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 Killing Smile [Libre]

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MessageSujet: Killing Smile [Libre]   Killing Smile [Libre] EmptyLun 8 Aoû 2022 - 18:06




  • Type de RP : Normal
  • Date du RP : 11/08/2018
  • Participants: Joker et Batwing
  • Trigger warning: Gore
  • Résumé: Le Joker commence un carnage à Little Italy.





Le Criminel

Gotham City.

Ha.

Ne peut-on rêver mieux qu'une scène pareille pour la pièce de théâtre qui viendrait ? Gotham était une foire, une abominable foire, et malgré tout ce qui s'y passait, tout recommençait. Une boucle sans fin. Le mal sans fin. Mais à quel but ? Qu'importe ! Un homme marchait dans les ruelles de Gotham. Un chapeau feutre sur le crâne, il porte un imperméable lourd qui le dissimule des lumières. La scène est en plein territoire de Lew Moxon, un mafieux qui existe encore, et qui servait d'indicateur à Batman, selon les rumeurs. Qu'importe. Le faciès de cet homme qui se cachait n'était autre que celui du Joker. Mais celui-ci, lui, ne souriait pas. Il arborait un visage sérieux, peut-être même un peu trop sérieux. Dans son esprit, le Joker voyait les choses de manière différente. Un retour en fanfare serait-il des plus nécessaires ? Non. La réponse avait jailli dans l'esprit du Joker, enfin, celui qui se faisait surnommer "Le Criminel". Un esprit rationnel, dans une optique de mettre le chaos dans la ville de Gotham City. Là où le Comédien et le Clown agissaient en tant qu'esprits fous, le Criminel, lui, établissaient les plans, et organisait les bonnes actions pour mettre ses pions en avant. Faire rejaillir le nom du Joker, offrir au Joker une nouvelle importance. Mais en attendant, il fallait déjà offrir à Gotham City, un peu d'ambiance. Où était Punchline ? La dernière fois qu'il l'avait vue c'était ... C'était quand au fait ? Elle lui manquait, et bizarrement, il pouvait la tolérer, bien plus que ce déchet d'Harley Quinn. Punchline avait compris qu'elle était elle-même une blague, et comme toutes les bonnes blagues, parfois, elles devaient être longues, et dont la chute n'en serait que spectaculaire ... Au sens figuré ou au sens propre, c'est à voir.

"Punchline."

D'un geste, il posa sa main gantée, sur le reflet qu'il vit. Lui, et pendant un instant, il repensait à tout ça ... Il se regarda dans la vitrine d'un magasin, et n'eut pas ce sourire jovial qu'il arborait jadis. Non. La blague, c'était celle que rire lui faisait mal. Atrocement mal. Il était de retour à Gotham, il avait quitté la petite cabane sordide dans laquelle il vivait depuis tout ce temps, et surtout, il était revenu pour mettre les points sur les i avec ses deux autres collègues. Le Clown ne donnait pas signe de vie. Quant au Comédien, il s'amusait bêtement avec ses jouets, et ne faisait rien de bien utile à la cause commune. Mais on peut s'y attendre. Jamais un des trois Joker n'avaient tenté de faire ce qu'il fallait faire vraiment pour que le Batman nous mérite. Non loin de là, des rires, des caquètements, audibles, qui venaient d'un restaurant italien "Le Consigliere". Un des restaurants de Moxon. Et soudain, cette idée revitalisa le Joker. Il traversa la rue avant de s'y diriger. Un des gardes le repoussa, ne voyant pas qui était sous le chapeau, et ourdissait des paroles en italien. Le Joker releva la tête, avant de sortir une mitrailleuse de sous son imperméable. D'un geste, il la pointa sur les deux membres de la mafia avant de les transpercer de balles. Il se hâta en entrant dans le restaurant, et d'un geste, sans coup férir, il tira sur tout ce qui bougeait. Un massacre. Un nettoyage dans les plus grandes règles de l'art. Alors que le nettoyage se terminait, alors que le sang coulait à flot et que les cadavres étaient bien nombreux dans le restaurant, le Joker se hasarda à s'avancer, marchant au milieu des corps, mais il ne trouvait pas la force d'apprécier ce qu'il voyait.

"Ridicule. Minable. Dépassé. Je n'arrive même pas à en rire. Et pourtant, ça pourrait l'être, cela devrait me mettre en joie ..."

Dit-il pour lui-même. La mort de tous ces crétins, de tous ces imbéciles de la mafia, il n'y avait rien de plus idiot, de plus stupide que de voir ces cancrelats tenter de survenir à leurs besoins. Des femmes de petite vertu, des hommes gras et adipeux, des hommes de main qui n'avaient pas compris ce qui se passait, et voila le résultat : la décadence ultime de Gotham City. Et c'est à une lointaine époque, que le Joker se rappelait avoir travaillé avec eux. Une bien mauvaise période, qu'il avait détesté. C'était aussi à cette période que le Batman était apparut. Qui avait crée les deux autres Joker ? Est-ce lui ? Ou bien un autre ? La question se posait, mais il s'en fichait. Il savait qu'il était l'originel, et les deux autres n'étaient là que pour l'assister, et rien de plus.

... : "Pitié."

Une voix, un homme couvert de sang, deux balles dans le poumon. Il avait mangé sévère, et il était étonnant qu'il soit encore en vie. Il restait encore vivant, le temps que le Joker mette la recharge de son chargeur, toujours sans sourire. L'idée de voir cet homme se vider de son sang comme un vulgaire poisson était une idée attendrissante, intéressante même. Mais cela n'aurait pas la même portée s'il restait en vie. Non. C'était un massacre que le Joker organisait, la mafia venait de passer dans la liste des espèces en voie de disparition, et le Joker comptait même trancher quelques têtes pour décorer sa cheminée. C'était une idée. Tel l'ange de la mort, il s'avançait vers l'homme qui crachait du sang. Toujours sans dire un mot. Dans un gargarisme sanguinolent, il cracha.

... : "P-p-p-pourquoi ?"

"C'est ça la blague."

Et il tira afin de mettre fin aux affres de la torture à cet homme, sans sourire, sans rires, sans cris à gorge déployée, non. Il ne trouvait pas cela amusant, du moins, cela n'avait rien d'amusant. Le Joker était là pour collecter une dette, une dette qu'il avait contracté il y'a des années, et là, il passait à l'encaissement. Toutes les mafias, tous ces petits crétins qui se prenaient pour des caïds allaient maintenant comprendre que le Joker allait les traquer, les uns après les autres, et sans faire dans la distinction. Gotham était à lui, et pas à ces minables de la pègre. Falcone, Maroni, Moxon, Thorne et tous les autres allaient payer. Même les chinois de Chinatown allaient être victimes d'un tsunami façon Fukushima. L'idée fit sourire le Joker, brièvement, mais la blague aurait été drôle, mais il se la garderait pour plus tard. En attendant, il déposa une carte à jouer sur une des tables ensanglantées. Le Criminel était de retour à Gotham City. Portant sa mitrailleuse comme un trophée sur l'épaule, le Joker ne prendrait plus de pincettes. Peut-être même que les tirs allaient lui amener le Batman ? C'était une possibilité à laquelle il s'attendait.



"See no Evil ... Hear no Evil ... Scars tell Stories."
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Dernière édition par Joker le Dim 4 Sep 2022 - 11:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Killing Smile [Libre]   Killing Smile [Libre] EmptyMar 9 Aoû 2022 - 0:29




Killing Smile


- Papa... J'ai... Un truc sur le radar... Et... Je sais pas si je dois t'en parler...
- Ma puce, on en a déjà parlé plusieurs fois, ce n'est pas à toi de décider ce que je suis en droit de savoir ou pas, et si j'apprends que tu m'as fait des cachoteries, je te débranche pendant une semaine !
- Nan, sans déconner Papa... Je te connais, comme si tu m'avais faite, et t'es en train de conduire la Batmobile, enfin, de la piloter puisqu'on est en patrouille aérienne furtive, et si je te fais le topo sur une signature que j'ai reconnu, d'après les schemas que tu m'as donné...
- Celle qui clignotte au niveau de Little Italy, et qui se dirige vers la planque que le GCPD essaie de coincer depuis... Depuis toujours ? Laisse-moi jeter un coup d'oeil rapide.
- Papa fais pas ça !
- ...
- Papa ?!
- Mon coeur, ces données biométriques, je les connais par coeur depuis que Bruce m'a donné accès au niveau 3 du Batordinateur... Tu sais qu'il n'existe aucun moyen pour me dissuader d'y aller, surtout s'il se rend là-bas, c'est soit pour monter un coup foireux, soit pour liquider tout le monde, et je ne veux qu'il n'arrive ni l'un, ni l'autre !
- Papa, je ne réponds pas aux 3 lois d'Isaac Azymov, alors si je dois employer la force...
- Je t'ai tellement bien élevé mon ange, mais tu as encore des choses à apprendre... Commande Second Son, protocole d'émancipation de l'interface, contrôle pilote, assemblage, éjection, mode traque, cible prioritaire niveau 0 : Dossier Batman, ennemi : Némésis. Désignation : Joker.

En avant, c'est l'heure de vérité, est-ce que je suis prêt à prendre la relève de mon mentor, où est-ce qu'une fois encore, je m'y suis pris trop tôt ?! Peu importe, L'armure du Next Batman termine de s'assembler sur moi, je deviens anonyme, un parfait sosie, le Joker ne devrait pas y voir la différence, mais c'est un maniac fou, doté d'un génie redoutable, je vais devoir me montrer prudent, et si besoin est... J'ai mon atout à jouer en cas d'urgence absolue.

Le cockpit s'ouvre, Upsilon a pris le contrôle total du véhicule, mais moi, je m'en extrait avec aisance, je déploie ma cape, survole la zone en dessinant des cercles et démarre le repérage de terrain de proximité, j'analyse la situation et fais déjà le bilan, de très nombreux morts... Et merde ! Bon, on est d'accords, c'était de la racaille, des individus dont Gotham sera heureuse de se passer, mais pas de la main d'un malade mental fou de la gâchette. Enfin, peu importe qui, leur mort à tous est un soulagement personnel, mais il reste criminel et ne doit pas rester impuni, et ainsi, je serai la main de la justice ce soir.

Son signal a disparu, il doit être à l'intérieur du restaurant, il faudrait que je passe en vision à rayon X, mais je risquerai de perdre le gros de ma visibilité en sacrifiant la vision nocturne thermique... Soit, je suis un ancien commando marines, c'est une infiltration tout ce qu'il y a de plus classique. Je vais télécharger les plans du restaurant pour m'infiltrer dans les réseaux d'aération, passer en mode furtif, et attendre l'opportunité rêvée pour l'avoir et l'attraper d'un seul et unique coup, afin de lui ôter toute forme de résistance qu'il a dors et déjà mis en oeuvre au cas où l'un de nous interviendrait.

Je me pose sur le toit et rentre par la trappe de maintenance, je me faufile à travers les passages étroits et claustrophobiques des câbles électriques pour descendre jusqu'aux trappes de ventilation, jusqu'à atteindre non sans difficulté le rez-de-chaussée, là où le massacre a eu lieu. Je le vois, je suis au dessus de lui... Il erre, je ne peux pas voir son visage, un chapeau large le couvre, ce qui me dérange le plus, c'est qu'il ne rit pas, il ne fait pas de commentaire, ce n'est pas normal...

Je décide de l'observer comme ça un moment, tout en déployant plusieurs mines dans tout le plafond, tout en rampant le plus lentement et silencieusement possible pour ne pas attirer son attention. J'ai disposé des treuils et j'ai attaché un câble pour pouvoir me déplacer en me balançant rapidement d'un point d'ancrage à un autre au besoin, si je venais à être repéré, j'aurai plusieurs solutions de repli, et plusieurs angles d'attaque. Malgré ma sortie de l'influence de mon intelligence artificielle évolutive, et en connaissance de ses compétences, je pense qu'elle reviendra rapidement vers moi pour m'assister tout de même. Je n'ai plus qu'à me montrer patient maintenant.

Allez espèce d'enfoiré, commets une erreur, et je ferai en sorte que tu t'en souviennes toute ta misérable vie, comme celle qui t'a définitivement coûté ta liberté, et ta victoire sur Batman !

Killing Smile [Libre] 9mpg

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MessageSujet: Re: Killing Smile [Libre]   Killing Smile [Libre] EmptyJeu 11 Aoû 2022 - 21:02


Le Criminel


Quel est le pourcentage correct pour qu'une chose puisse faire intervenir une autre chose, surtout dans une ville comme Gotham City ? Non. Attendez ... Poussons la philosophie un peu plus loin ... En temps normal, toute action entraine une répercussion. Mais tomber sur Batman ? En plein Little Italy ? Voila qui était intéressant, voir même un peu trop fortuit. Alors que la situation au restaurant était un carnage monstre, le Joker ne prit pas la peine de garder un sourire sur son visage, non. Il repéra une jeune femme, tuée de plusieurs balles dans le torse. Plutôt belle, elle ressemblait un peu à cette chère Punchline. Le Joker se débarrassa de la mitrailleuse, tout en saisissant les mains de la jeune femme, pour se lancer dans un délire de danse macabre sous les feux de ce qu'il restait de restaurant. Le Joker n'arborait pas son sourire, plongé dans ce qui semblait être quelques petits pas de danse chaloupés et entrainants. Comme si le Joker se moquait éperdument de ce qui allait venir par la suite. Il s'en moquait, mais d'une bagatelle. Il voulait être vu. Il voulait qu'on le craigne, que son retour entraine une monstrueuse suite logique d'évènements qui allait mener à l'embrasement. Concernant l'intervenant de ce soir, le Joker n'était pas un débutant, et il savait pertinemment que les coups de feux, les morts, tout ça était déjà méthodiquement analysés. Peut-être même que le Batman était ici, là, en ce moment-même, tapi dans les ombres, attendant de sauter à la gorge du Joker. Soit. Continuant la danse avec le cadavre, le Joker dégrafa son manteau, laissant apparaitre une longue et épaisse ceinture de grenades. Le coup était parfaitement mesuré.

"La la laaaaa la la laaaaa tin tin tin ! La laaaa laaaa."

Il chantonnait, comme emporté par une musique distante, lointaine, qui résonnait dans ses oreilles. Il ne souriait toujours pas. Pas le moindre sourire. Il connaissait la blague. Il savait que quelque chose était avec lui. Ce sentiment d'être observé, ce sentiment d'être épié, comme il le connaissait bien. Combien de temps cela avait déjà duré avec Batman ? Combien de longues années avaient-ils joué à ce petit jeu ? Les années ne sont plus comptées à ce point, dans leur relation. Il dansait toujours avec la jeune décédée. Des yeux grands ouverts, la dernière mimique de la jeune femme fut un cri de terreur, en témoigne ses yeux grands ouverts, sa bouche monstrueusement déformée par la surprise et la peur. Le Joker ne souriait pas, toujours pas.

"Je sais que tu te caches quelque part. Je sens ton regard se poser sur moi. Je sais que tu te demandes ce que je prépare."

Dit-il, d'une voix calme, douce, et surtout, parfaitement audible. Quand le Joker se manifestait, Batman apparaissait toujours. Ils ne pouvaient pas vivre l'un sans l'autre après tout. Ils ne pouvaient pas exister l'un sans l'autre, et c'était ce qui faisait de cette relation, quelque chose d'unique. Qu'importe la personne sous le masque du Chevalier Noir, ou sous la peau blanchie par les produits toxiques du Joker, les deux êtres se détestaient, et pourquoi, ces deux entités étaient si proches, tellement proches. Pas de sourire, alors qu'il retirait son chapeau, révélant ses traits plus âgés, en quelque sorte. Il n'était pas plus âgé non, mais son visage semblait empreint de nombreuses rides. Il n'avait pas ce traditionnel rictus collé sur le visage du Clown ou du Comédien. Lui, c'était ... Différent. Et pour cause. Le Criminel avait un douloureux passif avec le Batman. Durant les premières années, peu après les évènements de la guerre des énigmes et des blagues, le Joker avait tenté un grand coup, et une arme s'était retournée contre lui. La lame était rentrée dans sa rate, en plein abdomen. Chaque rire, chaque mouvement du rire lui faisait atrocement mal. Quelque chose de salement douloureux, et le Joker avait dû laisser la main au Clown pour poursuivre leur travail. Mais maintenant, c'était terminé. L'alternance, c'était fini, et les trois Joker feront ce qu'il faut pour mettre un terme à la douce folie du Batman. Quitte à en faire flamber la ville. Alors qu'il lâchait la jeune femme dans un geste de "je jette le sac à patates dans le coin", le Joker se reprit, épousseta son imperméable et reprit donc, d'une voix calme, et parfaitement douce.

"Je dois te parler. Alors, sois un gentil Batman et sors de ta cachette. Viens à moi, infâme saloperie. Et surtout, ne tente rien, car je te promets que le pâté de maison risque de sauter."

C'était comme s'il invitait son meilleur ami à venir boire un verre. Difficile de comprendre la relation entre les deux protagonistes les plus dangereux de toute la ville, mais comment les comprendre au final ? Le Joker agissait selon sa convenance, et il entendait bien mener le petit jeu à son terme. Il ne riait toujours pas. Pas de grandes blagues, pas de jeux désuets et infantiles, et surtout, aucun rire. Il semblait déterminé, et peut-être très très assuré dans sa démarche. Comme s'il venait de tout calculer. Comme si ses actions étaient parfaitement réfléchies, pensées, et surtout, suivant une logique, folle, mais une logique quand même. Le Criminel, à la différence des deux autres, était plus focalisé sur son envie de mener ses projets à réalisation. Tandis que les deux autres ne voyaient que le jeu. L'amusement, et la souffrance à portée de main. Mais avec le Criminel, ce sera bien différent.

"Je ne perdrais pas de temps si j'étais toi. Viens à moi, ou je te promets que tu t'en mordras les doigts. Aussi violemment que le jour où j'ai fait explosé ton coéquipier."

Ou bien était-ce le Clown qui l'avait fait ? Le Criminel ne se souvenait plus de toutes manières. Tout ça n'était qu'un jeu au final. Un jeu qui allait être particulièrement amusant. Il savait, au fond de lui, que le Batman serait attiré à lui comme un aimant, c'était une quasi-certitude.



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MessageSujet: Re: Killing Smile [Libre]   Killing Smile [Libre] EmptyVen 12 Aoû 2022 - 1:44




Killing Smile


Il saisit un cadavre, cela lui ressemble bien, il me dégoute... Cette jeune femme n'était probablement qu'une jeune serveuse qui s'apprêtait à faire gentiment son travail, n'avait probablement pas de casier judiciaire, et tenait en elle la promesse d'une vie de couple, de famille, heureuse et longue... Si elle n'avait pas eu le malheur de vivre à Gotham... Tout ça parce que Bruce n'a jamais été capable de faire ce qu'il fallait ! Mais c'est terminé, pour des individus comme le Joker, c'est une cellule individuelle dans un bunker secret, à 1km en dessous du sol, et une armée pour garder la seule et unique porte piégée ! L'asile d'Arkham, c'est chez lui, il connait tout et tout le monde, et il est suffisamment malin pour faire de ses ennemis, de redoutables alliés... C'est fini ce soir !

Je l'analyse et observe la scène de la danse macabre avec attention, ce n'est pas le bon moment pour intervenir, car ce genre de soupçon de folie est un trompe-l'oeil pour faire croire qu'il n'est pas concentré, alors que... Quoi ?

Il ouvre son manteau, et je les vois apparaître sur mon interface, des explosifs de point... Des grenades, beaucoup de grenades ! Je suis tenté de les faire se déclencher, mais le Joker ne se met jamais seul en danger, il entraine toujours des innocents, dommages collatéraux, avec lui, en guise de garantie que Bruce jouera la partie selon ses règles. Soyons prudents et mesurés.

C'est alors qu'il s'adresse à moi, ou alors est-ce à l'univers qu'il parle, espérant secrètement d'être entendu. Il a l'habitude que le chevalier noir soit là à chacun de ses coups, et si ce n'est pas le cas, c'est très probablement parce que celui-ci n'est qu'un copycat, un des nombreux doubles que John Doe utilise pour faire diversion, et qui rêve de devenir l'originel... Mmh... Il n'a pas rit une seule fois...

Il doit me parler, comme d'habitude, il dicte le tempo rt si on ne s'y plie pas, il met fin au jeu de façon à ce que le méchant gagne à la fin. Si je ne me comporte pas exactement comme la chauve-souris le ferait, je serai démasqué, et dans sa grande déception, il déclenchera son dispositif s'il existe, de frustration de n'avoir pas eu le droit à une visite de sa némésis chimérique. Durant tout son laïus, je continue de déployer des pièges, des électro-aimants aux 4 coins de la pièce afin de lui arracher ses grenades, et qu'elles soient neutralisées par l'effet de soudure magnétique, empêchant que les goupilles puissent être retirées. Les petits miracles de la physique m'ont toujours fasciné, et avoir connaissance de ces dernières me donnent un avantage certain sur sa folie furieuse.

Il m'invite une dernière fois à faire preuve de hâte. Alors qu'Upsilon revient s'immiscer entre lui et moi.

- Papa, c'est le Joker, il faut te montrer prudent, pense à toutes les options logiques, et ensuite oublie-les, imagine maintenant ce que tu pourrais faire, qui serait le plus imprévisible, oublie-la aussi, et ensuite...

Je coupe mon micro externe.

- Non, ce n'est pas LE Joker. Ce raisonnement ne fonctionnerait pas avec lui, il est méthodique, attentif, regarde-le, chaque pas est soigneusement millimétré... Mais, il VEUT, être le Joker, je dois donc réfléchir comme tel. Et, si il y a bien eu une technique qui a toujours fonctionné sur lui, c'est l'arroseur arrosé. Prépare le protocole : Dernier Recours. On sait jamais.

Je laisse une dernière surprise derrière moi, celle-ci, je pense qu'il ne la verra pas venir, et puis, je découpe le plafond à quelques mètres devant lui, pour laisser un nuage de poussière révéler ma silhouette, alors que je me suis laissé tombé pour me dresser entre lui et la sortie conventionnelle. Je dois jouer le théâtral au maximum, ce sont les habitudes de mon mentor, si j'y déroge, il sentira la supercherie, et je dois la conserver à tout prix.

Killing Smile [Libre] T1o0

Une fois le brouillard de plâtre retombé, j'engage le dialogue.

- Encore un de ces lâches massacres dont tu as le secret Joker. Tu me voulais, je suis là, mais je te préviens, je ne suis pas d'humeur à jouer à un de tes stupides jeux excentriques ce soir. Je suis venu pour t'arrêter une fois pour toutes !

Mon modulateur de voix imite le timbre de celui de Bruce à la perfection, évidemment, c'est mon père qui avait conçu l'original, ce fût un jeu d'enfant de le reproduire à l'identique. Tout comme la posture, en tant qu'expert en arts martiaux, je suis tout à fait capable de me tenir comme lui. J'ose espérer que l'illusion est parfaite... Il ne me reste plus qu'à récupérer le rythme de l'échange pour me l'approprier, et je pourrai réussir, là où Batman a systématiquement échoué.

- Cela fait un moment maintenant, Arkham doit te manquer... En tout cas, toi, tu manques à Arkham. Oh, et cesse donc d'essayer de me torturer avec les péripéties de mes alliés, ces vaines tentatives de me faire baisser ma garde ne fonctionnent plus depuis longtemps.

Bien, et maintenant... Il me faut une opportunité, et il faut surtout que je garde mon calme et mon sang-froid, je n'aurai le droit qu'à une seule chance. Si je pouvais le provoquer un peu pour le pousser à parler...

- Qu'est-ce que ce sera cette fois ? Un échange ? Ma vie contre celle d'un de mes protégés ? Une course contre la bombe pour sauver des habitants d'un building à l'autre bout de la ville ? Un combat d'arène à mort contre Bane ? Tu as déjà tout fait Joker, tu n'as plus rien à me proposer, regarde-toi, tu n'es même plus capable de rire de tes propres blagues, aussi saugrenues soient-elles... Tu n'es plus que l'ombre de ce que tu as été jadis, il est temps d'abandonner et de reconnaître que tu dois laisser ta place à quelqu'un de plus jeune, de plus talentueux ou de plus... Drôle... Peut-être ? Même cette attaque n'a rien de splendide ou de grandiose. Je n'aurai pas dû me déplacer, et envoyer quelqu'un d'autre te remettre en cellule.

Allez Joker, montre-moi que tu n'as rien de celui qui terrifie tout le pays, fais une bourde !

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MessageSujet: Re: Killing Smile [Libre]   Killing Smile [Libre] EmptyVen 12 Aoû 2022 - 20:52


Le Criminel


"Ha."

Toujours sans rire, le Joker avait magnifiquement montré son calme et son stoïcisme face à l'arrivée d'un monstre ailé de la ville. Pour toute réponse à l'arrivée en fanfare du Batman, le Joker jaugea l'arrivée de son ennemi de toujours. Mais quelque chose avait changé, mais il ne sût dire quoi. Quelque chose dans l'attitude, dans le fait qu'il parle bien plus que d'habitude, titilla quelque chose au fond du Joker. Peut-être que ça n'était rien, mais il gardait cela dans l'esprit. Le Joker n'était pas un imbécile, loin de là, et il s'était parfaitement douté de l'arrivée de Batman. Le bon vieux duo, comme à la bonne époque ! Comme au bon vieux temps. Du temps où Batman n'était qu'une simple petite apparition dans la ville, et du temps où les truands n'étaient que des mafieux ratés, en plus d'être des crétins décérébrés. Le Joker passa son pouce dans l'anneau qui reliait les grenades aux autres, la déflagration pourrait en être assez violente quand on y songeait. Non seulement le bâtiment pouvait exploser, mais ceux autour seraient gravement touchés. Mais pour tenir le Batman en respect, quoi de mieux que de réussir ce genre de petit chantage. Il parla. Longuement, et cela pouvait paraitre des plus fascinants. Il semblait se montrer sous un jour où il semblait s'intéresser au cas du Joker. Il avait parlé longtemps, ressassant le passé. Le passé des deux autres, essentiellement. Il faut croire que le Batman n'était pas au courant pour les trois. Il ne devait même pas estimer que la chose, que la théorie du Joker existait par trois. Et trois simplement.

"Aucun jeu ne te sera proposé ce soir, Batman. Non. Ce sera bien plus intéressant que de courir à travers la ville pour résoudre des énigmes minables et des jeux ratés. Non. Ce soir, nous allons parler tous les deux."

Le monstre parlait de manière rationnelle, comme si toute folie l'avait quitté, et pourtant, il était bien le Joker, le terrible Némésis du chevalier noir. Le monstre que l'on a de trop nombreuses fois, vu dans des journaux de la ville. Le Joker se montrait-il sincère ? Peut-être que oui. Peut-être que non. Les choses sont ce qu'elles sont, et elles ont amené le Batman, et le Joker à se retrouver une nouvelle fois, ce soir. Alors que tout pourtant, ne semblait pas être fait pour les unir à nouveau. Le Joker montrait sa garde, prêt à faire ce qui devait être fait pour accomplir, un petit sourire apparut sur son visage. Bref, succinct, mais il était apparut quand même. Mais il garda cela pour lui, non. Il réfléchissait, il pouvait même tenter d'avoir un raisonnement qui allait s'avérer simpliste, mais véridique.

"Cela fait des années que nous jouons tous les deux, à ce petit jeu, du chat et de la chauve-souris. Cependant, j'ai comme cette étrange impression que tu ne sembles pas retenir quelque chose. Comme si tu ne comprenais pas que ce tango en duo se jouait à deux ... Toujours, tu amènes tes propres alliés, Batgirl, Robin, Bat-chien, et j'en passe. Et quoiqu'il arrive, cela te ramollit. Affreusement. Qu'est-ce que cela te fait, Batman ? Qu'est-ce que cela te fait de voir que ton propre combat est une boucle monstrueuse dans laquelle tu es empêtré à jamais ? Quoiqu'il arrivera, nous serons toujours là ... Pour toi. Ha."

L'idée était à la fois déprimante et terriblement drôle, et le Joker étouffa un petit rire, intérieur, avant de reposer tout en gardant parfaitement une garde face à celui qui n'hésiterait pas à le cogner de manière violente si jamais il venait à cligner, ne serait-ce que d'un œil. Mais la revanche était là, et même si le Joker semblait prendre du plaisir à tenir le Batman en tenaille, pour l'instant, le Joker n'en oubliait pas sa terrible vengeance, lui, l'homme qui l'avait poussé à devenir plus pragmatique, et surtout, à rester concentré sur ses projets, tandis que le Clown et le Comédien s'amusaient réellement dans leurs petits délires personnels. Le Criminel, c'était autre chose, quelque chose de plus volage, de plus chaotique, qui ne voit que la terrible mise à mort de ce système une fois que tout sera fini.

"Tu as besoin d'une nouvelle tragédie pour t'affirmer. Sans cela, il te manque cette gniacque habituelle que tu déploies à chaque fois. Rappelle-toi la fois où tu as dévié cette lame avant qu'elle ne perce ma rate. Rappelle-toi cette nuit, où j'ai bien failli mourir. Cette même nuit où tu as failli franchir cette sacro-sainte loi que tu t'instaures à toi-même. Et pourquoi ? Pour une ville qui ne te reconnait plus. Pour des alliés qui te lâcheront au bon moment, et surtout, pour un combat qui finira pour de bon. Non ... Tu as besoin de moi. Tu as besoin de moi pour exister. Il n'y a pas d'autre explication possible et ... Je veux être beaucoup plus que ce que je suis pour toi. En ce moment bien précis, je suis le chaos intégral, mais dans les jours à venir, je serais bien plus pour toi. Je serais le Joker qui compte. Le seul, et l'unique. Ha. Heh. Toute chose vient par trois, n'est-ce pas ?"

Il éclata d'un rire violent, nerveux, des larmes coulant de sur son visage, pris par cette douleur fatale qui l'avait saisit jadis, quand la lame perfora l'abdomen. Si seulement ce pauvre Batman, si seulement il pouvait penser que les choses étaient aussi simples qu'il ne le pensait. Mais rien de tout ça n'était simple. Rien. Il ria mais cependant, il lâcha volontairement sa garde, laissant l'anneau des grenades se retirer de son doigt, tandis qu'il riait difficilement, à en perdre haleine. Il se courba, toussa, et il se reprit pendant quelques instants, fermant ses yeux, pour se concentrer. Il avait besoin de calme, il avait gravement besoin de calme quand il riait, il serra les dents pour se retenir plus longtemps, mais la douleur, elle, restait monstrueusement réelle. Il en oublia même la présence de Batman, pensant même qu'il était seul à ce moment bien précis, mais manque de pot, non.

"Je dois t'avouer un petit secret ... Cela fait mal, d'être le Joker, parfois. Ha."



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MessageSujet: Re: Killing Smile [Libre]   Killing Smile [Libre] EmptyDim 14 Aoû 2022 - 16:37




Killing Smile


Dans quel monde vit-on ? Ce n'est pas le joker que je connais et que j'ai parfois eu l'occasion d'affronter. Le Joker, aussi dangereux soit-il, n'a jamais rien été de plus qu'un clown, ou qu'un comédien... Celui-ci, est un criminel, un vrai, au sens encyclopédique du terme. Il connaît son adversaire, et raisonnablement, il le jauge et cherche à perfectionner sa connaissance de l'autre, il est prudent et sage... Ce n'est pas le Joker... Ou alors, ce n'est pas... Non, impossible, il ne peut pas y en avoir plusieurs, c'est impensable que plusieurs personnes, surtout avec ce type de personnalité, puissent décider de cohabiter dans un même rôle avec un objectif commun, et choisir de concert de servir une cause aussi ambitieuse que de détruire Batman !

Et si c'était le cas ? Et si le Joker, n'était pas tant un être humain, qu'un ideal de chaos ? Un idéal de monde où chacun aurait le droit de choisir sa voie aussi monstrueuse soit-elle, sans avoir à souffrir d'être soumis aux conventions sociales, aux regles, aux doctrines quelles qu'elles soient ? J'ai toujours été persuadé que le Joker était amoureux de Batman, pas au sens romantique bien sûr, mais dans une optique d'être la meilleure version de soit même en présence de l'autre afin d'etre approuvé par son âme soeur. Le Joker répond à cette définition, pour mériter d'être la cible du chevalier noir, il doit toujours se surpasser et le surprendre. Et au fil de tant d'années, cela relève presque de l'impossible... Ce qui signifie, que le Joker, le premier, l'origine, a eu besoin d'autres esprits qui fonctionnent comme le sien, tout en appréhendent différemment les méthodes, pour toujours rester insaisissable... Mais du coup... Combien y en a-t-il au total ? Combien de Jack White, de John Doe ? Merde... Moi aussi, je vais devoir me surpasser... Mais j'ai un avantage, je dois réenvisager le problème sous un tout autre angle, si je copié Bruce, je serai vaincu, si je reste Batwing, je serai victorieux mais démasqué... Que faire ?

Il parle en effet, et j'entends ce qu'il me dit, mais je n'arrive pas à tout saisir, je dois lire entre les lignes.

"Ce tango en duo se joue à 2... Et je ramène toujours mes alliés... Quoi qu'il arrive, NOUS, serons toujours là pour toi..." Qu'entends-il par là ? Le nous inclu les autres, ou... LES AUTRES JOKERS ?

"Cette fois où tu as dévié cette lame avant qu'elle ne percé ma raté..." Lors du dernier affrontement que j'ai eu avec Joker, aucune blessure de cette sorte n'est apparue.

"Je serai le Joker qui compte, le seul et l'unique." Ce qui implique, que jusqu'à maintenant, il ne comptait pas, donc, il en existe bel et bien d'autres.

"Toute chose vient par 3." J'ai le nombre de Jokers. Mais je dois rester prudent, un être aussi machiavélique qui joue toujours sur les diversions ne me donnerait pas la réponse à son plus grand à tout sans que j'ai besoin de demander. A moins qu'il ne désire supprimer les 2 autres, en m'utilisant comme agent neutralisant.

Je pourrai jouer sur le fait de le mettre en colère, lui disant qu'il n'a pas l'étoffe de ses congénaires, mais avec son tempérament calme, je doute franchement que cela aboutisse. Et s'il me testait ? Si il avait dors et déjà compris que j'etais un imposteur, et qu'il prêchait le faux pour avoir le vrai ? Mmh... Voyons voir...

Tu veux jouer à ce jeu-là ? Je suis doué moi aussi !

Le voilà qui explose de rire, un rire si puissant qu'il se tord de douleur en se tenant la rate, c'est trop parfait, et ses grenades ne sont probablement que le tour du magicien, qui vous pousse à regarder à un endroit, pendant que le tour de passe-passe se déroule ailleurs. Je ne me ferai pas prendre au piège comme un bleu. Mais il semblerait qu'il ait voulu y rester accroché, et qu'il les ai laissé tomber soit contre sa volonté. C'est le moment !?

Dans le doute, je ne dois pas prendre de risque, il faut tout de même que je tente quelque chose.

J'active sur mon gantelet les électro-aimants, afin d'attirer les grenades vers le plafond, hors de portée, puis je profite de son inattention pour lui tirer le grappin dessus, saisissant son bras droit, et je me laisse entraîner par la traction, nous sommes au corps-à-corps en moins d'une seconde. Sa position m'offre une ouverture parfaite vers sa rate, vers laquelle je donne un coup de poing de toutes mes forces, afin de lui couper la respiration. J'en profite pour ouvrir sa veste à la recherche d'un fil, d'un piège, qui déclencherait les grenades si elle sont extraites de son manteau, mieux vaut être trop prudent que pas assez. Il n'y a rien, cela confirme ma théorie, chacun possède sa signature, et le théâtre, le deus ex machina, le coup de Trafalgar, ne sont pas les armes de celui-ci.

Une fois mon attaque éclair lancée, je l'attrape par le col, et plonge mon, regard blanc dans le sien.

- Peu importe les 2 autres, peu importe lequel est le premier, peu importe que tu souhaites te servir de moi pour les écarter car tu es lassé de devoir partager ta gloire imaginaire, et enfin devenir le maître à bord. Vous êtes tous les mêmes à mes yeux, et vous aurez tous les 3 le droit au même sort. Une vie longue, entre 4 murs capitonés, à ressasser votre échec à me vaincre. C'est vous, qui avez besoin de moi pour exister, pas l'inverse. Si je disparais, tu disparaitras aussi, et vous serez oubliés en un rien de temps ! Car je suis la nuit, je suis la vengeance, je suis la justice ! Je suis Batman !

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MessageSujet: Re: Killing Smile [Libre]   Killing Smile [Libre] EmptyMar 23 Aoû 2022 - 16:41


Le Criminel


Tu sais ce que ça fait de tout perdre d'un seul coup ? Sans jamais retrouver un point sur lequel t'accrocher ? Le Joker savait ce que cela faisait, il était passé par là lui aussi. Bien trop de fois. De trop nombreuses fois, et pour cela, il avait dans l'idée de changer la donne. De transformer un essai en réussite, et qu'importe la façon, tant que le résultat était là. Mais à cause d'une simple petite erreur de jeunesse, d'une mauvaise façon de voir les choses, et surtout, à cause d'une blessure qui ne s'en remettra jamais, le Joker avait perdu son ascendant. Mais méfiance, car avec lui, rien n'était jamais joué. Est-ce un désastre ? Le Batman arrive à mettre un terme au moyen de pression que le Joker avait sur lui. Intéressant, il semblait plus réfléchit, plus aguerri, et surtout, il avait cette petite adrénaline en lui. Il continuait le jeu, il continuait à s'amuser. Nous nous amusions tellement, après tout. Le Batman avait de la technique, et en une fraction de secondes, il venait de mettre un terme à la menace pesante des grenades que le Joker avait tout spécialement préparé pour cette belle occasion. Et le voila, retenu par le col, par Batman. Ce-dernier commence sa sempiternelle litanie, mais ... Quelque chose ne collait pas. L'attitude, peut-être ? Pourquoi un masque couvre sa bouche ? L'interrogation reste légitime, mais le Joker s'en fichait. Non. Tout ce qui comptait, c'était le Batman, rien que le Batman, uniquement le Batman. Et le détruire pour assouvir la victoire du chaos. Et face à ce magnifique plaidoyer du Chevalier noir, le Joker aurait bien aimé applaudir.

"Tu ne comprends décidément rien."

Dit-il, pris en tenaille par le Chevalier Noir. Il ne comprenait pas. Il ne saisissait pas l'importance de bien écouter quelqu'un qui parlait. Surtout de choses qui allaient très certainement lui retomber dessus. Quel manque infect de politesse, mais le Joker ne se débattrait pas. Du moins, pas encore ... Non. Il allait lui narrer une belle petite histoire, et puis, il lui montrerait. Il lui ferait comprendre. Il lui montrerait comment on joue vraiment dans cette ville. Comment les choses sont réglées. Et au fond, le Joker avait une légère sensation de se retrouver face à un débutant. Mais il n'y prit pas garde. Du moins, on verra ...

"Tu sais ce qui est terrible ? C'est de voir que tout ce que l'on peut faire dans sa vie, tout ce que l'on bâti, peut vite s'écraser comme un château de cartes, pour un rien, pour rien ... Haha, c'est drôle non ?"

Il se retint de rire, son visage toujours marqué par l'absence de sourire. Il était suspendu par le Batman. Le sourire du Joker n'existait pas, il n'existait plus. C'était comme si l'Homme qui était à l'intérieur tentait de parler, de s'exprimer, ce serait bref, surement, mais tellement possible qu'une des nombreuses personnalités du Joker puisse faire revenir un ancien démon brisé par la folie. L'Homme s'appelait jadis Jack, il avait eu une femme, un enfant à naitre, et puis soudain ... Tout lui retombait sur le coin de la gueule. Sa femme avait eu un accident avec le chauffe-biberon hahaha, c'est dingue hein ? Avec un appareil aussi ridicule ! Puis, il est tombé dans la cuve d'acide et il était devenu ... Non ... Tout cela avait changé du tout au tout, comme si l'on ne pouvait pas être le véritable acteur de son destin, comme si tout cela était écrit à l'avance. Comme si ... Comme si le destin vous faisait une vilaine blague. Horrible, dégueulasse et monstrueuse. Non. Cela, c'était le Comédien. C'était son histoire. Quelle était déjà son histoire au fait ? Ah oui ... C'est vrai. Elle avait plus d'actions. Elle était plus intéressante.

"Et puis au final, on se rend compte que tout ce que l'on a fait n'a servi à rien. Que tous ces efforts, ces peines, ces joies, tout ça n'est qu'une mauvaise blague et que la cruelle vérité vous saute aux yeux. Vous n'êtes qu'un pion dans tout ça, et vous subissez votre destin. N'essayez pas de le combattre, il vous aura, vous et votre peau. Harvey Dent en est la plus belle des interprétations. Pas vrai ? Comme cela fut une joie, pour moi, de le voir se vautrer dans le crime. De le voir se rouler dans la fange dans laquelle nous vivons. Ha. Cela serait drôle si ce n'était pas aussi pitoyable. Imagine, que cela puisse arriver à ... James Gordon. Ha."

Cela faisait écho à l'arrestation de James Gordon aux dernières nouvelles. Mettre son doigt dans une blessure encore fraiche, il n'y avait rien de mieux pour pousser quelqu'un à bout, surtout qu'il connaissait le lien qui les unissaient. James Gordon défrayait la chronique, un peu trop aux goûts du Joker, et même si l'idée était amusante de voir ce vieux Jim Gordon aux assises, alors peut-être que le Joker devrait lui aussi, donner sa pierre à l'édification. Le Joker avait de nombreuses lubies, mais il était, et le savait lui-même, un grand romantique, passionné et terriblement fou de ses pulsions. Il n'aimait que lui, et que lui-même. Pourtant ... Parfois ... Certaines émotions pouvaient jaillir de son cœur, même si parfois c'était bref. Très bref. Et pourtant, l'organe palpitant du Joker avait éprouvé quelque chose qui ressemblait vaguement à de l'attachement, à quelque chose qui ressemblait à de l'amour. Pour Punchline, oui. Pour Harley, non. Ce n'était qu'une petite manipulation du Clown sur un esprit faible. Quant à Batman, cet amour était plus platonique, mais si fort. D'un geste de passe-passe, un poignard apparut dans sa main gauche, et il la planta droit dans l'épaule du Batman. Il la planta si fort, entre deux jointures, pour espérer que cela soit fort douloureux au niveau des muscles. Son visage se fit plus grave, alors que le Joker restait sûr de ses invectives. Il regardait avec une terrible façon de juger, le Batman qui allait devoir faire avec une lame plantée dans son épaule.

"Tu ne respectes pas le jeu, Batman. Je n'aime pas quand les autres trichent à ma place. Je ... Voulais ... Te ... Parler."

Le Joker semblait exténué, mais peu dépourvu de malice. Il savait ce qu'il faisait, et s'il avait attiré Batman ici ce soir, alors c'est qu'il avait une idée bien distincte derrière la tête. Quelque chose d'osé, et qui serait très certainement, un moyen d'accélérer la longue agonie de cette ville.


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MessageSujet: Re: Killing Smile [Libre]   Killing Smile [Libre] EmptySam 27 Aoû 2022 - 13:35




Killing Smile


Joker est neutralisé, il n'a plus accès à ses grenades, il est entre mes mains... Je le tiens fermement, et je n'ai qu'une seule envie, c'est de le massacrer, de lui faire sauter toutes les dents une par une, de déformer définitivement son visage en broyant chaque centimètre carré de son crâne afin qu'il ne puisse plus jamais afficher un quelconque sourire ! Je serre le poing, tout en écoutant ses inepties. Je découvre qu'il a eut une histoire difficile, comme chacun d'entre nous, qu'il a probablement traversé des épreuves que son esprit n'a pas pu endurer... J'ai presque envie de compatir, mais ce que je garde à l'esprit, c'est que contrairement à beaucoup d'entre nous, qui avons eu l'opportunité d'utiliser nos capacités et nos talents naturels pour faire le bien, pour lutter, pour affronter la diversité... Lui, a choisi de détruire le monde, puisque le monde l'a détruit. Un esprit de vengeance simple, impliquant que ce qu'il a lui-même subi, lui et ses homologues ont décidé de l'infliger à d'autres, qui n'avaient aucune part de responsabilité dans sa chute passée... C'est... Intolérable !

Il me parle alors de James Gordon. J'aime beaucoup Jim, c'est un collègue, un ami, un chef, un allié d'une rare valeur, une perle qu'on ne rencontre qu'une seule fois dans une vie. Cet homme, est un homme de bien... Tout comme l'était Harvey Dent d'ailleurs. Je ne peux pas croire à ce qui lui arrive, j'en ai entendu parlé lorsque je suis retourné au GCPD... Navrant, vraiment. Je ne suis pas aussi affecté que peut l'être Bruce, car lui, a un lien tout particulier avec l'ex-commissaire. Et si je veux me montrer crédible, je dois réagir comme si j'étais blessé dans mon cœur. Il faut que je mime la rage réprimée et contenue de justesse. Aussi bien pour Harvey, que pour Jim.

Je lève le poing, m'apprêtant à lui arracher ce sourire narquois pour lui peindre une expression un peu plus de circonstance à mon goût. Tout en hurlant.

- Espèce de...

Mais mon jeu d'acteur me déconcentre, je ne vois pas le tour de passe-passe, pourtant classique, de la lame cachée dans la manche, et reçois le coup dans l'épaule, me faisant laisser échapper un cri de douleur et de surprise.

- ARGH !!

Je lâche mon emprise sur lui, c'est involontaire, mais je l'ai pris en plein dans le muscle, et je sens que chaque mouvement que je fais me torture et me déchire un peu plus les chairs. J'empoigne le couteau et me tiens prêt à l'arracher. Avec une pensée à l'esprit, moi qui étais persuadé que mon armure ultra sophistiquée me rendait pour ainsi dire invulnérable... Mais j'ai présumé de mes forces, cette armure, je l'ai conçue de A à Z, je n'en voyais pas les défauts, mais j'ai aussi recyclé les plans de l'armure de Batwing, qui était déjà un petit miracle en soit, et j'ai copié toutes les failles structurelles, notamment au niveau des articulations, qui ont toujours été ma perte...

Alors que j'entreprends de la retirer avec force, je m'interromps, et si elle était empoisonnée ? Non, très improbable, le Joker voulait s'entretenir comme deux vieux amis au salon de thé avec Batman, il n'aurait donc pas préparé une arme létale envers lui. Je suis rassuré, et puis de toute façon, même si c'était le cas, Upsilon pourrait détecter sans aucun problème l'absorption d'un corps étranger et son assimilation par mon organisme, et elle me trouverait l'antidote adéquat en moins de temps qu'il en faut pour dire "merde, j'ai été empoisonné".

L'autre pensée qui me ronge, de frustration et de colère, est que si je venais à retirer le poignard, je laisserai probablement voir mon corps, une fraction de ce dernier, une toute petite et discrète portions de ma peau, de ma couleur de peau... Et le Joker saurait qu'il n'a pas à faire à celui qu'il espérait. Je vais être obligé de le garder là, jusqu'à ce que notre échange soit terminé. FAIT CHIER !!! J'AI MAL !!!

Je me ravise donc. Et me redresse, me gardant bien d'exprimer ma douleur immense. Même si des grognements que je ne peux contenir doivent sortir de ma gorge comprimée. Mais je n'ai pas besoin de jouer le rôle du monstre inhumain avec lui, il est bien trop intelligent pour croire au mythe de la chauve-souris vengeresse, il sait qu'il y a un homme aussi vulnérable que lui sous le masque.

Je reprends toute ma prestance, afin de ne pas le décevoir, pas une deuxième fois. Je refais un pas dans sa direction, alors qu'il est épuisé, je pourrais en venir à bout maintenant... Il n'a plus rien, se serait facile de lui décrocher la mâchoire et de le faire tomber en syncope pour le trainer par les pieds jusqu'à Arkham. Mais j'ai le sentiment que si je faisais ça, je passerai à coté d'un élément capital pour la suite, et je ne peux pas me permettre de manquer d'informations, pas maintenant que je reprends la cape noire, et que je prétends à assurer la relève du chevalier sombre de Gotham.

Ainsi soit-il... J'avance encore une fois, afin de ne laisser que deux mètres entre lui et moi, afin de pouvoir lire dans son regard dans lequel je plonge, je veux lire dans ses émotions, je veux deviner ce qu'il pense, et ne plus me faire avoir comme un néophyte par ses manœuvres grossières et pourtant si efficaces. Les cadavres des mafiosos jonchent le sol, lors de chacun de mes pas, mes bottes font gicler le sang qui a repeint le plancher de cet établissement aussi mort que ceux qui y mangeaient sereinement. L'ambiance est lourde, et je ne quitte pas ma scène de théâtre une seconde, même si je le voulais, le décor me rappelle sans cesse que je ne le peux tout simplement pas. La danse macabre que nous entamons alors n'a pas besoin de musique, les rythmes réguliers de nos respirations partagées font office de tempo endiablé, dont il est le compositeur, et dont je suis manifestement l'interprète. Il ne manque plus qu'une seule chose maintenant pour que le papier à musique puisse être édité et publié.

Les notes.

- Très bien. Parle. Je t'écoute. Mais si je n'aime pas ce que j'entends, je ferai en sorte que tu mettes des mois avant de pouvoir articuler quoi que ce soit d'intelligible.

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MessageSujet: Re: Killing Smile [Libre]   Killing Smile [Libre] EmptyDim 28 Aoû 2022 - 12:11


Le Criminel


"Enfin, tu sembles comprendre. Bien."

Le Joker releva le regard, enfin, il comprenait, ce n'était pas trop tôt. Une simple discussion, rien que ça. C'était tout ce que le Criminel désirait. Le Joker était posé dans son ton et dans ses gestes, et finalement, de ce qu'il voyait, la situation n'était qu'une espèce de tension entre les deux meilleurs ennemis que cette ville ait comptée. Mais quelque chose turlupinait le Joker concernant le Batman. Il avait changé, et certains tics n'étaient pas présents. Tout à fait étrange, mais pourtant, c'était lui. Du moins, normalement. Plissant les yeux, le Joker n'eut qu'un bref sourire, qui disparut très vite. Le Batman acceptait enfin d'avoir une discussion sensée, intelligente, et peut-être même moins idiote qu'elle ne l'est avec le Comédien ou le Clown. D'un geste, calme, et tranquille, le Joker sortit de sa veste, une photo de James Gordon. Et quelques autres papiers qu'il avait collecté, qu'il avait découvert. Il sortit même une langue humaine, une paire de lunettes cassées et quelques dents, sur lesquelles on pouvait encore distinguer des cassures, et dont le sang avait séché.

"C'est fou ce que l'on peut découvrir quand on s'adresse aux bonnes personnes, n'est-ce pas ? Oh ? Je ne t'ai pas présenté ? Alistair Cryanton. Le bouc émissaire de toute cette folie dirigée et planifiée à Iron Heights. Du moins, ce qu'il en reste. Ha."

Humour noir et passablement de mauvais goût. Toujours sans sourire, le Joker déposa les papiers sur une table. Les papiers tombèrent sur les couverts de la table, dans un ding sonore et trébuchant. Le Joker avait suivit de très près cette affaire avec Iron Heights, et même s'il ne supportait pas l'ordre, et la pseudo-justice employée par Batman, le GCPD, ou encore même ces clowns de fonctionnaires. Iron Heights avait déclenché dans l'esprit du Joker, une espèce de colère intérieure vis à vis de tout ce qui s'était déroulé. Il se moquait éperdument du sort des métas qui ont été enfermés, mais l'idée même de voir le gouvernement passer à l'attaque, se montrer aussi vindicatif, avait passablement remis en question, certaines idées du Joker. Et quoi de mieux que de se joindre à l'ennemi de son ennemi ? Bien sûr, Batman était son plus grand ennemi, mais lui, c'était différent. C'était autre chose, et il y'avait un certain respect entre les deux protagonistes. Un certain respect que le Joker n'avait pas pour les milices d'Iron Heights, et certainement pas pour Lex Luthor. Bien sûr, les deux hommes ont travaillé ensemble par le passé, mais Luthor était devenu encore plus pompeux qu'il ne le fut.

"Avant qu'il ne finisse empalé dans la machinerie de la barbe à papas, ce brave garçon m'a avoué que James Gordon était la cible d'un complot. Et qu'il connait quelques contacts capables de protéger Gordon. Peut-être même de l'innocenter. Tu ne vas quand même pas croire que tous ces gens biens intentionnés sont épris de l'envie de le laisser vivre après ça ? Si Gordon atteignait la salle du procès vivant, ce serait déjà un miracle. Non ..."

Le Criminel marqua une pause, mais ce n'était pas la folie qui l'habitait, non. C'était le regard d'un homme calculateur, un regard froid, méthodique. D'un homme qui était plus ancré dans le désir de mener ses projets personnels à terme, plutôt que de sévir dans la ville en tuant tout ce qui bouge. Il y'avait quelque chose d'ordonné, et de possiblement raisonnable en ce Joker. Mais prudence, il reste le prince du crime de Gotham City, après tout. Le prince du crime de Gotham, oui, un être qui avait semé le chaos dans les mafias de la ville pendant des mois, lorsque le Batman était apparut pour la première fois. Gotham était sa ville, et bien avant que le Batman n'arrive, le Joker régnait sur la ville, d'une poigne de fer, mais ça, c'était avant l'accident de la cuve, cet accident qui avait tout remis en question.

"Ce brave garçon avait une voix si aiguë qu'il aurait très bien pu briser le cristal d'un verre. Tu n'imagines pas les longues heures d'agonie qu'il a enduré. Même avec un physique aussi faible et aussi repoussant que le sien, il a montré une certaine résistance à la douleur. Ha."

La pensée de ce qui s'était passé, ne fit pas sourire le Joker. Toujours pas. Il limitait ses sourires, il limitait ses crises de rire. Même si cela était foutrement drôle, ça, il le savait, mais la douleur, elle, elle reste. Et elle fait terriblement mal. Malgré cet aspect diminué qu'il semblait offrir, le Joker, lui, ne restait pas un criminel à sous-estimer, bien au contraire. La tension était palpable dans l'air, l'un contre l'autre, ils étaient si proches, l'un de l'autre, et encore une fois, quelque chose chiffonna le Joker. Quelque chose qui le titilla au plus profond de lui, mais il ne pouvait pas être totalement sûr. Et à travers les plis de ce masque, à travers les formes, le Joker tentait de percer quelque chose, de découvrir, mais rien n'y faisait. Une légère intuition, mais pourtant, c'était bien Batman qui était en face de lui.

"Tu sais que j'ai une certaine ... Passion pour la famille Gordon. Ha. Mais je n'ai pas envie de le voir devenir la cible d'une bande de fonctionnaires idiots et gras en t-shirt xxl de Washington. James mérite bien mieux que cela, et je suis sûr que tu penses toi aussi à le tirer de ce guêpier dans lequel on l'a collé. Pourquoi, me demanderas-tu, car je te connais bien. Parce que je n'aime pas voir des étrangers à cette ville s'immiscer dans nos affaires. Gotham City est à moi, elle est à toi. Et si je dois m'occuper de toi, de Gordon, ou même du maire, alors je veux que le mérite m'en revienne. Je souhaite t'apporter mon aide, pour libérer Gordon. Et pour qu'on puisse se débarrasser d'Iron Heights."

On aurait cru à une mauvaise blague, mais pourtant, c'était comme si la part la plus "normale" on va dire, du Joker était en train de se rebeller contre le nouvel ordre imposé par la ville. Bien entendu, le Joker pourrait très bien s'opposer à aider Batman. De profiter du chaos qui plonge son plus grand adversaire dans la merde noire, mais non. Le Joker voulait que les choses tournent autour de lui, et de Gotham. Les étrangers n'avaient rien à faire à Gotham. Ils n'avaient pas à se mêler de tout ça. Non. Tout était d'une certaine logique selon le Joker, mais uniquement sa propre logique, qui diffère de celle d'un individu normal. S'il avait été à la place du Clown ou du Comédien, nul doute que ces deux-là auraient aidé Luthor. Mais pas le Criminel, non. Si Gotham venait à changer et à voir une transformation fulgurante, cela ne lui plairait certainement pas. Après tout, il avait régné sur cette ville, rappelons-le. D'une dernière estocade, il reprit.

"Ce qui se passe à Gotham City, reste à Gotham City. Et personne ne doit s'opposer à cette logique. C'est toi. Et moi."



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MessageSujet: Re: Killing Smile [Libre]   Killing Smile [Libre] EmptyDim 28 Aoû 2022 - 21:46




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C'est un piège... Aucun doute possible. C'est un piège. Il est beaucoup trop calme, beaucoup trop sûr de lui pour que je me permette d'abaisser ma garde et de faire comme si j'étais avec un vieux pote en train de parler de tout et de rien. Il faut que je reste alerte, concentré, peu importe ce qu'il me dit. Mes poings se serrent, alors que je me suis résolu à être un auditeur attentif, sans l'interrompre, sans protester.

Il farfouille dans la poche de sa veste et en sort une photo de Jim, ainsi que tout un tas de fatras ayant autrefois probablement appartenu à une personne. Mon regard se pose sur ce dernier, avant qu'il ne dérive sur les documents et les restes humains que j'analyse comme étant relativement frais. Je coupe mon micro, afin de pouvoir parler à Upsilon en toute discrétion.

- Prends des photos des écrits, et reprend l'enregistrement de la scène immédiatement, je veux pouvoir me repasser les prises de vue en boucle afin d'y dénicher un élément qui pourrait m'échapper.

Je m'approche de l'endroit où il a déposé ses preuves, et feuillète sans trop m'attarder sur les pièces à conviction, le but étant surtout d'offrir un support pour que mon intelligence artificielle puisse procéder.

- Zoom, capture, capture, rectification d'angle, adoucissement de la résolution. C'est fait !

Je suis horrifié de voir à quel point il s'est investi dans cette affaire que j'ai à peine pu rattraper aujourd'hui. Il a déjà un nom, et une idée précise de ce qui se trame, des coupables bien identifiés et un plan à me proposer pour sortir de ce mauvais pas, pourquoi s'intéresse-t-il tant au cas de Gordon en dehors du fait de le tourmenter ? De le persécuter ?

J'entends un laïus clair, distinct sur des intentions très précises, trop précises, et bien que j'arrive à comprendre ce qu'il me dit de façon cristalline, un détail continue de m'échapper. En quoi ça le dessert ?

Je remarque aussi qu'il me toise, la pensée qui me revient à l'esprit, la même que j'avais au début de cette rencontre, et s'il savait que je n'étais pas LE Batman qu'il connait ? Et si il me testait pour voir mes réactions, afin de mieux me descendre une fois que sa conviction sera faite. Je ne dois pas me perdre la moindre miette de ce que le grand Jack White m'offre, chacun de ses mots, chacune de ses expressions faciales, chaque enchainement de geste est un indice, que je pourrai utiliser contre lui à plus ou moins long terme. S'il me démasque, j'ai déjà un argument atout dans la manche, tout comme le Joker a toujours une dague. Si le doute subsiste, alors j'aurai réussi l'exploit de ne pas être démasqué par un homme d'une divine intelligence, qui connait pourtant par cœur son interlocuteur classique, et s'est laissé berner par un erzatz, si je peux le convaincre que je suis le Nouveau Batman, alors je pourrai imposer le rythme de cette danse qu'il aime tant, en jouant sur plusieurs tableaux, et me donner la chance de le surprendre tout en restant dans un climat confortable pour lui.

Ma grande difficulté, et je la devine maintenant, c'est que je n'ai pas à faire à ces complices plus visibles, que nous avons tous déjà côtoyé à plusieurs reprise, eux, je les connais très bien, ils suivent des gimmicks et des patterns fixes. Là, le duel se joue en parallèle de la discussion, les Identités, les Symboles sont des âmes-sœurs, mais les hommes derrière les masques ignorent tout l'un de l'autre, nous apprenons à nous apprivoiser, cette mascarade est passionnante, tout en étant dangereuse, je ne me suis que rarement senti autant en puissance et en vulnérabilité en même temps dans toute ma vie de justicier.

Lorsqu'il me décrit la mort de son informateur Alistair Cryanton, j'ai un peu pitié du pauvre bougre, mais en attendant, il a pu donner de très précieuses informations sur la façon de libérer Jim, sur une opération que l'on pourrait mener pour le sauver, le cacher du monde le temps que toutes les charges contre lui soient levées, se pourrait être une piste à exploiter... L'assassinat par des méthodes abjectes est en soi impardonnable, comme dans ce que le prince du chaos a pour habitude de nous proposer, mais je suis moins regardant car dans la balance, ce que ça me rapporte vaut de l'or si cela s'avérait vrai.

NAN MAIS CA VA PAS ??? On parle de collaborer avec le Joker ! D'accepter la main tendue, une main probablement explosive qui plus est. Il va y avoir des points à éclaircir avant d'envisager quoi que ce soit, aussi bien de positif que de négatif. Il me met dans une situation très délicate. C'est une vie, peu importe si elle était vertueuse ou abominable, et il l'a prise, et va de nouveau s'en sortir impuni, à cause de notre impuissance, et du fait qu'il ait réussi à transformer ça en service rendu pour notre cause. MERDE !

Je serre les dents et grogne, un râle sonore que le Joker entendra puisqu'après mon ordre, ma fille informatique a réactivé mon micro dans l'optique où je souhaiterai m'adresser de nouveau à mon ennemi. Mes cordes vocales sont synchronisées avec le rictus du criminel, puisque moi aussi je les réprime, et les contiens du mieux que je peux, car moins j'en dis, plus mon déguisement reste crédible.

Vient maintenant le tour pour son discours sur Gordon. Oh oui, je sais très bien quelle passion tu as pour lui. Et maintenant que tu me l'expliques, je pourrai presque terminer tes phrases, parce que j'ai réussi à trouver le fil d'Ariane qui compose ta pensée malsaine, je l'ai attrapé au vol, et je suis remonté jusqu'à la source de tes idées tordues.

J'avais vu juste sur toute la ligne, ce qui le fait frissonner, c'est d'être glorieux, d'être reconnu et d'être surtout le chef d'orchestre, d'un philarmonique dont nous, les représentants de l'ordre à Gotham, serions les musiciens. Il veut ma peau, il veut notre peau à tous, mais il veut nous dépecer lui-même pour l'accrocher dans son armoire à trophées. Il disait que je ne comprenais rien, mais j'en ai surtout déjà beaucoup trop compris, ce qui me rassure, me permettant de relâcher un peu la pression. En entendant ce qu'il a à dire sur l'exclusivité à laquelle il estime que nous avons droit pour la suzeraineté de cette ville pourrie jusqu'à la moëlle, je me contente de balancer tout ce qu'il m'a rapporté sur la table, afin de reproduire son geste, ainsi que le tintement sur les couverts de métal poli. Et je me dresse devant lui, hostile, mais amical, supérieur, mais humble. Et je continue de lui accorder mon attention.

Je m'avance encore d'un pas, réduisant l'écart qui nous avait reséparé après son attaque, me tenant le plus droit possible, car le moindre mouvement maladroit me relancerait la douleur toujours présente de cette lame qui s'est logée dans mon épaule. Je le regarde de haut en bas. Je prends une grande respiration, avant de lui répondre.

- Ca doit te rendre plus fou encore que tu ne l'es déjà n'est-ce pas ? De te voir voler la vedette par des Outsiders, qui se considèrent en territoire conquis dans notre ville !

J'ai parfaitement identifié la source de sa colère. Et je le conforte dans sa volonté de resserrer encore plus l'intimité qu'il pense avoir avec moi, avec le chevalier noir, après tout, si je veux en tirer le maximum, je suis obligé d'apprendre les règles du jeu et de bien les comprendre, si je compte les détourner à mon avantage en le prenant de vitesse plus tard.

- Tu as tellement travaillé pour devenir la plus grande frayeur de Gotham, son despote incontesté dans la monstruosité. Celui a qui on donnerait tous les crimes de la ville sans hésitation, même ceux dont il n'est pas l'instigateur. Et voila que des anonymes au sommet de la chaîne alimentaire, vont récolter les fruits de tout ce que tu as semé, car ils possèdent une forme de pouvoir qui te fait cruellement défaut, qui va leur accorder la victoire finale. Ils seront à la fois le Dragon, et le Chevalier qui le pourfendra. Et tu ne peux rien y faire.

Je sais que c'est plus profond que ça, il veut que la ville soit une arène pour lui et moi, nous sommes les éternels gladiateurs du Colisée qu'est devenu Gotham. A chaque fois qu'il a pris des alliés, c'était uniquement pour donner à Bruce l'opportunité de les sortir du champs de ses concurrents à devenir la Némésis de la chauve-souris. Mais dis-moi Joker...

- Et que vont penser tes clones de ta manœuvre ? Ne penses-tu pas qu'ils vont trouver que c'est une bien mauvaise blague ?

En effet, ces deux-là ne sont pas à oublier, car ils peuvent être un élément décisif au même titre que celui que j'ai en face de moi dans l'opération. Car si ces trois-là venaient à se trahir les uns les autres, plutôt que de coopérer, je pourrais me retrouver avec un Joker voulant participer à la mort de Jim, connaissant tous les plans et aboutissants de celui qui veut m'aider, et qui pourrait tout faire foirer.

- Il va sans dire que je ne permettrais pas que Gordon soit jugé coupable devant un tribunal, et encore moins qu'il soit froidement assassiné par des personnalités de l'ombre qui voient en lui un obstacle. Mais ça vaut pour toi aussi Joker. Ni hier, ni aujourd'hui, ni demain. Il se pourrait que nous soyons partenaires sur ce coup. Mais je ne te laisserai pas me doubler. Si c'est entre toi et moi, alors aucun des autres ne doit souffrir de notre combat.

C'est n'importe quoi, mais je ne sais pas pourquoi, j'ai comme l'impression que contrairement aux autres, celui-ci est tellement déterminé à faire tourner l'univers entier autour de nous deux et il ne reculerait devant rien pour y parvenir, peut-être que sur ce point je pourrai lui faire confiance. Enfin, quand je dis confiance, je me comprends, mais si j'accepte son aide, à ses conditions, il doit à son tour accepter que ma contribution est soumise elle aussi à conditions. Un truc qui me chiffonne, oui, encore un autre, c'est que Bruce n'aurait probablement pas cédé aux caprices du Joker aussi facilement, il l'aurait d'abord massacré à coups de poings pour lui faire cracher le morceau de force... Oh... Mais d'une certaine façon, c'est ce que j'ai fait finalement. Bon, on ne va pas tergiverser pendant mille ans, il va falloir avancer, et croiser les doigts pour le meilleur.

- Tu es conscient que même si toi et moi nous arrivions à purger les instances et les institutions de leurs corruptions, elles ne tarderaient pas à être souillées de nouveau par d'autres qui attendent patiemment leur tour. C'est un combat de chaque jour, un combat qui implique des sacrifices, lourds. Et même en usant de tes méthodes draconiennes, la purge ne fait que libérer la place à un successeur plus virulent encore. Crois-moi, j'en sais quelque chose. Et je ne cautionne pas le meurtre, tu as d'ailleurs maintes fois profité de mon code d'honneur Joker, tu sais de quoi je parle. Sauver James Gordon, oui. Dans l'instant présent, je peux faire cette concession de faire équipe avec toi. Cependant, ça sera au prix de mes méthodes. Et mes méthodes impliquent que mes alliés doivent être mis hors de ta ligne de mire. Suis-je clair ?

La messe est dite, je n'en reviens pas moi-même, mais comme je viens de le souligner, la chasse au mal implique des sacrifices, parfois tangibles, parfois moraux, et là, je viens de passer de l'autre coté de la ligne jaune que m'a fixé mon maître, mais c'est pour un objectif définit, que je ne peux pas laisser passer. Tout sera toujours une priorité, si je suis dans la balance, je dois être prêt à devenir la créature que Bruce redoute depuis toujours, et contre laquelle il m'a averti de la perniciosité. Nous nous étions disputés jusqu'au bord du point de rupture ce jour-là... Sauf qu'aujourd'hui, c'est MOI Batman. Et je serai le Batman qui répond toujours présent lorsque ses amis sont en danger, pas comme mon prédécesseur. Je serai le Batman qui deviendra un monstre assoiffé de sang si la situation l'exige, je serai le Batman qui ne craint pas d'être vu comme un ennemi de la nation, tant qu'il sera en mesure de la protéger de ses individus les plus nuisibles, même si cela implique de se soumettre ponctuellement à eux dans le cadre d'une cause vertueuse. Je le jure, je sauverai Gordon, à la fois de ceux qui ont lancé un contrat sur sa tête, et du Joker qui va de toute façon à un moment où à un autre me trahir... Enfin, l'un des Jokers... Et puis je sauverai cette ville de cet incapable déguisé en chauve-souris, qui avait tellement peur de devenir le méchant, qu'il n'a jamais aller au bout de ce qui était nécessaire !

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MessageSujet: Re: Killing Smile [Libre]   Killing Smile [Libre] EmptyLun 29 Aoû 2022 - 11:32


Le Criminel

"Nous sauverons Gordon. Martèle-le toi bien dans la tête."

Le monstre semblait si sûr de lui, tellement empreint d'une aura diabolique qu'il lui semblait facile d'accéder à tout ce qu'il désirait. L'expression du Joker s'était figée en un rictus empreint de malveillance et d'horreur. Si pour Batman, c'était une plongée nouvelle dans les eaux troubles de la folie, pour le Joker, ça n'était qu'un retour à cette bonne vieille blague qu'on connaissait tous ! Le Joker était bel et bien de retour, et il avait des idées, de monstrueuses idées en réserve, pour le plus grand malheur de tous. Même si le Joker n'était clairement pas le bon samaritain de Gotham City, il savait quand même faire preuve de retenue, et d'une classe épatante en matière de complots et de pièges mortels. On ne pouvait clairement pas le définir, excepté qu'il avait un esprit fou, et terriblement brillant selon la ou les situations. Malgré sa folie, le Joker savait parfaitement comment gérer Batman, et s'opposait très souvent comme son meilleur ennemi. Voila qui était monstrueusement délicat, et surtout, empreint d'une terrible mise à l'épreuve pour Batman : s'associer avec son pire ennemi pour combattre un ennemi encore plus puissant. Malgré le fait que quelque chose troublait le Joker concernant l'identité du Batman devant lui, il pouvait s'estimer légèrement content, même s'il ne ne le montrait pas, d'avoir abaissé le niveau du Chevalier noir, encore un peu plus bas qu'il ne l'espérait. Il parla, longuement, et le Criminel écouta attentivement, avec la même morgue qu'une veuve noire qui attend le paisible moucheron qui s'apprête à tomber dans sa toile. Le Joker eut quelques rictus, mais aucun grand rire, aucun son ne sortait de sa gorge. Non, il ne se sentait pas d'humeur à rire, tellement la situation paraissait absurde, irréelle, mais nous étions à Gotham City, la ville de tous les possibles. Le Joker se racla la gorge, avec dureté. Il avait mal, malgré le fait qu'il gardait cela pour lui, pour ne montrer aucunement à son adversaire qu'il était dans un état des plus difficiles. C'était il y'a si longtemps pourtant, et pourtant ... La douleur était toujours aussi puissante. Il faisait allusion au fait que le Joker ne voulait pas partager son pouvoir, qu'il ne voulait pas que l'on intègre d'autres éléments dans cette ville.

"Ce petit jeu se joue à deux depuis des années, et je n'ai pas besoin d'arrivistes pour faire ce qui est à mon sens, de l'art. Nous ferons une belle purge. Et je suis sûr que travailler avec moi, te sera amplement profitable. Tu verras comment je règle les petits problèmes qui dérangent. Enfin ... Toujours en suivant ta sempiternelle règle d'or, bien sûr. Mais tu noteras une petite touche de l'artiste avec cela. Ne t'en fais pas, je resterais dans les clous, promis. Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer. Ha."

Nul doute que le Joker avait déjà sa place toute faite pour l'enfer, rien que ça ! Mais il allait s'amuser pour le moment, il allait garder une certaine distance avec ses méthodes, après tout, il peut toujours entrainer Batman là où les choses les plus noires peuvent sévir dans le monde de l'esprit. Toujours respecter les règles, les tristes règles, les Le Batman était piégé, mentalement, pour le moment et totalement inopérant pour quelques heures, à moins qu'il ne se ravise sur sa parole. Pas grave pour les plans du Prince du Crime, il avait des tas de choses en tête, et la première était une bonne vieille vendetta en bonne et due forme. Ne regardant pas au temps qui s'écoulait, le Joker se mit alors à sortir de sous sa veste qu'il ouvrit par la même occasion, tout en révélant un superbe smoking noir bien taillé à sa condition, une petite carte à jouer, représentant un Joker à l'effigie du Prince des Clowns. Batman s'était-il fait avoir, et bêtement par le Joker ? On peut le penser, mais quelque part, le Joker voulait vraiment que cette ville redevienne ce qu'elle fut. Quelque part, cela ennuyait le Joker pour tout dire, Batman était mieux formé que ça pour opérer dans l'ombre, et pendant un instant, il se posa une bonne question. Et s'il était le vrai Batman ? Ou bien un ersatz ? L'idée le transperça à nouveau. Jetant la carte à jouer sur la table, le Joker laissait en quelque sorte sa carte de visite, la carte de son retour, la preuve que tout ceci n'était pas un rêve quand Batman se retrouverait seul.

"Soit. Nous ferons à ta façon. Mais si je vois que rien ne va dans le sens que nous convenons, je n'hésiterais pas à prendre les devants. Monsieur Cryanton peut en témoigner. Pour ce qui est de mes ... Associés ? Je m'en charge. Mais rassure-toi bien d'une chose. Une fois que le gouvernement sera en dehors de notre ville, la trêve sera rompue. Tu t'en doutes bien. Et tu sais que je suis un ... Homme de parole. Ha."

Le Joker ricana douloureusement, tout en se tordant de rire physiquement, il mêlait le rire à la douleur, tandis qu'il quittait alors l'endroit. Laissant Batman à son sort. Et à vrai dire, le Joker aurait pût en profiter, il aurait pût donner la mort à Batman, il se serait fait un grand plaisir de mettre un terme à la carrière du héros, mais le Joker était un esthète, pas un forain, et il se voyait plus dans l'état d'un vrai maitre du spectacle, plutôt que dans l'idée d'un boucher aveugle. C'est vrai quoi ! Les blagues c'était marrant, les comiques, les formes variées, ça c'était le meilleur ! Se balader avec un couteau et se peinturlurer la gueule en se disant instable et chaotique, c'était à la portée du premier amateur. Pff ! Quand on y pensait, seules les blagues, les bras postiches, les pistolets farceurs et les jouets valaient le coup de rendre le crime plus fou et plus excentrique. Bien sûr, le Joker avait des blagues dans sa hotte de Père Noël, et ça allait mal finir, ça allait très mal finir. Mais pas de la manière du Comédien, et encore moins de celle du Clown. Non. Il fallait donner plus de sens à cette relation toxique que nous entretenions. Il se retourna, reprenant les quelques papiers qu'il fourra dans sa poche, laissant les restes de Cryanton sur la table. Il eut un dernier regard pour son cher et tendre, avec un unique sourire.

"Je vois déjà les manchettes du Gotham Globe. Batman et le Joker, associés. Ha ! La blague est amusante ! Ne t'en fais pas, je suis sûr qu'ils te laisseront quelques lignes dans leurs manchettes."

Se retenant de rire, il ne cacha pas un sourire qu'il arborait sur son visage. Le Joker était ravi. Et cette fois, il avait quelques comptes à régler. Cela serait violent, moche, méchant, et pourtant, tellement drôle. On allait s'éclater, et ça allait faire mal. C'était un vrai soulagement pour le Joker, de voir Batman dans un tel état, ce serait si doux, si tendre de lui porter le dernier coup, mais ... Il y'avait encore tellement de choses à faire, et Batman ne faisait que commencer son nouveau voyage dans la folie. Le Joker, lui, savait déjà comment il allait frapper. Il savait parfaitement ce qui allait se passer pour la suite des évènements. Cela ne serait pas beau. Et il y'aurait du vilain. Oh que oui ! S'avançant vers la sortie, le Joker, tel un danseur professionnel, exécuta un salut à la grec, les talons de ses chaussures qui claquaient, tout en levant les bras vers le ciel. Tel un comédien qui vient de quitter le grand spectacle de la vie.



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