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 Quand fera-t-il jour, camarade? [ Anarky & Aliénor]

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MessageSujet: Quand fera-t-il jour, camarade? [ Anarky & Aliénor]   Quand fera-t-il jour, camarade? [ Anarky & Aliénor] EmptyLun 27 Mar 2023 - 17:53




  • Type de RP : normal
  • Date du RP : 25/11/2018
  • Participants: Anarky (Lonnie Machin) ; Tigre (Aliénor Greenblood)
  • Trigger warning: politique; dépression ainsi que mention de viol, de mort, d'automutilation et de pensées suicidaires dans les messages d'Aliénor
  • Résumé: Aliénor rejoint la bande d'anarchistes au tribunal Solomon Wayne et rencontre Anarky.




Ceux qui croient assez en l'avenir pour se battre pour leurs valeurs sont fêlés.
Et tant qu'y aura d'la haine dans mes seringues, je ne chanterai que pour ces dingues !



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MessageSujet: Re: Quand fera-t-il jour, camarade? [ Anarky & Aliénor]   Quand fera-t-il jour, camarade? [ Anarky & Aliénor] EmptyLun 27 Mar 2023 - 18:02







« C’est un camarade, un vrai. Militant, engagé, inarrêtable. On n’est pas toujours d’accord, mais c’est fondamentalement un type bien. Va le voir, va le rejoindre, lui et ses camarades. Il ne faut pas que tu restes seule, et lui est fiable. Et puis, ils ont besoin d’un coup de main d’un tigre enragé pour mener à bien la révolution ! »

C’est ce que Lughnaid lui avait murmuré avant de s’échanger un sourire d’encouragement et d’amitié avant qu’ils ne doivent se séparer. Ils s’épaulaient, les amis de toujours. Leurs yeux brûlaient d’inquiétude, de désespoir et se noyaient dans les larmes. Il avait tendu la main vers elle, doucement, attendant son acquiescement et elle s’était jetée contre son épaule en sanglotant. Elle n’aimait d’ordinaire guère que l’on lui dise quoi faire pour aller bien. Mais c’était un camarade, un ami qui le lui disait et elle n’avait surtout plus la force, plus le courage de se fâcher. Et puis, elle le savait, dans le fond, qu’il avait raison. Elle avait opiné, presque juré.




Et puis, elle était arrivée sur le sol gothamite, perdue et désorientée, toujours l’esprit plongé dans ses cauchemars, dans une nuit toujours plus longue, plus noire. Et elle n’y était pas arrivée. Une peur insidieuse  la figeait, la paralysait. C’était le retour des temps sombres, comme lorsqu’elle était sortie de l’asile où l’on l’avait enfermée. Son sang bouillait de colère sous le feu de la conviction, mais à chaque pas dirigé, vers le désir et le devoir de militer, sa peau s’enfermait dans une gangue glacée qui la statufiait, la figeait. Elle avait peur.

Peur de se retrouver face à la police. Peur d’être arrêtée. Peur d’être reconnue. Peur d’être extradée. Peur d’être envoyée en prison. Peur de faire face aux uniformes. Peur de paniquer face à eux. Peur que la couleur et les gallons de ses ennemis lui face revoir les souvenirs du vêtement de son bourreau. Peur de péter un plomb. Peur de perdre la raison. Peur de tuer de nouveau. Peur !


Il y avait du sang sur ses mains comme il y avait les hideuses traces du corps d’un autre sur le sien. Elle pouvait se laver autant qu’elle le pourrait, cela n’y changeait rien. Le dégout la hantait, la peur la figeait, la honte la paralysaient. Les souvenirs revenaient comme si elle retournait dans la prison qu’étaient l’asile ou le couvent. Comment s’évader de ce genre de murs là ? Quand ferait-il jour de nouveau pour elle ?

Elle le savait, pour l’asile comme pour le viol, qu’elle y avait payé le prix de son militantisme, payé le prix de ses engagements politiques. Etait-ce aussi pour cela qu’elle n’osait plus arborer ses badges politiques ? Etait-ce aussi pour cela qu’elle n’osait plus aller en manif ? Peut-être. Mais au fond qu’est-ce que cela changeait ? Tigre était morte quelque soit son assassin. Il n’y avait plus du tigre que les rayures rouges qui s’accumulaient jours après jours le long de ses avant-bras.

Pendant les deux premiers mois de sa vie à Gotham, elle avait suivi les cours de la prestigieuse Université de Gotham en fantôme parmi les vivants. Elle étudiait toujours aussi studieusement, comme par automatisme, c’était la seule chose qui lui restait. Elle s’y consacrait comme à une tâche capitale dont le but était si invisible et inconnu qu’on doutait qu’il eut existé. Mais il n’y avait rien d’autre à faire alors elle étudiait, creuse et sans joie. Totalement repliée sur elle-même, elle ne paraissait s’intéresser à rien, ne parlait à personne, ne souriait jamais. En cours, en TD, en TP, en projets de groupes, elle n’intervenait que peu, seulement si l’on la sollicitait et l’on se rendait compte alors qu’elle était d’une intelligence stupéfiante. Mais elle ne semblait pas s’en réjouir, parlait d’une voix étrangement dépourvue d’émotions et retombait dans la morosité dès qu’elle avait fini de parler.

Elle avait bien remarqué les camarades qui distribuaient des tracts sur les marches de l’université. Evidemment comment aurait-elle pu les ignorer ?  Elle avait pris les papiers avec un regard muet de remerciement, d’encouragement. Elle les avait lus dans le secret de son petit appartement étudiant ou des WC de l’université ; elle avait pleuré en les lisant. Mais elle n’était jamais allée leur parler, à ses camarades militants, ses camarades étudiants. Elle avait tant de choses à leur dire pourtant. Mais ce n’était pas de la timidité qui l’empêchait de les approcher. Cela ne s’appelle pas de la timidité, cela. Cela s’appelle de la souffrance.

La seule chose qui la retenait à la vie c’était ses amis, la bande des camarades irlandais. Elle leur avait promis qu’elle vivrait, elle vivait pour honorer cette promesse. Elle vivait pour les voir, à travers l’écran de son ordinateur, pour lire leurs mots et leurs discussions, à travers la messagerie cryptée qu’elle avait configurée pour que l’on ne puisse par la retrouver. Tout avait basculé dans la nuit sombre et noire, lorsqu’un soir d’automne ils avaient tout perdu, la lumière, le courant et l’espoir de se voir, même par ce seul moyen. Désormais elle était seule et elle n’avait plus rien.


Mais c’était ce même soir que quelque chose s’était produit. Lorsque errant comme une égarée à la recherche d’un moyen quel qu’il soit de recontacter ceux qu’elle aimait, elle avait vu les responsables de cet enfer s’en prendre de la plus gratuite et cruelle des manières à une jeune femme qu’ils qualifiaient de sorcière, son sang n’avait fait qu’un tour dans ses veines, la colère avait surpassé la peur, et le tigre qui ne tolérait pas l’injustice avait dans ses artères de nouveau donné de la voix, montré les crocs. Encore maintenant, elle sentait le félin rugir dans son sang.

Elle avait encore réfléchi, hésité, mais au fond d’elle, sous les angoisses et les tourments qui tentaient de l’asphyxier, elle sentait de nouveau sa force. Et puis elle avait entendu au hasard d’une rue, scandé dans une radio, ces mots :
« Je me bats pour la liberté, je me bats pour votre liberté. Mon but est de vous montrer les barreaux de cette prison, de vous dévoiler tout les mensonges sur lesquelles se base toute votre vie. Mais vous seul pouvez ouvrir la porte de la prison et en sortir. Je ne suis là que pour vous aider, pas pour le faire à votre place. Si aujourd’hui je me permets de parler en votre nom, demain, ça sera à vous de le faire par vous-même. Vous devrez crier votre frustration, votre colère, votre haine par vous-même. »

Ces mots qui lui avaient donné le courage de faire jaillir sa force, qui lui avaient donné la force de réveiller son courage. Elle arrivait peut-être de l’enfer, mais elle pouvait encore se battre et espérer au levant que le jour viendrait un jour. Peut-être qu’elle ne le verrait pas, ce jour levant, mais elle pouvait lutter pour qu’il fasse jour un jour pour les autres Hommes, et pour les camarades. Elle se souvenait qu’elle l’avait espéré et cru, que pour cela elle s’était battue, puisque c’était ainsi elle continuerait de se battre. Ce jour-là, elle avait pris sa décision.


Quelques jours plus tard elle surprenait des gargouilles en train de mettre à sac un magasin de déguisement. Elle était en entrée à leur suite dans l’échoppe, les avait affrontés, battus, assommés. Lorsqu’elle était partie en laissant derrière elle la boutique sauvée et les malfaiteurs inconscients et ligotés il y avait dans le creux de son sac ce dont elle avait si précisément besoin, la solution aux inquiétudes qu’elle n’arrivait pas à dissiper, peut-être le début de sa libération. Un masque large, fier et imposant. Un masque de tigre blanc. Et lorsqu’elle avait collé au centre du front du fauve l’étoile rouge et noire des communistes libertaires, et lorsqu’elle avait tracé au marqueur indélébile, entre les deux yeux du félin, le A des anarchistes, elle avait senti le tigre révolutionnaire renaître de ses cendres.
 
Le soir même, tout de noir vêtue, sur le visage le masque qui criait son allégeance et protégeait son identité, à la poitrine, accrochés au blouson de motard en faux cuir, les badges militants qu’elle avait trop longtemps rangés dans le fond de sa valise et sans trop savoir pourquoi guitare sur le dos, alors que la nuit froide s’étendait sur la ville, cherchant les camarades à tâtons dans le noir, elle rejoignit le tribunal Solomon Wayne.


Ceux qui croient assez en l'avenir pour se battre pour leurs valeurs sont fêlés.
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MessageSujet: Re: Quand fera-t-il jour, camarade? [ Anarky & Aliénor]   Quand fera-t-il jour, camarade? [ Anarky & Aliénor] EmptyMar 28 Mar 2023 - 15:09


Une guerre contre le peuple.


« Tu es sûr que c'est une bonne idée ? Je suis pas trop d'accord ... »

« Et tu veux qu'on fasse quoi d'autre, Sam ?! Qu'on regarde nos réserves s'épuiser et qu'on en finisse par mourir de faim ? Ces gens comptent sur nous, on ne peut pas les laisser mourir de faim ! »

« Je sais ... Mais envoyer plusieurs hommes aussi loin, c'est dangereux, qui les remplacera pendant leur absence ? »

« Pourquoi pas toi et moi ? Je suis prêt à le faire si il le faut. Mais je soutiens que nous devons les envoyer chercher de la nourriture. Le surplus de nourriture que j'ai réussi à avoir grâce à la fille de l'autre jour s'épuisent et nous nous retrouvons dans la même situation qu'avant. On a besoin de nourriture, et on en a salement besoin. »

« Très bien, si c’est vraiment ce que tu veux ... Je m'occupe de trouver ces quatre hommes et de leur expliquer le topo, ça sera fait. »

« Je m'en charge. Laisse-moi gérer. »

Sam quitte mon bureau, la mine renfrogné. C'est rare qu'on ne soit pas d'accord sur un sujet et c'est la première fois que j'élève autant le ton. Avant qu'il ne franchisse la porte, je le remercie et il ferme la porte, me laissant seul dans la pièce. Je souffle un coup et décide de sortir moi aussi pour prendre l'air. J'ai besoin de me vider la tête, j'ai trop réfléchi pour aujourd’hui, les problèmes sont tellement omniprésents ici, je n'ai l'impression de n'être confronter plus qu'à ça. Là, j'ai juste besoin de me vider la tête de tout ça, faut que je prenne l'air et vite ... Je quitte mon bureau et traverse tout le tribunal rapidement pour finalement arriver dehors. L'air y est frais et le soleil quant à lui est en train de décliner. Je descends les escaliers et marche jusqu'à un banc sur lequel je m'assois. Après un rapide coup d'œil jeté aux alentours, je m'aperçois que je suis seul ici, tous les gardes étant bien plus loin. Alors je me permets d'enlever ma capuche et de baisser mon foulard, dévoilant toute ma tête. J'inspire profondément, profitant de la fraicheur ambiante. Je pose mes avant-bras sur mes jambes, joint les mains et baisse la tête. Je me permets même de fermer les yeux, profitant juste d'être dehors, seul, et je me vide le crâne, ne pensant plus à rien. Les minutes passent et des bruits de pas finissent par se faire entendre, des bruits de talons plus précisément. Je ne relève pas la tête, je n'ouvre même pas les yeux. Mais les pas se rapprochent de moi et le bruit augmente. Il atteint son paroxysme devant moi avant de se stopper net. Je sens une présence devant moi, apparemment, j'ai de la visite. C'est une de mes camarades, Nelly, une fille sympa, qui venait à ma rencontre et pour me demander si tout se passait bien. Je feins les apparences et je laisse paraitre un petit sourire, malgré les tensions qui commencent à revenir. Pendant de longues secondes, aucun de nous deux ne prononcent un mot, aucun son ne sort d'aucune de nos bouches. Je me lève du banc, me retrouvant à sa hauteur. Un sourire se dessine sur mon visage, puis sur le sien aussi.

« Tout ira bien, Nelly. Veux-tu rassembler les camarades ? Je dois leur parler. »

Même si je dois bien avouer qu'actuellement, c'est difficile pour moi de me sentir mieux. Je m'imagine que c'est la même chose de son coté et pour tous les autres dans le tribunal, vu la réaction similaire à la mienne. D'un geste machinal, je remets mon masque sur le visage. Je n'ai pas vraiment envie que tout le monde soit au courant que je suis plus jeune que la plupart des gens ici. Certains pourraient voir ça comme une faiblesse et nos récents problèmes de nourritures pourraient créer des tensions. Une mutinerie est peu probable mais on ne sait jamais après tout, cette ville peut changer même le plus droit des hommes. Je relève ma capuche et je me rapproche du tribunal, inspirant. Et une fois la grande porte passée, je peux voir que l'ensemble de mes hommes est présent. Bien, la réunion peut commencer. Je n'ai pas besoin d'estrade pour m'imposer. Anarky n'est pas un chef, seulement une idée. Et chacun peut être Anarky.

« Camarades. »

Dis-je, tout en regardant les troupes qui étaient face à moi. La réunion allait commencer, avec chacun des membres présents dans ce tribunal. Quelque part, ils faisaient partie de ma famille, de ceux qui croyaient en mes idées, en mes rêves. J'ai toujours été seul dans ma vie. La solitude a été pendant longtemps la seule chose que je connaissais bien, au final. Malgré les gens qui m'entouraient, je n'ai jamais eu ce sentiment d'être à ma place. J'étais comme en décalage avec les autres à cause du fait que je ne pensais pas comme eux, que je ne m'intéressais pas à la même chose. J'étais Lonnie, l'étudiant qui rêvait de choses complètement folles, persuadé qu'il pourrait sauver le monde des méchants qui exploitent les pauvres. Et là, pour la première fois, j'ai vraiment le sentiment d'être où je devrais être, de ne pas être seul. Surtout en ces temps difficiles et pénibles pour tous, pour chacun d'entre nous tous. Inspirant une nouvelle fois, ils sont tous le regard rivé sur moi. Je n'avais pas de bonnes nouvelles, et ils le savaient tous. J'allais commencer cash, avec une mauvaise nouvelle qui allait sûrement les frapper en pleine gueule. Je m'en doutais bien, de toutes façons, mais je préfère la triste réalité, qu'un doux mensonge. Il y'avait un peu de monde dans ce tribunal, et c'étaient les fidèles, ceux qui ne m'avaient pas trahi. Ceux qui avaient continué le combat alors que j'avais été poignardé par mes proches.

« J'ai besoin de quatre d'entre vous pour récupérer de la nourriture. Les réserves s'épuisent et d'ici deux jours, nous serons sans rien. J'ai besoin de quatre volontaires pour me suivre, dans le quartier du Bowery. Lourdement défendu par le Gant Noir et ses troupes. Vous connaissez les risques. Vous les connaissiez avant de me suivre. Maintenant, il faut agir pour le bien commun de notre assemblée. »

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MessageSujet: Re: Quand fera-t-il jour, camarade? [ Anarky & Aliénor]   Quand fera-t-il jour, camarade? [ Anarky & Aliénor] EmptyDim 2 Juil 2023 - 15:22





La jeune femme aux vêtements sombres et au masque de tigre traverse le camp de ceux qui partagent les idéaux du symbole dessiné sur le visage de son tigre de masque et peint sur les murs du tribunal désaffecté. Sur son discret passage, quelques regards surpris se tournent vers la nouvelle venue, mais elle n’attire que peu l’attention.

Son regard se pose tour à tour sur les banderoles marquées de symboles anarchistes, sur les petits feux de brindilles autour desquels des militants se regroupent pour discuter et combattre le froid, sur les tags militants sur les murs – elle déchiffre même un « la beauté est dans la rue » qui la fait sourire -, les cadavres pas très balayés de cocktails Molotov et de boîtes de conserve et surtout le grand drapeau rouge et noir qui flotte désormais au fronton du tribunal. Et l’irlandaise anarchiste sent une émotion chaleureuse et ambiguë l’envahir à retrouver cette part de sa vie qu’elle croyait enterrée, et qui lui avait tant manquée.

Pour la première fois depuis si longtemps, lorsque les souvenirs reviennent, ce ne sont plus des monstres et des cauchemars. Ce n’est plus l’asile où elle a cru devenir folle, ce ne sont plus les coups de son père ou les privations infligées par les religieuses. Ce ne sont plus les railleries et les blagues cruelles des autres élèves et les blessures de son enfance pansées en silence et dans l’indifférence. Ce n’est plus la terreur glacée qui l’a envahie lorsque cet homme l’a poussé dans ce local poubelle, plus le moment où la raison s’est éteinte dans sa tête et où elle a perdu le contrôle, plus le regard aveugle du cadavre déchiqueté qu’elle avait tué.

Ce qui lui revient maintenant, ce sont ses amis, ses camarades. C’est le jour où ils sont allés tous ensemble à la fête de l’Huma pour la première fois. Et puis toutes les suivantes... Ce qui lui revient, ce sont les souvenirs des tracts, des conférences, des débats, des discussions partagées, des idées échangées. C’est la musique, et les chants aux accents révolutionnaires.

Ce qui lui revient maintenant, c’est la rencontre avec Lughnaid au détour d’un couloir de l’université. C’est le moment où il avait regardé d’un air appréciatif son tract et sa manière féroce de les défendre. C’est le moment où ils avaient fondé L’Obélisque.

Ce qui lui revient, ce sont leurs chansons militantes et parodiques, l’humour impertinent de Nolan, la culture politique de Magdalena, le rythme féroce de la batterie de Lughnaid, la poésie de la flûte de Solvieg, la joie militante du violon d’Oliver et sa voix aux accents révolutionnaires et brûlants de colère…
Et pour la première fois depuis bien longtemps, ces souvenirs de tracts et de drapeaux, de révoltes et d’amitié, les bons souvenirs en somme reviennent avec quelque chose de plus. Il n’y a pas que la mélancholie des temps révolus, que l’angoisse de ne plus avoir de nouvelles de ceux qu’elle aime, le désespoir que la vie qui avait un sens et qu’elle aimait soit terminée, le déchirement de cette séparation… Pour la première fois depuis longtemps, une petite étincelle s’est allumée. Et elle s’appelle l’espoir.

Pourtant, si elle a mis les pieds dans un îlot plus favorable de cette vie hostile, de cette ville hostile, Aliénor ne s’y sent pas vraiment à l’aise. Car si cela ressemble un peu à ce qu’elle aimait, ce n’est pas vraiment non plus le cas. Sur le camping d’étudiants soixante-huitards, sur le piquet de grève joyeuse semble avoir soufflé un vent d’apocalypse. Le combat semble avoir pris ici la forme d’une lutte révolutionnaire permanente rien que pour la survie et le combat et l’action directe contre les forces ennemies être le quotidien. Le mouvement semble moins festif, moins familial, plus militaire. Les similarités et les différences la heurtent et la blessent. Car quoique cet endroit lui donne peut-être pour la première fois depuis de longs mois l’impression d’être quelque part où cela en vaut la peine, où cela sert à quelque chose qu’elle soit en vie, même si elle se sent un peu là où elle doit être pour la première fois depuis bien longtemps, ce n’est pas cet endroit qu’elle peut appeler un chez soi.

Chez elle, c’est l’Irlande, c’est Dublin, c’est son village et ses falaises, c’est auprès de ses amis. C’est là où elle n’est pas. Et dans le fond c’est bien cela qu’elle reproche le plus à Gotham, cela qui provoque le plus son mal-être, sa haine et son écœurement. Pas les murs sombres des quartiers miséreux aux allures de bidonvilles cyberpunks. Pas ces immeubles écrasants qui la privent du ciel. Pas la pollution qui brûle ses poumons habitués à l’air des côtes et des montagnes. Pas la violence. Pas la saleté.  Pas même son urbanisme ultracapitaliste. Ce qu’elle reproche le plus à Gotham, c’est de n’être pas là où elle voudrait être. Si elle se refuse à cette ville, la rejetant en bloc et refusant fidèlement à son rejet d’y voir quoique ce soit d’attirant ou de beau, c’est avant tout parce que c’est ailleurs qu’elle voudrait être.

Mais l’élan qu’elle ressent envers les gens qu’elle ne connaissait pas, qu’elle ne voulait pas vraiment connaître n’en était pas moins sincère. Aussi sincère que l’indignation face à leur misère, face à l’injustice de leur condition qui la soulevait lorsqu’elle voyait les camarades aux allures fatiguées, amaigries, et quelquefois blessés par la faute du Gant Noir.

Et puis elle se souvenait de ce qu’elle avait juré à sa terre avant de quitter son pays, de la promesse faite à ses falaises, à ses montagnes, à ses praires. Combattre l’injustice partout dessus ce vaste monde, et revenir un jour, vivante ou en esprit, creuser sa tombe ici.







La jeune immigrée se rapproche lorsque la petite foule, alertée par quelques camarades se rassemble. Un peu en retrait, Aliénor observe la silhouette vêtue de rouge qui s’avance et se met à parler. Le masque blanc, marqué d’un symbole aisément reconnaissable qui fait vibrer le cœur de la militante libertaire. Difficile de donner un âge à la voix déformée par le masque, mais cela importe peu à l’irlandaise. Ce qui lui importe bien plus, c’est de constater qu’il parle net et franc, qu’il expose la situation et les nécessités sans donner d’ordres, qu’il ne parle pas à ses compagnons de lutte comme à une troupe qui lui appartiendrait mais comme à des semblables, qu’il se place en première ligne et n’envoie pas les autres prendre les risques à sa place.

C’est pourquoi, lorsqu’il en appelle à des volontaires pour une mission risquée, la jeune femme brise l’instant de silence qui s’est étendu sur l’assemblée. Elle lève le poing vers le ciel, s’avance, et déclare d’une voix claire et déterminée, quoiqu’un peu triste.


« Moi, je viens. »

Que lui importe que la mission soit dangereuse ? Elle ne craint pas les coups, elle en a déjà bien souvent reçu et donné. Elle ne craint pas le combat, elle qui a toujours vécu pour cela. Elle ne craint pas le danger, elle n’a plus rien à perdre. Elle ne craint pas la mort, elle l’a trop souvent souhaitée pour cela.

S’il faut mourir en combattant le Gant, mourir pour aider ces gens, mourir pour leurs idées, leur idéal, cela lui va. Après tout, au moins, c’est une belle façon de mourir.


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MessageSujet: Re: Quand fera-t-il jour, camarade? [ Anarky & Aliénor]   Quand fera-t-il jour, camarade? [ Anarky & Aliénor] EmptyJeu 6 Juil 2023 - 9:15


Une guerre contre le peuple.


Le tribunal Solomon Wayne ... Ce tribunal avait quelque chose, une symbolique, qui faisait qu'il n’était pas comme les autres bâtiments de la ville. C'était un lieu qui représentait la justice, une justice équitable et impartiale, pas la justice corrompue qui est rendue en cette période sombre. Mais ce lieu n'était plus que l'ombre de lui-même, il avait subi le même sort que le reste du quartier. Ce n'était plus qu'un lieu abandonné, sentant la misère comme tout le quartier. Ce n'était plus qu'un lieu où personne ne voulait mettre les pieds ... Je balaie la salle du regard, observant tout ce que j'ai réussi à récupérer et à entreposer ici pendant ces semaines difficiles : des livres parlant de divers sujets, allant de la physique à la philosophie en passant par l'économie ou l'histoire, un ordinateur neuf récupéré dans une boutique pas loin ainsi qu'un poste de radio que j'ai bricolé pour le rendre plus puissant, un établi de fortune avec quelques outils et du matériel pour me fabriquer mon futur équipement, un sac de frappe et des poids et finalement, une étagère remplie de boite de conserves et autres aliments qui se conservent longtemps, même si ça va nous permettre de ne tenir que quelques jours tout au plus. Et c'était bien le problème qui me préoccupait ... Tout ça, c'est tout ce que je possède dans le seul et unique but de changer Gotham, de la guider vers une nouvelle ère de liberté pour le peuple. Et pour se faire, je dois changer. Je dois devenir plus fort, plus intelligent, plus préparé. Beaucoup de gens commençaient à comprendre que nous tentions de faire quelque chose. Et pourtant, plus notre nombre grandit, plus je peux être content de ce qui se passe, mais les problèmes vont aussi de paire. La nourriture était le plus gros problème que je pouvais avoir et qui me trottait la tête de jour en jour. La révolution ne se fait pas qu'avec des théories, elle se fait avec des hommes et des femmes qui ont la motivation, l'envie, et le besoin de briser les chaines de la domination et de l'asservissement. Elle se fait aussi avec des estomacs pleins ... J'étais plutôt content de voir mes troupes prêtes à se motiver pour la cause commune, dans notre petit embryon de société, nous faisions en sorte que tous puissent avoir un moyen de se défendre. Le Gant Noir se révèle être un monstrueux titan de haine qui n'hésitera pas à revenir nous écraser, et dans mon for intérieur, je me posais la question du "pourquoi ?". Pourquoi nous étions une menace selon eux ? J'avais entendu parlé du massacre de Chinatown, et beaucoup de gens avaient payé de leurs vies les exactions de ces monstres. Alors que je me prenais la tête et que je pourrais discuter philosophie avec moi-même pendant de nombreuses heures, quatre camarades décident de me rejoindre pour récupérer de nombreuses fournitures. J'enlève mon sac à dos, et j'en retire un crayon, du papier. Il nous fallait une liste. C'était bien beau de partir à l'aventure, mais il fallait quand même mettre les points sur les i avant de faire une nouvelle erreur. L'assemblée réunie se questionne, elle réfléchie. Parmi tous ces gens, il y'avait de nombreux survivants, de nombreux blessés aussi.

« Avant de sortir, je vais dresser la liste des besoins. Médicaments, nourritures. N'hésitez pas à me faire le descriptif, histoire que nous ne prenions que l'essentiel. »

J'entends certaines voix dans l'assemblée. Des pansements. De l'eau. Du lait. Les besoins essentiels. Je pouvais les prévoir, mais pour ceux qui étaient diabétiques ? Et ceux qui avaient besoin de certains médicaments adaptés ? L'intérêt de tous passe par ce besoin de ramener ce qui est essentiel pour leur survie. Je note quand même le nom d'un médicament compliqué, pour un problème de rein. Ce ne sera pas une mince affaire de trouver ça. J'ai encore du travail à faire pour que la Voix du Peuple retentisse dans tout Gotham. Mais bientôt, je pourrais mettre fin à ce silence qui règne depuis trop longtemps à cause des derniers évènements. Et c'est à partir du sous-sol du tribunal Solomon Wayne que la Voix du Peuple s'élèvera dans la ville de Gotham et deviendra le symbole de la colère du peuple, un symbole qui fera trembler l'oppresseur et qui donnera espoir aux habitants de cette ville. Mais pour le moment, l'espoir ne se résumer qu'à panser nos plaies. Si notre nombre augmentait, c'était une bonne chose, mais une prochaine attaque sur notre repaire pourrait avoir des conséquences désastreuses. Alors que d'autres voix surgissaient, j'enregistre les noms de ceux qui veulent venir. En temps normal, je ne prends pas les gens qui se portent volontaires. C'était la meilleure façon de voir les "meilleurs" se faire bêtement tuer dans une opération. Normalement, je préfère faire une espèce de loterie avec les noms que je sélectionne, faisant appel au hasard. Même si les gens ne sont pas adaptés pour ce style d'opération, cela évitait de voir des gens se porter volontaires, et surtout, de les voir prendre des risques que je ne voulais pas qu'ils prennent. Si l'intégralité des "forts" de mon groupe se porte volontaire, et qu'ils tombent. Qui pourra reprendre le flambeau dans ce mouvement ? C'était une façon que j'avais de voir les choses.

« J'invite ceux qui viennent avec moi à se placer à mes côtés. Je vous rappelle que c'est la guerre dehors. Et que l'on risque de ne pas revenir avant quelques heures, voir quelques jours si nous sommes bloqués. Je veux des gens qui savent ce qu'ils font, et surtout, qui soient prêts. »

Les volontaires montent, et se tiennent près de moi. Je ne connais pas leurs noms à tous, mais une chose était certaine, ils feraient très certainement ce qu'il fallait pour la révolution. Pas de salamalecs. Être franc était une des qualités qui me collaient. Et même si l'idée de voir mes volontaires se faire avoir dans le Bowery ne me plaisait pas. Personnellement, je préférais le travail en solitaire, mais Billy insistait pour que je n'y aille pas seul. Pas après ce qui s'était passé pendant l'émeute dans les égouts. Il fallait que je sois un peu plus prudent. Surtout que d'après ses dires, certaines personnes ne seraient pas d'accords sur la façon dont je gère la crise. Et que selon ces mêmes personnes, il fallait négocier avec le Gant Noir. Aucun compromis avec l'ennemi, c'était ma devise. Derrière mon masque, je continue d'écrire quelques autres mots.

« Il faut aussi songer à changer d'abri. Le vieux tribunal ne tiendra pas une attaque de plus, et je ne tiens pas à finir sous les décombres. Qui a une idée ? »

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Quand fera-t-il jour, camarade? [ Anarky & Aliénor]

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