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Sujet: Le coup de bambou Mar 7 Mar 2023 - 9:04
Type de RP : Solo - Mission
Date du RP : 11/10/2018
Participants: Aliénor Snake
Trigger warning: violence
Résumé: Un jeune crétin s'amuse à rosser les clochards endormis de Chinatown, il faut quelqu'un de prêt à lui donner une bonne leçon et à lui faire passer l'envie de recommencer.
Ceux qui croient assez en l'avenir pour se battre pour leurs valeurs sont fêlés. Et tant qu'y aura d'la haine dans mes seringues, je ne chanterai que pour ces dingues !
Portrait d'Aliénor :
Quand fera-t-il jour camarades ? :
Messages : 695 Date d'Inscription : 14/10/2022
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Sujet: Re: Le coup de bambou Mar 7 Mar 2023 - 9:10
Musique:
Une nuit sombre et opaque comme une plaque de métal recouvre les toits du quartier chinois. A quelques pas de là les néons des bars et les courbes dénudées des prostituées ont été quittés par celui qui recherchait un divertissement plus exotique et plus violent. Lentement, piétinant déjà de satisfaction anticipée, il s’éloigne des tintements de verre cassés et des cris des fêtards alcoolisés pour s’enfoncer dans les ruelles désaffectées, celles qui empestent l’urine et la boue, celles que déserte la lumière, celles qui servent de refuge aux clochards du coin. Dans ces coins isolés loin de la foule, des truands et des policiers, ils se terrent essayant de devenir invisibles pour se mettre en sécurité. En sécurité ils ne le sont pas, puisqu’il est là.
Le long d’un mur gris écaillé, il repère sa victime. Un peu à l’écart du tas de mendiants en haillons serrés les uns contre les autres pour se réchauffer, on devine la forme d’un corps maigre recroquevillé sous une couverture sale et élimée. Yeux clos et muscles immobiles et raidis, seul le léger frissonnement de sa respiration indique qu’elle est encore en vie. Seule, affaiblie, sans défense : le jouet parfait.
Il s’approche et amorce le premier geste d’un coup de pied, un sourire cruel et malsain sue les lèvres. Brusquement, il s’arrête. Sa victime vient subitement d’ouvrir les yeux. Un regard glacial et implacable le fixe. Ce n’est pas le regard de quelqu’un que l’on vient de tirer de son sommeil mais celui du prédateur à l’affut qui attendait son heure.
Soudainement, il comprend. Il n’est pas le chasseur. Il est la proie.
Avant qu’il ait eu le temps d’envisager seulement de s’enfuir une silhouette féline s’est jetée à sa gorge et d’un coup de botte lui écrase le poignet, lui faisant lâcher son arme. Un bref combat s’ensuit, mais les coups de l’inconnue pleuvent, durs, secs, précis et l’homme n’est pas de taille à affronter ce qui ressemble fort à un casseur de gueules professionnel. Lui n’est ni un combattant ni un tueur. Juste un pauvre type imbu de la misérable satisfaction de ce sentiment de toute puissance qui l’envahit lorsqu’il s’en prend à plus faible que lui.
Une esquive, quelques coups judicieusement lancés, et elle agrippe l’indésirable par le col de sa chemise avant de le jeter contre le mur d’en face et de le plaquer contre la surface de pierre. Sans un mot, les yeux jetant des éclats foudroyants de colère et de haine, elle fait apparaître une lame dans sa main gauche et la plaque contre sa jugulaire.
De longues minutes, elle le regarde, de marbre. Ni ses suppliques ni ses vaines tentatives pour se dégager ne semblent l’affecter. Quelques mots de menace et puis d’un coup elle le lâche et l’abandonne comme un sac à patate. Trois pas, elle se retourne et envoie son poing traverser sa mâchoire avec un craquement sinistre.
Tremblant et tenant à peine sur ses jambes il la regarde s’éloigner dans l’obscurité, incertain de ce à quoi il vient d’échapper.
Ceux qui croient assez en l'avenir pour se battre pour leurs valeurs sont fêlés. Et tant qu'y aura d'la haine dans mes seringues, je ne chanterai que pour ces dingues !
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