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 Pour qui sonne le glas ?

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AnonymousInvité
MessageSujet: Pour qui sonne le glas ?   Pour qui sonne le glas ? EmptyVen 17 Déc 2021 - 17:39

Pour qui sonne le glas ?


Pour qui sonne le glas ? 1626380189-got
Ambiance musicale pour accompagner la lecture:


Une fois, deux fois, trois fois, sept fois en tout sonne la cloche de l’église des Narrows. Un son coutumier qui fait écho, ce soir, à celles des pompiers et s’entremêle aux hurlements des hommes et des femmes, couvert par le rugissement plus terrible encore de l’immeuble en flamme. Mais que sonne cette cloche ? L’heure, l’alarme, la mort ou une catastrophe plus terrible encore ?

Pour l’officier Faith cela n’a pas d’importance, trop occupé qu’il est à maintenir à distance les curieux en mal de sensations et les fous qui tentent de retourner dans le brasier pour sauver ce qui peut l’être encore. Liam les comprend, la fumée est certes dense, mais les flammes ne sont encore visibles que dans la moitié est de l’immeuble. Pourtant, s’y rendre serait du suicide et rien ne justifie cette décision.

- BORDEL !!! QUE FOUTENT LES POMPIERS ?! Hurle-t-il à un officier qui passe derrière lui, jurant quand un homme tente de passer le cordon qu’il forme avec d’autres de ses confrères. Un coup de matraque dans l’épaule lui fait passer l’envie, mais lui attire un chapelet d’injures. Qu’importe ! L’homme ne mourra pas ce soir.

- COINCES A L’ANGLE DE LA 14ème ! À CAUSE DU BARRAGE MIS EN PLACE POUR BLOQUER LES ACCES ! Réponds l’officier avant de filer aider sur un autre point sensible du cordon mis en place.

- C’EST BIEN NOTRE VEINE ! MERDE !

Ce qui ne devait être qu’une banale descente du SWAT pour tenter d’arrêter Anarky, dans cet immeuble des Narrows où il devait organiser une réunion, s’est soldée par un fiasco total. Non seulement le hors-la-loi n’était pas là, mais pour couronner le tout des coups de feu ont été échangés et une des conduites de gaz, hors norme depuis l’après-guerre au moins, a éclaté avant de déclencher l’incendie qui commence à ravager l’immeuble et menace déjà le voisin.

Vous devez alors vous demander ce que Liam fait là ? Pourquoi est-il en train de se faire insulter et frapper en tentant d’empêcher les locataires et squatters de l’immeuble de sauver le peu qu’il possède ? La réponse est simple, Anarky. Entre Scarface et ce dernier, Liam va finir par devenir fou.
Le premier protégé par tout un réseau criminel et de l’argent à ne plus savoir quoi en faire, l’autre est tout simplement un putain de fantôme insaisissable.

- Parce qu’évidemment, il fallait qu’on fonce tête baissée à la première alerte… Pire qu’un cinquantenaire sans descendance qui fait achever la cérémonie de mariage plus vite pour aller passer la nuit avec sa jeune épouse achetée au Vietnam ! jure-t-il, se parlant à lui-même.

Et alors qu’un hélicoptère arrive, braquant son projecteur sur l’immeuble pour inspecter les fenêtres et voir s’il n’y a pas de personnes coincées, Liam hurle à nouveau avant de repousser une femme, des Narrows cette fois, moins violemment mais toujours aussi fermement.

- RECULEZ ! PERSONNE N’A LE DROIT D’ENTRER DANS LA ZONE DE DANGER !

Et là, vous vous dites, rien ne pourrait être pire n’est-ce pas ? Un échec retentissant du GCPD, un immeuble en flamme en plein mois de décembre et un risque élevé que l’incendie se propage. Que manque-t-il pour rendre le cocktail plus explosif encore ? L’officier a déjà sa petite idée en tête, mais il ne dira rien, il sait trop bien que Murphy veille, n’attendant qu’une chose, réaliser ses prédictions les plus pessimistes. Mais cette fois, cette fois-ci, le petit diable n’a pas besoin d’attendre que Liam cède au cynisme, car la femme qu’il vient de repousser le faire pour lui.

- MA FILLE ! MA FILLE EST DEDANS ! JE VOUS EN PRIE ! MA FILLE EST LÀ-BAS !

Et l’officier a un moment de blanc où il regarde la femme de ses yeux cernés. Il est épuisé, vidé, mais le sort se décide à s’acharner sur cette ville. Comme s’il n’en avait pas assez à faire comme ça ! Comme s’il ne fallait pas que ce soit le moment exact où l’hélicoptère braque son phare sur la fenêtre où la petite fille en question agite ses bras.

Liam n’a jamais été croyant et s’il l’avait été, il aurait plutôt prié le diable vu le nombre de merdes qui lui tombent dessus jour après jour. Ou à défaut, il aurait passé un pacte avec ce dernier pour pouvoir tirer Dieu de son paradis et lui faire manger le bitume en guise de remerciement pour toutes les joyeusetés dont il garnit le monde. Mais là il ne peut s’empêcher de marmonner.

- Bon Dieu d’merde… Et évidemment, aucun pompier, aucune échelle, rien… JORDAN ! REMPLACE-MOI ! Car oui, personne n’est équipé pour aller sauver la gamine, les pompiers n’arriveront jamais à temps et personne ne semble vouloir bouger, sauf la mère qui se débat avec l’énergie du désespoir.

Il attrape alors, manu militari, le premier officier qui passe, sans se soucier que ce soit un petit bleu à peine sorti de l’école de police locale et le fourre dans le cordon que forment les autres flics. Ignorant ses suppliques, il fonce vers la borne d’incendie la plus proche en tirant son arme de service du holster. Sans attendre qu’on puisse réagir et l’empêcher de faire, il tire sur le capuchon pour le faire sauter. Une fois, deux fois, trois fois et l’eau jaillie, glacée, avec la force d’un torrent de montagne.

Sous les yeux éberlués des passants comme des flics, il retire sa veste et la passe sous le débit d’eau avant de s’y plonger lui-même, veillant à protéger son arme pour ne pas la détremper. Alors que les premiers officiers réagissent enfin et tentent de l’arrêter en craignant qu’il ne saccage encore plus la borne, il fonce vers l’immeuble, dégoulinant et claquant déjà des dents de froid, le souffle presque coupé après son passage sous le jet d’une eau frôlant le négatif.

Pourtant, c’est une seconde claque qu’il prend en pénétrant dans l’immeuble. La chaleur y est déjà intense et la fumée épaisse alors qu’il ne s’agit que du rez-de-chaussée. Mentalement, Liam retrace le chemin pour aller jusqu’à l’appartement où se trouve la jeune fille. Il n’a le temps que de rejoindre la cage d’escalier qu’un craquement sinistre l’informe que la sortie ne sera plus possible par l’entrée principale.

Quatre par quatre il grimpe les marches, pestant mentalement, car déjà, son souffle vient à lui manquer. La fatigue, le coup de froid et la fumée commencent à former un mélange vicieux et il doit se tenir à la rambarde pour continuer à grimper. Quatre, cinq et enfin le sixième et avant dernier étage. Comme de bien entendu, la porte est fermée, bloquée par une mère consciencieuse de ne pas laisser sa progéniture chez elle sans prendre un minimum de sécurité. Hélas, cela vient complexifier la situation de l’officier Faith.

Il tousse, se racle la gorge, manque de défaillir et doit poser un genou au sol pour aspirer un peu d’air moins vicié par la fumée. Devant lui, le monde est rendu trouble par la fumée, la chaleur dégagée par la fournaise qu’est devenu l’incendie l’esprit vacillant du flic suicidaire. Mais il se redresse finalement et tente d’enfoncer la porte. Hélas, quand on tient plus du rapace que de l’ours, une porte même pas bien portante suffit à vous retenir.

En désespoir de cause, il ressort son arme et vide le chargeur pour faire exploser la serrure et l’ouvre d’un grand coup d’épaule rageur. Terminant sa charge en roulé boulet vaguement contrôlé, il entend les cris de la fillette alertée par le vacarme. Ni une ni deux, il l’attrape et l’enroule dans sa veste.

- N’essaye pas de sortir la tête de la veste, même …. Même pour respirer gamine. Crois-moi, ça… Ça sera pire. Halète-t-il en grognant sous le poids pourtant plume de la gosse qu’il soulève.

Un regard à la fenêtre de la cuisine lui permet de s’assurer qu'hélas les pompiers ne sont toujours pas là et qu’il ne pourra pas tenter une sortie folle par la fenêtre. Tant pis, plus qu’un étage et le toit s’offrira à lui. Problème… Il va devoir monter dans la fumée et son souffle est digne de celui d’un des premiers moteurs de voiture.

Grondant de rage face aux difficultés qui n’en finissent plus, il inspire vaille que vaille une dernière goulée d’air et fonce vers le toit. L’enfer se déchaîne alors et la chaleur cuisante qu’il ressent à la joue lui indique qu’il aura droit à une belle cloque, si ce n’est pas même une cicatrice quand tout sera fini … s’il s’en sort.

Enfin l’air libre. Murphy soit remercié, la porte du toit n’était pas verrouillée et enfin Liam peut avaler goulûment l’air glacial. Adieu le froid de son bain précédent, il est déjà sec comme pruneau savamment desséché. Titubant plus qu’il ne marche, à moitié prêt à tomber dans les vapes, un flash lumineux vient le braquer. L’hélicoptère vient de le repérer, mais alors qu’il s’approche pour tenter de l’aider, une partie du toit de l’immeuble s’effondre, emportant avec lui les derniers espoirs pour l’engin de s’y poser en urgence. Une seule et dernière solution s’offre alors à Liam. Le problème ? Elle est distante de cinq mètres et haut d’au moins un de plus. Il s’agit bien évidemment du toit de l’immeuble voisin encore épargné par l’incendie. Cependant, l’officier n’a pas le choix. Tenter le saut ou mourir.

- Ecoute moi bien gamine. Tu as été forte jusqu’à présent, mais je vais te demander une dernière chose veux-tu ? Explique-t-il d’une voix rauque et hachée. Je veux que tu fermes les yeux et quand je vais te lancer, tu te rouleras en boule d’accord ? Comme si tu voulais être une grosse balle.

Il prend un temps infiniment précieux pour lui montrer comment placer ses mains autour de sa tête et replier ses genoux. Un temps qui lui sert à reprendre son souffle également et se préparer pour un dernier pied de nez à son paternel.

- Père, quand tu verras la nouvelle, n’oublie jamais que ça n’est pas toi qui m’a appris à faire ça et que c’est pour ça que mon histoire éclipsera la tienne, foutu bâtard. Mange ça ! Grogne-t-il pour lui-même, pour se donner le courage.

Et il s’élance, sept pas lui suffisent à atteindre le rebord de l’immeuble, au moment précis où le glas sonne la demi-heure. Liam s’envole d’une impulsion et projette la fillette vers le toit voisin où il semble discerner une silhouette à travers la fumée noire et épaisse. Il n’a que le temps d’être rassuré quant à la réussite de son action qu’il se met alors à chuter.

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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Pour qui sonne le glas ?   Pour qui sonne le glas ? EmptyMer 22 Déc 2021 - 20:32

Ambiance musicale pour accompagner la lecture:

C’était comme si les flammes de l’Enfer s’étaient déchainées dans les Narrows. En soi, les incendies étaient monnaie courante dans ce quartier, l’un des plus défavorisés de Gotham.

Il suffisait de trois fois rien pour qu’un de ces bâtiments insalubres partent en fumée. L’espace d’un instant, je me demandais ce qui avait pu causer le sinistre. Un court-circuit, peut-être ? A moins que ce soit l’un des nombreux squatteurs de ces ruines qui, cherchant à se réchauffer coûte que coûte pendant cette nuit glaciale, avait allumé un feu de fortune avant de s’endormir, laissant la flambée sans surveillance. A vrai dire, la raison de l’incendie comptait peu à mes yeux, cher journal. Le plus important était de s’assurer qu’il n’y ait pas de victime ce soir. J’observais la foule qui s’amassait devant la bâtisse en proie aux flammes.

- RECULEZ ! PERSONNE N’A LE DROIT D’ENTRER DANS LA ZONE DE DANGER !

La police était débordée, tentant tant bien que mal de retenir les habitants de l’immeuble, obligés de regarder tout ce qu’ils possédaient partir en fumée en un rien de temps. D’où je me trouvais, ils semblaient presque insignifiants, s’agitant comme des insectes affolés et déboussolés autour d’une fourmilière détruite.

- MA FILLE ! MA FILLE EST DEDANS ! JE VOUS EN PRIE ! MA FILLE EST LÀ-BAS !

Évidemment, tout ne pouvait pas se passer sans accroc. Les Narrows sont mal desservis, leurs rues étroites empêchant les secours d’intervenir efficacement. Ils prendraient longtemps, bien trop longtemps pour arriver. Devrais-je y aller ? Après tout, j’ai bien quelques gadgets qui me permettraient sans doute de sauver une gamine… Si cette dernière était toujours en vie. Je sais, je sais. Pas très joyeux comme pensées, mais le fait est qu’il y a mille et une façons de mourir dans un incendie. La plus pacifique étant l’intoxication et la pire… Non, il ne valait mieux pas penser à ça. Coup de chance, la gamine était encore en vie, je pouvais la voir depuis mon perchoir

Mais alors que je dégainai mon bat-grappin pour tenter d’attraper la gamine au vol, voilà que je remarque qu’un des policiers s’était précipité à l’intérieur de la fournaise… Voilà qui compliquait le plan. Je me retrouvais avec deux personnes à devoir sauver, les secours n’étant toujours pas en vue. Une gamine seule, ça aurait été du gâteau, mais là, c’était le poids mort d’un adulte que je devais sans doute ajouter à l’équation.

«Merde…» pestais-je pour moi-même alors que je cherchais des signes de vie du flic, la fumée et les braises ardentes n’aidant définitivement pas. Comme pour rendre la situation plus dramatique, une partie du premier étage, qui n’était guère plus qu’une carcasse aux os léchés par les flammes, venait de s'affaisser, bloquant la  sortie potentielle du bon Samaritain et le condamnant à finir en poulet braisé. Il fallait que j’agisse avant qu’il ne soit trop tard, je refusais de laisser le malheur qui règne en maître sur cette ville gagner ce soir.

Un fracas presque couvert par le ronflements des flammes qui continuent de monter et de dévorer le peu qu’il reste de la bâtisse, un vulgaire squelette de briques et d’acier. Même de loin, la chaleur se fait sentir, étouffante. Le policier est arrivé sur le toit par je ne sais quel miracle, la petite dans les bras. Je me permets un soupir de soulagement, même s’ils ne sont pas encore tirés d’affaire.

Soudain, tout se passa affreusement vite. Tu sais, cher journal, c’est l’un de ces moments… Lorsque quelques secondes semblent durer de longues minutes, quand la tension atteint son paroxysme et que l’on reçoit cette décharge d’adrénaline qui parcourt tout son corps. C’est dans ce genre de moments qu’un geste peut faire la différence entre la vie et la mort.

L’officier a fait son choix, visiblement, alors qu’il s’élance avec ses dernières forces, balançant la gamine dans ma direction dans un geste que je devine désespéré. La pauvre hurle alors qu’elle s’envole, terrorisée et personne ne pouvait lui en vouloir, elle venait de vivre une expérience qui risquait de lui coûter quelques années de thérapie. Enfin, ça aurait été le cas si ses parents avaient été assez riches pour les lui offrir, ce qui vu le quartier où elle vivait, était des plus incertains. La fillette me tomba presque dans les bras, grâce à ce flic… Qui lui, était en pleine chute libre. Pas le temps de réfléchir ou de tergiverser, je la déposais en sécurité sur le sol. Elle ne risquait plus rien, contrairement à son sauveur.

«Bouge pas, j’reviens tout de suite !»

Je déployai mon bat-grappin avant de plonger à mon tour à la poursuite de l’ange-gardien de la petite, priant pour l’atteindre avant son rendez-vous programmé avec la Mort.

Je ne pus réprimer un grognement de douleur lorsque je rattrapai  de justesse l’officier dans sa chute. Son poids, autrement plus conséquent que la gamine, avait éveillé de vieilles douleurs dans mon épaule, que j’avais craint, l’espace d’un instant, d’avoir démise. Il faudrait sans doute que j’y jette un oeil, ou bien que je laisse le docteur Thompkins le faire, ce qui serait bien mieux. Merde, ça ne faisait un mal de chien, mine de rien ! Heureusement pour lui, il avait au moins eu le réflexe de s’accrocher de son propre chef à ma taille.

«On aurait cru qu’un poulet aurait les os creux…Z’êtes pas léger, vous…» Grommelais-je à son attention. Je me stoppai net dans ma diatribe lorsque que je reconnus, sous toute la suie qui masquaient ses traits, mon voisin du troisième et son regard d’acier. Dieu merci, j’avais opté pour le masque intégral ce soir, sinon, je crois que j’aurais eu des problèmes. De gros problèmes. Je le lâchais subitement, mal à l’aise.

«Erm. Je voulais dire… Impressionnant, citoyen ! Vous avez la fibre héroïque ! Je sais à présent où trouver un Robin si le besoin se fait ! Ha - ha !» disais-je avant de prendre une posture digne de Superman, les mains sur les hanches.

Bien joué, Dork Knight. Très naturel. Oh misère, je suis absolument ridicule.

«Hm… Une seconde, j’reviens !»

J’ai presque honte de l’écrire, mais j’avais failli oublier la petite qui était toujours perchée sur le toit, chose que je m’empressai de rectifier, usant à nouveau de mon grappin pour m’élever dans les airs afin de ramener la fillette au sol mais surtout, auprès de sa mère qui devait être morte d’inquiétude. J'étais soulagée de constater qu'elle n’avait pas bougé, obéissant aveuglément à mon injonction, grelottant aussi bien à cause du froid qu’à cause du choc de ce qu’elle venait de vivre. Je la pris dans mes bras, l’entourant de ma cape pour chercher à la réchauffer avant d’amorcer la descente pour revenir auprès du jeune policier.

«Tiens-toi bien à moi, c’est fini. Tout va bien…» lui murmurai-je, la serrant contre moi, plus pour la rassurer que pour lui éviter de chuter, tant elle semblait aussi accrochée à moi qu’une tique sur un chien.

C’est con, cher journal, mais dans ces moments-là, je ne pouvais m’empêcher de penser à ma propre fille.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Pour qui sonne le glas ?   Pour qui sonne le glas ? EmptySam 25 Déc 2021 - 22:29

Pour qui sonne le Glas ?

Pour qui sonne le glas ? 1626380189-got
Ambiance musicale pour accompagner la lecture:



Avez-vous déjà ressenti cette impression ? Quand le temps semble se figer et que toutes les sensations sont exacerbées ? Quand vous sentez la brise glaciale d’une nuit d’hiver souffler sur vos joues ? Quand vos muscles se détendent comme si vous étiez dans un lit, paisible et alangui ? Quand le feu qui brûle n’est qu’un doux ronflement qui vous berce ? C’est ce que ressent Liam en cet instant. Sa chute est comme figée, ses yeux sont clos et il vit comme jamais avant il n’a vécu. Jamais le vent froid n’a été si vivant alors qu’il ressent les picotements qu’il produit sur sa peau, qu’il sent sa morsure qui s’immisce sous cette dernière, apaisée par le braiser qui étreint l’immeuble à côté duquel il se trouve. Il se sent si léger, si paisible malgré l’imminence de la mort, qu’il pourrait presque s’endormir, pour ne plus jamais se réveiller.


A-t-il déjà rêvé de la mort ? A-t-il déjà imaginé sa fin et ce qui viendrait après ? Non, bien sûr que non. L’officier Faith ne pense qu’à la vie et à sa protection. Pourtant, en cet instant, en dehors du temps, il s’imagine ou plutôt tente de s’imaginer ce à quoi pourrait ressembler une hypothétique vie dans un paradis ou un enfer ? Va-t-il s’envoler et contempler son corps, désarticulé par le choc contre le bitume, avant de disparaître dans les ténèbres de l’espace ? Il ne le sait, mais ressent une pression autour de son torse. Un ange ? Un démon ? Est-il déjà mort ? Et le choc alors !?


Il s’agrippe par réflexe à ce corps qui l’attire à lui avec fermeté et réouvre les yeux. Tout est trouble, brouillon, un véritable maelström de sensations qui viennent l’agresser après son instant de paix où tout semblait figé. Les sirènes qui hurlent, les voix qui crient et son sang qui tambourine à ses tempes dans une cacophonie discordante, perturbante, troublante. Il se retrouve sans s’en rendre compte, debout sur le bitume, face à celle qui vient de le rattraper dans sa chute. Liam n’y croit pas. Comment ? C’est le seul mot qu’il voudrait prononcer, mais son esprit est encore trop choqué pour parvenir à le formuler. Il ne peut que se décider à la relâcher, enfin, et porter une main à sa chevelure pour l’arranger machinalement, un toc qui le ramène à la réalité aussi sûrement que l’étrange comportement de sa sauveuse.


«On aurait cru qu’un poulet aurait les os creux…Z’êtes pas léger, vous…» Grommèle-t-elle avant de s’interrompre au beau milieu de sa phrase.


«Erm. Je voulais dire… Impressionnant, citoyen ! Vous avez la fibre héroïque ! Je sais à présent où trouver un Robin si le besoin se fait ! Ha - ha !» Fait l’inconnue en prenant une pose… Particulière.


Liam l’observe alors plus longuement, tentant de discerner ses traits derrière le masque intégral qui dissimule son visage. Quelque chose a fait tiquer son subconscient et bien qu’il soit encore sous le choc, son esprit réalisant seulement qu’il a volontairement accepté de mourir pour sauver une gamine, l’officier Faith sent que quelque chose l’intrigue. Quoi ? Il l’ignore et ne le saura peut-être jamais.


Il s’ébroue mentalement et parvient finalement à articuler quelques mots avec assez d’assurance. Et pour cause ! Ce n’est pas à lui qu’il pense. Tel un automate, il agit mécaniquement et ses pensées vont tout naturellement vers la gamine pour laquelle il a fait tout ça.


- L’enfant ?! Où est-elle ? Elle est en vie ? Est-elle sauve ?! Fait-il en agrippant les épaules de sa sauveuse comme pour la secouer et la faire répondre plus vite.


Il doit paraître un peu fou en cet instant, comme s’il ne réalisait pas ce qu’il venait de vivre. Ses cheveux, malgré une vaine tentative pour les ordonner ne peuvent s’empêcher de retomber en plusieurs mèches chaotiques, encadrant un visage marqué par la suie et une mauvaise brûlure sur la joue. Sa voix est rauque, le souffle encore court après tant de fumée inhalée, mais son regard… Son regard est le même. Un éclat d’acier tranchant qui sépare la nuit du jour, la folie de la raison avec une ardeur renouvelée. Cet éclat n’est nul autre que celui de la passion, une passion démesurée, un espoir protégeant une flamme inexpugnable offerte à tous ceux qui en auraient besoin.


«Hm… Une seconde, j’reviens !»


Et l’ange remonte alors dans la nuit, sous le regard de Liam qui ne la lâche pas un seul instant. « Elle est vivante ! » Se dit-il, se répète-t-il encore et encore, comme un mantra à même de préserver son esprit, de l’empêcher de craquer et de s’effondrer. Il n’a pas agi en vain, il n’a pas pris tous ses risques pour rien. « Elle vit. » pense-t-il à nouveau alors que son cœur s’emplit d’un nouveau souffle qui enfle dans sa poitrine et menace de faire jaillir des larmes de soulagement. C’en est presque trop pour lui et il ne peut que contempler la nuit et les quelques étoiles visibles, entre les deux bâtiments, malgré les lumières et le nuage de fumée qui s’élève vers le ciel.


Et puis elle redescend à nouveau, plus lentement évidemment. Presque trop lentement, pour Liam qui compte chaque seconde qui la sépare du sol où elle vient enfin se poser. Son regard aiguisé ne manque pas la tension de son corps, la raideur avec laquelle elle se détache de son grappin pour tenir la fillette à deux mains avant qu’il ne la récupère dans ses bras, l’enveloppant du mieux qu’il peut dans sa veste encore humide et qu’il lui murmure avec toute la douceur et la bienveillance dont il est capable.


- Bravo jeune fille, tu as été très, très courageuse. Je suis fier de toi. Tu es une battante et l’enfant la plus merveilleuse que je connaisse. Je te remercie pour ta confiance jeune demoiselle. Tu peux être fière de toi. Conclut-il en déposant un baiser sur la tempe de l’enfant et refermant ses bras autour d’elle.


Mais … ce serait mentir que de dire que ses paroles ne sont adressées qu’à l’enfant. Oui, les termes lui sont destinés, la formulation et le ton s’adaptant à l’intellect de la fillette, mais l’essence du message, celui qui est véhiculé par le fond de ce dernier plus que par la forme, portés par le regard de l’officier, est pour l’ange améthyste qui lui fait face. Une légère inclinaison de la tête doublée par une expression sérieuse et altière prouve, pour qui sait l’interpréter, que Liam est reconnaissant. Il aurait voulu faire plus, dire plus, mais les cris de ses collègues qui arrivent sont pour lui comme un blocage. Il est flic et en tant que tel, il devrait arrêter cette masquée.

Ô choix cornélien, quand le devoir et le sens moral s’opposent, tous deux portés par un idéal de justice ! Mais Liam n’est pas encore assez aigri, n’est pas encore assez cynique pour tenter de l’arrêter. Il sait qu’il pourrait tenter de jouer sur la raideur à l’épaule de son ange sauveur pour l’empêcher de remonter vers les toits et repartir comme elle est venue. Mais il ne fait rien. Il recule simplement d’un pas et son visage retrouve son expression sérieuse et ferme.

- L’immeuble est vide désormais. Il n’y a plus personne à sauver. Et parce qu’il n’est pas drôle, mais aussi parce que son esprit est encore sous le choc de sa presque mort, il ajoute, citant son stratège préféré «Il faut sauver les peuples malgré eux ». Puisse le futur ne pas me forcer à devoir vous arrêter.

Liam conclue ainsi son échange, tournant le dos pour repartir vers les lumières, celles des ambulances, des pompiers enfin arrivés et des voitures banalisées. Sa remarque n’était pas un défi ni même une menace. Peut-être était-elle simplement un constat qu’il ne réalise pas encore … ou ne veut pas réaliser. Gotham a besoin de ses justiciers.

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