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 The Killing Joke

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MessageSujet: The Killing Joke   The Killing Joke EmptyMer 8 Mar 2023 - 21:22





The Dark Knight


Il avait osé ... Il avait osé ... Le volant vibrait sous mes mains, mon corps entier secoué de spasmes de colère, d'envie de frapper, de faire mal à l'ordure qui venait de démolir quelque chose d'aussi pur. Alors que le moteur de la Batmobile hurlait de douleur, celle-ci se déplaçait à toutes vitesses dans les rues. Ce soir-là, les rues n'étaient qu'à moi, personne d'autre n'avait le droit de les traverser. Tous devaient me céder le passage sous peine de subir la juste et sainte colère : Pas d'exception ce soir, pas de gants. Chacun devait retourner chez soi, fermer la porte et se pelotonner sous sa couette en espérant que l'orage passe. Et l'orage fonçait à des allures insensées vers un parc d'attraction abandonné, l'engin futuriste criant douleur et vengeance. Alors que les recherches pour retrouver le monstre furent vaines, passant de Falcone à Cobblepot pour LE retrouver, je m'étais personnellement fait violence pour ne pas agir au-delà de la ligne, comme toujours, à mon habitude. Je me devais de respecter le serment que j'avais fait, mais ce soir, il avait dépassé les bornes. Ce n'était qu'après avoir vu le Bat-signal dans le ciel que le monstre se manifesta sous la forme d'un carton d'invitation pour une soirée, pour une soirée monstrueuse ... Et maintenant, je fonçais vers le parc d'attractions des frères Bonus, deux forains qui avaient été impliqué dans des affaires de viols parmi des comédiens de leur ancien parc. Un choix de luxe pour lui. Malgré les appels répétés d'Alfred, je ne répondis pas, je continuais de foncer vers son antre, il me fallait le voir, il me fallait lui faire payer ... Je ne mis pas longtemps avant de rejoindre le grand centre de plaisirs du monstre. Dans l'enceinte du parc, j'éteins l'engin et soupira, hésitant quelques instants à sortir. Autour de moi, des attractions perdues et en ruines, des symboles d'une vie passée et depuis longtemps abandonnée. Un parc d'attraction échoué dans une zone désertique de la ville, un ancien lieu de joie et de plaisir devenu repaire d'horreur et de crime. Pervertir était "son" mode de jeu, il n'avait définitivement aucun scrupules. Le monstre aimait définitivement ravager tout ce qui pouvait avoir de bon et de pur dans le monde. Le monstre devait payer. Jim Gordon ... Sa fille, Barbara... je n'étais pas parvenu à les protéger de sa folie. Je n'ai pas su agir à temps pour stopper le monstre et l'empêcher d'agir. Trop souvent, ses alliés et certains autres lui avaient demandé pourquoi il continuait cette lutte insensée sans jamais dépasser la ligne, sans jamais supprimer définitivement ses adversaires les plus brutaux et dangereux. Trop souvent, je répondais que ce n'était pas la règle et qu'on n'avait pas le droit de dépasser les limites, mais parfois, je me mentais à moi-même, trop pris dans ce genre de décisions qui ruinaient la vie des Gothamites, et qui détruisaient ma famille ... Batman avait peur de devenir comme eux, comme ceux qu'il pourchassait. Il avait peur d'être finalement aussi fou qu'Harvey ou Isley, et il n'osait pas aller plus loin dans ses réflexions car il ne savait pas ce qu'il y découvrirait. Assassiner ou mutiler ses ennemis les plus durs était une solution objectivement acceptable, mais ce n'était pas l'idée de la justice que je me faisais, non. La justice se devait d'être implacable oui, mais pas vengeresse. Cependant, Batman n'avait jamais réussi à accepter cette idée, il n'avait jamais réussi à s'abandonner au fait qu'il serait comme eux ... Comme lui. Celui qui avait tué ses parents. Celui qui l'avait mutilé dans sa chair et son cœur à tout jamais. Comment peut-on se haïr autant sans que nous nous connaissions ? Pour tout dire, je ne savais rien de lui, je ne savais rien de ce qu'il avait vécu, et pourtant ... Il était le Mal. Le Mal, le Diable, le monstre qui se terrait sous le lit de cette ville. Il était l'entité du mal qui sévissait dans ma ville. Et malgré ma croisade, il revenait, toujours plus monstrueux à chaque fois. Bruce était terrifié de ne pouvoir dépasser cette ligne et de ce que sa "carrière" voulait dire. Qui était-il ? Qu'est-ce qu'il voulait ? Wayne avait longuement tenté d'y répondre, et un océan de questions en était sorti. Il avait besoin de parler, besoin de comprendre la folie et s'il en était autant atteint que ses adversaires. Il avait besoin de savoir qui il était, et c'était pour ça qu'il avait décidé de donner une dernière chance au monstre. Lui qui avait déjà tant fait, lui qui avait été aussi loin dans l'horreur, la boucherie et le sadisme, lui qui pourtant semblait clairement conscient de sa folie, de ses actes et les assumait conjointement. C'est alors que je le vis, bien droit, nos yeux se croisèrent, il était là, heureux, fier de son travail. Et encore une fois, nous allions discuter ... Ma silhouette se dégageait parfaitement dans cet endroit hanté et brisé, tandis que les yeux des alliés du Clown me fixaient, moi, je lui tenais tête, comme toujours, à notre accoutumée. Il avait fauté, ce soir, il paiera. Mes poings se serrent, c'est difficile de résister à tout cela ... De résister à l'idée de lui tordre le cou, d'en finir une bonne fois pour toutes. De montrer qu'il avait au final, gagné. Il ne gagnerait pas, il ne doit pas gagner, et cela, je devais m'en rappeler. Même si l'idée de le laisser en vie me peinait et m'énervait.

"Bonsoir, je dois te parler."

Je me parlais intérieurement, je ne lui adresserai pas la parole. Pas encore du moins, mais les paroles de ce que je voulais lui dire dans l'asile me revenaient. Tandis que j'observais la cage où se trouvait Gordon, je tenais bon pour ne pas lui sauter dessus et l'étriper de mes mains. Je devais attendre, quelques secondes oui. Parle moi, Joker, parle moi ou ça finira très mal, et tu le sais. C'est ce que tu cherches, ce que tu désires, tu cherches à me provoquer, à me faire sombrer dans ton monde. Mais tu n'y arriveras pas.




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MessageSujet: Re: The Killing Joke   The Killing Joke EmptyMer 8 Mar 2023 - 21:24


Le Comédien

"C'est l'histoire de deux mecs ..."

Tout le monde connaissait cette blague. Ce n'était plus un secret pour personne, et pourtant, le début de cette drôlerie avait quelque chose de mystérieux. Qui étaient les deux hommes ? Pourquoi leur arrivait il une situation ubuesque ? C'était la blague qui voulait ça mais le plus important c'était la suite, et la suite c'est maintenant. L'avenir c'est maintenant. Qu'est-ce que la vie ? Un ensemble de mauvais souvenirs, de relations méprisables, de haines, de joies, qui ont pour but de vous rendre cinglé au final, voila la finalité de toute cette vie : Vous rendre complètement cinglé. La vie était une énorme farce, et cela, il fallait s'en rendre compte de toutes manières, par tous les moyens possibles et inimaginables, et le Joker était passé par là. Il avait vu le fond de l'abysse, il avait vu le véritable visage de la folie, et ce soir, il s'employait à faire un nouveau disciple au sein de son armada de cinglés. Au final, la seule chose qu'il fallait prouver, c'était que le Joker n'était qu'un homme, un homme comme les autres, qui avait chuté, qui avait connu en peu de temps, les pires tourments qu'on peut infliger à un homme. Réfléchissez-y ! Comment ne peut-on pas devenir cinglé quand on voit tout ce gris déprimant ? Toutes ces choses horribles qui surviennent, et pourquoi toujours tenté d'accepter la réalité ? Non. Le Joker n'y touchait plus, il avait donné, il savait maintenant qu'il devait montrer sa vision de la vie aux autres, et rien d'autre. Devenir cinglé, et le mode devient merveilleux d'un coup ! Entouré de ses comparses monstrueux, le Joker, Prince des Clowns et Empereur du Crime se tenait devant la cage ou était Jim Gordon, tapotant de sa canne-épée les barreaux en fer de la prison du célèbre commissaire de la ville. Nu, et croisant les bras, figé dans un mutisme, humilié et fou. Le Clown avait ordonné que les monstres se moquent de cet être monstrueusement normal. C'était pitoyable. Il y'avait une belle assemblée de monstres issus de l'univers du Cirque. Soudain, une voix douce mais teintée de joie se fit entendre.

"Mesdames et Messieurs ! Vous en avez sûrement entendu parler dans les journaux, j'ai l'honneur de vous présenter la plus lamentable des erreurs de la nature. Je vous offre ce soir, l'Homme !"

Un grand rire d'étonnement se fit entendre devant la cage. Les têtes se retournèrent, souriantes, et le Joker passa parmi eux pour montrer, tel un monsieur Loyal, sa bête humaine. James Gordon, commissaire de police, avait vraiment passé une sale journée. Une journée vraiment pourrie. Sa fille, Barbara, allait finir handicapée à vie, et en plus, elle avait été humiliée par le Joker pour son bon plaisir, et rendre fou de rage Gordon. Toute la soirée avait été une véritable orgie d'humiliations, de photos de Barbara nue et brisée, et Gordon devait devenir dingue, il devait connaitre la douleur du Joker, il devait s'abaisser à son niveau. Il le devait, et il ne pouvait faire que ça après tout ! Comment ne pas virer débile léger après tout ça ? On ne peut pas survivre à ça, il ne peut pas ! Et le Joker était parfaitement sûr de son fait accompli. Il devait perdre les pédales, il le devait, sinon, tout cela ne servirait à rien. Reprenant de plus belle, son sourire s'étira, un sourire gourmand, un rictus démoniaque, heureux de ce qu'il venait d'accomplir, plusieurs heures à torturer ce bon vieux Jimbo Gordon, à essayer de lui faire atteindre les pâquerettes de la folie, lui faire comprendre que tout ça n'était qu'une mauvaise blague, un mauvais rêve, et que la réalité vraie était celle du Clown.

"De physique ordinaire, l'homme est doté d'une moralité difforme. La foi en l'humanité est gigantesque, composée essentiellement d'une conscience sociale et d'un optimisme flétri. Âmes sensibles s'abstenir. Le plus répugnant ce sont les notions inutiles qu'il défend. Ordre, raison, et compassion, mais quand la pression se fait trop forte, tout ça cède ! On ne peut décemment pas SURVIVRE dans un monde aussi psychotique dans lequel cette pauvre bête vit, non non ! Il faut donc, pour avoir une sortie possible, devenir complètement cinglé. Faire autrement serait de la folie !"

C'est alors que quelque chose se produisit, quelque chose de merveilleux, de magnifique, de sublime. Deux lumières jaunes dans la nuit noire, un bruit de moteur et voici que s'avance rapidement la Batmobile, le magnifique engin de son Némésis. Les phares se faisaient de plus en plus proches, effrayant les monstres du Joker, ce dernier se tenait droit, aidé de sa canne-épée, son sourire était figé. La voiture s'arrêta à quelques mètres du Joker, une tentative de peur sans nul doute et c'est L'homme chauve-souris sortit de la voiture et se tenait devant lui, imposant, magnifique. Les yeux jaunes du Joker étaient logés dans les yeux blancs du chiroptère. Un duel de titan sous la pluie qui fait rage. Au loin, l'ancien propriétaire du parc, mort un sourire sur le visage, continuait de se balancer sur le cochon à ressort. C'était calme, un grand silence s'imposait devant ces deux combattants. Il était magnifique, vêtu de noir, sinistre, monstrueux. Les deux faces d'une même pièce enfin réunis. Deux monstres de foire dans le lieu adapté, deux monstres qui se comprennent, deux hommes qui ne pouvaient QUE se comprendre. Malgré leurs différences, ils étaient terriblement proches l'un de l'autre. Le Yin et le Yang, Sherlock Holmes et Moriarty, Titi et Gros Minet, Cul et Chemise ... Bref, ce soir, ce serait quelque chose d'éblouissant, quelque chose que le Joker allait enfin démontrer à l'homme qu'il a tant combattu. Ce soir, ce sera le grand chapitre de cette unique relation. Rideaux, et action !



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MessageSujet: Re: The Killing Joke   The Killing Joke EmptyMer 8 Mar 2023 - 21:31





The Dark Knight


Alors que le tonnerre commençait à gronder, la pluie, elle, crépitait devant lui, coulant par petites gouttes sur le sol humide et boueux de ce parc d'attractions abandonné. Le lieu était infect, sali par la présence de ce monstre issu des enfers. Il était vil, monstrueux, et son visage me donnait envie de lui faire effacer son sourire une bonne fois pour toutes. Il était un danger permanent, un salaud dont la seule vue me donnait parfois, de nombreuses crises d'angoisses, même dans mes cauchemars. Il me hantait, et pourtant, j'arrivais à le vaincre, quoiqu'il arrive. Je ne sais plus quoi m'attendre avec lui, je le fixe, prêt à sauter sur lui, prêt à lui faire comprendre que ce qu'il avait osé faire était monstrueux. Et pourtant ... Pourtant j'avais envie de le tuer, de le frapper jusqu'au bout, de lui faire comprendre la rage qu'il m'avait insufflé par un tel acte. Je me focalisais sur lui, et rien d'autre. La concentration à son paroxysme. Une vue d'un esprit trop concentré ces dernières heures sur un objectif et qui fuyait sur tout autre sujet lorsque je parvenais enfin à mon but. Trop souvent, j'avais subit ce genre de phénomène avant de passer à l'action et ça avait déjà porté préjudice. Mais pas aujourd'hui. Ni plus jamais. Lentement, mon regard se posa sur le monstre devant la voiture. Les paroles que j'avais tenues à l'asile me revinrent en mémoire, comme un symbole de mon erreur, de mon inconscience. Comment ai-je pût croire qu'une discussion avec une ordure pareille puisse arrêter quoique ce soit ? Il ne s'arrêtera pas. Ils ne s'arrêteront jamais. Quoiqu'ils disent, quoiqu'ils fassent, ils ne changeront jamais, à jamais coincés dans leurs folies respectives. Ne jamais leur faire confiance. Ne jamais les croire. Ne jamais arrêter la lutte. Jim est à côté, entre nous. Assis, la tête basse. Enfermé, dans une cage. Nu. Humilié, vaincu. Brisé. Pour moi, cette vision est à la limite du supportable, cela en devient même insupportable, criant d'horreur et me mettant hors de moi, mais je me contiens, je tente de me contenir, mais c'est si près de se briser, cette volonté qui m'empêche de lui casser la colonne vertébrale ... Mes muscles se durcissent, les yeux demeuraient fixés sur le visage en face de lui. Les mots coulaient dans mon esprit avec les souvenirs. Notre discussion de l'asile aurait pût tout arranger quelque part, mais même là, tout ça ne servirait à rien. Même sans parler, il prouvait qu'il ne changerait jamais, que le monstre ne s'arrêterait pas, pas avant d'en arriver à une solution brutale. La haine grandissait dans mon fort intérieur, et pourtant, ce ne fut jamais le cas pour lui. Autrefois, il se contentait de petits crimes, de petites main-mises ridicules et excentriques, mais depuis la réouverture de l'asile d'Arkham, il avait changé, beaucoup trop changé. Ma colère, je n'avais plus envie de la faire taire devant ce visage souriant, arrogant et cynique, non. Il devait payer ... Mais la tentation de le réduire au silence pour toujours était forte. Bien trop forte. Le Batman n'avait même pas à regarder son ami. Il n'avait même pas à prendre la peine d'observer l'abattement et la destruction d'un des rares hommes d'importance et de dignité dans cette ville. Non ... Jim ne pouvait pas succomber à l'influence du monstre, il ne pouvait pas. C'était un homme de vertu, un homme qui connaissait la réalité du terrain et qui avait foi en ses valeurs. Quoique le monstre ait pût lui faire, Jim pouvait tenir ... Il était suffisant de se remémorer les crises de colères de Jim ou ses inquiétudes quand ils collaboraient ensemble et parvenaient à rendre, pour quelques heures au moins, la ville plus sûre. Il était aussi plus agréable de se rappeler qu'il avait été, depuis le début, son meilleur allié dans la lutte contre le crime, et depuis le début, il était là, depuis toujours ... Le souvenir de Barbara se faisait plus dur, plus acerbe, elle qui respirait la joie de vivre, elle qui aimait la vie bien plus que moi, elle qui était si pure ... Si insouciante, la voila brisée à cause de mes actes, à cause de mes choix. Et ce soir, il faudra qu'il paie pour cela, il faudra qu'il comprenne le prix de son atrocité ... C'était si dur ... Comment pouvais-je lui parler ? Comment les mots pouvaient-ils régler cette situation ? Trop de passions, trop de colères, trop de comptes à rendre pour penser logiquement et droitement. Il était allé trop loin, il était allé trop fort dans leur jeu macabre en duo pour que l'on puisse trouver un terrain d'entente. Il avait franchi une ligne dans l'innommable. Mais au final, il ne faisait que continuer à aller au plus bas dans le monde dans lequel il vivait, il continuait ses frasques pour m'atteindre, et s'en prendre aux Gordon était pour lui, le moyen de me tenir en face de lui, à nouveau. Encore et toujours. Ce n'était plus rien qu'une espèce de combat entre la raison et le chaos, entre l'ordre et l'anarchie, entre le bien et le mal. Les deux faces d'une même pièce dans un jeu de dupes, de hasard et de sang. Le monstre avait sévit, et il avait frappé très fort. Nous étions en pleine tranche, et la pièce allait s'abattre sur un des deux côtés. Mais qui allait vraiment l'emporter au final ? Lui ? Ou moi ? Le poids des gadgets, de la cape et des bombes dans sa ceinture, la lourdeur des armes cachées dans la cape et les gants se faisait sentir. L'idée même de lui trancher la gorge avec de mes batarangs était séduisante, mais je ne devais pas y succomber. Devenir ce qu'il est me répugnait, mais il venait de faire un mal tellement intense que la passion m'emportait et m'empêchait de voir la justice dans tout cela. Deviendrais-je vraiment comme lui ? Une chose est certaine, Batman ne doit pas tuer, s'il venait à commencer, la justice ne serait plus représentée à Gotham City, et j'aurais failli à mes devoirs envers mes parents. Je deviendrai tout ce contre quoi je luttais ... Je ne peux pas échouer, mais c'est dur ... Très dur. Maintenant était l'instant de l'affrontement, un affrontement qui ne se règlerait que par les poings. Une danse macabre oui, une danse de mots, de piques, de blagues et au final, une salade de phalanges bien assurée. Le jeu était lancé, d'un geste, je saute dans sa direction. L'idée même de l'étrangler me venait directement à l'esprit. Il allait payer, et au prix de sa vie, je lui ferai comprendre qu'il venait de passer un cap, qu'il m'avait eu.




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MessageSujet: Re: The Killing Joke   The Killing Joke EmptyMer 8 Mar 2023 - 21:33


Le Comédien


Et c'est malheureusement en cet instant que le Chevalier Noir sauta sur le Joker, il y'avait quelque chose de changé dans sa manière de s'en prendre au Joker. Pas un mot, pas un trait, pas un cri, rien. D'habitude, avec Batounet, on avait le droit à une première semonce, à quelques menaces habituelles, quelques froncements de sourcils, mais non ... Rien. Quelque chose avait dût se briser en lui. Ô joie ... Le Joker était plutôt satisfait de voir ce petit laps de temps, de voir que quelque chose changeait. Au fond, le changement, ça a toujours du bon pas vrai ? C'était avec un grand sourire, un sourire carnassier, que le grand méchant loup de cette soirée avait fini cette démonstration, une belle démonstration rien que pour son cher et tendre chevalier noir. Cela ne faisait aucun doute, le Joker cachait quelque chose, et cela, même dans le noir de cette sinistre opération, tout cela avait un autre but, quelque chose de plus monstrueux qui se terrait. Il n'avait pas peur du noir, apparemment, le bougre, contrairement à ses hommes de main du moment, les créatures que le Joker avait engagé venaient de s'enfuir devant la noirceur nouvelle du Batman. Ce n'avait pas été faute de leur fournir des fusils équipés de lampes ... Ah, ces criminels de droit commun étaient bien peu efficaces ! Ils tremblaient comme des fillettes, malgré leur équipement. La légende du Chevalier Noir était fondée, il instillait la crainte, et le Joker ne put s'empêcher de sourire, à nouveau, un sourire un peu moins criminel, et un peu plus ... humain. Humain ? Vraiment ? Après ce qu'il avait fait, le Joker n'éprouvait qu'une seule chose : De la joie, de l'inspiration. Il avait réussit à faire sortir le Batman de sa grotte pour le faire venir à lui, dans une toute grande frénésie, dans une colère immense et délicieuse. Le Joker savourait ce moment tandis que le Chevalier Noir l'empoignait pour le mettre à terre. S'en prendre à Gordon avait surement chamboulé le Chevalier Noir, ça on était d'accord, c'était son ami, le seul en qui le rongeur volant faisait confiance. Au moment où le Batman tomba sur le Joker, ce dernier avait eut le temps de sortir de sa canne piégée un acide qui lui brûlerait le bras pendant un petit moment. Histoire de désorienter le Chevalier Noir, et de le précipiter droit dans la magnifique attraction du Joker. Ce n'était qu'un petit jouet bien sûr, mais suffisant pour détourner l'attention du Batman pendant quelques minutes, le temps de préparer la suite, de mettre le clou du spectacle, de mettre au clair les choses dans ce monde bien fou. Tel un Monsieur Loyal, le clown se laissa aller d'une démarche dansante à un grand geste ouvrant la porte de la maison des horreurs qui n'attendait que le principal invité de la fête. Alors que le poison faisait effet sur le bras du Chevalier Noir, le Joker, lui, se dirigeait en hurlant, en riant comme un demeuré vers la salle des miroirs. Là où le Joker avait établi ses pièges, là ou il devait enfin parler au Chevalier Noir. Là où le Grand Final pourrait enfin se passer, la triste et tragique fin à toute cette soirée de démonstration. Après tout, tout ça n'était qu'une expérience, une expérience que le Joker voulait montrer dans son esprit malade. Un stratagème monstrueux qui devait pousser plus d'une personne dans le monde merveilleux de la folie. Connaissant les nombreux passages secrets de l'endroit, il prit refuge dans la salle de commande, prit son micro et attendit patiemment que le Batman passe la porte de l'attraction. C'était enivrant, terriblement délicieux de l'attendre, de le voir, de le surprendre, de lui montrer qu'il n'était pas différent des autres. Après tout, le problème de Batman, c'était qu'il tentait vainement de ressentir ce que les autres cinglés pouvaient comprendre. Mais tant qu'il ne toucherait pas au fruit défendu, à savoir tuer, il ne serait rien, il ne pourrait jamais comprendre des psychopathes comme le Joker, Double-Face ou encore Killer Croc. Non, il ne pourrait jamais comprendre, mais c'était ce qui faisait le charme du Batman, sa capacité à résister à tout. Mais dans l'esprit du clown, quelque part, il espérait que ça changerait peut-être ce soir. Après tout, il avait frappé fort pas vrai ? Oui ... C'était quelque chose d'enivrant, se faire poursuivre par Batman, c'était quelque chose de délicieux, de doux, aussi doux qu'un bonbon acidulé en quelque sorte. Le Joker savourait les secondes comme une douceur, il souriait de plaisir, de jouissance, Batman était sa chose, sa merveille, celui qui le poussait à aller plus loin, comme un gamin qui avait fait une bêtise et qui attendait patiemment que son père vienne le gronder, pour recommencer, encore et encore, et encore et toujours ! Et lorsque nous y serons, à ce moment-là, viendrait leur conversation, à propos de tout ce délire, de cette expérience géniale qui avait réussi après tout ! Batman allait voir que Gordon avait lâché prise, qu'il n'était qu'une victime collatérale à toute cette folie, il verrait alors la véritable raison de tout cela, oui, il comprendrait. Il le comprendrait ! Il fallait calmer la bête, l'amadouer doucement, histoire de montrer que les deux protagonistes avaient des points communs. Qu'ils étaient tous les deux des victimes de la vie, de cette vie insipide qui les avait détruit, l'un comme l'autre. Que celle-ci les avait brisé. Que tout ça n'était qu'une blague. C'était ça que le Joker voulait prouver, il était fou, et tout cela à cause de circonstances qu'il n'avait pas mérité. En aucun cas. C'est alors que le Joker patientait, il voulait a tout prix démontrer à Batman, qu'ils étaient égos. Quand viendrait-il ? C'était ça la préoccupation du Joker ... Il ne tardera pas, il le connaissait tellement bien, et si mal pourtant.



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MessageSujet: Re: The Killing Joke   The Killing Joke EmptyMer 8 Mar 2023 - 21:34





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La première chose à faire : Sortir un anti-acide de la bat-ceinture, et faire en sorte de traiter la plaie que le Clown m'a infligé. Douleur, oui, mais ce n'était rien comparé à l’ouragan de haine qui déferlait dans mes veines. Mon sang bouillonnait, mon cœur battait la chamade, et pour tout dire, il pouvait encore attendre quelques minutes. Le plus urgent était de m'occuper de Gordon. Le sauver était plus important que tout, et je l'avais promis à Barbara en larmes sur son lit d'hôpital. Ouvrant la cage avec férocité, je prend une bâche humide pour recouvrir le corps de Jim. Il pleure, qui ne pleurerait pas après tout ça ? Il s'effondre dans mes bras en pleurant Barbara. Je le rassure du mieux que je peux. Devrais-je rester près de lui et attendre de traquer le monstre plus tard ? Non ... Les paroles de Jim résonnaient dans mon esprit, comme un écho lointain. Il le veut par les règles, il veut qu'on le capture par les règles, comme toujours. Ne pas céder à la colère, ne pas céder au meurtre. Mais je ne pouvais pas lui certifier cela, non. J'avais encore l'image de Barbara dans mon crâne, j'avais encore les larmes de Barbara dans mon esprit, j'avais encore ses blessures sur la conscience, et le Joker avait fait quelque chose d'horrible ce soir. Et il devait payer, qu'importe le prix à encaisser.

"Les secours vont arriver, Jim. Je vais rester avec vous en les attendant."

Gordon : "Je vais bien, poursuivez-le et coffrez-le."

"Je ne sais pas si je vais y'arriver, Jim."

Gordon : "Vous devez le faire, vous le devez ! Par les règles ! Nous devons lui montrer que nos valeurs fonctionnent. PAR LES RÈGLES !"

"Par les règles". Jim le voulait "par les règles". Il en avait de bonnes. Ce que j'avais vu fut dur, et repenser au sourire de Barbara qui ne s'illuminerait plus me donnait envie de poursuivre dans mon optique : Tuer le monstre pour le faire taire à jamais. Oui, il devait payer, et malgré tout ce que pouvait me dire Jim Gordon, la tentation n'a jamais été aussi grande. Savait-il ce qu'il demandait ? Il me demandait de l'épargner, de ne pas le mettre à mort. Comprenait-il vraiment le sens de ce qu'il venait de me demander, de me supplier dans ce foutu parc d'attractions à l'abandon ? Peut-être que Jim avait perdu l'esprit. Peut-être qu'il avait définitivement rompu devant les attaques trop dures, trop brutales, trop sadiques du monstre. Si c'était le cas, le monstre le paierait plus encore qu'il ne l'avait prévu. Non ... James Gordon a toujours été un symbole de vertu, de courage, et d'honneur, jamais il n'a cédé face à Falcone, jamais il n'a cédé devant Loeb et ses larbins, et jamais, il n'avait cédé devant la folie de notre ancien allié, Harvey Dent. Le clown avait échoué dans sa quête à vouloir lui faire perdre les pédales, il avait échoué, tout comme il échouerait à m'échapper ce soir. Ce soir, il était à moi. Il n'avait pas le droit de s'en prendre à lui ainsi, pas le droit de paralyser et d'humilier cette pauvre Barbara. Gordon me le faisait comprendre à chaque fois que je le voyais pour résoudre nos problèmes de criminalité, et encore une fois, ce soir, il me le redit une nouvelle fois. Le plan de l'ordure étaient parfaitement clairs, il voulait abattre Jim, le rabaisser à son niveau, salir son honneur, alors que Gordon m'avait raconté ce qu'il avait fait. Les jeux cyniques, les défilés de photos ... Tout ... Mes poings se resserrent, l'envie de tordre son cou blanchâtre inondait mon esprit de multiples tortures à lui infliger après tout ce qu'il avait accompli en si peu de temps. Le monstre devait payer, ce soir, maintenant, et pour de bon. Ce sera notre dernier nuit ensemble, notre dernière danse. Le charme devait se rompre une bonne fois pour toutes. Les paroles justes, sages et déterminées de Jim résonnent encore dans ma tête, même si j'avais envie de tuer le monstre. Gordon a toujours été intransigeant avec la justice, et malgré tout ce qui venait de se passer, il voulait encore parler de "règles". C'était incompréhensible. Mais c'était Gordon, et il connaissait parfaitement son rôle non ? Alors que la porte du manège des miroirs devant moi s'ouvrait pour se refermer, alors que je pénétrais dans l'antre du monstre, j'étais torturé à l'idée de devoir quoi faire au moment opportun. Bruce Wayne pouvait-il se permettre de tuer quelqu'un ? Un homme peut mourir ce soir, mais une idée, une légende comme le Batman ne peut pas se permettre de mourir sur un coup de sang. Pas une mort au sens propre, mais au sens figuré. Batman ne devait pas mourir, du moins, ce en quoi il croyait ne devait pas mourir. Malgré tout ce que le Joker venait de faire, il fallait cependant réagir, et les poings parleraient. Un véritable duel dans mon esprit : Un Batman déterminé prêt à tuer le Joker, et de l'autre côté, un Bruce Wayne qui avait juré de ne jamais utilisé d'armes à feu, ni de tuer. Le conflit psychique était monstrueux. Batman était une légende, un mythe, un symbole. De croisade ardente contre le crime. De peur. Et de justice. Il n'avait pas le droit de se suicider de la sorte en tuant ses ennemis. Il n'avait pas le droit de châtier comme il le voulait. Sinon, il deviendrait comme le monstre, il ne serait pas meilleur et il serait définitivement ... Perdu à tout jamais. Il violerait la règle qu'il jura sur le tombeau de ses parents. Le serment ne serait pas brisé, je devais tout faire pour ne pas le briser. Sinon, tout cela n'aura servit à rien. La porte de la maison des miroirs se referma derrière moi, et je pénétrais alors dans un monde de couleurs flashy, dignes du monstre. Je n'avais pas le droit de le tuer, mais il allait déguster sévère ... Mes poings craquèrent, ce n'était qu'une petite parcelle de la colère que je ressentais vis à vis de lui. Il allait souffrir le martyre dès que je mettrais la main sur lui. En un mot comme en cent, ça va chier.




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MessageSujet: Re: The Killing Joke   The Killing Joke EmptyMer 8 Mar 2023 - 21:37


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Ce n'était pas trop tôt dis donc, Monsieur prend son temps mais que voulez-vous ? Plus c'est long, plus c'est bon, encore faut-il arriver à bien bander dans ce genre de cas ! Il était là, entrant dans l'attraction, avec son air menaçant habituel, oh comme on le connaissait bien mon précieux, semblant vouloir en découdre une bonne fois pour toutes ! Un rictus se dessina sur le visage du Joker, avait-il enfin franchi la ligne ? En tout cas, il ne proférait pas de menaces, il ne disait rien. Et le silence voulait tout dire, il était en colère, et ça l'amusait beaucoup, ça amusait énormément le Joker qui caressait du doigt la caméra fixée sur le chevalier noir. Est-ce que le Batman allait enfin se décider à franchir les limites que ses idéaux et sa foi aveugle lui imposaient ? Acceptait-il enfin la triste réalité de ce monde gris et froid dans lequel la folie vient toujours pour prendre les belles âmes de Gotham City ? Ce n'était pas trop bordel ! Enfin ! Bientôt, la légende Batman perdrait de son sens, il perdrait enfin ses grands acquis pour franchir la règle qu'il s'interdisait de franchir depuis toutes ces années, c'était délicieux. C'était une question d'heures, une question de temps avant qu'il ne succombe à l'influence néfaste de cette ville, avant que le Batman ne perde tout ce en quoi il croyait, encore un peu et on pourrait enfin tirer quelque chose de lui, voir ce qui se cache au plus profond du chevalier noir, voir quels horribles petits secrets il s'interdisait. Il se délectait intérieurement de ce qu'il avait osé faire. La bibliothécaire n'avait été qu'un bonus, mais l'appât de choix : Gordon, ça c'était du génie, et à l'heure qu'il est, papy est certainement en train de sucrer les fraises, direction Arkham. Peut-être que ce soir le Joker mourrait, mais au moins, il aurait triomphé, ses idéaux, ses théories, tout ce en quoi il croyait ! Il triompherait de Batman, et c'était tout ce qui était important. Pervertir et détruire les belles âmes, ça c'était une excellente idée. Il prit son micro, et continua de le regarder marcher, suivre le chemin que le Joker avait tracé.

"Bien ... Je vois que tu as reçu ma petite invitation, c'est bien. J'espère que le spectacle t'a plu, et je me fiche que tu m'attrapes et que tu me renvoies à Arkham ... Gordon est devenu cinglé, c'est ça ma démonstration ! Mon expérience !"

Une expérience dans le domaine du morbide, un esprit aussi fou que celui du Joker pouvait la composer, et il en était particulièrement fier. Il se sentait pousser des ailes, il se sentait heureux de voir ce qui allait suivre. Batman le comprendrait, il en était certain, il ne pouvait QUE le comprendre après tout. Batman était la seule personne qui était aussi fou que le Joker après tout ? La litanie de la folie commençait à se détailler, le Joker ne manquait pas d'éloges à son propre égo, et il était assez content de voir le résultat établi. Gordon était devenu dingue, et c'était là le seul fait dont il pouvait être fier. On pourrait croire que cette histoire est celle de Job, dans la Bible. Le Diable représente le Joker, et Dieu serait Batman. Job serait Gordon naturellement, et tous les malheurs de Gordon sont donc dût à Batman, et malgré les prières de ce pauvre Gordon, le Dieu Batman ne pouvait rien faire pour empêcher tout cela. Parallèle amusant n'est-il pas ? Bientôt la trappe piégée, avec les piques et le poison. Il courrait, il s'épuisait vainement ... Bah ... Il tomberait sûrement dedans. Trop rapide, pas assez réfléchi, sûrement l'émotion non ? Ha ... Reprenant de sa plus belle voix, avec un léger ton vicieux, il continua son éloge de la folie.

"J'ai démontré que je suis comme tout le monde. Qu'il suffit d'une journée pourrie de trop pour transformer le plus sain des hommes en monstre fou. C'est tout ce qui me sépare des autres gens, une seule mauvaise journée ! Tu as eu une mauvaise journée, pas vrai ? Je sais que tu en as eu une ... Mais tu refuses de l'admettre, tu refuses d'admettre que tu as perdu les pédales, sinon tu ne t'amuserais pas à te déguiser en rat volant ... RAH ! Tu me donnes envie de vomir tiens !"

Il commençait à marcher dans le couloir des milles glaces, son visage se reflétait parmi les lumières du parc d'attraction, au travers des autres grimaces installées pour donner l'ambiance du lieu. Un lieu horrible prévu pour Gordon, mais c'était aussi pour donner une bonne ambiance, celle que le Joker adorait, qui illustrait parfaitement l'intérieur de son esprit nécrosé par la folie. C'était un jeu de cache-cache monstrueux, avec une fin monstrueuse à la fin, mais ça allait sûrement réussir à finir en drame, à la tragédie nécessaire pour rendre les choses meilleures dans cette foutue ville.

"Je n'arrive pas à saisir ... Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Qu'est ce qui t'a façonné ? Une copine tuée par des mafieux ? Un frère buté par un petit voyou des rues ? Quelque chose comme ça je me trompe ? Quelque chose comme ça ..."

Le Joker s'arrêta et son sourire disparut, son reflet dans la glace lui parût plus humain, plus énigmatique, il se sentait ... Pris au piège dans un monde qu'il n'avait jamais voulu côtoyer, mais il l'avait embrassé à cause de tout ce qui s'était passé dans sa vie. Il prit une tournure plus mélodramatique dans ses mouvements, caressant la vitre, un soupçon de tragédie dans la voix, si douce, si triste, si rongée par la vie et la tristesse. Il caressa une glace, il se regardait. Il était monstrueux, son visage de clown était monstrueux mais il s'y était habitué avec le temps. L'acide et le bain de produits chimiques n'avaient pas été tendres, mais il avait survécut à cela. Pourquoi faisait-il tout ça ? Pourquoi avait-il chuté si bas ? Pourquoi ne prenait-il pas l'ascendant dessus ? Pourquoi ne tentait-il pas de reprendre une vie normale ? Non ... Tout ça, ce n'était pas pour lui, il avait fait son choix il y'a des années. Il était bel et bien cinglé, la pression était devenue trop forte à l'époque.

"Quelque chose ... Du genre qui m'est arrivé ... Je ... Je ne sais plus exactement quoi. Parfois je me remémore ceci, et demain ce sera ça ... J'ai des souvenirs contradictoires. S'il faut avoir un passé, autant qu'il existe en plusieurs versions HAHAHAHAHA ! Mais le fait est que je suis devenu cinglé. J'ai compris que le monde n'était qu'une blague monstrueuse et j'ai pété les plombs je l'avoue. Mais dans un monde si psychotique, comment lutter ?"

Nul ne connaitra jamais la véritable histoire du Joker. Certains aiment cette histoire de la victime qu'il raconte, le comédien raté dont la femme enceinte meurt le jour du braquage de l'usine de cartes à jouer. D'autres préféreront l'histoire du mafiosi trahi à cause de la femme du big boss, et d'autres choisiront des histoires encore plus folles les unes que les autres. Personne ne connaitra la véritable histoire du Joker, et c'était ça qui rendait les choses plus amusantes. Le fait qu'il ait plusieurs origines possibles rendaient le Joker encore plus imprévisible, encore plus monstrueux, et c'était l'effet voulu. Une origine ne servirait à rien, si ce n'est à gâcher la surprise.

"Est-ce que tu sais qu'on a failli avoir une troisième guerre mondiale à cause d'un escadron d'oies sauvages sur un radar ? Tu n'es pas idiot pourtant mais les preuves sont sous ton nez ! Et la deuxième guerre mondiale ? Tu sais ce qui l'a déclenchée ? Un désaccord des pays sur le nombre de poteaux télégraphiques que l'Allemagne devait fournir aux pays vainqueurs. HAHAHAHAHAHA."

Il éclata d'un rire monstrueux, un rire qui résonna dans la pièce dans laquelle il venait d'entrer, une piège remplie de miroirs qui renvoyaient le reflet du Clown, hilare. Levant sa main libre vers le plafond, comme si l'illumination avait atteint le Joker depuis tout ce temps. Enfin vous connaissez le Joker, l'illumination, ce n'est pas vraiment ça ... Mais quelque part, il n'avait pas tort sur un point. Les fous ont leur raison, ils voient la vie différemment, et le Joker la voyait cynique et facétieuse.

"Tout ça n'est qu'une blague, une monstrueuse blague. Tout ce pour quoi nous luttons, en quoi nous croyons, ce n'est qu'une horrible, monstrueuse, farce. Pourquoi ne vois-tu donc pas cela ? ... Pourquoi ne ris-tu pas ?"



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MessageSujet: Re: The Killing Joke   The Killing Joke EmptyMer 8 Mar 2023 - 21:38





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Suivre les règles, suivre les putains de règles. Même si l'envie était monstrueuse de lui faire la peau, de le dépecer et d'afficher ce qui restait de lui pour calmer les ardeurs des autres. Tentant, mais non. Les règles avant tout, même si c'était encore repousser une échéance, sauter pour mieux tomber en quelque sorte. Repousser l'assaut du clown, même si ce n'était clairement pas facile. Le piège m'avait surpris, mais ce n'était qu'un jeu infime dans tout ce que le Joker m'avait offert jusqu'à présent. Trop rapide, pas assez réfléchis, quel imbécile ... Malgré l'acide qui m'avait brulé le bras, j'arrive à me hisser pour revenir sur le plancher des vaches, faisant attention à ne pas tomber dans un énième piège du monstre. Serrant les dents, tentant de calmer les battements de mon cœur et les envies de meurtres sur la personne du Joker, j'avançais doucement mais sûrement dans les couloirs sombres, éblouis par une lumière glauque et malsaine. Le monstre me parlait de sa personnification d'une mauvaise journée, il me parlait de ses malheurs, de ce qu'il avait vécu, il tentait de me prouver son point de vue. Mais pour lui, seulement. Car après tout, cela ne marchait pas pour le reste des gens. Fronçant les sourcils, je continue d'avancer en tentant de discerner d'où vient le bruit, de l'endroit où il se cache. Mais c'était une belle erreur, car malheureusement pour lui, je savais où il se trouvait, je continuais de l'écouter, de l'entendre. Le bruit de ses pas qui se rapprochaient des miens, il n'était pas loin. Clairement pas. Il parlait, parlait ... Il ne savait faire que ça, ça et détruire la vie des honnêtes gens. Il parlait de ce qu'il ressentait, je le comprenais, mais contrairement à lui, je ne m'étais pas laissé chuter en vol libre sans parachute. D'un coup net, je décide de mettre un terme à sa farce idiote et je fracture un miroir qui se trouve à ma gauche. Je surgis dans un éclat multiples de morceaux de verres, le monstre est surpris. Tant mieux ... La surprise est telle qu'il est déjà entre mes mains. D'une voix sinistre, je réponds à tout son monologue.

"Parce que je l'ai déjà entendue ..."

Je saisis alors le monstre au collet, il pue l'acide, il pue la mort. Toutes mes envies, toute ma colère, tout mon désir de mort pulsaient dans mes veines, sous ma peau. Cela me brûlait vraiment, cela me donnait envie de le tuer d'un coup net, comme ça, sans le pleurer par la suite. Il avait commis quelque chose d'horrible, et je me devais de le lui faire payer. Le visage de Barbara me revint alors dans l'esprit. Comment lutter face au clown ? Après tout, il serait à nouveau enfermé à Arkham, s'échapperait une énième fois, ferait son quota de victimes et en referait encore s'il n'était pas stoppé définitivement. Le meurtre était justifié par la légitime défense, c'est vrai, et n'en était-ce pas que de vouloir protéger des dizaines d'innocents des griffes crochues du Joker ? Combien de morts ? Combien de cadavres faudrait-il encore pour qu'on se décide à faire quelque chose de tangible vis-à-vis du Joker ? Mais cette question ne trouvera jamais de réponses, car comme le disait Gordon, les règles doivent être suivies, qu'importe ce qu'il venait de faire, nous devions suivre les règles, sinon, je ne serai pas différent de mon vieil ami Harvey Dent, lui qui avait sombré en devenant Double-Face, lui qui assassina de sang-froid les rares membres de la famille Falcone qui restèrent à Gotham City, lui qui était l'alpha et l'oméga du Long Halloween que nous avions connu au début de notre carrière, à Jim et moi. Et ce soir, le monstre allait encore une fois s'en tirer, encore une fois. Toujours saisissant l'ordure entre mes mains, son cou est si près que je pourrais le tordre ... Tentant, mais d'une voix sombre, je reprends.

"Et elle n'était pas drôle la première fois."

D'un geste courroucé, je donne un bon coup de poing dans le visage du clown avant de le propulser en arrière contre un des miroirs. Le bruit est prévisible, mais la seule pensée de le voir souffrir un peu, attendrissait la rage que j'avais dans mon âme. Le monstre venait de marquer au fer rouge mon âme, il venait de faire une cicatrice qui ne se refermera jamais, et il avait commis cette faute qu'il paierait violemment. "Par les règles" ... Mais ça n'impliquait pas le fait que je puisse lui faire un minimum de dégâts dans sa petite gueule d'amour avant de l'amener aux autorités. Je suis sûr que la plupart des hommes du GCPD, loyaux à Gordon, voudront faire payer au monstre ce qu'il venait d'accomplir sur leur patron et sur la fille du patron. Barbara étant particulièrement appréciée par les collègues de Jim. Alors qu'il retombait lourdement sur le ventre, il était temps d'entreprendre un dialogue avec lui. Dieu qu'il était pitoyable, coincé dans sa folie, il était seul. Seul, et personne ne pourrait jamais comprendre ce que ça fait d'être "lui".

"J'ai parlé au commissaire Gordon avant de venir ici. Il va bien. Malgré ta petite expérience, il n'a pas sombré dans ton monde."

Les paroles faisaient plus mal que les poings, guerre psychologique pour atteindre l'ordure. Le monstre souffrirait plus encore de se rendre compte que son plan avait échoué. Tout ça n'était qu'une excuse pour "lui", tout ce qu'il est, tout ce qu'il fait, tout ça n'est qu'une monstrueuse excuse pour justifier ce qu'il commettait. Essayant sans cesse de me rejeter la faute comme quoi je l'ai crée. Oui, indirectement, j'ai crée le Joker, mais c'était lui qui était responsable de ses actes, fou ou non. Et ce soir, il se rendrait compte d'une chose : Qu'il était seul. Et qu'il le sera à jamais.




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MessageSujet: Re: The Killing Joke   The Killing Joke EmptyMer 8 Mar 2023 - 21:40


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Malgré tout ça, rien n'y faisait, Batman restait imperméable à l'allocution du clown. Enfin si ! Il parlait, mais à travers l'acte d'un miroir brisé et d'une colère non dissimulée. Le Batman avait trouvé l'endroit où se planquait le Joker. Comment ? Encore un de ses magnifiques traits de capacité sûrement. Le Joker parût surpris, même légèrement craintif, enfin venait le temps de payer les pots cassés, ou dans le cas de Barbara Gordon, les os cassés. Blague à part, va y'avoir des os brisés, des mâchoires fracturées, le bordel habituel quoi ! Batman l'avait surpris, et il avait brisé la glace qui les séparait, tel un ange noir vindicatif et puissant, descendu du ciel, ou des enfers, pour faire en sorte de faire payer le Joker de ses ignominies. On aurait dit un monstre qui sortait de l'autre côté du Miroir, une espèce de Jabberwocky, si on restait dans le domaine de la folie. Tout cela avait une nette connotation digne de Lewis Carroll. Le Chapelier aurait aimé cette nuance légèrement excentrique non ? De quoi en inspirer plus d'eux, mais le Clown, surpris et ne s'attendant pas à cela, était maintenant saisit par le col et il poussa un grand cri de frayeur, il hurlait avant de se faire battre, car il connaissait parfaitement les poings rageurs du justicier qui allait faire s'abattre sur lui, la colère sainte et divine. Bordel que ça allait faire mal.

"AAAAAAAAAAAAAAAH !"

Un grand coup dans le visage, un coup assez magistral, que Mike Tyson n'aurait même pas à envier au Chevalier Noir, un coup magnifique qui projeta le Joker en arrière. Ce-dernier fut donc projeté en arrière. Il passa à travers la glace et se fit mal, très mal. La douleur lancinante lui faisait souffrir dans le bas du dos et au niveau du visage à cause du coup que venait de porter le Batman. Son sourire se dissipa, quelque part, quelque chose de peu rassurant : Le Batman venait de frapper fort, plus fort que d'habitude et c'était quelque chose d'étonnant, même pour le Joker. Bien sûr, il aurait pût s'y attendre, mais quand même, cela avait quelque chose d'irréel, de tellement étrange. Il tomba à terre, et le Batman le suivit, silencieusement, toujours attentif au moindre fait et geste du Joker. Le Chevalier Noir reprit alors la parole, il lui expliqua que Gordon allait bien, que sa farce avait échoué. Non ! C'était impossible. Gordon est fou ! Il devait l'être ! IL LE DEVAIT ! Il avait vu sa fille paralysée, nue et en souffrance, et lui avait subit les pires humiliations jamais vues. C'était impossible ! Comment pouvait-il refuser l'expérience du Joker, c'était impossible ! Non, Gordon devait être fou, après toutes les horreurs que le Joker avait lui aussi vécu, Gordon devait devenir fou. Quelque part, le Joker se sentit étrangement seul ... Seul dans un monde de violences et de folies. Il se sentait terriblement seul et il comprenait maintenant que tout ça, c'était parce qu'il fut faible à l'époque. Il n'avait pas sût reprendre du poil de la bête malgré tout ça ... Non ... La folie était meilleure conseillère. Batman mentait, on ne pouvait pas survivre à tout ça, et le Joker continuerait de le prouver, il continuerait, et Gordon serait son bouc émissaire, le martyre de Gotham, ainsi que sa fille. Quelque part, cela attristait le Joker, quelque part, tout ça n'avait-il vraiment aucun but ? Est-ce qu'il était vraiment si faible que ça pour avoir chuter dans un monde pareil ? Le Batman semblait dire que oui. Que même James Gordon, même avec toutes les horreurs qu'il avait subit en l'espace d'une soirée, tout ça n'avait servit à rien. Le pire, c'est que ça paraissait vrai ... Pourquoi Batman mentirait ? Non ... Non ... Non ! Il ne doit pas gagner se martelait le clown intérieurement, tout ça n'était qu'une blague, et Batman devait lui aussi la voir, il la voyait, mais il était incapable de comprendre une bonne plaisanterie. Pourquoi ? Pourquoi se refusait-il à tout ça ? Pourquoi ? Il fallait faire quelque chose ... Le clown était désormais à terre, attendant les autres coups que le Batman allait lui porter, le Joker, sortit de sa poche son attrape-nigaud qu'il essaya de passer sous la main. Avec le poison Joker, il dériderait peut être Batman, c'était sa seule chance, car vu les attaques qu'il faisait, le Joker n'en réchapperait surement pas. C'était la seule chance du Clown. Il fallait survivre, il fallait faire en sorte que Batman comprenne, qu'il comprenne ce que voyait le Joker. Pourquoi n'essayait-il pas de comprendre le prince des clowns et du rire ? Pourquoi se refusait-il à embrasser la folie ? Qu'y avait-il à essayer d'arranger les choses, alors que la vie fera tout pour vous détruire de l'intérieur. Oui ... Le gadget empoisonné fera l'affaire, mais il devait faire vite. Très vite, sinon, ce sera minimum un an en soins intensifs.



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MessageSujet: Re: The Killing Joke   The Killing Joke EmptyMer 8 Mar 2023 - 21:41





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Le monstre tenta de s'emparer de sa vieille arme, un vieux jouet élimé et désuet, un vieux gadget qui transformait les honnêtes gens en victimes empoisonnées avec un sourire immonde et rougeoyant. Pathétique. Voila ce qu'était le Joker au final, un être pathétique qui n'avait pas sût faire abstraction des évènements de la vie, et qui avait raté tout ce qu'il entreprenait. Il se servait de cela comme une excuse à sa folie, mais ce soir, on arrêtait les jeux mortels et la danse macabre. Ce soir, il allait apprendre qu'on ne me floue pas une seconde fois. Il tentait de retourner à ses principes propres à lui pour éviter de faire face à la vérité, pour éviter d'admettre son erreur. Il était un monstre, un homme lâche qui avait peur de la fatalité et de la réalité, il avait peur d'embrasser ce qui aurait pût le rendre plus fort. Il était devenu un faible, et il le serait toujours, malgré tous les jeux démoniaques qu'il avait dans sa poche. M'approchant sûrement de l'homme blanchâtre, je m'attendais au pire, mais il était en train de recycler ses blagues, comme un très mauvais comédien. En temps normal, j'aurais eu pitié de lui, mais après ce qu'il avait osé commettre, je le voyais maintenant sous son vrai visage : Un ver de terre. Ni plus, ni moins. Incapable de sortir grandi des mauvaises expériences de la vie. Condamné à rester un minable toute sa vie de criminel.

"Alors peut-être que les gens ordinaires ne craquent pas comme toi."

D'un coup vindicatif, je frappais la main du monstre tout en me retenant de ne pas lui broyer la main, de ne pas aller au-delà de certaines choses. J'essayais de ne pas prendre plaisir en le frappant, j'essayais de rester calme, et de ne pas me soumettre à la loi de la colère. Mais c'était agréable de lui faire du mal, vraiment.

"Peut-être que les gens normaux apprennent de leurs erreurs quand la vie vient les éprouver, et qu'ils arrivent à se sortir de toutes les situations, malgré la douleur ..."

Il fallait lui faire voir la réalité, il fallait qu'il cesse de se voir dans un monde de folies et de meurtres, il fallait qu'il voit la véritable responsabilité des gens qui ne se laissent pas aller à leurs pulsions, à leurs folies quand tout va mal. Il fallait insister sur le fait qu'il était, et qu'il sera toujours seul. Un être incompris, un être brisé, et quelqu'un sans avenir. Il comprendrait, ou bien peut-être pas. Quoiqu'il en soit, il me fallait le neutraliser pour de bon, mettre un terme à tout ça, ce soir !

"Ou peut-être parce que c'est simplement toi ?"

Mais c'était sans compter un dernier sursaut du monstre. Il savait y faire celui-là, imprévisible, impossible à anticiper, il était quelqu'un dont les ressources ne s'épuisaient jamais. Le Joker était un de mes pires ennemis, si ce n'est le pire. Mais je me devais de toujours essayer de le combattre tout en anticipant, même si ce n'était clairement pas facile. Mais je devais essayer. Le monstre avait encore des ressources pour agir à sa façon, même quand on lui prouvait son erreur et son horreur. On pourrait le comparer à un rat pris dans un piège, il continuera de mordre pour éviter d'être prit vivant. Il continuera à sa façon, à me provoquer et à essayer de me tuer. Mais il n'y arrivera pas, pour la simple et bonne raison que ce n'était pas moi qui était pris au piège. C'était lui qui était enfermé avec moi ... Et ma patience avait des limites ... Ne pas le tuer ... Ne pas le tuer ... Tenir bon, pour Jim et Barbara ... Pour eux. Il avait placé ses deux doigts dans les yeux de mon masque, et l'avait tiré vers le bas. Il en profita pour fuir. Pendant que je tentais de remettre ma cagoule en place, je pouvais sentir le devoir de me mettre en rogne face à ce chien enragé. "Par les règles", mais Dieu que c'était dur de s'empêcher de faire subir au monstre ce qu'il méritait. Aveuglé, incapable de savoir ce que le monstre préparait, il n'était pas difficile que le faquin tentait quelque chose de vicieux, histoire que celui-ci reprenne l'avantage. Même si sa cause et sa démonstration étaient perdus, le monstre pouvait encore l'emporter dans un déluge de sang et de malheur, comme à son habitude, comme à chaque fois ... S'il s'échappait, il ferait régner la terreur en ville, et c'était hors de question. La justice le voulait, et elle l'aurait. Je ne peux pas laisser cet animal errer dans les rues de Gotham City, pas après ce qu'il venait de commettre ce soir. Derechef, le monstre avait bel et bien anticipé le repositionnement de la cagoule et se dépêcha de faire lourdement tomber sur mon crâne un lourd morceau de bois, une poutre bien dure, apparemment. La douleur était saisissante, mais je tenais bon. C'était un bel essai, je l'admets. Le Joker était aux abois cependant, il se sentait seul, perdu, dans ce monde qui ne voulait pas de lui, qu'il avait lui-même rejeté en tombant dans la cuve d'acide, mais qu'importe. Tandis que je me remet du coup sur le crâne, je me redresse doucement, en essayant de reprendre mes esprits, je dois faire attention. C'était un monstre, un salaud qui cachait encore quelque chose dans sa manche, quelque chose qui allait très certainement être "planté", si j'en juge le petit bruit métallique d'un cran d'arrêt derrière moi. Oui, je l'avais entendu. Lentement, je me relève, feignant d'être gravement atteint pour le laisser s'approcher, mais mon crâne est encore souffrant. Mais ça irait mieux dans quelques secondes. Viens par là, Joker, on va encore discuter toi et moi. Je l'attendais de pied ferme, et croyez-moi qu'il allait prendre cher.




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MessageSujet: Re: The Killing Joke   The Killing Joke EmptyMer 8 Mar 2023 - 21:42


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Batman lui expliquait de la manière la plus calme possible, sans violences, qu'il n'y avait que le Joker qui pouvait craquer face à tout cela, qu'il était en quelque sorte, quelqu'un de faible, de raté. Qu'il était une exception là où d'autres gens auraient sans doute trouvé une alternative à leur condition. Mais ce n'était pas possible ! Personne ne peut se relever quand on perd tout en une journée, c'était impossible. Gordon avait perdu sa fille et il n'était pas fou. C'était impossible ! Le Batman était prêt a en découdre, il était la uniquement pour cogner le Joker, et peut être lui faire payer mentalement et physiquement ce qu'il avait fait sur Barbara Gordon. Ce n'était pas possible, vraiment pas, dans l'esprit du Joker. Tout cela ne se pouvait pas ! Il mentait ! C'était certain.

"NON !"

Dit-il rageusement en plaçant ses doigts gantés de blanc dans les yeux de Batman pour l'aveugler temporairement et abaissant son masque en latex. Pendant que ce dernier relâchait l'effort sur le Joker, pendant qu'il lâchait la pression, qu'il relâchait le diable de sa boite, ce dernier en profita pour saisir une poutre en bois et cogner le Chevalier Noir sur le crâne. Le coup fut monstrueux, et cela avait dût bien l’assommer. Il l'espérait ... Cela soulageait ... Il était affaibli, c'était le bon moment ... D'un tour de passe-passe, il fit glisser de sa manche droite le poignard en réserve, habilement camouflé pour tuer dans le plus grand des calmes. S'avançant fébrilement et en tremblant vers Batman, il tenta de le poignarder dans le dos. Mais c'était peine perdue, au moment où ce dernier s'apprêtait à frapper en plein dans le dos du Chevalier Noir, celui-ci stoppa net l'élan du bras au couteau, aussi facilement ... Comme s'il avait vu le Joker sortir son couteau à cran d'arrêt ... Le Batman replia le bras du Joker, qui minauda une petite douleur par un petit cri, et amorça un coup terrible au ventre, puis le releva et serra fort son poing droit. Il semblait que le Chevalier Noir voulait montrer au Joker sa fureur, son envie de le torturer avant de se débarrasser de lui. Quoi de plus normal ? Le Joker avait tapé fort après tout. Il avait transformé Barbara Gordon en passoire pour poissons, et il avait humilié un vieux commissaire, rien de plus normal ... Le Joker regarda avec une certaine terreur dans les yeux, le bras vengeur, c'est le cas de le dire, du Chevalier Noir, qui semblait savourer ce moment où le Joker semblait désarmé, vulnérable, le Joker craignait le coup terrible et ... C'est le but ! Le Joker valdingua en arrière et passa la porte fermée avant de se retrouver à l'extérieur, trainant dans la boue, sous la pluie. Il pleut ... Ses vêtements sont maculés de terre trempée, il sent le poids des blessures sur son corps, il se sent cassé, mais pas au niveau des os. Vaincu ? Pas tout à fait, il lui restait bien entendu un dernier as dans sa manche, son flingue ... Celui avec lequel il a paralysé Barbara Gordon avant de l'envoyer dans une chaise roulante à vie. Quelle blague ... Sans doute la dernière du Joker, vu l'état de rage du Chevalier Noir à l'égard de son Némésis. Mais au moment ou le Joker se retourna, son flingue était braqué sur Batman, un immense sourire de victoire parcourait le visage du Clown ... Et malheureusement, un drapeau "BANG" en sortit. Le Joker jeta son arme.

"MERDE !"

D'un geste rageur, il venait de balancer son arme par derrière, c'était la fin, le moment ultime où l'on allait enfin savoir si ce petit jeu allait se finir bien, ou s'il allait connaitre une fin tout à fait innovante. Ce serait drôle pas vrai ? Que le Batman se laisse aller, rien qu'une fois, une toute petite fois ... Mais le connaissant, ça n'arrivera pas. Il ne fera pas le grand saut, il ne fera pas l’énième bêtise qu'on attendait tous. Non, comme d'habitude, il ferait le parfait justicier, il ferait le parfait bonhomme de loi, il ferait l'homme parfait, il ne se laisserait pas prendre au jeu du Joker. Encore une fois ... Puis son corps et sa tête se posèrent sur le sol mouillé et boueux. Vaincu, perdant, et surtout il en avait marre de ce petit jeu. Sa théorie avait échouée. Gordon n'avait pas perdu la tête comme il l'espérait. C'était dommage, tout ça pour ce résultat, rien. La gamine Gordon n'était qu'un dommage collatéral. Rien de plus.

"Et alors ? T'attends quoi ? Pourquoi tu ne me cognes pas pour ensuite réclamer ta médaille ? J'ai terrorisé un vieillard et j'ai tiré sur une gamine. Tu attends des excuses peut-être ?"




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MessageSujet: Re: The Killing Joke   The Killing Joke EmptyMer 8 Mar 2023 - 21:43





The Dark Knight


Il allait payer, oh que oui, il allait payer. Mes poings rageurs n'allaient pas le laisser s'en sortir indemne. Il ne tente même pas de se rendre, ne montre même aucun remords pour ce qu'il avait fait, comme si toute discussion était impossible. Alors que je le balance par dehors, il traine dans la boue, cogné, ensanglanté, embourbé. Tant mieux, maintenant, il me fallait l'achever, cette fois, je ne pouvais pas le laisser vivre après tout ce qu'il avait fait. J'en étais arrivé à cette conclusion. Il devait mourir ce soir ... C'est alors qu'il sortit une arme. Je reste paralysé pendant quelques brèves secondes. Il est là, souriant, pointant son arme vers moi, profitant de ce bref moment pour savourer ce qu'il s'apprête à faire. Je reste bouche bée, attendant la déflagration promise ... Et il avait presque réussi à m'avoir. Il était impensable qu'il me tue ce soir, il ne pouvait pas gagner, il ne pouvait pas me vaincre, pas comme ça, non. Il ne méritait pas de m'avoir, pas aussi bêtement. Je n'aurai pas le temps de lancer un batarang, il allait tirer, je le connaissais, je savais qu'il avait les tripes pour. Il savourait ce moment, ce moment qui s'était terminé ... Ce moment suspendu dans le temps, les secondes s'arrêtent, les battements de mon palpitant aussi. Je n'entends rien, je sens venir la mort. Mais son arme ne tira pas. Ce n'était qu'une arme factice. Il venait d'être pris à sa propre blague. Il venait de se faire avoir. Cela aurait pût être drôle, mais je n'ai pas le sens de l'humour. Je ne l'ai jamais eu. Lentement, je m'approche, je sens mes os, mes muscles, se remettre d'un arrêt non prévu, d'une paralysie qui m'avait coupé le souffle. Je n'avais qu'une envie, lui faire payer, le cogner à mort, lui arracher les yeux et le tuer, l'envoyer six pieds sous terre, pour lui faire payer au centuple ce qu'il avait fait à Barbara et à Jim. Faire du Joker un exemple pour tous les salauds qui hantaient ma ville, mais je ne pouvais pas non ... Je ne pouvais pas. Je suis tiraillé, déchiré, je ne peux pas me permettre de faire une chose pareille. "Par les règles". C'était plus facile maintenant mais la tentation est toujours là, vibrante sous ma peau, dans ma tête, mais je ne devais pas relâcher ma concentration. Ne pas céder. "Par les règles". Toujours "par les règles". Pour mes parents, pour le serment que j'avais fait sur les tombes, je ne pouvais pas chuter, je ne pouvais pas devenir un monstre. Je ne devais pas devenir comme lui.

"Parce que je dois te coffrer selon les règles. Et que je n'en ai pas envie."

Discuter avec le monstre, discuter avec cette ordure qui ne comprendrait jamais mon point de vue. Qui ne comprendrait jamais ce que je suis réellement. Comment peut-on se haïr autant sans que nous puissions nous comprendre ? Et pourtant ... Ce soir, j'essayais. J'essayais de me donner une dernière chance, de nous donner une dernière chance, car nous allions bientôt entrer dans une nouvelle période, un point de non-retour. Et je ne peux pas continuer à me voiler la face, je me dois de le convaincre, d'essayer de l'aider. Je me dois de faire tout ce que je peux pour ... Mais je n'en ai pas envie au plus profond de moi.

"Tu comprends ça ? Je ne veux pas te faire du mal. Je ne veux pas qu'on s'entre-tue ... Mais il ne nous reste plus beaucoup d'options. Tu le sais comme moi."

La pluie continue de tomber sur les deux êtres que nous sommes. D'un pas lent, je me rapproche une nouvelle fois de lui. Il soupira. Ma cape virevolte dans le vent qui se lève, l'air est nauséabond. Une odeur infecte traine ce soir. Mais c'est bien la première fois que je discute avec lui, que j'essaie d'arranger les choses.

"Peut-être que tout dépend de ce soir. Peut-être que c'est notre dernière chance de limiter la casse. Si tu ne la saisis pas, nous nous engagerons sur une voie sans issue. Si ce n'est notre mort à tous les deux."

Je n'étais pas un fin psychologue, mais ce soir, cela marquait vraiment la fin d'un dialogue, un dialogue que nous nous devons d'avoir. Histoire de savoir comment nous allions appréhender le futur. Quelque part, l'envie de le tuer, de mettre fin à ses jours me taraudait, mais je me retenais, je me retenais avec force pour ne pas lui écraser la nuque, pour ne pas lui faire du mal. Je me faisais violence intérieurement, mais c'était dur.

"Nous ne sommes pas forcés d'en arriver là. J'ignore ce que tu as pu vivre pour devenir ainsi, mais qui sait ? Peut-être que je l'ai vécu. Je pourrais t'aider."

Les mots avaient du sens, au moins pour moi. Je le pensais. Malgré tout, malgré Barbara, malgré Jim, malgré les autres, on ne pouvait pas le laisser ainsi. Après tout, il n'était peut-être pas autant responsable de son état qu'il ne veuille le croire. je porte moi aussi le poids de son existence sur le dos, et je veux tout faire pour essayer de changer ça. Au moins essayer, essayer de rêver à ce que nous pourrions faire, ce que nous pourrions faire pour changer ce futur monstrueux que nous dessinions si rien n'était fait.

"Si tu y mettais du tiens ... Je pourrais te réhabiliter. Tu ne serais plus seul au bord du gouffre. Tu ne serais plus seul. Tout cela pourrait finir autrement. Qu'en dis-tu ?"

Le silence revint entre les deux hommes, le visage du clown se tourna vers le Chevalier Noir, et j'attendais le verdict de mon plus grand ennemi. Après tout ce qu'il avait fait, toutes les horreurs qu'il avait infligé, je tentais quand même de le ramener du bon côté. Je tentais, comme pour Harvey, comme pour tous les autres, je tentais de leur rendre leur santé mentale, de leur redonner leurs vies. Mais hélas, à chaque fois, c'était le grand plongeon à nouveau. C'étaient des damnés, et à jamais, ils seraient mauvais. Mais une légère lueur d'espoir me hantait. J'aimerais qu'il saisisse la main que je lui tend. J'aimerais qu'il le fasse ...




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MessageSujet: Re: The Killing Joke   The Killing Joke EmptyMer 8 Mar 2023 - 21:45


Le Comédien


C'était la fin du combat. Le Batman avait arrêté les coups, le Joker se releva, son visage n'exprimait plus que de la tristesse, de la peur de l'avenir, de ce combat éternel qui s’amorçait entre les deux protagonistes. Plongé dans ses pensées, à genoux dans la boue, mélancolique, le Clown, aux vêtements souillés par la pluie et la boue se releva péniblement et regardait vers le lointain, vers la ville de Gotham City, si belle ... Et pourtant, il se sentait tellement seul. Il venait de comprendre que personne ne pourrait finir comme lui, et qu'il était unique à part entière. Unique oui, c'était bien ce qu'il ressenti, il était à jamais seul, perdu dans sa folie, perdu dans ses souvenirs brisés, perdu dans un avenir sans possibilité de survivre. Oui, le Joker était un être maudit, et jusqu'au bout, il le sera. Encore une fois, le Batman tentait de le faire arrêter, de lui faire entendre raison. Une collaboration ? Une réhabilitation ? Non non ... C'était perdu d'avance, le Joker avait perdu ses derniers restes d'humanité le jour où il avait perdu Jeannie et son visage dans la même journée. Toute sa vie n'a été qu'une monstruosité, et maintenant ? Cela servirait à quoi de tout recommencer ? Le Joker était maudit, damné. Il regarda son Némésis avec une moue, puis il plaçât ses doigts près de ses yeux, comme s'il était fatigué de tout cela, fatigué de la vie en général. Mais son sourire était toujours là, toujours dessiné sur son visage. Malgré la tristesse qui rongeait le Joker, il se savait damné, il se savait perdu, et malgré tout ce qu'il essayait de faire, jamais il ne pourra relever la tête. Jamais. C'est un bref moment de lucidité qui s'anime dans les yeux du Clown, un bref et si rare moment de clairvoyance et de normalité, lui qui était toujours empreint par cette même folie qui l'avait dévorée. Observant le chevalier noir pendant un instant, il voyait cette main tendue, cette porte de sortie à tout cela mais ...

"Non Non ... Excuse moi, mais il est trop tard pour moi, beaucoup trop tard. Je suis tombé dans une cuve d'acide et je ne pourrais jamais en sortir ... Tu ... Tu sais ... Cette situation, ça me fait penser à une blague ..."

Pourquoi se racheter ? Personne ne goberait jamais ça, ce serait une belle blague. Un Joker racheté ... C'était idiot même, tellement impossible à croire, tellement ... Fou. Mais le clown ne pourra jamais l'accepter. Malgré tout, il restait quand même le Joker, il avait des blagues pour chaque situation, il se connaissait lui-même, et surtout, il savait parfaitement qu'il ne ferait jamais rire personne. Il n'a jamais fait rire personne de toutes manières, mais bon Dieu qu'il a essayé. Il prit une pose des plus dramatiques, sous la pluie dense qui commençait à s'accentuer. Ses mains faisaient la mimique de la blague. Il reprit d'une voix plus douce, plus calme.

"C'est deux mecs dans un asile ... Un jour ... Un jour ils en ont marre d'y rester, et ils décident de s'évader. Le soir, ils montent sur le toit, et ils voient la Lune ... Magnifique, Belle. La liberté est à seulement un toit de l'endroit où ils sont. Le premier fou saute, à l'aise ... Mais son copain, il a la trouille, et le premier fou lui dit : Va y, je vais allumer ma lampe entre les deux immeubles pour que tu vois où sauter. L'autre lui répond en colère : tu me prends pour un cinglé ? Tu vas l'éteindre à mi chemin ..."

Sur cela, le Joker se mit à rire. Pas d'un rire malveillant comme à l'accoutumée non. Pas un rire sardonique, cynique, ou monstrueux, non. C'était un rire "sain", un rire normal. Un rire qui voulait sortir, une dernière fois avant que le rideau de la folie ne revienne. Un rire normal, un rire pour crier, un rire pour rire de l'imbécilité de la vie, de l'imbécilité du destin, un rire qui n'en mène plus long ... Un dernier moment de lucidité oui, pour un homme qui ne serait jamais accompagné, pour un homme qui sera pour toujours, le damné de l'asile d'Arkham. Au final, le Joker est un personnage triste, brisé, qui a trouvé refuge dans un monde chaotique dans l'optique d'échapper à tout cela, voila la différence entre le Batman et le Joker. L'un fuit, tandis que l'autre fait de son malheur une force. Deux opposés, et pourtant ... Deux êtres qui n'étaient que les deux faces d'une même pièce. Deux êtres brisés qui pouvaient se comprendre, mais qui se détestaient l'un l'autre.

"Ha Ha Ha ... Excuse moi c'est nerveux ... Ha Ha Ha ... Ha Ha Ha ... Hou Hou Hou."



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MessageSujet: Re: The Killing Joke   The Killing Joke EmptyMer 8 Mar 2023 - 21:46





The Dark Knight


Cette blague était terriblement mauvaise, et le fait que le monstre la raconte rendait les choses encore plus ... Gênantes. Il commençait à rire de lui-même à gorge déployée, je l'écoutais, et je le regardais. Je n'espérais pas le comprendre, mais j'espérais quand même que les choses pourraient redevenir ... Plus communes. Que nous pourrions nous comprendre à l'avenir, qu'il essaierait quand même de ne pas me voir comme un ennemi, mais comme la seule personne capable de le comprendre et d'essayer de le comprendre. Oui, il était seul, seul avec sa folie, mais quelque part, je désirais l'aider. Mais comment ? Sans m'en rendre compte, sans me contrôler, de la manière la plus naturelle, mon visage prit une légère grimace, un léger rictus tandis que le Joker venait de finir sa blague. Je comprenais un peu la similitude entre cette blague et notre histoire. L'un essaie d'avancer, de s'échapper de sa condition de fou, moi en quelque sorte, et l'autre refusait d'avancer, refusait de sortir de l'asile. Deux fous qui voulaient, à leur manière, essayer de se donner une chance, mais au final, étaient voués à retourner dans leurs cellules. J'étais moi-même destiné à finir un jour, dans une cellule capitonnée, à devenir moi-même un patient d'Arkham, victime de ma folie. Mais je n'en étais pas encore là. Ma mâchoire se décrispe et un bruit commença à sortir : Un rire que je ne comprenais pas. Je riais. Je riais oui, cette blague n'était pourtant pas drôle, mais au fond de moi, quelque part, je me sentais concerné par cette blague, comme si elle me touchait au plus profond ... Comment définir ce sentiment ? Moi qui ne riais jamais, pas même aux blagues de Dick ou aux commentaires savoureux d'Alfred. Comment cela pouvait-il m'arriver ? Le Joker avait refusé ma proposition, il s'en était douté. Nous étions partis dans une spirale infernale, dans une danse macabre et éternelle, où tous deux dépasseraient les limites du concevable et de l'humain. La damnation pour nous deux, pour moi, le Joker, pour mes amis, pour Gotham City. Nous venions de sceller un chapitre, une nouvelle ère commençait. Beaucoup plus sombre, beaucoup plus dangereuse. Et nous le savions tous deux. Des sentiments contradictoires m'envahissaient. Je voulais l'aider, le réinsérer dans la vie Gothamite, le tirer de là, mais de l'autre, j'avais envie de le tuer, de lui arracher la tête, de lui faire rendre gorge pour ce qu'il avait fait à Barbara, et à Jim ... Nous nous battrons encore, toujours, et encore, du sang sera versé, des haines exacerbées, mais ce soir, tout me semblait différent. Là, tout de suite, dans ce parc d'attractions sale, terrifiant et humide, alors que Jim était à quelques mètres, que le combat était fini et que le mon... que le Joker avait été vaincu autant physiquement que psychologiquement ... Pourquoi s'entêter à continuer aveuglément à refuser ce qui était établi. Nous étions semblables lui et moi, comme deux frères. Semblables. Deux faces d'une même pièce. Deux fous, l'un l'acceptant et embrassant sa condition, l'autre le refusant et se fixant des règles impossibles pour continuer à vivre son existence désolée et infernale. Deux êtres destinés à se détester et à se combattre dans une danse monstrueuse, deux êtres damnés liés par une vision opposée de la vie et qui finiraient en se tuant mutuellement, est-ce de l'amour ? Ou un besoin de s'identifier à ce qui nous ressemble le plus ?

"Heh."

Je ris, j'éclate de rire avec le Joker, comme si nous étions de bons amis, comme si nous étions frères. Cette soirée avait eu son pic, un pic dangereux, qui avait montré jusqu'où nous pourrions nous battre, comme une espèce de test de nos limites à chacun, afin de voir jusqu'où nous pouvons aller. Et c'est malheureusement après cette soirée que je pouvais conclure une chose : Nous irions jusqu'au bout en Enfer, nous irions jusqu'au bout, et ce sera dans un final détonnant et cataclysmique. Nous avions frôlé la catastrophe, j'avais frôlé cette catastrophe : Celle de devenir tout ce en quoi je me battais tous les soirs. De devenir son semblable pour de bon. Demain, nous redeviendrons ennemis, adversaires mortels mais ce soir, c'était un moment de suspension, d'attente, de calme, avant d'affronter une tornade qui s'annonçait au loin, comme la pluie qui tombait en ce moment, annonciatrice des choses mauvaises qui allaient finir par arriver. Oui, je m'y préparais. Et j'attendais de voir ce que nous pourrions faire, quand le jour viendra. Et pendant que deux hommes riaient sous la pluie, au loin, les sirènes de police du GCPD se firent entendre, les phares des voitures illuminaient la scène, de plus en plus proche.

Quand soudain ...




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