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 Heart, strawberry wine and all the time we used to have [ Lisbeth Zalachenko, Katheleen Grandt ]

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MessageSujet: Heart, strawberry wine and all the time we used to have [ Lisbeth Zalachenko, Katheleen Grandt ]    Heart, strawberry wine and all the time we used to have  [ Lisbeth Zalachenko, Katheleen Grandt ]  EmptyDim 12 Mai 2024 - 10:05




  • Date du RP : 17/01/2020
  • Participants: Lisbeth Zalachenko, Katheleen Grandt
  • Trigger warning: deuil... (à compléter)
  • Résumé: Lisbeth suit le dr Grandt dans la rue alors qu'elle part déposer l'article de journal incriminant Strange pour ce qu'il lui a fait subir durant son enfance. Mais en sortant du journal, la médecin s'enfonce dans la ville jusqu'à la grille en fer forgé d'un cimetière.




Autoportrait de Kathleen Grandt dans son cabinet:


Dernière édition par Katheleen Grandt le Dim 12 Mai 2024 - 10:52, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Heart, strawberry wine and all the time we used to have [ Lisbeth Zalachenko, Katheleen Grandt ]    Heart, strawberry wine and all the time we used to have  [ Lisbeth Zalachenko, Katheleen Grandt ]  EmptyDim 12 Mai 2024 - 10:09




"We buried your bones in plywood
I said love is fast asleep on a dirt road with your head on my shoulder
Strawberry wine and all the time we used to have
Those things I miss but know are never coming back"



Elle se déplace dans la rue, son attaché-case à la main comme un rond de cuir ou un petit étudiant. Elle jette autour d’elle quelques nerveux regards méfiant, a l’attitude crispée, nerveusement calme, neutre et anonyme de ceux qui transportent des bombes. Individu banal parmi la foule, elle ne se fait pas remarquer, mais, serrant contre elle le sac et les papiers bien rangés qu’il contient, comme si elle y protégeait du bruit des voitures et de la pollution une portée de chatons nouveau-nés, il y a quelque chose d’un peu trop normal pour être naturel dans sa banalité. Scrutant les voitures en traversant d’une nerveuse attention, elle arrive finalement devant un grand bâtiment au-dessus de la porte duquel le nom du journal en lettres sérieuses et vintages est gravé. Elle échange quelques mots succinct avec le vigile à l’entrée, lui montre un papier. C’est une carte de visite. Difficile de loin de le distinguer mais on peut deviner qu’un horaire dessus au stylo bille est marqué et signé. Elle a rendez-vous et on la laisse entrer.

Difficile d’apercevoir à travers les persiennes déployées qui dissimulent les complots qui se trament dans les rédactions des grands journaux, mais à bien, très bien y observer, on pourrait voir bouger quelque chose à la fenêtre du premier étage, le journaliste qui se lève de son bureau pour venir saluer la silhouette vêtue de bleu qu’au plus fort de ses troubles mentaux, lorsqu’il était soigné en l’endroit même sur les secret duquel il enquêtait aujourd’hui, il avait comme docteure rencontré. Les minutes passent ainsi que les papiers, de main en main. Quelques mots s’échangent, une promesse négociée quelques jours plus tôt est renouvelée. Les mots qu’il faut dire, les maux dont il faut parler seront publiés. Un salut cordial clôt les paroles et les paumes se serrent.

La femme sort, libérée de son fardeau, mais pas du poids de sa charge, regardant la rue comme si elle la voyait pour la première fois, rendue neuve d’une menace renouvelée. Elle reprend sa marche, passe devant la rue où elle devrait tourner, continue son chemin comme si elle ne l’avait pas remarqué pour s’arrêter quelques pas plus loin seulement, devant l’échoppe d’un fleuriste. Rieuses et colorées, roses, tulipes et jonquilles (*) éclosent de gaité, mais elle s’éloigne sans les cueillir, avec tout juste un regard de tristesse pour les temps fanés, un œil lointain pour ces fleurs d’une autre saison. Car c’est sur un petit bouquet d’œillets blancs que se porte son choix. Un échange de billet avec le fleuriste et elle repart avec à la main ce qui semble peser plus lourd encore sur son cœur que les sombres secret que sa mallette contenait. Elle erre dans les rues comme un fantôme, du pas déterminé de celui qui sait où il va. Jusqu’à ce qu’elle s’arrête un peu à l’écart de la ville, devant une grille en fer forgé que la rouille tache comme de sang séché.

La silhouette endeuillée passe à travers les tombes comme dans un endroit où elle pourrait se déplacer les yeux fermés. Elle sait par cœur à l’ombre de quel arbre se trouve celle où est retenu son cœur.

Elle s’agenouille et sur la froideur du marbre dépose les fleurs. Elle ne se signe pas. Cela ne signifie plus rien pour elle, pour lui, cela n’a jamais été le cas. Elle ne porte pas de noir, respectant sa dernière volonté. Sa vie s’est figée dans le bleu de son deuil. Il ne voudrait pas non plus qu’elle pleure, mais elle ne peut pas empêcher les larmes de couler.

« Alan… » Sa voix est à peine un murmure, et sa gorge est nouée.

« Tu disais qu’il y a tant à vivre que c’en était étourdissant. Tu disais que tant que l’on resterait main dans la main, on trouverait un moyen de donner un sens à nos existences, et j’y croyais aussi. Même la vue monotone entre les villages de mon pays natal étaient beaux lorsque je les regardais en pensant à toi, même lorsqu’ils ne me rappelaient qu’à quel point j’étais loin et à quel point tu me manquais. Mais je trouvais la force de supporter ma famille, la Caroline et ce monde parce que je savais que tu m’attendais.

Même à travers toute la souffrance de ton absence, je ne te remercierais jamais assez que l’on se soient rencontrés. Je n’aurais jamais su ce que signifiait avoir une vie avant la mort si je n’avais pas quitté ma région pour Gotham, si je n’avais pas quitté mon destin pour la médecine, et si je ne t’y avais pas rencontré.

Depuis que tu es parti, j’ai eu des moments difficiles. En fait, je crois que je n’ai eu que ça. Tu me manques tellement… J’ai élevé notre fils pour deux. J’ai élevé bâti notre hôpital pour deux. J’ai travaillé pour deux, pour trois, et puis pour plus encore, autant que je l’ai pu, pour tous ceux qui étaient nos amis, nos camarades de classe, nos collègues et qui d’une manière ou d’une autre ont quittés nos rangs. J’ai travaillé pour Jonathan, que je croyais notre ami, et qui nous a trahi lui aussi. J’ai travaillé pour tout ce que les gens ont besoin de médecins, sans jamais arriver à vider un peu cette sorte absurde de tonneau des Danaïdes, qui n’a jamais été aussi plein. J’ai travaillé sans jamais atteindre aucun de mes objectifs, car je ne serais jamais assez pour combler ton absence, ni celle des autres et aucune charge de travail ne me fera oublier que tu n’es plus avec moi. Et parce qu’après ce constant il ne restait plus rien d’autre à dire, j’ai travaillé encore. J’ai travaillé jusqu’à manquer de te rejoindre, et je regrette parfois que ce ne soit pas le cas.

Tu disais que je vivrais pour deux. Mais depuis que tu n’es plus là, j’ai perdu les plans. Je n’y arrive pas. J’essaye de regarder le ciel entre les buildings, mais même lorsqu’il est bleu, même lorsque l’orage l’illumine, je ne vois que le fait que tu n’es plus là pour le voir, et toutes mes tentatives pour le regarder ne seraient qu’une vaste blague. Et si je suis honnête, je préfèrerais ne même pas le voir. Le bonheur, n’en parlons même pas. Il m’a quitté en même temps que toi, et je sais que ni l’un ni l’autre vous ne reviendrez pas.

Paul te ressemble un peu plus à chaque jour qui passe. Tu serais tellement fier de lui. Il est curieux de tout, malin, réfléchi, il a toujours de ces réponses qui font avancer vers une solution… c’est tout toi. Pour le reste, comme tous les enfants trop seuls, il a beaucoup d’imagination et rêve le monde comme s’il était loin. Pour cela il a pris de moi. J’aimerais tellement le voir dans ce qu’il va devenir, grandir, devenir adulte. Je crois que c’est aujourd’hui la seule chose qui me maintient vraiment en vie, même si je ne crois pas que cela arrivera. J’ai peur pour notre fils, Alan, pour notre hôpital. Si je dois te rejoindre plus tôt, cela me va, mais je ne veux pas que nos enfants payent le prix de mes choix… »


Elle a un geste long et suspendu pour essuyer ses yeux, mais même de dos, même sans voir son visage, on ne peut que comprendre que cela ne servira à rien, qu’il y aura bientôt autant de larmes que si elle n’avait pas fait cela.

« Il a neigé hier. Et avant-hier aussi. La neige sur la pelouse devant l’université… Tu aurais trouvé cela joli. Il faisait le même temps lorsque l’on s’est assit dans ce café, tu te souviens… Le patron du café à pris sa retraite maintenant. Sa femme est morte l’année dernière, d’un AVC, pendant les évènements du Gant, pas chez nous, à l’hôpital central. C’est le fils cadet qui a repris l’établissement mais sa femme à lui ne l’aide pas à préparer les boissons et à faire des cookies, il a un commis. Sa femme, elle travaille à la clinique de Leslie, c’est une collègue. C’est étrange. Tout change… C’est la vie. Je ne l’ai jamais rencontrée, il paraît qu’elle est bien, et je me dis que si Leslie l’a choisie pour travailler avec elle, il faut surement lui faire confiance… Tu y arriverais, dans ces circonstances, à faire encore confiance ?

Je me souviens quand on est entrés dans cet endroit, la première fois. Il y avait une neige comme celle-ci. C’était aux abords de Noel, et j’allais bientôt devoir rentrer chez moi, même si je n’en avais aucune envie. On avait fini plus tôt que d’habitude, et on rentrait à pied en évitant l’eau sale et la neige fondue qui nous éclaboussaient à cause des pneus des voitures. Il faisait froid, mais c’était agréable, parce que dans le Sud, même en plein hiver, il aurait fait au moins quinze degrés, et que ce n’était pas là que j’étais, mais avec toi. C’est toi qui a eu l’idée qu’on aille là, car tu avais toujours des bonnes idées. Dedans, il faisait bon, les banquettes en bois et les rideau qui ressemblaient à des couvertures rendaient tout cela plus chaleureux. On a commandé des vins chauds à la fraise et on a regardé les gens dehors qui marchaient sous les flocons. C’est un beau souvenir. Puis tu m’as embrassée et tu ma promis que tu m’attendrais aussi longtemps que je devrais rester chez mes parents. »


"Aujourd’hui c’est moi qui attends ", pense-t-elle un instant, d’autant plus douloureusement qu’elle ne croît pas en l’au-delà ni qu’ils se reverront où que soit. A cette idée, ses larmes redoublent. Ce sont d’autres mots pourtant qui sortent de ses lèvres.

« Aujourd’hui, les amis que nous avions sont sous terre ou des monstres au-dehors. J’ai vécu à quel point la neige que nous aimions regarder pouvait être un mortel danger. Aujourd’hui je jette une bombe sur une profession qui est celle à laquelle nous avions voués nos vies. Car depuis, j’ai vu toutes sortes de choses, fait toutes sortes de rencontres. Lorsque je me disais que tout cela n’avait aucun sens, je me rappelais la voix d’Alex qui me disait ne n’avoir pas si peur de perdre mon temps, "tout sert ". Mais rien ni personne ne pourra jamais me convaincre que semer le malheur et la souffrance sert à quelque chose. »

Elle reste ainsi longtemps, immobile, figée dans sa douleur, avant soudainement de se retourner. Ni surprise ni étonnement dans sa voix, comme si elle ne faisait qu’observer ce que depuis longtemps elle sait déjà. Un sourire calme perce à travers les larmes silencieuses qui coulent de ses yeux.

« Vous pouvez venir, Lisbeth, si vous le voulez. Vous n’avez pas besoin de vous cacher. »





(*) Dans le langage des fleurs, la rose, la tulipe et la jonquille symbolisent respectivement l’amour, l’amitié, l’espoir et la joie. L’œillet blanc, à l’inverse, représente à la fois l’amour pur et la fidélité, mais surtout le deuil.


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MessageSujet: Re: Heart, strawberry wine and all the time we used to have [ Lisbeth Zalachenko, Katheleen Grandt ]    Heart, strawberry wine and all the time we used to have  [ Lisbeth Zalachenko, Katheleen Grandt ]  EmptyLun 13 Mai 2024 - 11:47

Cimetière


Lisbeth avait bossé comme une folle dans un appartement loué pour l'occasion, sous la fausse identité d'Irène Nesser une Norvégienne de passage à Gotham. la petite hackeuse avait scripté des algorithmes de récupération de données et les avait fait mouliner sur les principaux réseaux sociaux. Son but était de classer les opinions des gens sur Strange, qui était pour le nouveau maire de Gotham et qui était contre. Quels étaient les arguments des uns et des autres. Et cela, afin de maximiser la pression de la presse et des lecteurs sur le maire et lâchant des petites informations au bon moment. Après tout, Liz jouait contre plus gros qu'elle, mais elle n'avait pas peur, elle n'avait jamais vraiment peur, de personne, de ses actes et des conséquences de ces derniers. La Petite Souris avait la vérité pour elle, la loi et une alliée aussi déterminée qu'elle, dans son combat contre un univers médical d'un autre temps.

Mais elle savait aussi que les coups de couteaux dans l'ombre allaient pleuvoir sur elles. Exposées médiatiquement, les deux femmes seraient tantôt des cibles tantôt des héroïnes. Et selon l'expérience de Lisbeth, cette exposition serait néfaste pour elles et leurs combats. Elle qui avait toujours vécu dans l'ombre des immeubles des Narrows, toujours à éviter les contrôles d'identité, de payer en liquide, de baisser la tête pour ne pas être reconnue. Cette vie-là était sur le point de prendre fin. Mais à la guerre comme à la guerre, il fallait se battre avec toutes les armes dont elles avaient à leur disposition, média y compris.

La jeune femme avait surveillé sa comparse des jours durant, la fameuse doctoresse et directrice d'une clinique, Kathleen Grandt. Voulant la protéger de toute interaction avec Strange et ses hommes. Pour le moment, c'était le calme avant la tempête. Lisbeth n'avait, pour le moment, pas eu à se montrer ni à agir, mais l'homme de science était rusé, il ne laisserait aucune trace de ses méfaits. C'est pour cela que la punk l'avait suivi à moto jusqu'au Gotham Globe puis jusqu'à la tombe de son mari dans le cimetière de Gotham. Elle s'était positionné une rangée derrière Katheleen, et, par mimétisme, avait incliné la tête, faisant semblant de regarder la pierre tombale en face d'elle, un certain Robert Mitchum, homonyme de l'acteur certainement.

La mère de la jeune russe avait disparu durant sa douzième année et n'était jamais réapparue. Elle n'avait pourtant jamais cessé de la chercher depuis tout ce temps et logiquement n'avais jamais placé dans un cimetière une plaque à son nom : Sofia Agneta. Seul les faits sont importants. Son manque d'empathie et de connaissance des codes sociaux ne lui permettent, ni de se rendre réellement compte de l'importance de cette tradition pour les uns, ni de se projeter dans le malheur qui les accable parfois. À ses yeux, c'est juste un parc de plus dans Gotham, mais plus silencieux que les autres.  

Depuis qu'elles étaient arrivées, Lisbeth n'avait rien décelé, ni communications étranges, ni silhouettes inquiétantes en train de les observer. Juste une jolie brune, les épaules voûtées, semblant parler tout bas. Le vent froid apportait parfois aux oreilles de Liz quelques sons prononcés par la doctoresse, mais elle n'en comprenait jamais le sens. La hackeuse aurait pu user de ses dons pour s'introduire dans le téléphone portable de sa presque amie et activer le micro pour entendre ses paroles. Mais dans ce lieu si paisible et emprunt d'une symbolique si forte, l'ancienne pensionnaire d'Arkham se décida à ne pas agir. Jouant avec son briquet dans sa poche, les 30 minutes d'inactivité forcée commençaient doucement à faire monter son stress. Et puis son soutien brisa le silence.  

« Vous pouvez venir, Lisbeth, si vous le voulez. Vous n’avez pas besoin de vous cacher. »

La directrice n'était ni bête, ni rêveuse. Elle avait dû sentir sa présence depuis un moment déjà ou même repéré ses petites filatures. Mais tout cela allait bientôt s'arrêter, elle avait un plan.

Lisbeth piétina Robert sans que cela ne chamboule son repos éternel et s'avança vers Katheleen.

_ "Yeap" Fit-elle en guise d'introduction, jetant un coup d'œil rapide sur la plaque d'Alan Millhgan, avant de revenir vers la brune.    

_ "J'ai trouvé quelqu'un pour vous surveiller pendant qu'on s'occupe de Strange..." Dit-elle en haussant les épaules, comme pour chasser de futures protestations.

_ "J'ai dû gueuler sévère avec le Batman pour qu'il s'en mêle un peu."

Jouant du bout du pied avec une petite motte de terre, comme pour s'excuser.

_ "C't'un justicier du coup, il viendra bientôt, y pourra plus rien vous arriver comme ça"

_ "J'connais un peu la justice et pas du tout l'ordre des médecins... Faut faire quoi avec eux pour mettre Strange en taule ?" Demanda la petite brune avec un petit accent russe.
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MessageSujet: Re: Heart, strawberry wine and all the time we used to have [ Lisbeth Zalachenko, Katheleen Grandt ]    Heart, strawberry wine and all the time we used to have  [ Lisbeth Zalachenko, Katheleen Grandt ]  EmptyMer 15 Mai 2024 - 15:37




"It’s been a long year
Would we survive in a horror movie?
I doubt it we’re too slow moving
We trust everyone we meet
We didn’t know that the sun was collapsing
‘Till the seas rose and the buildings came crashing
Keep my hand in yours"




La jeune femme à la robe bleue répond à peine, se contentant de hocher la tête, pensive. Ses yeux et son sourire, triste et généreux comme à l’ordinaire, se sont tournés vers la petite punk, mais ses pensées regardent ailleurs.

L’année a été longue. Rien n’avait jamais été facile, depuis l’automne dernier, c’était dans un film d’horreur qu’ils s’étaient enfoncés. La ville en était sortie, blessée, mais vivante, pressée d’enterrer les morts et les souvenirs des instants où ils avaient dû courber la tête devant l’horreur et la bassesse pour survivre, détourner le regard des mourants, ne pas tendre la main au malheurs des autres, par égoïsme ou de peur de s’y noyer. La vie avait repris, les tumeurs, les pustules et les malhonnêtetés avaient hâte de gangréner la ville de nouveau comme si rien ne s’était passé. La salle projetait de nouveaux films, films de scandales politiques, films d’emprisonnement, tragédies, drames. Figurante et même quelquefois personnage principal de ce nouveau cinéma, elle était, elle, restée bloquée quelque part dans les crédits de fin de leur apocalypse passée. Car son mal venait de plus loin. La Peste la hantait déjà avant de s’abattre sur la ville, mais contrairement à Tarrou, l’infection qui l’avait à la fin soudainement rattrapée avait connu une rémission matinale prolongée. (*)

S’ils avaient été deux, que ce serait-il passé ? Aurais-tu su gérer le chaos là où j’ai échoué ? Aurais-tu su sauver les vies que j’ai échoué à guérir ? Deux fois plus nombreux, comment n’aurions-nous pas abattu plus de travail que seule je ne pourrais jamais le faire ? Nous avions choisi nos spécialités pour être complémentaires, moi la cardiologie, toi les cancers. Entre temps, la létalité des cancers a dépassé celle des maladies cardiovasculaires, jusqu’aux statistiques de notre métier, pour nous rappeler à quel point je suis dépassée…

Saurais-tu protéger notre fils mieux que je le fais si c’était toi qui avais vécu, moi que la voiture avait percuté ? Je l’aime et pourtant il est à cause de moi en danger maintenant… Qu’aurais-tu, toi, face au choix de Sophie décidé ? Je ne peux abandonner ni lui ni le serment de notre métier.

Aurais-tu vu notre ami sombrer, là où j’ai échoué ? Aurais-tu su remarquer les signes de ce qu’il devenait, l’aider ? Aurais-tu compris qu’il n’était pas notre ami mais un traître dont il fallait se méfier ? Tu as toujours été beaucoup plus optimiste, beaucoup plus confiant que moi. Tu te méfiais beaucoup moins des gens que nous rencontrions. C’est moi pourtant, qui suis la première devenue l’amie de Jonathan. Aurions-nous été, ensemble plus aveuglés par notre félicité que je de mon malheur je ne l’ai été ? Peut-être n’aurions-nous pas vu l’apocalypse s’effondrer sur nous, aucune de ceux que cette année j’ai traversé, aveugles jusqu’à ce que l’ouragan fasse s’effondrer sur nous les bâtiments, jusqu’à ce que la terre se fende devant nous, jusqu’à ce que l’océan nous emporte… Mais nous aurions été deux, mains dans la main pour l’affronter. Nous n’aurions pas échappé aux vagues, mêmes à deux rames sur notre barque, mais nous aurions eu quelque part à défaut d’un port au moins un phare. Si tu avais été là, j’aurais eu surtout une raison de continuer, mais je ne vois plus de sens depuis que tu es parti.



Perdue ainsi dans les souvenirs et les deuils, à la proposition de Lisbeth elle répondit à peine. Elle était, presque sans s’en rendre compte, touchée par cette intention de la protéger, même si elle la savait guidée avant tout par des raisons pratiques et factuelles et qu’elle était loin d’avoir tort quant à celles-ci. Comprenant la pertinence des mesures suggérées, peut-être leur nécessité était loin pourtant de s’enthousiasmer à l’idée d’être suivie en permanence par un inconnu masqué. Peu sensible à la vague d’admiration plus ou moins généralisée que semblait provoquer dans leur sillage le chevalier masqué et ses alliés, elle demeurait d’un scepticisme légèrement teinté d’ironie tout en les félicitant de leur bonne volonté, mais elle n’avait pas spécialement envie de les voir interférer avec son métier, et l’ombre d’une intrusive surveillance n’était guère compatible avec l’absolu secret médical qu’elle se devait de pouvoir promettre. Enfin, elle ne s’ouvrit pas de ses objections et de ses doutes à la petite mutante, se disant qu’elle verrait bien plus tard à s’en préoccuper, si cela devait arriver, directement avec l’intéressé.

« La première chose dont il faut avoir conscience, c’est que l’Ordre des médecins est une juridiction distincte et séparée de la justice classique, qu’elle soit pénale ou civile. Rien n’empêche théoriquement l’Ordre et la Justice de rendre des avis différents ou opposés. »

Sa voix avait pris un autre ton, plus calme, plus neutre, plus posé, plus didactique. Dans l’océan d’incertitude dans lequel elle nageait, elle pouvait avoir au moins confiance en ses connaissances factuelles sur un sujet qu’elle maîtrisait.

« Maintenant soyons francs : si un tribunal judiciaire venait à envoyer à Blackgate le maire, je doute que l’Ordre déclare "circulez, il n’y a rien à voir ". Avec tous les récents évènements qui ont entachés la réputation de la profession, ils ne pourraient pas se le permettre s’ils veulent protéger la crédibilité du métier. »

Une ombre était passée dans son regard, une nouvelle fois, à la mention des évènements récents, car elle pensait, elle, à cette autre nouvelle, cet autre scandale presque noyé dans celui du Gant. Strange et Hurt avaient causé tant de souffrances… Jamais ne pourrait être pardonné leurs actions, ni leurs manquements à leur serment, mais jamais par ces traîtres Katheleen ne s’était trahie. Il faut accorder sa confiance pour cela. Tout n’était pas si simple pour le dernier cas.

Elle poussa un discret soupir déchiré et reprit : « L’Ordre n’enverra pas Strange en prison. Pas par déni, ni par soutien, mais parce qu’il n’en a pas le pouvoir, ni la possibilité. Cela n’est pas sa mission, pas plus que de vous faire obtenir un dédommagement, si vous le vouliez demander. La justice de l’Ordre est surtout là pour faire le ménage parmi ses membres. En revanche, si comme cela devrait, il est radié du tableau, à la minute où il se ferrais prendre à tenter de nouveau de porter une blouse blanche, il irait moisir sur la paille humide des cachots…»

Elle tenta d’agrémenter d’un sourire de connivence et de soutien la manière drolatiquement exagérée dont elle essayait de présenter ses derniers mots dans une un peu dérisoire tentative pour détendre l’atmosphère, mais elle-même n’y croyait pas, et cela tomba à plat.

« Face à l’Ordre des médecins, en somme, ce qui est en jeu, c’est l’autorisation d’exercer la médecine, pour Strange… et pour moi aussi. »







(*) Tarrou est l'un des personnages principaux de La Peste de Camus. Hanté par des préoccupations humanistes, notamment son refus de « tout ce qui, de près ou de loin, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, fait mourir ou justifie qu’on fasse mourir. », il recherche vainement une manière d'être innocent des injustices de la société et n'y parvient pas, pas plus qu'à trouver la paix, du moins, pas avant de mourir. Il attrape en effet dans les derniers jours de l'épidémie la maladie dont il se considérait comme «déjà atteint bien avant le début de l'épidémie » et est l'une des dernières victimes de la peste, malgré un sursaut de santé où la maladie semble se calmer, la rémission matinale, moment où il semble possible qu'il survive, même s'il sait qu'il ne s'agit que d'un sursis très temporaire.




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Heart, strawberry wine and all the time we used to have [ Lisbeth Zalachenko, Katheleen Grandt ]

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