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 On ira tous au paradis ... (PV Amelia Underwood)

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MessageSujet: On ira tous au paradis ... (PV Amelia Underwood)   On ira tous au paradis ... (PV Amelia Underwood) EmptyJeu 7 Nov 2019 - 15:03

Un rendez-vous en tête à tête avec Amelia Underwood ? Cela ne se refuse pas. Qui aurait cru que ce petit "canular" dans le Globe pouvait se révéler aussi payant ? Merde alors, c'est quand même pas rien. Quand Knox avait reçu ce coup de fil en PCV de son agent, il ne s'attendait pas à ce que ça marche vraiment. Et pour tout dire, il en tomba à la renverse quand il l'avait appris. Un rendez-vous avec l'élite de Gotham City. Ce n'était vraiment pas rien. Mais Knox posa ses conditions et il désira un lieu tranquille sans être emmerdé par untel ou untel, il avait envie de privilégier l'anonymat et d'être tranquille à ce niveau-là. Pas de paparazzi pour tout foutre en l'air non. Ce n'était pas dans ses habitudes, et il avait besoin d'assurer une certaine confiance avec son rendez-vous. Normal non ? Pour en revenir à notre affaire, nous y sommes ... Il n'était pas loin de 14 heures en ce jour gris à Gotham ... C'est dans ce genre de quartiers que l'on trouve de tout et n'importe quoi. Bienvenue à Kingston District, la petite Jamaïque de Gotham City. Un lieu exotique si l'on aime voir un peu plus coloré dans une ville sans cesse en gris. Kingston District, c'était vraiment le lieu des Caraïbes et un certain Alexander Knox adorait y passer du bon temps. Pas pour fumer des joints et se la couler douce, non non. Il était au-dessus de ce genre de dépendance, il aimait tout simplement le coin, et certains de ses habitants. Quelques uns qui y vivaient et qu'il connaissait étaient des adeptes des théories du complot, des ovnis, de toutes ces conneries, des gens qui le comprennent et à qui il peut s'identifier. Tout le monde avait pris Knox pour un con quand il avait parlé du Batman pour la première fois. Que ce soit le Sergent Eckart ou encore même ses collègues à la rédaction du Globe, tout le monde s'était payé sa gueule. Mais depuis l'incident Batman et le problème Napier de résolu, tout cela avait changé et en bien pour lui. Knox était vu comme un héros, comme un mec qui avait bien géré la venue du Batman à Gotham City, et qui avait fait ses lettres d'or. Et bien des années plus tard, où il en était ? Il était maintenant, et presque systématiquement en première page dans le Globe, non pas que pour ses articles sur Batman, mais aussi pour être le véritable fouille-merde de cette ville. Knox avait fait dégager des salauds comme Branden, ou révéler des affaires sur Arthur Reeves, le conseiller municipal et ses liens avec les Valestra. Ouais, il avait fait du balayage et ça avait pas senti très bon par la suite. Tentatives de meurtres, massacre au Gotham Globe orchestré par Black Mask, y'avait eu des horreurs, mais Knox était encore vivant. Et même si Vicki était partie ... Et bien il continuait à écrire, cela lui permettait d'oublier. D'oublier qu'il aurait aimé être avec elle. C'est dans un bar de Kingston District qu'il avait rendez-vous. Attable dans un coin, près du comptoir, il tapotait la machine qui enregistre les déclarations posées sur sa table. Le barman, un rastafari du nom de José, s'attardait près de lui, tout en essuyant ses verres.

"Tu attends quelqu'un, l'ami ?"

"Ouais, j'attends un contact. Une interview."

"Une interview ? Pour le Gotham Globe ? Ou pour les condés ?"

"Tout juste mon gars."

"Waaaah mec ! Mon rade va devenir le lieu d'une interview, ça va m'faire un peu de pub. Comment tu t'appelles ?"

"Alexander Knox."

"Meeeec LE Alexander Knox ? Le mec qui a tout couvert sur Batman ? Excuse-moi frère, si je te serre pas la main parce que je nettoie ces verres, mais si je pouvais, j't'embrasserais pour c'que tu fais. Tu fais voir que le positif, man, et ça, c'est cool. Pas cool dans le genre on s'en balance, mais cool, qui plane tu vois."

"Merci l'ami, promis, je parlerai de ton bar."

"T'es ouf mec, mais continue le bon combat, t'es un grand wah ! Quand je vais raconter à mes bros que j'ai reçu LE Knox dans mon bar pourri, ralala c'est fou."

Il lâche ses verres avant de me saluer d'une cordiale poignée de main, avec un grand rire propre de ceux qui ont le cerveau complètement shooté par des années de reniflements et de dopes. Mais Knox s'en fout, les gens ont souffert et il n'était pas là pour juger un pauvre tenancier de bar. Après cette petite discussion encourageante, le journaliste prit le soin de sortir un carnet et d'y insérer quelques notes sur l'endroit où il se trouvait, et de détailler un peu l'homme qui venait de discuter avec lui. Une bonne histoire se construit toujours un fond et un arrière-plan après tout ... Le barman portait des dreadlocks, il était originaire d'Haïti, et il aimait tout particulièrement la culture du grand Jah, le vrai, l'unique. La culture jamaïcaine était spéciale, et tournait autour d'une espèce d'épicurisme assez centré sur le plaisir et sur le partage. L'homme, d'une quarantaine d'années, dévoilait son sourire assez blanc et or, avec quelques dents en or au niveau des molaires, avant de me tendre un nouveau café. Il semblait content de l'importance des petites choses. Après tout, Kingston District avait pas mal souffert aussi, d'Arkham City. Pour Knox, son contact devait le rejoindre sur le coup de 14 heures. L'heure fatidique ne tarderait pas. Elle arriverait, et j'espérais ne pas être déçu du résultat. Tout en continuant de boire son café, il reprit les notes qu'il inscrivait sur le calepin, tout en gardant son chapeau sur le crâne. Cela lui donnait un air de décalé, de journaliste après tout. Un sourire ravi par la petite rencontre avec le barman qui venait d'allumer sa chaîne stéréo pour mettre une musique reggae plutôt douce. Knox aimait beaucoup cette ambiance.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: On ira tous au paradis ... (PV Amelia Underwood)   On ira tous au paradis ... (PV Amelia Underwood) EmptySam 9 Nov 2019 - 15:31



On ira tous au paradis...
Feat Le plus grand des fouilles merdes.



Elle lisait le Gotham Globe, comme beaucoup de gothamites. Mais chaque gothamite avait ses raisons de le lire. Certains pas solidarité pour ce qui était arrivé au journal lors de l’attentat de Black Mask. D’autres pour la partie people, désirant connaître les dernières frasques de la société mondaine. D’autres se tenaient informés de la bourse. Mais la plupart, comme elle, voulaient juste se tenir informé en général. Elle devait avouer, quand elle a vu sa photo en première page elle avait eu un haussement de sourcil. Pourquoi elle en première page ? La partie people, pour alimenter facilement les folles rumeurs d’une relation avec Wayne elle pouvait comprendre. Mais pas une première page. Son haussement de sourcil avait grandi en lisant la dernière partie de l’article. Alexander Knox qui lui proposait, très probablement sur le ton de l’humour, une interview. Une interview pour parler de ses projets. Ou alors une interview pour creuser les zones d’ombres de son retour. Ou de sa famille.

Elle avait reçu une éducation draconienne, dans une famille glaciale où les relations toxiques étaient monnaies courantes. Dans cette éducation, il y avait le fait de ne jamais répondre aux journalistes. C’était les autres, ils étaient extérieurs à la famille. Ils ne pouvaient pas comprendre et n’avaient rien à comprendre. Puis elle est partie en Angleterre et son éducation s’est lentement faite anéantir par quelqu’un qu’elle aimait encore aujourd’hui. Les autres pouvaient comprendre. Ils comprenaient même mieux que sa propre famille. Elle pouvait en parler sans qu’on lui dise que c’est normal et qu’elle devrait s’y faire. On lui disait qu’elle pouvait en parler, se défouler, que c’était une autre histoire d’une famille abusive envers des enfants qui n’avaient rien demandés. Qu’il n’y avait aucun problème à vouloir garder pour soi, qu’elle pouvait vider son sac quand elle serait prête.

Elle avait aussi appris l’humour auprès de cette personne. L’humour britannique, mais l’humour tout de même. Un humour absurde et pince-sans-rire, un humour que sa famille aurait honnie comme jamais pour ce qu’elle s’apprêtait à faire. Elle appuya sur le bouton de l’interphone en connexion directe avec sa secrétaire. « Martine, pourriez-vous appeler le Gotham Globe s’il vous plaît ? Dites-leur que j’accepte la demande d’interview de Monsieur Knox, si il ne se refroidit pas bien entendu. » Elle entendait l’affirmative de sa secrétaire avant de reprendre sa lecture, lisant un article très intéressant sur le Pioneer’s Bridge et sa création. Elle nota mentalement que peu de gens savaient que les Underwood avaient participé à la validation pour une raison simple. Si les autres familles s’occupaient de ce pont, eux pouvaient se concentrer sur leurs affaires plus discrète, étendant un bref temps leur influence sur le Nouveau Gotham avant de se renfermer de nouveaux sur eux-même. Encore.

Pour changer.
_

Maintenant que le jour j de l’interview était venu, et que de l’eau avait coulé sous les ponts, elle se rendait compte que tout pouvait très mal se passer à cause d’un simple humour. Et si elle en disait trop ? Et si elle cassait tout ce qu’elle essayait d’accomplir ainsi ? Et si la sale réputation des Underwood lui collait à jamais à la peau avec ce qu’il s’apprêtait d’arriver ? Devait-elle protéger l’existence de Steven ? Devait-elle enjoliver un peu l’histoire ? Ne pas en dire plus ? Devait-elle mentir sur certains aspect, ou bien dire des demi-vérités ? Elle se rendait compte que l’isolement des Underwood et leur refus de gérer la presse, de la laisser les oublier, la rendait incapable de savoir quoi faire. Elle se demanda si elle devait… Poser un lapin ? Puis elle se ressaisit. Non, ce serait pire si elle faisait ça. Elle avait répondu à la provocation, elle devait assumer maintenant.

Elle mettait ses doutes, ses craintes et angoisses dans sa boîte de Pandore alors qu’elle entrait dans le bar. L’odeur familière de marijuana lui emplissait les narines, le psychotrope et son odeur si particulière ne pouvant être méconnaissable. Elle avait fait des études supérieurs, certains étudiants se détendaient avec ce genre d’artifice. Et elle devait avouer avoir essayé une fois… Mais sa forte constitution vis à vis des toxines l’avait empêché d’y trouver le moindre plaisir. C’était ennuyeux à souhait pour être parfaitement honnête. Elle trouva assez vite le journaliste, son chapeau reconnaissable entre mille. De plus, il était, avec elle, le seul caucasien présent dans la pièce. Avec le recul, elle se rendait compte que le fait d’être entouré d’autant de jamaïcain faisait ressortir encore plus la pâleur naturelle de sa peau. Elle s’avança vers l’homme. Elle était seule, pas le moindre garde du corps avec malgré sa stature très petite. Elle avait fait des efforts sur sa tenue du jour. Elle avait l’air d’une adolescente de seize ans, et ce sans avoir à plisser les yeux. Une voix familière résonnait dans son esprit, lui sommant de faire preuve d’un peu d’humour pour détendre l’atmosphère.

« Monsieur Knox, je pensais que nous devions nous voir au Pauli’s Diner. C’était bien ce que vous aviez sous-entendu dans votre article. » Elle s’assit en face de lui, l’observant de ses yeux d’argent. Ses long cheveux noirs étaient détachés, seul moyen qu’elle avait pour paraître un temps soit peu âgée. Elle portée un veston sans manche avec une chemise grise, dont elle n’avait pas boutonnée le cou pour paraître plus détendue. Son pantalon tuxedo était accompagné de chaussure plate avec de très légère talonnette, ayant appris que les talons étaient une torture pour les pieds en plus d’être ridicule avec son mètre cinquante-sept. Elle avait une veste chaude qu’elle avait retiré, estimant la température adéquate dans cet endroit. La voix familière lui disait de continuer sur sa lancer, de continuer de jouer la carte de l’humour pour se détendre, se donner un peu de courage et ne pas tout enfermer dans la boîte de Pandore. Elle nota qu’elle avait besoin de s’imaginer la présence de sa défunte compagne pour se donner un peu de courage.

« J’espère que vous ne pensiez pas que les émanations de marijuana allaient me faire fourcher la langue, elles n’ont pas réussi quand j’étudiais à Oxford et pourtant ma colocataire de chambre était une amatrice certaine de la chose. » Elle eu un vague sourire en imaginant la réponse de Gabrielle si elle était avec eux. Elle était certaine qu’elle aurait dit que c’était très petit. Elle avait aussi noté qu’elle venait de parler pour la première de sa compagne sans fondre en larme.

Elle se dit qu’elle commençait lentement à guérir.
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MessageSujet: Re: On ira tous au paradis ... (PV Amelia Underwood)   On ira tous au paradis ... (PV Amelia Underwood) EmptySam 9 Nov 2019 - 16:03

Alors, lapin ou non ? Knox patientait encore pendant quelques instants. Son "ami" d'un jour refusa de prendre un autre dollar pour le café offert. Il estimait qu'il avait déjà été béni par Jah en rencontrant LE Alexander Knox du Gotham Globe. C'est toujours un dollar d'économisé, se disait Knox intérieurement. Toujours en train d'écrire, il guettait l'entrée d'un air légèrement goguenard, avec la rare clientèle composée d'habitants du quartier. Ah Kingston District, ses commerces colorés, son trafic de drogues dures ou douces selon vos envies et bien sûr, le gang des Yardies, dirigé par le Roi Marlon, auto-proclamé roi de Kingtson District, rien que ça. Le gang était facilement reconnaissable, ils portaient des bobs aux couleurs de la Jamaïque et arboraient une chaîne en or avec un M dessus. Facile à repérer, surtout pour leurs ennemis mortels de l'autre côté du pont. Mais tant qu'on emmerdait pas ce gang, ils n'étaient pas chiants et Knox n'était pas non plus connu pour mettre le merdier comme ça, pour rien. Enfin, si, ça pouvait lui arriver, mais ce n'était pas dans l'instant présent. Il tenait encore un tant soit peu à la vie. Il n'était pas difficile de repérer la jeune femme avec qui il devait avoir son interview : Mademoiselle Amelia Underwood. Du vrai clan des Underwood, rien que ça. Knox leva son chapeau en guise de salutations, un léger sourire sur son visage, tandis qu'il répondait du tac-au-tac à son interlocutrice.

"Oui, effectivement. Normalement. Mais vous savez ce que c'est, ce sont les aléas du grand journalisme, avec un J majuscule. On ne sait jamais comment bien commencer une histoire, ni où elle risque de se terminer. Vous m'excuserez pour le décor atypique, mais j'avais envie d'être dans un endroit sympa, et coloré. Pour une fois."

Elle fait une remarque à propos de la drogue qui sentait, qui fleurait bon dans le bar. Oui, cela se sentait bien, mais bon, que voulez-vous, on est à Kingston hein, on est pas dans le haut de la sphère du Gotham Gala. Le barman revient, avec un grand sourire aux lèvres.

"C'est elle ton contact, man. Waaah elle est belle ta copine tu sais ? T'en a de la chance. Un peu trop pâlotte pour moi haha, on dirait un vampire, mais chacun ses gouts man, je suis pas là pour juger. Je peux vous offrir quelque chose ?"

"Un verre à liqueur de bourbon. Cela passera bien avec le café. Vous prenez quelque chose, mademoiselle Underwood ?"

"Underwood ? Comme le nom qu'on voit sur des pierres à Gotham ? C'est dingue ça, ce genre coincidences, ça me troue. J'en vois tout le temps des coincidences, c'est un truc de malade. J'vous apporte ça."

Le malaise était palpable, vraiment. Bon, on mettra ça sur le coup des joints que le barman avait fumé pendant le temps où Knox était là, et sur ceux avant l'arrivée du journaliste, mais quand même, le malaise était palpable. Et malgré le sourire de Knox, il se demandait s'il n'allait pas prendre un verre d'eau en pleine gueule avant qu'elle ne s'en aille, vexée. Le barman rastafari se retire derrière son comptoir où il prépare les commandes demandées. Dans le fond, Knox aimerait bien qu'il évite de prononcer le nom de famille Underwood. C'est un nom riche, et les riches ne font pas long feu dans les petits quartiers de Gotham City. Valait mieux éviter que le barman continue à trop en dire, surtout à voix haute. Mais revenons un peu à nos moutons. Knox commençait à prendre quelques notes sur la tenue de la jeune femme avant de reprendre d'une voix amusée.

"Mademoiselle Underwood, donc. On se rencontre enfin. Moi qui pensais que vous aviez peur d'un journaliste de basse extraction, vous m'avez surpris en répondant favorablement."

Cela changeait des multiples demandes d'interviews des stars de Gotham City. Knox connaissait la fatale porte refermée qui l'empêchait de faire une interview ou un scoop. Il reprit donc d'une voix plus douce. Knox était peut-être un clown, mais c'était un bon journaliste et il connaissait parfaitement son boulot, même si les questions pouvaient parfois être assez directes et sans tact. Il allait loin, toujours à la recherche de la petite bête. Cela lui rappelait ses débuts dans le métier, quand il était pigiste, et qu'il suivait son collègue dans les coins de merde à Gotham City, enquêtant sur les morts inexpliquées et les scènes de crimes non résolues. Du temps où Gillian Loeb était encore le commissaire, du temps où le nom de Falcone était craint par tous. Du temps où le crime costumé n'existait pas, ou très peu. Un temps révolu, et pourtant, parfois, ce n'était pas si pire que ce que l'on vivait avec les monstres de l'asile d'Arkham. Crayon dans la main, il s'apprêtait à écrire les réponses qu'il attendait, qu'il espérait, en espérant ne pas aller trop loin, maiiiiis, ça, ce n'était pas gagné.

"Commençons donc par le début. Une banale description de vous, et de votre présence sous les lumières de Gotham City. Qu'est-ce qui a poussé votre famille, du moins vous, à revenir sur le devant de la scène Gothamite ? Et pourquoi maintenant ?"
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: On ira tous au paradis ... (PV Amelia Underwood)   On ira tous au paradis ... (PV Amelia Underwood) EmptySam 9 Nov 2019 - 19:26



On ira tous au paradis...
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Si il y avait un début plutôt tranquille, sous un signe étonnamment léger, arriva un élément perturbateur qu’elle aurait pourtant dû sentir venir de loin à la forte odeur de psychotrope qui envahissait cet endroit. Le Barman. Le Barman avec un grand B. Un homme, rastafari, qui avait un large sourire alors qu’il avait son joint en bouche. Venu prendre leur commande avant de réagir en entendant son nom… Le nom des Underwood, gravé dans la pierre de Gotham pour marquer son territoire. Graver le fait que cette ville leur appartenait. Qu’ils avaient participé à sa fondation, comme ils avaient participé à sa déchéance. Ou à ses moment de gloire. Toujours présents, dans l’ombre. Discrets, loin des regards, prêt à tout instant frapper au pire moment. À tout arracher dans un assaut douloureux. Elle soupira un bref instant avant de passer sa commande à l’homme qui voyait des coïncidences partout, dans la pierre. « Un chocolat chaud pour moi s’il vous plaît. »

C’était un instant de malaise qui naquit entre eux. Elle pouvait dire au yeux commençant à devenir injectés de sang du journaliste que les émanations ne l’aidait pas entièrement malgré un professionnalisme qu’il arrivait à garder par un miracle qu’elle ne saurait décrire. Elle n’avait pas l’habitude de voir un tel contrôle de soi en-dehors de sa famille, ou en-dehors de Batman. Bruce Wayne. Wayne devait très souvent passer par cette case, celle de l’interview, pour garder un semblant de réalisme dans sa double identité dévorante. Elle n’avait pas le problème de la double-identité dévorante. Non, le problème était autre… Le poids d’un nom de famille dévorant, qui risquait un jour de lui revenir en pleine gueule comme une gifle parmi tant d’autres. Elle ne s’en était jamais prise une seule chez les Underwood. Mais chaque choses vécues résonnaient comme tel dans son esprit. Elle respira un grand coup, se concentrant sur la voix familière qui lui disait de se détendre et de continuer sous le signe de la plaisanterie.

« Ne vous en faites pas, je n’ai pas peur de grand-chose. De plus, je ne pouvais pas résister à une invitation aussi osée. » Plus difficilement une plaisanterie, mais toujours sur un ton agréable. Froid, mais agréable. Toujours la distance du vouvoiement. Toujours garder les autres loin d’elle, par simple réflexe. Parce que c’était dans son éducation. Mais aujourd’hui elle avait décidé d’aller à l’encontre de cette dernière, observant le journaliste. Écoutant avec attention les premières questions. Écoutant avec attention et cherchant quoi dire. Elle sentait encore cette présence fantôme, ce vieux souvenir qui lui donnait une sorte de courage dont elle ne se doutait même pas qu’elle avait besoin. Vider son sac quand elle sera prête… Elle l’était. Elle devait juste saisir l’occasion pour parler du sujet. Ses yeux d’argent regardèrent le journaliste en face d’elle, perçant comme si ils pouvaient sonder une âme. Elle ne croyait pas en ça. Quand sa voix quitta ses lèvres, elle n’avait plus la moindre pointe d’humour. Elle était froide, précise, millimétrée.

« Je me nomme Amelia Augusta Underwood. Mon deuxième prénom fut choisi en l’honneur de mon ancêtre Augustus Underwood, mais je ne l’ai jamais aimé. Trop vieux, et il me rappel que je suis liée à lui même si je peux le respecter pour tout ce qu’il a fait pour Gotham, et ce malgré toutes les horreurs qu’il a amené sur la famille Underwood. Malgré mon apparence assez juvénile, je vais faire mes trente ans dans quelques mois, en septembre. Je suis partie en Angleterre pour faire mes études supérieures, à Oxford. J’ai un doctorat de médecine, spécialisé dans les anesthésiants, et un autre doctorat en chimie et biochimie. Je ne suis pas retournée auprès des Underwood une fois diplômée, je souhaitais vivre une vie normale avec ma compagne. J’ai travaillé dans un hôpital pendant plusieurs années.

Malheureusement, le décès de ma compagne m’a conforté dans le fait de retourner en ville. J’ai un petit frère que j’ai retrouvé après que nos parents l’aient abandonnés pour son autisme, il vit maintenant avec moi mais étant également malade il ne peut pas sortir de la maison. Je m’en occupe seule, je préfère ne pas avoir de quelconque domestiques étant donné pris l’habitude de faire les choses par moi-même. Je n’ai pas vraiment choisi de revenir sous les feux des projecteurs de Gotham, je dois avouer que je n’y avais même pas pensée. Je songeais plus à restructurer l’empire financier des Underwood pour qu’il serve enfin à quelque chose d’utile, plutôt que de rester isolée dans un vieux manoir perdu sur une petite île au sud de la ville. Quand au pourquoi maintenant… »


Sa mine s’assombrissait. Elle se remémorait cette nuit, celle où ce fut la fin. Celle qui scella à jamais son sort et celui des Underwood. Celle qu’elle ne regretterait jamais, et qu’elle referait sans hésiter. « Et bien étant l’une des deux derniers Underwood encore en vie, il n’y a plus le reste pour s’opposer à ça. Il n’y a plus de raison de rester dans l’ombre et de rejeter les autres. Il n’y a tout simplement plus les vieilles règles qui nous en empêche et… Et c’est mieux ainsi pour mon frère et moi-même. Surtout mon frère. » Elle se tut. Elle n’avait plus rien à répondre à cette question. Elle se contenta de regarder son chocolat chaud qui était servi en face d’elle, le prenant en main avant d’en boire une gorgée. Sans vraiment y penser.

Il n’y avait pas grand-chose à penser.
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MessageSujet: Re: On ira tous au paradis ... (PV Amelia Underwood)   On ira tous au paradis ... (PV Amelia Underwood) EmptyMer 13 Nov 2019 - 14:29

L'interview démarre bien, malgré le léger malaise de début avec le rastafari qui nous avait fait sa petite blague. Ou bien était-il en train de planer ? Vous savez ce que c'est, des fois, quand on en roule un grand, et qu'il est pas coupé, on peut planer jusqu'à la Jamaïque, et sans besoin d'avion je le précise. L'interview commence donc, elle prend un chocolat chaud, Knox reste sur le traditionnel café bien noir. Ce genre d'adjectif, fallait mieux pas trop le préciser surtout quand on est dans un bar aussi spécifique au quartier. Knox eut un sourire tout en écoutant la jeune femme. Ce qui avait été un premier pari osé s'était vraiment transformé en interview avec l'une des personnalités du moment : Amelia Underwood. Knox griffonne sur son calepin, il observe avec attention les gestes et prend soin d'entendre les paroles de la jeune femme, les intonations, les gestes. Il fallait être un peu psychiatre quand on se lançait dans ce genre d'entretien. Knox n'était pas là pour juger, simplement pour faire son boulot, comme tout à chacun, et surtout pour tenir informer les gens de Gotham City sur les différentes personnalités qui agissent jour après jour, sur les tenants et les aboutissants de Gotham City. Knox esquissait toujours un sourire. Peut-être était-ce à cause de la marijuana dans l'air ? Ou bien était-ce parce qu'il appréciait d'en savoir un peu plus. Il sortit son lecteur enregistreur et captura quelques phrases de la jeune femme, toujours en griffonnant.

"Gotham City est une sacrée ville pas vrai ? J'imagine que cette ouverture fut assez compliquée pour vous et votre frère. Qu'il vous a fallu un temps d'adaptation ? Est-ce que vous regrettez ? Ou bien vous accueillez le changement avec joie ?"


Quand on y pensait sérieusement, c'était le genre de question un peu banale, mais il fallait quand même s'intéresser au ressenti de la jeune femme. Après tout, quand on vit isolé de tout, il faut bien essayer de décrire aux gens ce que c'est de vivre coupé de tout contact avec le monde extérieur, surtout à une époque où tout se fait sur Internet, et où communiquer avec le monde devient très facile. Knox jouait avec son crayon de papier entre les doigts. Les questions lui brûlaient les lèvres, il se posait énormément de questions sur les choses que cette femme avait accompli en si peu de temps. Après tout, ce n'est pas donné de sortir des ombres pour agir au grand jour comme ça, il faut un minimum de préparations. Et puis, surtout pour racheter la GothCorp, bon, ok, elle est en situation de dette, elle a des casseroles au cul, mais y'avait quelque chose derrière tout ça, pourquoi cet intérêt pour cette entreprise en particulier ?

"Il parait que vous avez racheté la GothCorp. Et que vous avez négocié avec le criminel Victor Fries ? Est-ce que tout cela est vrai ? Vous n'avez pas peur qu'il se mette à vous attaquer et à détruire votre entreprise ? Vous avez des objectifs avec cette entreprise ?"


Le rastafari revient et ramène des espèces de gâteaux, des spécialités issues de la Jamaïque. Knox eut un léger sourire en observant ce qui se dévoilait sous ses yeux. Des brownies au poivre de Jamaïque, un gâteau qui vous mettait le feu carrément. Le barman eut un grand sourire en écoutant quelques bribes de l'entretien. Pour les gens de Gotham City, les entretiens et autres interviews, c'était essentiellement pour les hommes d'affaires, les gens influents, l'élite de Gotham City, mais là, de voir un pareil spectacle, ça peut encore surprendre les gens. Knox avait toujours cet espèce de sourire complice sur le visage. Ce bar était idéal car, même si on vous voyait, les gens ne diraient rien sur vous dans la mesure où il y'avait une certaine confidentialité chez les membres des gangs. Personne ne dit jamais rien, sauf en face du Batman. Là, par contre, on pouvait tout dire. Surtout sous la menace de la chauve-souris.

"Rah c'est ouf, une interview dans mon rade, j'y crois pas quoi. Tenez, c'est offert par la maison, des gâteau d'mon pays. Vous allez adorer."


Hésitant pendant quelques secondes, le journaliste roula des yeux tandis qu'il jugeait les gâteaux locaux. Knox se risqua à en prendre un pour faire honneur, et le mit dans la bouche. C'est alors qu'il sentit vraiment la dose de poivre et sous les yeux du barman, il intima que c'était un délicieux dessert. Tandis que son visage devint rouge piment. Sans mauvais jeu de mots. Knox prit alors son café pour faire passer le gâteau et la chaleur qui dévorait sa gorge. Il sortit un mouchoir de son imperméable avant de s'essuyer le front.

"Jamais je n'irais en Jamaïque. Voila une bonne raison."
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: On ira tous au paradis ... (PV Amelia Underwood)   On ira tous au paradis ... (PV Amelia Underwood) EmptyJeu 14 Nov 2019 - 18:56



On ira tous au paradis...
Feat Le plus grand des fouilles merdes.



Il y avait une sorte de flottement dans l’air, et pas seulement le flottement de la fumer des joints que se fumaient en série le Barman. Elle avait dit beaucoup, elle s’était surprise à en avoir autant dit. Le goût du chocolat chaud qui se répandait dans sa bouche n’enlevait rien à cette sensation étrange. Celle que bientôt, elle allait anéantir l’un des plus grands mystères de Gotham City. Celui entourant la famille Underwood. Celui sur les rumeurs les plus folles. Celui sur les secrets les plus honteux. Parce qu’elle devait y mettre un terme si elle voulait enfin avancer, parce qu’elle devait le faire pour qu’enfin elle puisse regarder au-delà que derrière elle. Et elle répondrait à toutes les questions du journaliste pour réussir à saisir cette occasion, même celles dont elle avait du mal à voir quoi répondre. Comme la suivante. Comment elle se sentait d’être loin de l’isolement, comment son frère se sentait par rapport par rapport à ça… Si c’était difficilement…

Elle repensa à ses années en Angleterre. « J’avais coupé les ponts avec ma famille il y plusieurs années, six ans pour être exacte. Je vivais en Angleterre avec ma compagne, j’avais un emploi en tant qu’anesthésiste dans un hôpital. Mais ça je l’ai déjà dit. » Elle regarda son chocolat chaud. Elle repensait à Gabrielle… Elle repensait à tout le reste… « C’était… Différent. Pour moi c’était comme être libérée. Plus personne n’avait la moindre attente me concernant, je n’étais plus obligée d’être une parfaite petite héritière modèle. C’était comme un sentiment de légèreté. Et Gotham ne change rien à ce sentiment de légèreté, même si ma famille a son nom gravé dans son histoire. Le défi est tout autre ici, il est surtout de faire oublier que je suis une Underwood et plus mettre en avant que je suis Amelia, si vous voyez ce que je veux dire. Je n’ai pas envie que Gotham me voit comme l’héritière des Underwood. »

Elle fit une pause, regardant de nouveau sa boisson chaude. Pensant à Steven… À ce qu’il devait ressentir face à cette liberté, tout étant confiné dans le manoir… « Pour mon frère, tant qu’il sera malade il ne pourra jamais vraiment se présenter aux autres… Mais je sais qu’il n’en n’aurait rien à faire. Il dirait simplement comment il s’appelle, sourirait puis chercherait à se faire des amis. Il est jeune et il n’a pas eu une enfance facile à cause des choix de nos parents… J’essaye de remédier à ça. J’essaye aussi de le protéger des projecteurs de Gotham. Je ne cacherais pas qu’il est là, qu’il existe et qu’il ressort du pire, mais je ne donnerais jamais son identité ou une photo de lui sans son assentiment, et je ne préciserais pas d’avantage sa maladie. Comme je ne voudrais jamais l’empêcher de sortir et de se sociabiliser. Une fois qu’il ira mieux… Pour le moment je dois penser à sa santé et à le protéger. » Pauvre Steven… Elle savait que si il était ici, il se présenterait, il sourirait et il serait sûrement en train de demander au journaliste si un câlin le gêne. Elle eu une ombre de sourire à cette pensé. « Je suis sûre que si il était à cet interview il vous demanderait si il peut faire un câlin… C’est un brave garçon, doux comme un agneau… » Doux comme tout ce que le monde ne mérite pas.

Elle retourna un bref instant à son chocolat chaud, observant le magnétophone d’un air vaguement intéressé. Elle se demandait combien il allait retenir de cette interview. Combien il allait dire. Combien serait connu du grand publique. Elle espérait intérieurement qu’il respecte sa volonté de ne pas exposer Steven. Même si il n’était pas dans son état actuel, elle serait sûrement en train de le protéger au maximum. Même si il était avec elle dans cette interview, elle ferait de son mieux pour l’aider à se défendre. Elle ferma un instant les yeux. Bientôt il serait guéri. Bientôt il aurait une forme humaine. Bientôt, tout irait pour le mieux, pour chacun d’entre eux. L’interview se poursuivait, elle se poursuivait sur les eaux troubles de la GothCorp… La terrible et sombre GothCorp et son passé tristement houleux… Sur Victor Fries, sur la négociation qu’ils ont opérés… Sur des craintes d’une attaque. Elle rouvrit les yeux, regardant le journaliste avec une expression déterminée.

« La GothCorp fait parti de mon héritage familiale, peu avant que l’incident qui amena à la mort de ma famille ils avaient finit par acquérir l’entreprise en devenant actionnaires, chacun avec quelque parts. Suite à ça, je suis devenue actionnaire majoritaire et j’ai décidé de reprendre l’entreprise pour de multiples raisons. Je voulais la restructurer afin qu’elle soit digne de son surnom, celle d’entreprise du peuple. C’est actuellement en cour, j’ai fait diviser mon salaire afin de pouvoir faciliter la restructuration. Les employés ont aussi eu une légère baisse dans leur salaire mais c’est pour faire une caisse commune, ils ont maintenant accès à une assurance maladie incluse dans leur contrat. Cette assurance s’étant à leurs familles. J’ai également effectué une liquidation du conseil administratif après une enquête interne qui démontrait des détournement de fonds, les membres sont actuellement en train de se débattre avec la justice, cette dernière ayant l’entière collaboration de la GothCorp. À cause de cette liquidation, je suis en recherche de nouveaux membres pour le conseil, mais je souhaite inclure des employés qui sont des experts dans leur domaines plutôt que des cadres, le but est de remettre la GothCorp sur le droit chemin et non pas de faire de l’argent.

Au sein du conseil se trouvera également un syndicat dont j’ai autorisé la formation. Les employés sont ceux qui font tourner l’entreprise en grande majorité, j’estime qu’ils ont leurs mots à dire si leurs conditions de travailles sont détériorée ou si ils ont des idées pour améliorer son fonctionnement. Ils sont en première ligne et je suis tout au fond, je ne peux pas tout savoir et je l’admet sans aucune honte. Quand à monsieur Fries... »
Son regard se changea… Il devenait indescriptible… Douleur ? Peine ? Mélancolie ? Dur à décrire. « Monsieur Fries fut victime d’une injustice causée par mon prédécesseur. Cette injustice causa sa perte, mais également une lente descente aux enfers pour lui… Je peux parfaitement comprendre ça, comme je comprend sa douleur de risquer de perdre sa femme… Nous avons effectivement négocié. Je lui ai offert que la GothCorp s’occupe du cas de son épouse, nous étions sa maladie et les meilleures solutions pour son rétablissement. En attendant, et dans le cadre d’un programme de réinsertion que j’ai durement réussi à obtenir, Monsieur Fries est redevenu un des chef de recherches de l’entreprise. Son savoir sur la cryogénisation ferait progresser la médecine de plusieurs bond en avant, et c’est pour ça que j’ai repris la GothCorp. Qu’elle recommence à servir la science et la médecine pour que Gotham redevienne une référence dans ce domaine.

Je n’ai pas peur que Monsieur Fries revienne sur sa parole. Peu importe son passé criminel, nous lui avons tendus la main car la GothCorp est responsable de ce tournant dans sa vie. Je sais qu’il s’agit d’un homme d’une grande intelligence et, même si je comprend sa méfiance, il sait que mon but n’est pas le même que Boyle. Je veux que Gotham face un bond en avant, l’argent n’est pas ma priorité. »
Elle expira un coup. Elle n’avait pas l’habitude… Absolument pas l’habitude… En faisait-elle trop ? En faisait-elle pas assez ? Répondait-elle à côté de la plaque ? Le retour du Barman, avec des gâteau typique de son pays, la sortit de son bref tumulte émotionnel. Elle le remercia, notant qu’elle devrait lui laisser un pourboire pour le geste. Elle prit une morceau du gâteau chocolaté, observant l’expression en feu du journaliste. Elle croqua un morceau…

Et elle fut agréablement surprise par le goût. Les plats épicés n’avaient jamais été un problème pour elle, mais depuis sa transformation et sa nouvelle sensibilité au froid elle les trouvait encore plus attrayant. Ses joues rougissait, mais guère plus alors qu’elle en reprenait une bouchée tout en notant la remarque du journaliste sur la Jamaïque. Elle eu une ombre de sourire, se remémorant la première fois que Gabrielle l’avait invité dans un restaurant indien. Un endroit pittoresque, un endroit simple, un endroit… Comme ce bar. Un simple endroit où elles étaient juste toutes les deux, heureuses, un endroit où Gabrielle avait voulu l’impressionner en prenant le plat le plus épicé. Plat qu’elle n’avait jamais finit, parce que sa bouche pouvait cracher des flammes à la première bouchée. C’était à elle de le finir, sous les yeux choqués de sa compagne qui ne la voyait absolument pas apprécier ce genre de plats. Un souvenir agréable.

« Si vous avez du mal avec vos parts, je serais ravie de les finir pour vous. Je n’ai aucun problème avec l’épicé. » Elle s’ouvrait lentement… Un peu plus… Juste assez pour faire tomber peu à peu la distance…
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MessageSujet: Re: On ira tous au paradis ... (PV Amelia Underwood)   On ira tous au paradis ... (PV Amelia Underwood) EmptyVen 15 Nov 2019 - 14:46

Knox réclama un verre d'eau avec son café pour aller avec les gâteaux. Il enleva son chapeau pour révéler sa frimousse de gamin, avec ses cheveux bouclés bruns. Il but d'une traite le verre d'eau sous les yeux amusés du barman qui rigolait parfaitement de ce qui venait de se passer. Pour tout dire, il s'y attendait. Cela faisait toujours rire de voir les petits blancs essayer des recettes qu'ils découvraient dans sa cuisine. Cela le faisait marrer et il s'en foutait à la fois. Après tout, c'était de son pays, et cela faisait partie de ses coutumes. Et puis, pour le barman, peut-être que ça fera un petit truc en plus dans l'article. Knox quant à lui, n'était pas prêt d'oublier cette rencontre brûlante dans la Jamaïque. Il se maudissait intérieurement d'avoir essayé. Et le pire, c'est qu'il s'y attendait, il savait que ça lui brûlerait la gueule, alors pourquoi avoir essayé ? Tandis qu'elle avait raconté son histoire, ainsi que sur ses actions dans la Gothcorp, Knox avait activé son magnéto enregistreur, afin de concocter un très bon article pour la suite des opérations, et de plus, cela lui permettra de ne rien oublier. De n'oublier aucun détail de cette interview avec cette brune déterminée. Donc, elle faisait surtout ça pour sa famille, ce qui lui restait de sa famille. C'était un peu comme Bruce Wayne qui tentait à chaque fois, de mettre son nom sur tel ou telle événement ou fête à la mémoire de ses parents disparus. Bon ok, les paternels Wayne ont essayé de sauver cette ville d'elle-même. Mais Thomas Wayne n'était pas quelqu'un de très blanc, ni-même de très bien. D'après ce que Knox savait, y'avait eu quelques petits dérapages en cours de route, mais on ne peut pas attribuer ça à son fils. Il n'était sûrement même pas au courant après tout. Observant la jeune femme qui lui demande pour les gâteaux, Knox, entre deux soufflements après cette rencontre épicée. c'était certain. La Jamaïque, ce n'était pas pour lui, et pour tout dire, il se demandait si un jour, il quitterait Gotham City. Cette ville était merveilleuse après tout, sous tous ses aspects. Il continuait toujours d'écouter, d'enregistrer et surtout d'écrire. Pour la vérité.

"Faites, faites. Je viens de manger épicé pour les deux années qui arrivent."


Knox paraissait toujours très sûr de lui, assez casse-cou quand il s'y mettait, mais là, pour la nourriture, on ne peut pas dire qu'il soit très vaillant. Bien plus habitué à des boites ou à de la nourriture venant des fast-foods, on ne peut pas dire qu'il était très ouvert en terme de nourriture. Quoiqu'il en soit, la demoiselle soulève de biens tristes informations, notamment au sujet de Victor Fries. Ok, elle le suivrait en terme de rédemptrice, mais les mauvais exemples reviennent à chaque fois, et à chaque tentative de réinsérer les monstres de l'asile d'Arkham, on se heurtait encore et encore à de la folie, encore de la folie et toujours de la folie. Victor Fries n'était pas épargné. Et à un moment, cela risquait de péter. Quand quelque chose n'irait pas, il irait encore très loin dans ses pulsions de colère. Après tout, Freeze était un homme solitaire, et il n'aimait personne d'autre que sa femme. Cela allait poser de futurs problèmes dans le futur et Knox en était persuadé. Vraiment. Sortant un paquet de cigarettes, Knox opina de la tête pour savoir si cela ne posait pas de problème.

"Cela ne vous dérange pas ? J'ai besoin d'un petit remontant. Vous savez, votre histoire, ça peut vous ouvrir quelques portes. Un petit capital de sympathie des Gothamites pour vous. Bon, c'est vrai, en ce moment, ce n'est pas trop la mode, mais ça peut quand même vous donner une bonne image. Et je crois que Gotham City a besoin d'un peu de rêve, un peu de foi en ses élites. Vous en pensez quoi de la situation actuelle à Gotham ?"


Le crabe, c'était pas pour maintenant, et puis, une bonne clope occasionnellement, c'était pas non plus mauvais. Fallait savoir se faire plaisir, et généralement, quand Knox fumait, c'était qu'il se passionnait pour une affaire, pour quelque chose, pour une histoire qui le bottait, et cette nana-là, elle cachait des trucs, cela se sentait. Une intuition. L'intuition du journaliste en recherche de scoop. Oh bien sûr, la logique voudrait que Knox aille plus loin, qu'il cherche, qu'il creuse encore plus dans les histoires qu'on lui raconte, mais par respect, il ne dira rien. Ce qui ne l'empêchera pas de rechercher, de fouiner, et de passer du temps dans les salles des archives de Gotham City pour trouver ce qui manque, ce qui peut mettre la puce à l'oreille sur cet oiseau-là. Les femmes ont toujours un secret. Knox n'était pas un perceur de coffre-forts, mais il sentait quand quelque chose torturait quelqu'un, ça se voyait. Comme la tignasse du Joker quand il apparaît quelque part. Mais il avait raison sur un point. Le capital sympathie des riches et des élites mondaines de Gotham City n'était pas au beau fixe. Wayne, Vreeland, Kane, beaucoup de noms qui commençaient à lasser et à énerver. Cela se voyait dans les quartiers populaires. Les gens sont exaspérés, et ils ne voient pas de fin heureuse à leurs petites vies. Cela peut créer des jalousies, et voir même de la haine. Wayne avait beau essayer de retourner les problèmes et de les régler, ça ne changeait pas pour le moment, et après Arkham City et Cobblepot, on voulait du changement, et vite. Cela urgeait vraiment.

"On peut revenir sur Freeze ? Vous n'avez pas peur qu'il pète son boulon ? Même bien vissé, on est pas à l'abri qu'il explose un jour. Y'a eu pas mal de cas célèbres et tous ont échoué. Scarface, Quinn, j'en passe et des meilleures."


Allumant sa cigarette, Knox laissa échapper un peu de fumée de tabac avant de reprendre doucement quelques notes, tout en posant son chapeau sur la table. On se découvre devant les femmes après tout. Ce n'était qu'un peu de politesse, même s'il l'avait oublié juste avant, quand elle était arrivée. Amusé par l'histoire qu'elle racontait, au sens figuré parce que ce n'était pas du tout joyeux, Knox voulait quand même en savoir plus. Il avait noté le nom du jeune frère d'Amelia Underwood. Il avait aussi ses questions pour son avenir.

"Pour votre frère. Ce sera la Gotham Academy je suppose ? J'imagine qu'un enfant a besoin de trouver ses marques au milieu des autres enfants. De se faire connaitre et de se faire des amis."


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