Deviens une légende de Gotham City

Derniers sujets
» Charité bien ordonnée [Gala]
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyHier à 23:14 par Cassidy Sverdlov

» Retour de Bombergirl sur le trottoir (PV)
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyHier à 22:46 par Alexa Varon - BomberGirl

» Tout remettre dans le bon ordre [PV : Dick Grayson]
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyHier à 22:31 par Dick R. Grayson/Nightwing

» Les Effectifs de Legends of Gotham
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyHier à 20:10 par Ink

» Silver St Cloud
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyHier à 19:40 par Silver St. Cloud

» Bouton menant au sujet des votes top-site
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyHier à 19:27 par Ink

» Votes Top-Sites
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyHier à 18:56 par Ink

» [Suggestion] Référencement des actes impactant
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyHier à 18:47 par Ink

» [Suggestion] User profile : quelques propositions de changements
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyHier à 17:45 par Ink

» Votes Top-Sites
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyHier à 16:23 par Paul Ming

» Bottin multicompte
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyHier à 14:17 par Ink

» [ Modération ]
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyHier à 14:02 par Ink

» Niccolo Conti (finish)
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyHier à 13:24 par Ink

» Signaler une fiche terminée
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyHier à 11:39 par Silver St. Cloud

» You should always fear the Bats of Gotham [PV]
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyHier à 0:23 par Dick R. Grayson/Nightwing

» Unir les hommes de bonne volonté
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyMar 30 Avr 2024 - 20:53 par Charles Smith

» Dessous de table
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyMar 30 Avr 2024 - 20:52 par Donald E. Spencer

» Home is not a place, it's a feeling | ft. Batkids
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyMar 30 Avr 2024 - 18:30 par Dick R. Grayson/Nightwing

» Rencontre de chevelures argentées sur le sable blond [Novalynn Hawthorne]
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyMar 30 Avr 2024 - 18:00 par Rose Wilson

» Reste au rang de couple ou pas !!!
Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyMar 30 Avr 2024 - 17:34 par Selina Kyle / Catwoman

Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez
 

 Second round (Ft. Kathleen Grant)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Ligue des ombres
Messages : 757
Date d'Inscription : 20/03/2021

▲ Goth-Passeport ▲
Alliés:
Ennemis:
♦ Domicile à Gotham : Maison des Mutants
♥ Love interest: Eugénia
Armes & gadgets:
Lisbeth Zalachenko
Lisbeth Zalachenko
MessageSujet: Second round (Ft. Kathleen Grant)   Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyMar 16 Jan 2024 - 21:29

Lisbeth n'était plus que l'ombre d'elle-même à sa sortie d'Arkham. Le cocktail de médicaments faisait encore effet et s'il n'y avait pas eu Ziggy pour passer les portes de l'établissement, les gardes l'auraient reprise dans les jardins. Mais l'homme de main avait tenu promesse, il l'avait mise au chaud dans sa voiture et fait passer les grilles de cet enfer sur terre. La mutante lui avait demandé de la déposer devant la clinique puis de passer chez elle prendre son pc portable, son seul bien de valeur en ce bas monde et quelques affaires pour se changer. Et enfin, de lui acheter une robe pour entrer sans être remarqué dans la haute société. Pour une fois, il avait fait preuve de goût et de diligence.

La petite punk arriva plus débraillée que jamais et amaigrie à l'accueil de la clinique, faisant lever les yeux au ciel aux deux réceptionnistes qui, pourtant, en avait vu d'autres. Dans un premier temps, il refusèrent que l'énergumène puisse aller parler au Docteur Grant. Cette dernière avait bien d'autres choses à faire que de gérer une junkie en pleine descente. Mais Liz insista lourdement, mais ce qui fit pencher la balance ce n'était pas ses pieds nus et sale ni son jeans troué, mais la petite robe sans manche ouverte dans le dos que l'on ne trouve qu'à Arkham. L'asile n'avait pas pu déclarer l'évasion de la prisonnière au GCPD puisque techniquement, elle n'était pas une patiente dudit établissement.

_"Vous ne pouvez pas voir la directrice" fit l'un des dispatcheurs en ton calme

_"C'est pas à vous de juger, juste dite lui que Zalachenko est là" rétorqua Liz d'un ton glaçant

_"C'est bien mon rôle de juger de la pertinence des sollicitations mademoiselle, et nous avons des dizaines de demandes de ce genre, maintenant veuillez vous calmer et vous installer en salle d'attente. Un médecin vous recevra."

_"J'vous d'mande de faire vot'e boulot, passez ce coup de fil, sinon j'monte dans les étages la chercher."

La mutante bien qu'énervée et ayant avalée deux barres protéinés qui trainaient dans la boite à gants de la voiture n'était encore en mesure d'utiliser ses pouvoirs. Mais cela la démangeait quand elle voyait les choses qui n'avançaient pas ou traînaient en longueur à cause d'incompétents. Mais l'homme de la sécurité ne l'entendait pas de cette oreille et se faufilant derrière l'énervée lui fit une clef de bras. La jeune femme n'était pas du tout en mesure de résister a et une telle torsion, même en possession de tous ses moyens, elle en aurait été incapable. On la fit s'asseoir de force dans la salle d'attente, l'officier de sécurité resta planté à ses côtés, la toisant.
Revenir en haut Aller en bas
En ligne
Citoyen(ne)
Messages : 1130
Date d'Inscription : 21/07/2022

▲ Goth-Passeport ▲
Alliés:
Ennemis:
♦ Domicile à Gotham : clinique Blackwell
♥ Love interest: Alan Milghan (décédé)
Armes & gadgets:
Katheleen Grandt
Katheleen Grandt
MessageSujet: Re: Second round (Ft. Kathleen Grant)   Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyDim 21 Jan 2024 - 14:01

Rappeler Mrs Jones qui a oublié son ordonnance. Fait. Rajouter le rendez vous avec Mr Venrie sur l’emploi du temps du dr. Wilson. C’est fait. Ajouter l’opération du rein de Mrs Parker sur l’emploi du temps du dr. Stoppard. Pour cela il fallait rappeler Mrs Parker. Mais avant cela, il fallait vérifier sur quels créneaux la salle d’opération était disponible. Elle tapa quelques commandes sur l’ordinateur. Bon, les salles d’opération disponibles, ça s’était fait. Avant de rappeler Mrs Parker, il fallait joindre les Douglas pour leur rappeler que c’était bien à 14h que leur fils avait son examen du genou gauche. D’une main, elle attrapa le combiné du téléphone, pendant que de l’autre, elle dirigeait vers une salle d’attente un jeune homme qui toussait comme s’il allait perdre ses poumons. Lui donner un masque pour éviter la propagation de miasmes. Ça, c’est fait.

Edith était très nerveuse ce jour-là.  Déjà, elle était arrivée avec quatre minutes de retard parce que sa machine à laver était tombée en panne et que le temps d’éponger la fuite d’eau, elle avait raté son bus, et donc raté son tram. Bon, ça restait que quatre minutes, mais cela l’inquiétait. Edith était très carrée. Trop carrée, beaucoup trop nerveusement carrée, lui auraient dit ses collègues, arguant que l’imprévu était partie intégrante du cœur même de leur métier. Mais si personne ne l’organisait un peu, ce permanent imprévu, comment ils s’en sortiraient, pour gérer les patients en temps et en heure et efficacement ?

Edith ne détestait pas l’imprévu, ni l’originalité, ni même la fantaisie, tant qu’elle pouvait l’organiser de manière bien rangée. Mais elle était nerveuse, très occupée, elle ne retrouvait plus le numéro de téléphone des Douglas, qui avait été mal consigné par son collègue qui décidemment n’était vraiment pas assez ordonné, aussi s’énerva t’elle contre la jeune femme débraillée aux allures de junkie qui semblait décidée à passer devant tout le monde, et lui répondit un peu vertement que cela était hors de question. Ça, c’était vraiment quelque chose qui l’agaçait, les gens qui étaient toujours persuadés que leur cas personnel était l’urgence absolue et qu’il fallait tout déplacer pour leurs petits bobos. On voyait bien qu’ils ne connaissaient rien aux hôpitaux. Qu’est-ce qu’ils savaient de ce qu’était une urgence vitale ? On voyait bien vite qu’ils n’avaient pas l’habitude de voir les litres d’hémoglobine des patients en état d’urgence absolue.





Lorsqu’Helen passa devant la salle d’attente, elle remarqua immédiatement qu’il se passait quelque chose. En reconnaissant la jeune femme qui était venue prendre des nouvelles du docteur lorsque celle-ci était tombée malade, en lui reconnaissant la robe des pensionnaires d’Arkham, elle déduisit qu’il se passait quelque chose d’anormal. En remarquant l’allure désastreuse de la petite mutante, sa pâleur, sa maigreur, son allure exsangue et dépenaillée, elle comprit qu’il se passait quelque chose de grave.

« Pas d’inquiétudes, Brayson, je vais m’en occuper. » déclara la nipponne à l’agent de sécurité qui surveillait la brunette russe d’un œil méfiant.

« Mais…Tu es sûre… ? Si je peux t’aider, je … Il ne faudrait pas que tu prennes des risques, tu sais… » insista maladroitement l’homme, avec un tact négatif à l’endroit de Lisbeth, mais une manifeste sincère volonté de protéger l’infirmière.

« C’est gentil mais je sais me défendre seule, merci. » répondit la jeune femme d’une voix gentille, mais où pointait tout de même un rien d’agacement. Elle n’aimait pas être considérée comme une petite chose vulnérable et fragile. Et surtout, même si elle ne savait pas tout, elle connaissait le malaise de la jeune mutante vis-à-vis des hôpitaux, et cherchait à éviter de la mettre dans une situation plus inconfortable encore.

L’homme aux cheveux châtains n’insista pas, et s’éloigna, en masquant maladroitement une certaine déception. Tout le monde à la clinique avait remarqué que Brayson en pinçait un peu pour Helen, même celle-ci. Malheureusement pour lui, il ne lui plaisait pas.

« Bonjour Lisbeth ! » salua amicalement la jeune femme dans la langue maternelle de la petite mutante.

Second round (Ft. Kathleen Grant) P0x7

Helen Tanakeno
Coordinatrice générale des soins et infirmière anesthésiste à la clinique Blackwell
 
Le russe de l’infirmière japonaise était globalement encore très maladroit, hésitant et doté de son lot de fautes et de prononciations approximatives, mais elle était convaincue que ce genre de petits gestes pour aller vers l’autre étaient la première des clés pour mettre quelqu’un en confiance et lui montrer son soutien. Un soutien plein de fautes de grammaire, mais indubitablement bien intentionné.

« Vous voulez voir le docteur Grandt, je suppose ? »

Ces mots dans cette langue firent passer un léger voile d’inquiétude dans son regard. Ils ramenaient ses pensées inéluctablement au dernier patient qu’elle avait entendu en russe réclamer de voir Katheleen et Katheleen précisément. C’était aussi en pensant à lui et ses difficultés dans la langue des Etats Unis qu’elle parlait avec Lisbeth en russe, pour s’exercer si l’on veut, pour maîtriser un peu mieux sa langue et faciliter le dialogue à son espéré retour. Cela faisait des mois que le gamin avait disparu, enlevé, sans que personne ne sache qui le séquestrait, dans quelles conditions et si il était encore en vie. Et les deux soignantes s’inquiétaient.  

« Elle est encore en consultation, mais elle devrait avoir terminé celle-ci dans quelques minutes. »

La regardant à la dérobée pendant qu’elle la conduisait dans les couloirs tout en essayant autant que possible de ne pas l’écraser sous l’inquiétude de son regard, elle ne pouvait que constater que plus elle repérait de détails, plus la situation lui semblait inquiétante. La jeune femme semblait vraiment aller mal. Eut égard à la nervosité de Lisbeth vis-à-vis de sa blouse blanche et des couloirs hospitaliers, elle hésita. Elle ne voulait pas sembler intrusive, encore moins la mettre plus mal à l’aise encore. Mais l’inquiétude finit par être la plus forte et dans une attitude très douce, elle se résolut à se tourner vers la jeune femme et demander :

« Est-ce que vous allez bien ? »


Autoportrait de Kathleen Grandt dans son cabinet:
Revenir en haut Aller en bas
Ligue des ombres
Messages : 757
Date d'Inscription : 20/03/2021

▲ Goth-Passeport ▲
Alliés:
Ennemis:
♦ Domicile à Gotham : Maison des Mutants
♥ Love interest: Eugénia
Armes & gadgets:
Lisbeth Zalachenko
Lisbeth Zalachenko
MessageSujet: Re: Second round (Ft. Kathleen Grant)   Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyLun 22 Jan 2024 - 12:00

Lisbeth regardait sans rien dire l'échange entre la doctoresse et l'agent de sécurité, la mine insondable.

Brayson avait de la ressource pour lui tordre le bras, mais quand il s'agissait de tenir tête à une supérieure, il y avait déjà des approximations de langage et un manque d'engagement de la part de l'homme en uniforme. Mais le manque d'empathie de Liz ne lui permis pas de remarquer pas ce qui crevait les yeux entre les deux protagonistes. La petite punk plissa les yeux en direction de l'homme quand la doctoresse se disait être capable de défendre, et la petite mutante la croyait sur parole. La sino-américaine avait une vitalité insoupçonnée, c'était une sorte de force tranquille, à même de diriger un hôpital en cas de coup dur. Et puis elle avait répondu "présente" et prit soin du docteur Grant quand il avait fallu lui tendre la main. Et pour cela, Liz la respectait plus que tout autre médecin.

Mais tout en suivant le docteur Tanakeno dans les couloirs de la clinique, la petite punk se retourna subrepticement et montra son majeur à l'agent de sécurité.

_ « Bonjour Lisbeth ! »

_ "Hey !" Répondit-elle d'une voix fatiguée, tout en inclinant la tête de surprise quand la doctoresse usa de sa langue natale pour la saluer. Liz lui cacha un sourire sincère en tournant la tête, puis revient vers la blouse blanche le visage redevenu impassible, n'aimant pas dévoiler ce genre d'excès de bonne humeur.

« Vous voulez voir le docteur Grandt, je suppose ? »

_ "Yeap" fut sa seule réponse. Puis hocha la tête quand elle apprit qu'elle était encore en consultation. Sans trop y faire attention, Liz fouilla dans la poche de son jeans et lui tendit une barre de céréale chocolaté. Action inattendue, même pour elle, mais ce qui est fait est fait. Elle voulait aussi lui corriger sa prononciation, mais elle était trop fatiguée pour cela. Elle voulait parler à Grant depuis des jours, avait répéter le scénario dans sa tête, que dire et quoi faire, depuis que l'homme de main de Strange lui avait dit qu'il allait la sortir de là, en échange de venger les 3 victimes du nouveau maire de la ville.

« Est-ce que vous allez bien ? »

La russe redressa la tête de surprise. Personne ne lui avait posé ce genre de question depuis une éternité. Elle fit son introspection et secoua la tête par la négative et ravala des larmes. Ses semaines à rester enfermée dans les souterrains de l'asile, les yeux bandés, à tenté d'être conditionnée par un fou, privé de sommeil et nourri avec le minimum vital, tout cela avait laissé des traces chez la mutante. Et puis il y avait Liv, le russe trimballé d'un pays vers un autre, prisonnier comme elle, mais traité encore plus durement par Strange. Et puis, elle portait la blouse, sale, abîmée et parfois ensanglanté d'Arkham. Il y avait de quoi légitimement se poser la question.

_ "Il a recommencé" furent les seuls mots qui purent sortirent de sa gorge sans que celle-ci ne se déchire de tristesse. Puis Lisbeth inclina la tête et posa son front contre l'épaule de la doctoresse juste un instant pour se reposer et chasser les images de sa tête. Des images où elle avait dû faire un massage cardiaque à main nue et sans anesthésie sur un pauvre hère. Le parfum de la doctoresse la fit voyager un instant, assez pour se redresser et reprendre sa route, comme si de rien n'était.

L'ancien maton d'IronHeight n'avait pas avoir ces moments de faiblesse, mais d'un autre sens, elle était un peu plus sereine, libéré d'un poids, comme si, l'espace d'un instant, Strange ne pouvait plus l'atteindre. La sensation ne dura pas.
Revenir en haut Aller en bas
En ligne
Citoyen(ne)
Messages : 1130
Date d'Inscription : 21/07/2022

▲ Goth-Passeport ▲
Alliés:
Ennemis:
♦ Domicile à Gotham : clinique Blackwell
♥ Love interest: Alan Milghan (décédé)
Armes & gadgets:
Katheleen Grandt
Katheleen Grandt
MessageSujet: Re: Second round (Ft. Kathleen Grant)   Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptySam 27 Jan 2024 - 10:11

Presque aussi surprise que ne l’était l’intéressée par sa propre politesse, Helen accepta le cadeau avec étonnement et des remerciements dont les mots étaient des formules très polies mais dont l’attitude et le ton trahissaient davantage d’émotions. L’infirmière japonaise, malgré son attitude qui montrait affichait avant tout autre chose énergie, dynamisme et détermination, était profondément empathique. Elle avait immédiatement compris qui se cachait derrière l’incongruité de ce cadeau qui, malgré son propre épuisement, lui était moins utile qu’il ne serait à la petite russe elle-même, tant était flagrante la faiblesse de son état. Elle avait, émue, perçu le geste de gentillesse, presque d’amitié, maladroitement amorcé par quelqu’un qui n’avait jamais vraiment eu l’occasion d’apprendre à exprimer des liens sociaux et des émotions. Spontanément, elle chercha dans la poche de sa propre blouse s’il lui restait des biscuits, des bonbons ou quelque chose de même sorte à offrir à son tour à la jeune femme exsangue et amaigrie. Malheureusement, elle ne trouva rien mais se promit que cela n’était que partie remise. Elle s’arrangerait pour croiser de nouveau Lisbeth à la sortie de son entrevue avec Katheleen, et à ce moment-là, elle aurait bien une boisson énergisante et un paquet de sucreries pour la jeune informaticienne.

La réponse évasive et étranglée de la petite mutante l’alarma. Elle éclairait certaine choses tout en enfonçant la jolie japonaise dans une nébuleuse infinie de questions et d’incompréhensions. Elle n’en posa aucune, même si c’est sans dans de telles situations que l’on peut mesurer à quelle point cruelle et dévastatrice peut être notre propre imagination. Elle frissonna, plus en colère encore contre celui qu’elle devinait être ce « il » qui avait tant causé de souffrances dans son sillage malfaisant, plus inquiète encore pour la jeune femme. Elle n’en fut que plus touchée du geste inattendu de celle-ci. La première chose qu’elle avait su de l’ancienne prisonnière d’Arkham avait été la triple consigne donnée par le docteur Grandt lorsque celle-ci malade et alitée ne pouvait aller directement chercher sa patiente en salle d’attente : ménager sa sensibilité en étant très douce et patiente et en évitant de mettre en avant sa blouse blanche, ne jamais mentionner son passé professionnel à Arkham, ne pas la toucher ou lui faire craindre qu’elle avait l’intention d’initier un contact physique quel qu’il soit. D’un geste généreux, presque fraternel, elle rendit à la petite hackeuse son étreinte, tenant de lui communiquer toute sa compassion.

Ce fut sur cet instant que s’ouvrit l’une des portes du couloir. Après avoir serré la main du patient précédent qui s’éloignait déjà dans l’autre direction, celle qui sans bouger ni dire mot depuis le pas de la porte observait la scène n’était autre que la médecin au regard fatigué et à l’inexorable robe bleue. Un sourire ému se dessina en même temps qu’une expression d’inquiétude et d’interrogation sur le visage fatiguée de la docteur. Katheleen Grandt elle-même n’avait guère changé depuis leur dernière rencontre. Son regard toujours aussi bleu, toujours aussi perçant, avait toujours la même force et de la même tristesse, la même lassitude, le même épuisement. Elle allait certes mieux que du temps où elle avait été véritablement très malade, avait repris un peu de poids, un peu de force, pris un peu de repos. Mais tout cela n’était pas assez et d’elle se dégageait encore un peu cette impression globale d’une certaine fragilité qui depuis sa convalescence la poursuivait encore.

L’état de santé qui l’inquiétait ne fut pourtant pas le sien, mais bien celui de la jeune femme qu’elle reconnut aussitôt et dont aussitôt elle s’inquiéta. « Bonjour Lisbeth, ravie de te revoir ! » fut suivi immédiatement de « Vous allez bien ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? », d’une voix qui ne cachait en rien le souci qu’elle se faisait pour elle.


Autoportrait de Kathleen Grandt dans son cabinet:
Revenir en haut Aller en bas
Ligue des ombres
Messages : 757
Date d'Inscription : 20/03/2021

▲ Goth-Passeport ▲
Alliés:
Ennemis:
♦ Domicile à Gotham : Maison des Mutants
♥ Love interest: Eugénia
Armes & gadgets:
Lisbeth Zalachenko
Lisbeth Zalachenko
MessageSujet: Re: Second round (Ft. Kathleen Grant)   Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyJeu 1 Fév 2024 - 13:44

La petite brune mal peignée se redressa et fixa le docteur qui venait de la saluer tout en se détachant d'un pas d'Hélène. Elle n'aimait pas se faire surprendre dans ce qu'elle estime un moment de faiblesse, à se laisser aller au pessimisme et au doute. Mais ces quelques secondes sur l'épaule d'une autre l'avait quelque peu rasséréné. Et non, cela n'allait pas bien du tout. Son passé revenait en force la hanter, avec les mêmes monstres, mais toujours vils et sournois que dans ses souvenirs. Mais elle était la fille qui rendait coup pour coup.

_ "Yeap. J'peux vous parler... genre... juste toutes les deux ?" Fit-elle sur un ton neutre. Mais son regard ne trompait pas la directrice de la clinique. Quelque chose de grave aux yeux de Lisbeth s'était passé ou était en train de se passer. Trouver de l'aide n'était pas dans les habitudes de la jeune fille, encore moins pousser la porte d'un bâtiment rempli de blouse blanche, qui pouvaient la balancer à Strange d'un coup de téléphone. Mais le plan qu'elle avait en tête nécessitait une prise de risque. Tout comme la fois où elle s'était rendu seule chez le docteur fou.

Quelques instants après la Petite Souris entrait à la suite de Katheleen dans son bureau. La hackeuse balaya du regard la pièce et mémorisa les titres des volumes médicaux bien rangés dans la bibliothèque ainsi que le placement des divers objets avant de s'asseoir à la demande de la grande blonde. Liz n'était pas empathique pour deux sous, mais la personne assise en face d'elle était marqué par des jours sans nuit. Même elle n'enchaînait pas ses hack avec autant d'intensité que la doctoresse enchaînait ses heures à tenir à bout de bras l'hôpital.

Lizzy remonta ses genoux contre elle et les enserra de ses maigres bras. Elle fixa l'air curieuse le docteur Grant puis décida de ne pas poser la question qu'on avait dû lui rabâcher 1000 fois ces derniers jours sur son état de santé ou le manque de sommeil. Ni de lui prendre la main comme elle l'avait pu le faire lors de sa convalescence ni de lui lire un livre.

_"Il a r'commencé mais j'ai réussi à lui échapper c'coup-ci." Fit-elle de but en blanc.

Grant était intelligente et Liz lui avait déjà déballé toute son histoire et n'était pas partie en courant. Elle savait qu'elle parlait sans le citer de Strange et la blouse blanche des patients d'Arkham qu'elle portait sur elle lui ferait comprendre qu'elle lui faussait compagnie il y a peu pour venir directement ici.

_"Mais cette fois-ci y'avait un autre méta avec moi, un vachement puissant. Il l'utilise et essai d'faire de nouveaux trucs sur des cobayes" Évoqua-t-elle en reniflant.

Puis la maigrelette resta un moment à osciller d'avant en arrière sur sa chaise sans rien dire, les yeux dans le vague à se remémorer le passage du massage cardiaque. Puis Liz secoua sa tête comme pour en chasser les images qui prenaient racine. Elle ne pouvait pas laisser se reproduire ce qu'elle avait subi étant enfant. Liv, l'autre mutant enfermé, semblait plus intéressant qu'elle aux yeux de Strange. Ce qui lui avait certainement valu de pouvoir s'enfuir de l'asile. Elle fixa alors ses yeux bleus glace sur son interlocutrice.

_ "J'veux bien vous aider pour l'article qu'vous vouliez faire sur c'connard. J'vous donnerais mon dossier médical de l'époque, y'a des notes signées de sa main dedans, j'ferais un témoignage. Il l'aura dans l'cul." Se relevant de la chaise, Liz arpenta le bureau.

_"Y'm'faudrait un sac plastique et un tee-shirt ?" Le sac plastique était pour conserver la blouse dans un environnement le plus neutre possible et récupérer des traces d'ADN du docteur. Cela pourrait toujours servir. La petite punk avait quelques mauvais coups à jouer à Strange, de quoi le rendre fou de rage et le déstabiliser.

_ "Ma seule condition, c'est qu'c'est moi qui décide de quand publier l'article... Et là, vous êtes pas en état..." Dit-elle d'un ton ferme. Ce n'était pas pour frustrer Kathleen que dire cela, mais au moment où lâcherait cela, une tempête de merde allait s'abattre sur elles. Le nouveau maire de Gotham allait les pilonner comme il l'avait fait lors du procès du commissaire Gordon. Il fallait que la directrice de la clinique puisse encaisser le choc.
Revenir en haut Aller en bas
En ligne
Citoyen(ne)
Messages : 1130
Date d'Inscription : 21/07/2022

▲ Goth-Passeport ▲
Alliés:
Ennemis:
♦ Domicile à Gotham : clinique Blackwell
♥ Love interest: Alan Milghan (décédé)
Armes & gadgets:
Katheleen Grandt
Katheleen Grandt
MessageSujet: Re: Second round (Ft. Kathleen Grant)   Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyDim 4 Fév 2024 - 7:18

Les mots ou du moins leur intonation étaient dépourvus d’affects et d’intonation. Aux yeux de la petite mutante, à son regard aux abois et brisé, la doctoresse devina bien des choses et surtout la gravité de la situation. Elle n’en dit rien pourtant, la laissant s’exprimer à son rythme et son choix sans l’oppresser de questions, se contentant d’un hochement de tête, de lui indiquer l’entrée de son bureau, et de la laisser y entrer avant de lui suivre. D’une voix d’une grande douceur, elle l’invita à s’asseoir avant de faire de même.

D’un geste sans accentuations, presque discret, elle retira sa blouse médicale et la posa derrière elle, sur le dossier de sa chaise, comme si elle avait simplement trop chaud. La température de la pièce, moins proche de l’excès de degrés que du glacial contredisait cependant cette hypothèse déjà incongrue depuis le début. Son métier était l’une des dernières choses que Katheleen encore dans l’existence possédait. Sa blouse de médecin, elle ne la retirait pas, mais elle retirait moins encore l’empathie qui l’avait menée jusqu’ici. Et cela valait même lorsque sous la blouse retirée, toujours vêtue de son éternelle robe de deuil bleue, toujours maigrement protégée d’un gilet pare-balle dont elle savait les limites de l’efficacité, ressortait désormais une certaine maigreur, celle d’une santé pas encore retrouvée, rongée par les malheurs.

L’annonce de la jeune femme la laissa figée sous le choc. Un instant, elle faillit lâcher un « Strange ? » atterrée, horrifiée. Mais elle se retient à temps de prononcer devant la jeune femme le nom de son bourreau et se garda de demander confirmation de l’évidence. La suite des mots de Lisbeth la choqua et la scandalisa, mais sans la surprendre. Elle aurait de tout cœur souhaité le contraire pour la jeune femme, pour le monde, toutes les victimes et pour l’honneur de leur métier. Mais que les médecins n’étaient hélas pas toujours à la hauteur de ce qu’ils devraient n’était plus un secret. Que certains étaient même de terribles ordures ne se laissait plus ignorer… Et parlant de Strange, elle l’avait toujours cru capable du pire. La petite punk lui avait déjà laissé lire son dossier médical dans le passé, elle savait. Elle n’était pas surprise que tel homme ne se soit pas arrêté.

La médecin s’apprêtait à spontanément lui proposer son aide, si aide de quelque forme elle pouvait à tant de souffrances accorder, lorsque son interlocutrice la devança. Elle s’était souvenue de la proposition qu’elle avait rejetée fut un temps. Mais aujourd’hui les temps avaient changé, la donne avait changé.

Un silence suivit les derniers mots de la jeune femme au bras de bois. Katheleen un premier temps ne répondit rien. Du tiroir de son bureau elle sortit une boîte de chocolats, l’ouvrit et la poussa vers la petite souris, sans un mot mais avec un sourire gentil. Son regard, toujours le même, était à la fois perçant et lointain. Elle réfléchissait.

Lentement, cherchant l’exactitude des mots, elle reprit : « Ce que vous me dites en somme, c’est qu’il a recommencé, sur vous et sur d’autres encore. Et que pour tenter de faire cesser cela, vous êtes prête à rappeler à l’opinion publique qui semble s’aveugler ou vouloir oublier, à quel point cet homme est dangereux, à quel point cet homme est une ordure. Il s’agirait d’espérer que dénoncer les actes criminels du passé déclencherait une enquête sur le présent ou tout du moins de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière… »

Elle regarda la jeune mutante dans les yeux et mesura le courage qu’il lui fallait pour venir jusqu’ici, pour décider cela. Elle prenait des risques considérables, dont celui de voir son passé son histoire exposé sur la place publique, elle qui aimait tant l’obscurité, n’était pas le moindre.

La médecin elle-même ferma un instant les paupières devant le vertige de ce qu’impliquait sa propre décision. Elle savait ce qui l’attendait : un combat long et sans merci contre un adversaire cruel, puissant et sans pitié. Elle savait quelle sorte de dangers elle courait. Elle risquait sa santé et sa vie, ce qui n’était pas grand-chose, son titre de médecin, ce qui était presque tout ce qui lui restait dans l’existence et surtout la neutralité voire la sécurité de son hôpital, ce qui était considérable. La décision était lourde, mais elle l’avait déjà prise et elle n’hésita pas.

Sans que cela ne la change ou l’influe, la jeune femme aux yeux bleu tenta pourtant de sonder son esprit à la recherche de ses sentiments et ne trouva rien. Le vide insoutenable qui à son veuvage s’était creusé dans son cœur avait désormais envahit tout son être. Elle faisait ce qu’elle jugeait son devoir sans même l’exaltation de la lutte. Elle tenta un instant de ressentir de la peur pour tout ce qu’elle risquait, même la nausée de l’angoisse qui avait été si souvent son enfer et sa croix. Tout cela s’avéra peine perdue. Son esprit analysait les risques et les dangers, le fardeau et la solitude de la liberté, mais ses sentiments se taisaient, vaincus par une terrible impression d’inutilité.

Elle prit cependant une inspiration grave de moment décisif avant de déclarer calmement, posément : « J’accepte. »


Autoportrait de Kathleen Grandt dans son cabinet:
Revenir en haut Aller en bas
Ligue des ombres
Messages : 757
Date d'Inscription : 20/03/2021

▲ Goth-Passeport ▲
Alliés:
Ennemis:
♦ Domicile à Gotham : Maison des Mutants
♥ Love interest: Eugénia
Armes & gadgets:
Lisbeth Zalachenko
Lisbeth Zalachenko
MessageSujet: Re: Second round (Ft. Kathleen Grant)   Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyLun 5 Fév 2024 - 13:41

Lisbeth apprécia quand la doctoresse ôta sa blouse blanche, nous pas pour lui cacher son statut de personne ayant fait de nombreuses années d'études et d'en être sortie victorieuse après un périlleux concours et un numerus clausus sans pitié. Juste parce que Liz n'était pas bien ni en présence de médecins ou de policiers. Les deux corps de métiers qui l'ont jeté en pâture aux docteurs de l'asile. Pour ce geste, Kathe gagnait encore des points dans l'estime de la petite punk.

« J’accepte. »

Ce petit mot voulait dire beaucoup pour Liz. Déjà, son interlocutrice ne l'avait jamais remise en cause, ni elle ni son récit qui pouvait passer pour fantasque, pas une seule fois... Pas de "vous êtes sûr ?" Ou de "vous avez dû mal comprendre" ou bien encore "Il n'aurait jamais fait cela"... Simplement des hochements de tête. Mais cela signifia qu'elle allait devoir lutter contre ses propres collègues ou bien des amis qui allaient s'éloigner d'elle. Sa famille aura aussi des pressions extérieures. Les réseaux sociaux seront sans pitié avec elles. Liz n'avait rien à perdre, Kathe un peu plus, mais Strange pourrait tout perdre, titre, mandat et surtout sa précieuse crédibilité.

Lisbeth faisait les 100 pas dans le bureau la mine basse en train de planifier se mordant l'ongle de son pouce, signe intense de réflexion.

_ "J'vais porter le fer contre Strange, mais vous devez rien savoir. J'veux pas que vous soyez mêlé à ça. Si on vous interroge, pas de mensonge comme ça"

_ "Si ça devient trop dure, vous m'le dite, on en parle ensemble"

_ "Maintenant... J'dois vous affranchir de certaines choses que seul une poignée d'gens connaissent... Ça pourrait vous faire changer d'avis"

Elle passa ses deux mains dans ses cheveux essayant de les fixer en arrière, sans grand succès puis s'allongea sur le canapé. Il est juste à sa taille et terriblement confortable. C'est à ce moment-là que son corps se rappela à son bon souvenir. Elle ressentit toute la fatigue accumulée depuis ces semaines d'incarcérations. Elle bailla puis se colla le plus confortable possible sur le dossier.

_ "Y'a presque an, j'faisais la chasse aux mutants d'cette ville pour le compte de Luthor, sous le pseudo d'Oméga. Ca m'a permis de monter dans Ironheight, la prison volante et la faire s'cracher dans la baie de Gotham. Mais se faisant j'ai trouvé dans l'une des cellules le cadavre de ma meilleure amie : Mia Cooper. Elle n'avait pas supporté les mauvais traitements et l'enfermement." Fit-elle d'une voix cassée

Liz attendit que sa voix reprenne un peu de sa vigueur, renifla et chasse les larmes d'un revers de main.

_ "J'pouvais pas me pardonner sa mort. C'était la fille la plus douce et gentille que j'ai jamais connue, alors... J'ai conclu un accord avec les vrais criminels de la ville... pour la faire revenir."

Elle laissa ses paroles infuser dans l'esprit de la belle blonde.

_ "En échange de sa résurrection, je devais me joindre à eux... Et c'est ce que j'ai fait."

La petite brune soupira en repensant à son pacte avec le diable, puis continua

_ "Mia est retournée vivre chez ses parents. Et moi, j'dois m'acquitter des missions pour la Ligue des Ombres. Un groupe de fanatiques qui a la main mise sur tout Gotham."

Toujours allongée, Lizzy redressa sa tête pour regarder la sinistre vérité s'afficher sans fard face à la directrice de la clinique.

_ "Si j'te dis tout ça... c'est pour qu'tu saches que si la Ligue m'oblige à arrêter de poursuivre Strange... J'pourrais pas continuer avec toi..."

Liz avait collé ses mains, celle de chair et l'autre de bois, l'une dans l'autre et placé les deux entre ses cuisses pour les réchauffer. La mutante savait qu'elle demandait beaucoup trop à Katheleen. Trop d'informations en trop peu de temps et toute sa carrière pourrait se briser sur ce genre d'attaque... Mais elle devait connaître son "alliée" avant de se décider. Le canapé n'était pas si confortable que cela finalement...
Revenir en haut Aller en bas
En ligne
Citoyen(ne)
Messages : 1130
Date d'Inscription : 21/07/2022

▲ Goth-Passeport ▲
Alliés:
Ennemis:
♦ Domicile à Gotham : clinique Blackwell
♥ Love interest: Alan Milghan (décédé)
Armes & gadgets:
Katheleen Grandt
Katheleen Grandt
MessageSujet: Re: Second round (Ft. Kathleen Grant)   Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptySam 13 Avr 2024 - 23:17

« Sept ans tu n’as pu dormir à cause d’un crime que d’autres avaient commis. Désormais, c’est toi la coupable. »


(les Euménides à Electre) Electre , Jean Giraudoux






Mains tremblantes, gestes saccadés, regards traqués, tout de l’agitation de la jeune femme aux cheveux noirs trahissait l’extrême violence de sa nervoisité. De l’autre côté de la pièce, droite et immobile, se taisait l’anxiété abyssale de Katheleen.


Le rôle qu’elle s’apprêtait à endosser n’avait rien d’agréable. Ce n’était pas seulement qu’elle prenait des risques, personnels ou, bien plus gravement, pour son hôpital. Dans cette histoire, elle serait celle qui aurait le mauvais rôle, et elle le savait. Dix ans auparavant, elle avait été celle qui avait brisé le pesant, étouffant et morbide mais paisible silence des torts familiaux, avait ressorti du placard les souvenirs des cadavres, dénoncé leurs torts aux coupables, rejeté les idéaux contraires à ses principes, quitté un monde qui n’était pas celui dans lequel elle voulait vivre… et brisé l’apparence d’harmonie familiale, le compromis d’asphyxie et de paraître sur lequel reposait le cours normal et tracé de leurs existences. Dix ans plus tôt elle avait été celle qui d’un coup sec avait tiré la nappe de la table du salon en renversant vases et vaisselle d’une respectabilité familiale construite autour du cadavre de sa cadette. Elle se moquait bien alors des débris qu’elle laissait d’un monde qu’elle n’estimait pas, et que, même, elle rejetait. Dix ans après, une autre de ses sœurs mourrait comme la première, depuis la hantait les mots de la dernière lettre qui lui était adressée. Aujourd’hui elle se demandait si sa sœur ne s’était pas blessée sur les débris qu’en même temps qu’elle, elle avait derrière laissé. Elle avait beau savoir que ce n’était pas si simple, c’était difficile ne pas se laisser engloutir par la culpabilité, par la petite voix qui lui répétait qu’après toutes ses années à ne pouvoir dormir à cause d’un crime que d’autres avaient commis, aujourd’hui c’était elle la coupable.

Aujourd’hui, elle recommençait. Elle reprenait le rôle de celle qui soulevait la poussière et le sang qu’elle contenait.  Elle n’était pas celle qui avait fait le mal mais en le révélant, elle devenait pour le monde celle qui le rendait réel. Elle était celle qui sortait de l’ombre, peut-être de leur repos les cadavres enfouis. Elle était celle une nouvelle fois, qui allait prendre le plis de la nappe et briser l’échafaudage fragile mais élégant du déni organisé, et par là au-delà des secrets casser dans un monde de nouveau, quelque chose qui ne pourrait peut-être jamais être réparé. Elle était de nouveau celle qui prenait le rôle de la traitresse à sa famille, d’autant plus rude cette fois que si elle ne s’était jamais sentie chez elle en la maison de son enfance, la médecine était, elle, celle qu’elle avait de cœur sincère considéré comme sa vraie famille, et la seule désormais qu’elle avait. Car c’était elle surtout qui allait par ses mots, au-delà des quelques-uns qui méritaient de voir leurs crimes révélés, jeter l’opprobre sur toute une institution, et tout un univers, celui-là même qu’avaient déjà cruellement meurtris les crimes de celui qu’elle avait pendant dix-huit ans considéré comme un ami. Elle n’hésitait en rien, mais n’en souffrait pas moins.  

Une nouvelle fois, presque machinalement, elle consulta ses sentiments comme on regarde sur un téléphone si serait advenue une notification, cherchant en elle-même une émotion qui soit le reflet des tourments de son âme, et ce sans rien trouver, comme si la ligne qui reliait ses sentiments au réel avait été coupée. Seuls répondaient le vide et son silence. Elle savait au-devant quoi elle allait, elle savait sa détermination, mais ne ressentait ni sa force ni ses appréhensions.



Quelques soient ses propres malheurs et tourments, la médecin écouta le récit de la jeune femme imperturbablement. Sans réactions, ni remarques, elle ne montra aucune autre attitude qu’une bienveillante écoute et une paisible attention, réagissant comme si rien de ce qui lui était raconté ne sortait de l’ordinaire et la banalité. C’est que déjà depuis longtemps, Katheleen s’était habituée à l’extravagant.

Si le récit de la petite mutante semblait presque sortir en droite ligne d’un roman, la médecin pensait connaître à travers ses mystères Lisbeth assez pour ne pas s’étonner de ce que sa vie soit mouvementée. Ce qui la surprenait davantage en revanche, c’était d’entendre la petite punk avouer avoir participé à la traque des mutants pour le compte du gouvernement, non parce qu’elle la savait en être une elle-même, mais plutôt parce que de ce qu’elle croyait savoir de son caractère et de sa personnalité, elle se serait davantage attendu à la retrouver de l’autre côté. Peut-être un peu déçue, surtout assez surprise, elle pu sembler à l’instant de cette révélation presque sur le point de laisser apparaître l’une de ses interrogations. Elle s’en abstint, laissa la jeune femme parler.

La fin de ses déclaration se suivit d’un long silence. La médecin tout d’abord voulut s’assurer qu’elle ne lui coupait pas la parole et avait pu exposer tout ce dont elle voulait parler. D’autre part elle réfléchissait. A l’issue des déductions de sa pensée, elle se contenta d’une simple question.

« Et vous ? » Les yeux bleu derrière leur fatigue fixaient gravement la jeune femme avec calme et vivacité.  « Qu’est-ce qui vous importe ? » précisa-t-elle « Qu’est-ce qui est votre priorité à vous ? Mener à bien les missions que vous confient la ligue des ombres ou s’assurer que Strange tombe ? »

La question était posée d’une voix douce, très polie, très neutre. Elle ne voulait forcer la main à Lisbeth en rien, au contraire juste s’assurer de bien respecter sa volonté.


Autoportrait de Kathleen Grandt dans son cabinet:


Dernière édition par Katheleen Grandt le Lun 15 Avr 2024 - 17:12, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ligue des ombres
Messages : 757
Date d'Inscription : 20/03/2021

▲ Goth-Passeport ▲
Alliés:
Ennemis:
♦ Domicile à Gotham : Maison des Mutants
♥ Love interest: Eugénia
Armes & gadgets:
Lisbeth Zalachenko
Lisbeth Zalachenko
MessageSujet: Re: Second round (Ft. Kathleen Grant)   Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyLun 15 Avr 2024 - 13:05

Lisbeth n'était jamais vraiment perturbée par son environnement. Elle n'avait pas les codes sociaux des autres habitants et n'avait que peu d'empathie pour les gens qui n'avaient pas fait leurs preuves à ses yeux. Cela élimine de facto tous les menteurs et les fainéants. La petite punk pouvait compter sur les doigts d'une main la fois où elle révéla son passé aussi franchement et largement à une personne. Batman, qui ne s'était pas intéressé outre mesure à ses propos, juste à ses compétences de hackeuse, Mia qui en était morte et Teslady, qui avait disparu sans laisser de traces. Et maintenant il y avait cette doctoresse.

Liz inclina sa tête faisait basculer une partie de ses cheveux devant son visage blafard. Elle avait le regard interrogateur et la mine surprise de la réponse du psychiatre. Deux choses clochaient dans les propos de la jolie blonde, selon les critères. Méfiante, elle arrêta de faire les 100 pas et s'installa en tailleur sur une chaise en face du docteur pour poser ses questions.

_ "J'vous parle de résurrection et d'organisation occulte et vous semblez pas surprise. Même moi au début j'y croyais pas. Vous faites pas partie d'la Ligue ?" Demanda-t-elle méfiante. Si c'était le cas, Liz serait morte dans l'heure pour avoir divulgué ce renseignement à une inconnue. Mais sans connaître la nature humaine, elle avait rencontré des agents de la Ligue et ils étaient tous formatés selon le même moule. Sauf, elle, mais c'était un transfuge, une pièce rapportée, seuls ses pouvoirs intéressaient le Démon.

Kath réagit par un bref instant d'étonnement, suivi d'un sourire amusé avant de répondre :

_"non, soyez sans craintes. ni de la Ligue, ni d'aucune organisation particulière, cet hôpital excepté." (il y a une légère touche d'ironie dans la manière de comparer implicitement deux choses si différentes qu'une organisation occulte d'assassins et une clinique médicale) "Disons seulement que... j'ai pris l'habitude des récits qui dépassaient le cadre de la banalité."

La seconde chose qui fit plisser les yeux de Lisbeth était le fait que Kathleen lui demande son avis. On lui donnait souvent des ordres, mais peu de monde, voir personne se préoccupait de savoir elle qu'elle voulait vraiment. Faire passer son intérêt après ceux des autres est devenu une seconde nature pour la jeune mutante au fil des ans. Lisbeth souffla tout l'air de ses poumons en s'affalant sur le dossier de la chaise son regard fixé sur le plafond.

_"Strange mérite pire que la mort... Mais Mia mérite d'vivre sa vie aussi... J'voudrais faire tomber Strange sans mettre Mia en danger, ni vous..." Dit-elle en plaçant ses mains sur son visage pour le masser et en chasser la fatigue sans grand succès.

Son cerveau lui imposa toutes les étapes par lesquelles elles allaient passer, comme une longue descente aux enfers, entre les mensonges, les fausses déclarations, etc. Cela allait être vraiment difficile. Sans qu'elle ne s'en rende compte, une larme avait glissé le long de sa joue pour se perdre sur son épaule.

_ "Je... j'crois... j'crois pas qu'j'y arriverais seule. Faudra pas m'lâcher quand ce s'ra lancé." Fit-elle d'une voix cassée, sans cesser de fixer le plafond.
Revenir en haut Aller en bas
En ligne
Citoyen(ne)
Messages : 1130
Date d'Inscription : 21/07/2022

▲ Goth-Passeport ▲
Alliés:
Ennemis:
♦ Domicile à Gotham : clinique Blackwell
♥ Love interest: Alan Milghan (décédé)
Armes & gadgets:
Katheleen Grandt
Katheleen Grandt
MessageSujet: Re: Second round (Ft. Kathleen Grant)   Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyLun 15 Avr 2024 - 21:21

Les souvenirs encore vifs de cruels tourments hurlaient vengeance en la petite mutante. Seul un sourire un peu triste lui répondit. Katheleen la comprenait bien, trop bien. Elle repoussa en elle-même le souvenir amer d’une blessure qui ne valait sans doute pas d’être comparée aux tortures que la petite russe avait vécu enfant, mais qui lançait encore son cœur pourtant. Une amitié de dix-huit ans…

Pourtant, elle ne parvenait, ou ne voulait, pas formuler les mêmes vœux. Plus humaniste peut-être, plus pessimiste, surtout, la jeune femme à la robe bleue n’était pas de ceux dont les souffrances trouvaient le repos dans les douleurs de leurs bourreaux. Cela aurait été plus facile peut-être. Il est certes violent, d’accomplir le but de sa vengeance et s’apercevoir le geste accompli que rien du trou creusé par la haine et le désespoir n’est rempli. Mais la vengeance, quoique dévastatrice elle puisse être elle-même, au moins est un but, un horizon, une raison de recommencer à marcher, malgré la souffrance. Portée déjà à peiner souvent, à justifier la marche dans l’existence qu’elle continuait absurdement de mener, Katheleen ne disposait même pas de ce biais là. Etaient-ce ses allégeances philosophiques qui lui rappelaient que les peines, les tortures et les morts s’additionnaient et ne se compensaient pas ? Était-ce la longue expérience des hôpitaux, la connaissance trop précise de la douleur et de la mort qui l’avait dégouté de ces carnages absurdes et les lui faisaient voir comme trop cruels pour n’être jamais une forme de justice, même face aux pires ordures ? Était-ce tout simplement l’expression d’un humanisme de principe, aussi déterminé que conscient d’être dérisoire ? Un peu de tout cela ?

Elle ne le savait pas. Elle ne le savait plus, mais elle savait encore qu’elle ne pouvait penser en cet instant comme la petite mutante. Elle la comprenait. Elle ne lui donnait pas non plus tort. Du spectre des faits à l’extrême opposés et sans doute malheureusement plus probable, l’impunité serait insupportable. La situation était sans issue. Dans l’idéal, peut être un rien trop intransigeant de la médecin philosophe, il n’y avait pas vraiment de vraie bonne solution, et encore moins d’issue heureuse.

Mais c’était là sans doute hors de propos. Lisbeth n’était pas en état en tout cas d’entendre cela. Sans doute n’avait elle pas d’ailleurs à l’être. Ce qu’elle avait vécu, ce qu’elle vivrait encore était trop terrible pour cela, ces sentiments étaient tout ce qu’il y avait de plus normal et logique. Et quand bien même ne l’auraient-ils pas été, les sentiments n’avaient pas à suivre de logique, et n’étaient pas non plus vraiment du domaine d’une morale qu’il serait de toute façon bien inapproprié d’en cet instant discuter.


Le docteur Grandt posa un long regard sur la jeune femme dévastée qui lui faisait face et une nouvelle fois, doublement son cœur se serra. A l’image déjà désolante des souffrances de la petite russe se superposait en son regard un autre spectre sorti de ses propres placards. Aussi différentes que soient les deux femmes, que son n’esprit s’obstinait à superposer, Katheleen ne pouvait s’empêcher de voir l’écho du souvenir de sa sœur dans le regard en face d’elle, brisé mais brûlant de vie.

Lisbeth avait, si elle se souvenait bien, fêté son anniversaire ce décembre, "en détention à Arkham, entre les griffes de Strange" pensa-t-elle avec tristesse. Elle avait presque l’âge qu’aurait atteint Roselyne si elle avait vécu, si la petite rose n’avait pas été cueillie trop tôt par un monde trop cruel. Et si la perte d’Alan était ce qui avait mis fin à son bonheur et à sa vie, détruit son monde, le sens de l’existence et tous ses espoirs, elle portait toujours au milieu de ses deuils, le souvenir de sa petite sœur préférée, et la souffrance muette et impuissante de sa culpabilité.


L’ancienne prisonnière d’Arkham pleurait désormais, de petites larmes discrètes. Un instant, Katheleen se vit se lever, la prendre dans ses bras, sécher ses larmes et lui promettre que tout allait bien se passer, comme elle l’aurait fait avec sa sœur, comme elle l’avait fait avec sa sœur quand elles étaient enfants, comme elle l’aurait pu le faire s’il avait été là lorsqu’elle l’aurait dû. Mais Lisbeth n’était pas Roselyne. Lisbeth ne supportait pas le contact physique. Lisbeth ne se sentirait pas plus en sécurité dans cette étreinte fraternelle, surtout pas après ce qu’elle avait de nouveau vécu, surtout pas de la part d’un médecin. Et les choses pour Roselyne ne s’étaient pas bien passées.

Ne voulant pas se résoudre non plus à faire celle qui n’aurait rien vu, ce qui aurait été d’un autre côté à la pudeur sentimentale de la mutante peut-être le plus adapté, elle se contenta d’un geste doux, très délicat, de pousser vers elle la boîte de mouchoirs en papier posée sur le coin de son bureau.

« Vous voulez un mouchoir ? Pour votre rhume... »


Le sourire de la jeune femme tenta silencieusement d’exprimer ce qu’aurait signifié le geste d’affection que les circonstances leur avaient refusé. Dans la même perspective d’aide elle réfléchissait, cherchant le meilleur plan à anticiper les failles que leur chercherait de manière certaine Strange. Elle ne l’avait pas même aperçu depuis des années, mais n’avait pas oublié à quel point il était un individu retors et rusé, à quel point il le fallait redouter, et les dernières informations qui lui venaient d’être révélées, n’ajoutaient rien de bon, à son absence de tranquillité, ni à leur situation.

« Votre amie, Mia…. Strange aurait-il d’une quelconque façon moyen de savoir ou de se mettre au courant de son existence ? »

Elle plongea les lèvres dans la tasse de café froid qui traînait quelque part sur son bureau. Elle n’ignorait pas, certes, qu’il lui fallait surveiller sa consommation, et prendre soin de sa santé, mais elle avait terriblement besoin d’un semblant de réconfort, d’un peu d’énergie et de quelque chose qui puisse l’aider à se concentrer.


« Si vous craignez que la ligue des Ombres vous force à vous taire et vous oblige à abandonner, mais que ce n’est pas ce que vous voulez… vous pourriez peut-être écrire. » suggéra-t-elle après quelques instants supplémentaire de réflexion « Je veux dire par là, que vous pourriez écrire une sorte d’attestation, pour certifier que votre témoignage était la vérité et que vous m’autorisez à dénoncer en votre nom ce que vous avez subi. »

Sa voix était toujours douce, mais c’était faite plus timide, plus hésitante. Elle avait bien vu la petite mutante l’instant précédent encore s’inquiéter, encore avec elle sur ses gardes. Avec tout ce qu’elle avait traversé, elle ne pouvait pas le lui reprocher. Avec ce qu’elle avait elle-même vécu, elle était la dernière personne pour reprocher à qui que ce soit d’avoir peur d’être trahie de nouveau, de ne plus pouvoir accorder sa confiance sans s’imaginer trahie, poignardée dans le dos. Aussi voulait-elle de toute force éviter que sa proposition ne semble à l’informaticienne une tentative pour la piéger de quelque manière que ce soit, mais elle pensait que son idée était la meilleure solution, pour leur objectif à toutes deux, et elle avait elle aussi besoin de garanties. Si elle était accusée d’avoir par mensonge trainé dans la boue un collègue, ou pire d’avoir extorqué à un patient des secrets médicaux pour les révéler sans accord au grand jour, elle était presque certaine de perdre son titre de médecin. Ce serait alors perdre tout : sa fierté, sa vie, son gagne pain, et la possibilité de protéger jusqu’au bout l’hôpital et l’enfant qui étaient tout ce qui dans sa vie lui restaient, qui de sa vie restaient.

« C’est vous qui décidez, bien sûr… Mais je me disais que comme cela, la ligue ne pourrait pas vous obliger à abandonner ou à vous parjurer… Et si vous ne pouvez plus avoir les mains libres pour porter le fer contre Strange, je m’en chargeais pour deux. »


Elle repris une autre gorgée de café, qu’elle trouva fade, amer et froid, mais se força à l’avaler et à y puiser toute la force qu’elle devait avoir encore, même ssi elle ne se sentait plus de sentiments. D’une longue inspiration, elle regroupa tout son courage, tout son courage pour surmonter le vide en elle et le froid qui lui glaçait le cœur et les organes, tout son courage pour chasser de son esprit les fantômes de ceux pour qui elle n’avait pas été là, ceux qui étaient morts et ceux qui l’avaient trahi, pour ne pas s’imaginer Roselyne abandonnée par une sœur partie étudier loin, à la grande ville, pleurant ainsi dans la solitude. Elle porta, yeux dans les yeux, toute la force et le courage qu’elle avait réussi à rassembler pour ne plus refaire l’erreur du passé, pour essayer au moins de sauver Lisbeth, à défaut d’avoir pu sauver ceux qu’elle avait aimé, et déclara :

« Quoiqu’ils fassent contre nous, je vous promets que je ne vous abandonnerai pas. »  


Autoportrait de Kathleen Grandt dans son cabinet:
Revenir en haut Aller en bas
Ligue des ombres
Messages : 757
Date d'Inscription : 20/03/2021

▲ Goth-Passeport ▲
Alliés:
Ennemis:
♦ Domicile à Gotham : Maison des Mutants
♥ Love interest: Eugénia
Armes & gadgets:
Lisbeth Zalachenko
Lisbeth Zalachenko
MessageSujet: Re: Second round (Ft. Kathleen Grant)   Second round (Ft. Kathleen Grant) EmptyMar 16 Avr 2024 - 13:58

Lisbeth dut se racler la gorge avant de pouvoir parler correctement, sans trémolo dans la voix. La jeune femme était en train de sauter dans l'inconnu en faisant complètement confiance à ce médecin qu'elle, au final, connaissait assez peu. Mais elle l'avait vu se défendre dans un autre procès, celui du commissaire Gordon, sans jamais perdre de vue son serment. L'avocate, dont elle jouait le rôle à l'époque, avait été agréablement surprise de la qualité de sa prestation. Et chemin faisant, la mutante s'était introduite chez elle pour mieux la connaître. Pour finalement lui demander des séances de soutien. Et jamais, elle n'avait eu à le regretter, malgré des questions qui défiaient la logique de Liz. Mais là, c'était d'un tout autre niveau.

_"J'ai pas de rhume, juste... J'fais confiance à personne d'habitude." Confia-t-elle, sans saisir le moins du monde le premier degré dans la question de la directrice de la clinique.

Puis se concentra pour répondre par des faits, et sans émotion, au délicat sujet de Mia.

_ "Mia a été pendant quelques mois ma colocataire et un K9 du GCPD. Je payais pour elle, mon proprio n'a jamais su qu'elle était ma colocataire... A part ses anciens potes flics à qui elle a pu en parler, personne savait pour elle et moi."

Prenant le temps d'argumenter davantage, la Petite Souris renchérie :

_ "Et puis j'reçois masse monde chez moi, tout l'temps... J'pense pas qu'il soit en capacité d'comprendre qu'elle comptait pour moi, et puis Mia se souvient plus d'moi d'toute façon..."

Un voile de souffrance se déposa fugacement sur le visage de Liz le temps d'un battement de cœur. Comme si les souvenirs heureux des bons moments passés avec Mia pouvaient la faire souffrir. C'est plus l'impossibilité de s'en faire de nouveaux qui étaient la vraie source de souffrance de la petite hackeuse russe.

Puis Kathleen parla de coucher son histoire par écrit. C'était une très bonne solution, pour contrer toute volte-face de sa part. Volte-face qui serait due à du chantage ou de l'extorsion de la part d'un tiers. Liz n'y avait tout simplement pas pensé. Elle cessa de fixer le plafond pour plonger son regard bleu glace dans les yeux de sa médecin.    

_ "ça vous met une putain d'cible sur la tête. S'ils apprennent que j'ai fait un écrit, validé par un juge, ils me lâcheront la grappe pour vous traquer et f'ront tout pour détruire le papier..."

Était-ce une fausse bonne idée... ? Lisbeth ne le savait pas. Mais son cerveau tournait à toute allure, trouvant des solutions puis les éliminant presque aussitôt. Puis elle eu un flash, une idée originale, un nouvel angle d'approche, une transcendance, qui la fit presque tomber de sa chaise.

_ "J'ai une putain d'idée !" fit-elle excitée comme jamais Grant ne l'avait vue... "J'vous fais un premier jet et on l're-travail ensemble. J'dois retrouver quelqu'un..." Elle fit un pas en avant avec énergie comme pour se jeter sur Grant, comme si elle allait l'attraper et la serrer tout contre elle, mais la punk obliqua avant et se diriger vers la porte du bureau.
Revenir en haut Aller en bas
En ligne
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Second round (Ft. Kathleen Grant)   Second round (Ft. Kathleen Grant) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Second round (Ft. Kathleen Grant)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Anniversaire de Grant Morrison
» Alliance inattendue : Second round [PV Anarky] - 06/10

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Legends of Gotham :: Gotham City :: Old Gotham :: Les Narrows :: Clinique médicale Elizabeth Blackwell-