroge le Petit Rouge. Lui aussi il mérite de ne plus avoir sa place en cette terre. Que sa mort puisse donner la possibilité à quelqu'un de meilleur, de plus utile, de plus à même d'offrir la beauté manquant cruellement chaque année passant au monde. Dans ces moments là, Talia se sent en transe, happée par la seule chose important à ses yeux. Cette lobotomisation que son père avait instillé en elle à tout jamais et où parfois elle se savait capable de perdre pied. Elle entend les échos de Leviathan, de Kali, de la guerre, du sang et de cette purification nette fait de guerres et de mort. Mais elle tient, quand finalement elle voit ce qu'elle voit comme en cet instant.

Ce jeune garçon, un jour adopté, formé, qui tente de rester loin de cette limite qu'elle avait traversé il y a bien des années. Peut-être bien, c'est malvenu, malveillant de sa part d'agir ainsi en restant toujours à fleur de danger. Tuer pour permettre au petit oiseau de continuer sa session d'enquête, mais lui rappeler par ce même geste qu'elle est capable de faire don de mort en chaque instant tant que cela ne contrevient pas à ses plans. Récemment, le premier bâtard, ce stupidement vertueux de Nightwing en avait d'ailleurs fait les frais, sans connaître pour autant les tenants et aboutissants du pourquoi Al Ghul s'en prenait aux Escabedo. Quand à celui en face d'elle qui maintenant se tient entre elle et celui qu'elle veut tuer, Talia ne sait pas. Malgré les diverses histoires les liant de façon négative quand aux tentatives d'héritier, de réceptacle de résurrection de son père, ce que Damian a pu faire subir au troisième, elle ne sait pas. Ses yeux se plissent, la pointe de sa langue passe sur l'intérieur de sa lèvre inférieure. Soit, elle peut lui concéder ceci, en sachant combien elle s'est prêtée à apprécier sa démonstration de force. Comment par ses mots, le Petit Rouge a su picorer la tête et le cœur de cette ordure. Cela est nettement plus productif et plaisant à voir qu'elle ne l'aurait cru. Soupirant donc à grand renfort d'air et de levée de ses épaules, dans une longue et longue expiration venant à sa suite, Talia claque sa langue contre son palais, relève le menton et range son pistolet.

« Je vois que tu n'as toujours pas compris. Tout du moins, pas tout, ce qui est déjà mieux que rien du tout. »

Ils ont le temps de parler ne serait-ce qu'un peu. De toutes manières, aux vues des coups de feu environnant et des beuglés de ceux restants encore debout de ce groupe de tueurs, plus les cris de certaines de leurs victimes les plus vulnérables (qui certes ont un moment d'accalmie car ils doivent traquer ceux encore vivants), ils ne seront pas de suite pris dans une salve de coups de feu.

« Les freaks sont les meta-humain, Petit Rouge. »

Elle lève un peu plus le menton à l'entente de pas de course, essayant de déterminer si il s'agit de bottes lourdes achetées dans un stock militaire ou d'armurerie. Ils sont trois, l'un est lourd en raison de sa masse corporelle, les deux autres de masse moyenne ou intermédiaire. Des adultes ou des adolescents sur le point de passer à l'âge adulte.

« Ton enquête t'a aussi mené dans une battue. Chose commune, depuis l'établissement de la politique de Luthor. Constate qu'il n'y a pas besoin d'être baron du crime ou un psychopathe d'Arkham pour être une ordure. »

Un constat amer qui lui fait claquer à nouveau la langue alors que les trois protagonistes approchent. Et sur ces mots, Talia sort non pas un, mais deux sabres attachés dans son dos. Elle les soupèse un instant, avant de reporter toute son attention sur l'ancien Robin et son environnement. Il y a un homme qui les suit, et dont là, elle reconnait le pas porté par des semelles lourdes. Ses iris viennent percer celles cachées sous ce masque. Et elle sourit, sardonique.

« Si malgré ça tu souhaites les épargner, très bien. Mais cela ne m'empêchera en rien de faire ce que je suis venue chercher ici bas. Je respecte ta fierté dans ta tâche, bien que je sente une immense colère sous jacent qui n'a pas été soignée par ceux que tu espérais. Cependant, ne l'utilise pas contre moi. »

Il sentira la menace sous jacent. Aussi respectueuse qu'elle puisse être à son égard le jeune Drake doit comprendre que la traquer dans cette limite franchie peut lui être fatal. Cependant, elle accède à sa demande. Si il ne veut plus de morts, il comprendra alors ... Qu'il existe pire que la mort. Comprendra-t-il que al Ghul est là pour ces meta-humains, ces laissés pour compte ? Peut-être verra-t-il encore plus profondément en sachant que cela servira sans doute un intérêt, sans savoir lequel. Si tant est qu'en la voyant agir en cet instant, à filer droit entre les trois méta humains fonçant vers eux, il ne soit pas horrifié, dégouté par ce qu'elle fait à l'homme se trouvant plus en arrière.

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Talia's Theme

You like playing with fire

Seems like you still love the game. We get a little bit closer every time you bite your lips. It gets a little bit warmer, every beat you sway your hips. You dress yourself in inhibition. But when I look into your eyes I can see your true intentions. You're a blessing in disguise, hiding a perfect body. endlesslove

Lost in time, like tears in the rain FT. Talia al Ghul La tension semble grimper d’un cran. Les épaules du justicier se tendent, ses mains se resserrent sur son bo. Pour un peu, il en sentirait presque son adrénaline monter en temps réel alors qu’il attend le verdict de l’assassine. Son regard attentif attrape la posture presque décontractée de Talia, mais il sait qu’avec elle, ça ne veut rien dire. Résolu à ne pas baisser sa garde, il reste tendu en prêt à bondir.

A l’instant ou il se demande si sa potentielle adversaire n’attends pas de sa part qu’il ne fasse le premier pas, cette dernière expulse un long soupir avant de faire claquer sa langue sur son palais, dans une manie qui ne peut que lui évoquer les « tt » agacés de Damian. Le justicier se retient tout juste de tressaillir, notant cependant avec plaisir que son arme à feu est de retour dans son holster.

« Je vois que tu n'as toujours pas compris. Tout du moins, pas tout, ce qui est déjà mieux que rien du tout. Les freaks sont les meta-humain, Petit Rouge. »

Red Robin fronce les sourcils, pas forcément amusé à l’idée que Talia Al Ghul ait plus d’information sur ce qu’il se passe dans les entrailles sombres de Gotham qu’il n’en a lui-même. Il est certes de retour depuis peu de temps et n’a pas encore eu le temps de se mettre complètement à jour sur l’état plus que catastrophique dans laquelle la ville est plongée, mais il y a quelque chose de dérangeant dans le fait de savoir que de potentiels ennemis soient plus à jour que lui.

Mais au-delà de tout ça.

« Petit Rouge ? Vraiment ? » Demande-t-il, cette fois ci sans cacher sa grimace.

Une part de lui suppose que le surnom fait sens, compte tenu de son nom de justicier. Et du fait que Talia est en contact avec Jason. Jason qui a probablement hérité du surnom de Rouge ou Grand Rouge. Mais l’idée que, même les gens avec lesquels ils sont en conflit réguliers utilisent sa petite taille comme base d’un surnom a quelque chose de désespérant. Il sait qu’il est plus petit que la moyenne. Probablement l’un des plus petit héro masculin de la communauté en fait. Pas besoin de le lui rappeler constamment ! Au moins Ra’s avait la décence de l’appeler Détective.

Les lamentations de Tim sont interrompues par le bruit des bottes qui martèlent la pierre, et le plus jeune penche la tête sur le côté pour écouter.
« Ton enquête t'a aussi mené dans une battue. Chose commune, depuis l'établissement de la politique de Luthor. Constate qu'il n'y a pas besoin d'être baron du crime ou un psychopathe d'Arkham pour être une ordure.
- Epargne moi les leçons de morale, Talia. Je suis probablement la dernière personne qui a besoin d’apprendre la corruptibilité de l’esprit humain. »

Nerveux, il fait tourner son baton dans ses mains, tentant de se donner de la contenance alors qu’il repousse le souvenir de son lui du futur. Celui qui s’était abandonné aux ombres de la cape de Batman et, avec elle, a une violence meurtrière. La confrontation avec cette version future de lui-même avait finit de le convaincre que tout le monde pouvait prendre un mauvais chemin.

Red Robin fait un pas en arrière, profitant du mouvement pour pivoter son tronc vers les nouveaux arrivant, gardant la Mère des Démons dans sa vision périphérique. Trois méta-humain, traqués par un des hommes qui mène la battue à en juger par la posture et l’uniforme. Instinctivement, une de ses mains lâche son bo pour aller saisir un birdarang.

« Si malgré ça tu souhaites les épargner, très bien. Mais cela ne m'empêchera en rien de faire ce que je suis venue chercher ici bas. Je respecte ta fierté dans ta tâche, bien que je sente une immense colère sous jacent qui n'a pas été soignée par ceux que tu espérais. Cependant, ne l'utilise pas contre moi. »

Ne sachant trop que répondre, il se contente pour l’instant d’un grognement très inspiré de Bruce. Un de ceux qui veut à la fois tout et rien dire. Il n’a ni le temps ni le désir de se lancer dans un débat philosophique avec la fille de Ra’s Al Ghul. Il sait pertinemment que ce n’est pas sa fierté qui l’empêche d’ôter des vies. Parce que si son lui du futur lui a bien prouvé une chose, c’est qu’il en est plus que capable. C’est pour cette raison qu’il a décidé qu’il n’ôterait jamais la vie. Parce qu’il a vu ou ça le mènerait.

Quant à sa colère. Il était parfaitement heureux de la réprimer pour l’instant, merci bien. A ce stade, une colère rentrée et refoulée était pratiquement un prérequis pour faire partie de l’équipe de Batman. Même les Robins, pourtant là pour tirer le Batman vers la lumière, avaient toujours soufferts de problèmes de gestion de la colère. Ils ne seraient pas une des familles les plus dysfonctionnelle du monde autrement.

Il s’élance à la suite de Talia, un peu en retrait. S’il était vraiment parvenu à la convaincre de ne pas tuer, il ne prendrait pas le risque de l’antagoniser maintenant. Il observe donc avec une appréhension contenue alors que Talia fait usage de bien plus de violence qu’elle ne le devrait pour incapaciter l’homme.

Suite à cette effusion de sang et de violence, Tim rejoint la Mère des Démons et sa victime et se laisse tomber à genoux. Il retient une grimace lorsqu’il sent la texture poisseuse de l’hémoglobine imbiber le tissu de son pantalon alors que ses mains volent d’un balai mu par l’habitude. D’un mouvement, il rétracte son bo et l’attache à sa ceinture, son autre main déjà en train de prélever bandages et autres outils pour pratiquer les premiers secours.

« Il n’est pas question de fierté Talia. Je crois en la réhabilitation des criminels. Je ne pense pas que qui que se soit soit trop loin sur le mauvais chemin que pour être secouru. » Sauf peut-être le Joker. « Je n’ai pas épargné l’homme qui a tué mon père pour me mettre à abattre le premier criminel à mettre la main sur une arme à feu. »

Il ne sait pas trop si cette information fait partie de la masse de celles que possède l’assassine sur lui. Il ne serait pas étonné que ce soit le cas. Et si ça n’avait pas été le cas, avec sa chance habituelle, cette rencontre aurait pu être suffisante pour pousser Talia à faire de plus amples recherches sur lui, particulièrement vu que son retour à Gotham semble plus ou moins définitif pour l’instant. Et, au vu de son expérience avec les Al Ghul jusqu’ici, il ne se faisait pas trop d’illusion.

Il termine d’emballer le moignon de l’homme et de poser un bandage sur son visage, contenant la majorité de l’hémorragie, augmentant largement ses chances de survivre à sa rencontre avec la Mère des Démons. Tim se relève et entreprends d’essuyer son menton, ne parvenant qu’à y étaler le sang qui macule ses gants, et envoie un regard noir à sa partenaire de fortune.

« Je suppose que je devrais te remercier de t’être refréné de lui ôter la vie. Mais si tu continue à les blesser aussi gravement, tu en me laisses pas d’autre choix que de m’arrêter pour prodiguer les premiers soins. Tu ne me rendras pas complice de meurtre Talia. »

Il sait que c’est un débat perdu d’avance. Il n’a aucun espoir de même égratigner la structure morale sur laquelle l’assassine avait construit pratiquement toute sa vie. Il suffisait de regarder le temps et les efforts qu’ils avaient tous déployés avec Damian pour permettre au petit démon de mener une vie à peu près normale après qu’il ait passé ses années formatrices au sein de la Ligue des Ombres.

Non, ils avaient d’autres chats à fouetter. Et entretenir un débat stérile quand aucun des participant n’était prêt à faire la moindre concession sur son point de vue n’allait certainement pas aider les gens qui courraient actuellement pour leur vie. Aussi le justicier décide une fois de plus d’aller à l’encontre de tout ses instincts et tourne le dos à Al Ghul et s’élance une fois de plus dans les couloirs.

Et bien sûr, parce que l’univers le hais, il faut qu’au détour d’un couloir il ne tombe nez à nez avec quatre hommes lourdement armés. Dérapant sur le sol humide des égouts, Red Robin se saisit de son bo, qui se déploie avec son clac caractéristique et le justicier, quoi que surpris, se lance dans la mêlée.

Il fait tournoyer son bâton pour intimider ses adversaires avant de frapper violement, fauchant une paire de jambe, envoyant le premier homme au sol. Son second mouvement vise un poignet, qu’il sent se briser sous l’impact alors que l’arme à feu tombe à terre. Il est occupé à pivoter vers le troisième homme quand une détonation claque dans l’air. Sa cape en kevlar assimile le plus gros des dégâts, son armure en dessous aidant également à répartir le choc. Il n’empêche que Tim est propulsé vers l’avant, droit dans les bras du troisième homme qui profite de l’opportunité pour le frapper à la tempe avec la crosse de son arme.

Refusant de céder à la panique, le justicier rétracte à nouveau son bo avant de le placer entre lui et son agresseur, et le déploie à nouveau, faisant usage de la mécanique de son arme pour éloigner l’homme pendant qu’il se remet du coup à la tempe.

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