Date du RP : Fin novembre / Début décembre. Fait suite au rp "Rira bien ..."
Participants : Tim Wayne / Bruce Wayne / Alfred P.
Trigger warning : R.A.S
Résumé : Après s'être échappé de son kidnapping par le joker et Punchlines, Tim rentre au manoir Wayne en piteux état.
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Sujet: Re: Home sweet home Jeu 28 Avr 2022 - 21:59
Home sweet home
Ambiance musicale pour accompagner la lecture:
Pour une raison évidente, l’une des premières choses que Bruce et Dick m’ont apprise fut comment m’échapper d’une mauvaise situation. Il faut dire qu’après l’épisode Jason, mieux valait éviter une seconde perte pour Batman. Et pour le coup, je dois avouer être plutôt fier d’avoir été toujours très attentif en « cours ». La seule remarque que je tiens à relever est relative au fait que quand ça tourne mal et qu’on finit capturé par un super-vilain, on a tendance à ne pas être au mieux de ses capacités physiques et mentales. Alors, certes, tabasser un gamin pour le mettre en condition est un peu fort mais … ça change la donne. Courir avec quelques côtes fêlées, des ecchymoses aussi grosses que mes migraines après avoir côtoyé plus d’une heure l’insupportable gremlin du nom de Damian et ce qui ressemble fort à une commotion cérébrale, ça apporte un regard nouveau sur l’exercice.
Heureusement pour moi, la nuit est et restera sûrement ma meilleure amie. La nuit et la foultitude de gadgets disséminés dans toute ma tenue, dont ce fameux batarang sur mon torse et grâce auquel j’ai pu couper les liens qui me restreignaient les mains et les pieds. Il ne m’aura fallu qu’attendre le bon moment pour m’en aller à l’anglaise et me trainer jusqu’à ma moto. Je suis incapable de dire combien de temps aura duré le retour mais une chose est certaine, depuis le jour où j’ai passé mon permis, je n’ai jamais roulé aussi lentement. Drôle de spectacle que de voir un robin en mauvais état s’arrêter au feu rouge. Dieu merci, les rues sont presque désertes à cette heure. J’aurais été ennuyé de devoir mettre en place un algorithme dans mon état pour rechercher et supprimer toutes photos compromettantes sur internet. L’autre blonde avec son site d’information n’aurait pas manqué de les voir passé et, qu’on se le dise, je ne suis pas en état de l’affronter. Plutôt les sarcasmes de Damian qu’une discussion avec mon ex. J’admets bien volontiers que je ne sais pas si j’aurais une brique ou du café en cadeau de convalescence. Sûrement les deux en fait, et pas forcément dans cet ordre. Cela dit, rouler lentement par cette nuit sans nuage, avec ce sentiment de liberté après les dernières heures que j’ai connu fut l’un des plus doux souvenirs que j’ai en tête sur ces dernières années. Le vent froid fouettant mon visage ne m’a pas paru glacé alors qu’il l’aurait dû et le ciel pollué par les lumières de la vue ne m’a pas empêché d’apprécier la lueur des astres. C’est dire à quel point je suis en piteux état …
Enfin, voilà le portail du manoir qui apparaît. Il ne me faut que quelques secondes pour me glisser par l’entrée destinée au retour de mission et une poignée de plus pour me garer. Alors que je regarde autour de moi, je ne peux m’empêcher de penser si ce n’est pas l’endroit où je voudrais vivre, il y a comme une impression de « chez-soi » ici. Un peu comme … comme une auberge douillette après une longue journée de marche dans le froid. Le genre d’endroit où l’on sait que l’on peut se reposer sans crainte. J’ai toujours trouvé que le manoir Wayne donnait cette impression de voyage dans le temps. Peut-être à cause des vieux et terriblement confortables fauteuils qui font face à la cheminée qui, je l’espère, est allumée. Rien que d’y penser je sens à quel point le suis las et cassé. Alfred, par pitié, dites-moi que vous êtes derrière cette porte que j’aperçois bien trop loin, avec un café, un plaid et l’annonce d’une bain tout prêt.
Alors que je monte les marches du parking pour entrer dans le manoir à proprement parlé, tel un zombi de série B, je réalise à quel point j’ai besoin d’un café. J’en verrai presque des mugs fumants apparaître devant mes yeux, tel un assoiffé observant les mirages dans le désert. Combien de temps ai-je disparu ? Bonne question, j’aurais dit un jour ou deux mais je n’ai aucune idée de la durée de mon inconscience. Du coup, la question est, dois-je tenter le diable en faisant un détour par la cuisine pour prendre un café, ou filer dans ma chambre pour dormir un peu avant d’affronter papounet. Vu son état d’esprit en ce moment, je ne suis pas certain qu’il soit dans le meilleur des états. En même temps, c’est un peu sa faute aussi. Bon, je ne vais pas lui jeter la pierre, moi aussi je travaille mieux seul maintenant. Mais quand même.
Au moment où j’arrive enfin à la porte, le souffle court de ce malheureux petit effort et après avoir manqué de m’étaler de tout mon long en marchant sur ma cape, je ne manque pas de remarquer qu’il y a de la lumière de l’autre côté mais mon esprit embrumé oublie d’ordonner à une de mes mains de me couvrir les yeux pour ne pas être éblouis. Enfin si, il le fait, mais oublie de préciser qu’il faut demander à l’autre main, celle qui n’ouvre pas la porte. Aussi, j’ai à peine le temps de discerner une silhouette que mes paupières se ferment d’elles même pour protéger mes yeux sensibles à cause de la fatigue.
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Sujet: Re: Home sweet home Sam 30 Avr 2022 - 20:29
En cette période de l'année, la saison n'est réellement pas idéal pour une personne agée, néanmoins, cela reste la période ou le manoir est relativement calme. A part Ace the Bat-Hound, le chien du manoir Wayne, il n'a pas réellement de monde et d'agitation. Dire qu'il y a un an lorsque madame Selyna Kyle vivait parmis nous, les choses ici furent plus actif. Quand au Maître des lieux, il doit certainement être dans la Bat-cave entrain d'enquêter sur des casiers toujours plus morbides les uns des autres. Pourtant, malgrés le calme de la nuit et le froid, le Manoir reste toujours impeccablement bien entretenu et le majordome y veuille.
Ce soir là, Alfred est dans la serre entrain de faire du jardinnage. C'est certainement son endroit préféré. Loin des murs gothique et glacial. Quand tout vas mal rien de tel que d'avoir la main verte et profiter des bienfaits de mére Nature. En bref, il était tards, et Alfred reste toujours aux aguêts, car c'est la nuit qu'en général les activités de Maître Bruce réclame une attention et un service constant sur ses activités de détective. Soudain, les alarmes silencieux du manoir envoie bip sur son téléphone portable.
Alfred ce sent largement dépassé par toute cette technologie, il est bien trop vieux pour cela. De son temps, les choses furent moins compliqués, mais il faut savoir s'adapter et vivre avec son époque. La sécurité high tech, peut identidier les visages, et l'I.V installé par Bruce peut détecter qui entre et sort. Voilà une chose bien utile.
Alfred alerté comprend rapidement, qu'il doit aller accueillir se visiteur. Il sort de la serre et se dirige vers le grands hall, bien réchauffé avec un petit feu doux. Il n'y avait que le chien qui dormait sur le tapis prés du feu. Alfred hausse un sourcil.
- Ace, léve toi un peu espéce de fainéant, ton travail est de surveiller les intrus.
Le chien dédaigne à ne pas comprendre et ignore le majordome en tournant sa tête dans la direction opposé. Alfred soupire puis il se dirige vers la porte. Il entre-ouvre et semble reconnaître une silhouette.
C'est ce cher Tim Drake, sous son costume de Red Robin. *Nom d'un chien se dit Alfred,. Le jeune prodige est de retour et il est en piteux état.*
- Maître Tim !!!
S'écrie le majordome. Afred ressent cela comme une surprise , voir c'est une sacrée surprise. Il constate que cela fait un bail qu'il ne l'avait pas revu ce jeune monsieur, mais de toute la fratie de la Bat-Family, Alfred ne sait jamais inquiété sur l'avenir de ce garçon. Il est aprés tout, le plus discipliné et le plus intelligent des fils adoptifs, mais que lui est t-il arrivé ? Se dit-il.
L'heure n'était pas à lui faire un interrogatoire. Ce jeune homme a besoin des soins d'urgences. Alfred contacte Maitre Bruce via son téléphone pour lui signifier, de préparer l'infirmerie.
- Décidément maître Tim, soyez le bienvenue. Vous devriez passer plus souvent au Manoir, mais la prochaine fois, veuillez vous contenter de porter un costard propre et une cravate avec moins de sang au visage.
Alfred ne s'empêche jamais d'avoir un commentaire sarcastique.
Journal de bord “Cynique. Grossier personnage dont la vision déformée voit les choses comme elles sont, et non comme elles devraient être.”
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Sujet: Re: Home sweet home Dim 1 Mai 2022 - 10:14
The Dark Knight
Alors que je me tâtais d'inspecter les dernières défenses que j'avais mise en sommeil dans le Manoir Wayne, pendant ce temps où je fusse quasiment absent de mon quartier général, je me dirigeais alors vers le Bat-Ordinateur, toujours en veille. Les chauves-souris sont de sortie et sont surement en train de chasser à l'extérieur, depuis que le peu de lumière a été coupé, je me doute bien qu'elles doivent profiter de la cave et reprendre le territoire qu'elles avaient perdu quand je suis arrivé. Je n'aurais pas cru que les évènements puissent être de plus en plus violents. La ville avait-elle changé, à nouveau ? Est-ce que je pouvais arriver à la comprendre une nouvelle fois ? C'étaient par ces questions que je débutais mon analyse. Alors que les ordinateurs de la Batcave étaient en train de faire de nombreux prélèvements, étaient en train de chercher de nouvelles pistes, je me faisais une certaine idée de ce qui arrivait. Avec les derniers évènements en date, nul doute que les choses n'allaient pas aller en s'améliorant. Bruce Wayne avait décidé de s'éclipser de la ville, temporairement, et surtout hors de la portée de Luthor et de ses alliés de Iron Heights. Malgré toutes ces fausses promesses, malgré tout ce que pouvait dire le représentant légal de Iron Heights, je pensais qu'il serait de bon aloi de lui rendre une petite visite, et d'éclaircir certaines zones d'ombres qui me semblaient à régler. Gotham avait déjà été sous le choc de nombreuses affaires, plus ou moins fausses, et les criminels costumés n'avaient jamais cessés de tenter de bafouer l'image du Chevalier Noir, que ce soit du Joker au Pingouin, tous ont essayé, tous ont échoué. Luthor voulait cadenasser la population, il voulait restreindre les libertés, il voulait mettre son sceau sur la ville, et je l'en empêcherais. Les Gothamites ne sont pas crédules, surtout dans une ville où des criminels costumés sortent des bas-fonds de Gotham City toutes les semaines. Non ... Quelque chose de plus grave approchait, mais je n'avais pas le temps de poursuivre cette question, c'est à ce moment précis qu'Alfred me contacta. Remontant les escaliers de la Batcave, en quatre à quatre, je me rends vers la position du majordome, craignant une nouvelle et potentielle attaque du Manoir Wayne.
"Tim."
Un seul mot, un seul, un seul qui arrive à sortir de ma bouche alors que la surprise était totale pour le coup. Je suis partagé entre le soulagement et quelque part, la colère. Ma voix est calme, et même si je cache ma surprise de le revoir parmi nous, je pouvais être soulagé de le revoir. Lui qui avait été porté disparu il y'a encore quelques semaines de ça. Que s'était-il passé ? Dans les dernières heures, j'avais tenté de localiser son équipement, mais sans succès, comme s'il avait quitté Gotham City pendant un temps. Oui, je m'étais inquiété de son absence, mais je ne pouvais pas le montrer, et bien sûr, je ne pouvais pas me permettre de faire dans le sentimental. D'une voix calme, je reprends donc, paisiblement. Je m'approche de lui, le jaugeant, et vérifiant que ce soit bien lui, et pas un potentiel Clayface. Dans ce style, tout était possible. Malheureusement. Mais si cela avait été un Clayface, je pense que les capteurs du Manoir auraient détecté quelque chose d'inquiétant, donc, ce serait bien notre Tim. Mais dans ce cas-là ? Que lui est-il arrivé ? Il faudra qu'il s'explique. Alfred était là, et malgré le fait que je pouvais parfois paraitre rustre, j'essayais de me contenir.
"Les autres s'inquiétaient. Où étais-tu ?"
Je prends mon fils d'adoption dans mes bras, je ne suis pas du genre démonstratif, je ne l'ai jamais été. Mais il s'était absenté pendant si longtemps, et cela m'avait inquiété, même au plus profond de moi. Ce bref échange dura peu, mais il était déjà assez évocateur de ce qu'avait laissé le jeune homme derrière lui. Des personnes inquiètes, des gens qui se demandaient ce qu'il était devenu. Son retour annonçait quand même une nouvelle donne, le jeu de cartes allait changer un peu de main. Disons le franchement : J'étais au bout de mes forces, j'étais fatigué, et depuis tout ce temps, j'enchainais les heures répétées de combat, de fatigue physique et mentale. J'étais broyé, vraiment. Et ce depuis quelques jours non-stop. Le crime violent lui, est en bonne santé, et je ne me sens plus la force mentale de me lever de mes micro-siestes pour aller combattre le crime. Mais je tiendrais, je serais fidèle à la promesse faite à mes parents, et je combattrais toujours, avec une ardeur presque fanatique, le crime qui sévissait dans ma ville.
"Que s'est-il passé, Tim ?"
Ce n'est plus Bruce Wayne qui parle, mais bel et bien le Batman. Sous le regard d'Alfred, qui devait certainement espérer que je ne succombe pas à ma froideur habituelle. Alfred ne tarderait pas à me remonter les bretelles si je venais à sortir de mes gonds ou à sortir de mon rôle de père. Je le connaissais bien ce fidèle majordome, ami, et surtout, père. Je reste calme, malgré la colère qui m'étreint doucement, je suis partagé entre la joie de le revoir, et la colère de n'avoir eu aucune nouvelle de sa part pendant des semaines. Je n'étais pas vraiment là pour l'engueuler, mais je me devais de lui expliquer les choses, maintenant qu'elles étaient faites. Les choses avaient beaucoup changé en son absence, et j'espérais que Tim comprendrait les changements que j'ai imposé à notre famille.
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Sujet: Re: Home sweet home Dim 1 Mai 2022 - 18:02
Home sweet home
Ambiance musicale pour accompagner la lecture:
Ah … c’est Alfred, me dis-je en soupirant longuement et me laissant aller contre l’encadrement de la porte. Bon sang ! Je ne m’étais jamais rendu compte à quel point ce cadre était aussi confortable. Quel part dans le flou de mes pensées, je sais bien que c’est l’épuisement qui parle, mais pour l’instant j’ai envie d’en profiter sans chercher à comprendre. J’observe ce bon vieux grand-père de majordome envoyer un message avec son téléphone tout en pensant à lui rappeler qu’il peut utiliser la commande vocale pour enregistrer un message. Mais étrangement, aucun son ne sort de mes lèvres. C’est comme si mon corps et mon esprit était déconnecté. Alors je laisse tout simplement passer et retire mon masque en piteux état, tout autant que moi à mon avis, et passe une main dans ma chevelure qui a bien besoin d’un champoing.
Il ne me faut qu’une courte poignée de seconde pour prendre en compte les propos d’Alfred alors que je m’effondre sur une chaise. Ahahah, sacrée vieille bique, depuis aussi loin que je m’en souvienne, il n’a jamais pu s’empêcher de faire quelques remarques acides sur nos retours. C’est que ça ne doit pas être si grave alors.
- Allons Alfred, vous savez bien que j’ai horreur des costumes. Cela dit, je ferai un effort pour repasser plus souvent, si vous ne dites rien sur mon choix de sweat rouge ? Ça vous va ? Dis-je en esquissant un sourire amusé, les bras ballants dans le vide.
J’ai à peine le temps de retirer mes gants et batailler, en vain, avec mes bottes que Bruce arrive en troisième vitesse. Oula … il n’a vraiment pas une belle tête. J’ai l’impression qu’il essaye de me concurrencer en nombre de nuits blanches. Cela dit, ça ne l’empêche pas de m’observer avec cet air que je connais si bien. Il semble douter, chercher quelque chose du regard. Heureusement, il trouve quelque chose qui le satisfait, car c’est, à ma grande surprise, son étreinte qui vient ponctuer sa première question. Oh … ça fait du bien. Je resserre mes bras autour de ce père que j’ai pourtant refusé une fois. Là … là c’est bien la maison. Je me permets de fermer les yeux un instant, savourant cet instant de paix après tout ce qu’il s’est passé. Ces moments sont rares et j’admets que cela fait un bien fou. Presque autant que quand je faisais des choses avec Stéphanie.
- Où j’étais ?
Je me détache en remettant de l’ordre dans mes pensées. J’en profite également pour le sonder. Je ne suis peut-être pas son fils de sang, mais Batman a toujours été avant tout un enquêteur, et en cela, je suis son digne fils spirituel. Son visage aux traits tirés en dit plus long qu’il ne le croit pour moi qui le connais si bien. J’ai beau être épuisé, je ne peux pas manquer l’évidence. Pour qu’il soit dans cet état alors qu’il y a trois autres Robins à Gotham, c’est qu’il la joue solo et qu’il essaye de tout arranger tout seul depuis son retour. Bon, pour ma défense je n’ai pas cherché plus que ça passer du temps avec lui mais … Mais rien, c’est Bruce, il est comme il est. Je lui réponds alors avec calme et rigueur, comme quand j’étais son Robin et que je lui faisais ses rapports.
- J’ai suivi une piste après l’attaque de l’orphelinat. J’étais persuadé que c’était un piège pour t’attraper alors j’ai voulu le désamorcer, ou au moins comprendre qui était derrière tout ça. J’imagine que c’est devenu un peu plus quand j’ai vu ce qu’ils ont fait. J’ai vu rouge et j’ai foncé tête baissée. Bref, c’était le Joker et la dénommée Punchlines. La rencontre a mal tourné, j’ai passé un mauvais moment.
Je marque un temps de silence, essayant d’estimer combien de temps a pu durer tout cela. Je réalise avec effarement que je n’en sais rien et cela me perturbe. A voir leurs expressions, ils semblent quand même sacrément inquiets. Ce n’est pourtant pas la première fois que je reviens en mauvais état d’une patrouille nocturne. Bizarre. Je ne peux cependant pas m’empêcher d’ajouter quelques mots à ma réponse, plus pour signaler le point que pour le tacler.
- Un peu comme toi quoi, j’étais seul sans personne pour couvrir mes arrières. J’aurais dû demander à quelqu’un de m’accompagner.
Je relève mon regard vers lui et je réalise alors que j’aurais dû mettre un peu plus de chaleur dans mes paroles. On va encore me dire que je suis condescendant … Tant pis, je suis trop épuisé pour m’en formaliser.
- Alfred, vous auriez la bonté de me faire un café comme vous en avez le secret ? Avec une touche de lait, pour l’occasion.
J’offre un sourire sincère à ce grand-père que j’aime d’une sincère affection. Cela me donne également un peu de temps pour cogiter. Je n’ai jamais eu besoin de beaucoup de temps pour assembler les pièces des puzzles et cette fois-ci non plus.
- P’pa, tu m’expliques pourquoi tu as une tête de déterré ? Je sais que je n’ai pas été très présent mais … tu me connais, j’ai mes phases où j’ai besoin d’être seul.
J’espère qu’il ne me tiendra pas trop rigueur de cette mauvaise passe dans laquelle j’ai failli ne pas m’en sortir. Détourner l’attention vers d’autres sujets me paraît être plus judicieux, d’autant plus que les trois côtes fêlées que je sens se réveiller, l’hématome qui recouvre la moitié de mon visage et les diverses contusions que j’ai ci et là me suffisent en guise de piqûre de rappel. Si je peux éviter un sermon patriarcal, quoique bien mérité, je ne vais pas cracher dans la soupe. En-tout-cas, je ne suis pas certain que cette tentative passe. Le père affectif a déjà laissé place au Batman. Je le vois, rien qu’à sa façon de redresser ses épaules et de plisser ses yeux. Pas de bol pour lui, je ne suis pas un de ces criminels qui a peur de lui. Alors qu’il n’espère pas m’envoyer au lit sans repas ! J’espère un sourire à cette pensée. Je suis vraiment claqué pour que mes émotions s’expriment ainsi, presque sans filtre. Bah, tant pis, au pire j’irais me reposer devant quelques lignes de codes bien froides et dénuées d’émotions quand je me rappelle que dans mon état, je vais surtout dégueulasser mon siège.
- Ah, Alfred ? Je hausse légèrement la voix pour qu'il m'entende pendant qu'il doit faire le café. Pitié, dites moi que c'est bien du café. Si jamais vous pouvez aller chercher la trousse de premiers soins ? Je ne suis pas certain d’avoir la force de me traîner jusqu’à l’infirmerie et je n’ai pas envie de tâcher vos somptueux tapis d’un jeu de piste que même un journaliste de seconde zone ne manquera pas de remarquer.
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Sujet: Re: Home sweet home Ven 6 Mai 2022 - 17:53
Le vieil homme lève un sourcil sur son costume rouge.
- Vous êtes un peu en avance pour la fête de Noël jeune Monsieur. Parfois, il faut apprendre à ne pas trop attirer l'attention. Allez va pour le sweat...
Alfred observe la scène avec recule et reconnaît pour une fois que Maître Bruce, a fait preuve de retenue. Tout père inquiet, qu'il est. Bruce a apprit de ses erreurs passés pour ne pas brusquer ses enfants, mais de temps en temps, il y a un temps pour remettre les choses en place. Tim est certes assez grand pour prendre ses propres décisions, mais il reste en tout cas légalement sous la tutelle du patriarche. Que se passera t-il si la presse découvre un enfant Wayne décédé sous les coups du joker? Les risques d'un autre scandale risque d'être fatale pour la réputation de la Maison. Tim doit apprendre à maîtriser sa fougue. Alfred dit de manière sereine :
- Vous devriez faire plus attention Maître Tim. Que va t-il se passer si vous finissez comme feu Jason Todd ? Vous ne devriez pas combattre pour vous-même, mais réfléchir aux conséquences de vos actes, car cela va affecter vos proches. Toujours évaluer la situation du terrain.
Voilà que le jeune à bout de souffle, se permet de commander un café. *Ah !* pense le majordome, il n'a pas changé d'un poils celui là. Il est toujours accros au café. *voir le journal intime d'Alfred* Déjà jeune, la seule chose qu'il réclame, c'est du café, encore du café et du café encore. Alfred a même du planquer les boîtes tellement que ce jeune prodige est addicte à la caféine.
Alfred soupire car il se demande si c'est raisonnable de boire du café vu son état de santé ? Le britannique se met à sourire et lui dit avec son célèbre accent de gentleman :
- Pour cette fois, je veux bien céder à votre caprice Sir à vous donner du café ! Toutefois je vous pris de ne pas négliger votre état de santé. J'insiste aussi que vous devez prendre des aspirines avec un verre d'eau en plus.
Alfred s'exécute et va vers l'infirmerie et prend le kit-du premier secours. Puis il se dirige vers la cuisine prépare un café, pas trop chaud, apporte un pot de lait, du sucre, un verre d'eau et des aspirines et aussi quelques cookies pour accompagner tout cela. Il arrive avec un petit chariot d'hôtellerie et prépare les ustensiles. Alfred revient puis il ajoute :
- Vous devez peut être passer à l'infirmerie jeune maître, car si vous avez des hémorragies internes, cela peut être très graves. Je vais donc allez chercher une chaise roulante.
Alfred pose sa main sur l'épaule de Bruce Wayne qui est en mode Batman et le bat-majordome lui lance un regards ferme pour lui expliquer. *Contrôle toi et fait sérieusement le point avec le petit.* Le gentleman britannique s'en va chercher une chaise roulante.
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Sujet: Re: Home sweet home Sam 7 Mai 2022 - 20:48
The Dark Knight
Alfred a toujours été un homme d'honneur, quelqu'un de compréhensif, et surtout, quelqu'un de patient. Qui sait ce que je serais devenu s'il n'avait pas été là pour moi dans les pires moments de ma vie. Dans le pire moment de ma vie oui. Avec du recul, j'en étais venu à la conclusion qu'Alfred n'était pas qu'un simple majordome, il était mon plus proche ami, et surtout, il était mon père d'adoption. Un homme qu'on ne peut pas surprendre, et qui, dans un flegme méthodique, avait la connaissance du vieux sage et de celui qui en avait beaucoup trop vu à la fois. Sa main sur mon épaule me fit comprendre que je me devais de rester patient avec Tim. Outre le fait que je me sois inquiété, il a aussi mis dans l'embarras les autres, dans la mesure où l'inquiétude n'est clairement pas la meilleure des conseillères, surtout dans notre situation. Celle où nous devons sans cesse nous améliorer, et surtout, à faire le vide avec tout ce qui se passe dans Gotham City. Pendant un bref instant, je pensais à chacun d'entre eux, je pensais à Barbara, à Dick, à Kate, et aux autres. J'avais lu la peur sur leurs yeux lors de la réunion. Et je comprenais cela, et j'avais refusé de m'investir plus, dans la recherche de Tim, le laissant face à ses propres chemins, à son propre chemin. Mais je ne peux pas passer sous silence certaines choses.
"Je t'avais dit de ne pas le traquer."
Je suis calme, je contiens ma voix, et de ce que m'avait intimé Alfred, je le fixe, droit dans les yeux. Tim connaissait mon aversion pour le Joker, pour ce qu'il est capable de faire, et surtout, après ce qu'il avait fait à Jason autrefois. Jason avait survécut, mais ça n'était pas une raison pour sous-estimer et faire ce que l'on veut avec le Joker. Le Joker, le Joker, toujours lui, encore et toujours, toujours caché, toujours dissimulé, mais toujours bel et bien présent pour m'ennuyer le plus possible. C'était un psychopathe et jamais, je n'avais réfléchis à ce qu'il pourrait arriver si je venais à perdre l'un d'entre eux, encore une fois. Les choses n'étaient jamais faciles avec le Joker, elles n'étaient jamais amusantes, et pires que ça, elles étaient toujours indétectables jusqu'au moment où IL se manifestait. Et à chaque fois, j'interdisais que les autres se mêlent de nos histoires. Il est beaucoup trop dangereux, beaucoup trop retors pour qu'ils puissent pleinement le combattre, et malheureusement, le hasard veut que parfois, nous ne pouvions pas l'éviter. Et si un jour il dépassait les bornes plus que de coutume ? Que se passerait-il ? Je sentis la haine m'envahir férocement. Une haine si forte, si monstrueuse que j'aurais pût détruire n'importe quel criminel sur mon passage. Barbara, Jason, Jim ... Trop de cadavres sur le chemin du clown tueur. Et l'idée même que Tim ait failli y passer me venait en tête. Je fais l'impasse sur ce qui se passe avec le Joker, et je préfère ne pas envenimer les choses, comme à mon habitude. Je n'avais pas la tête à ça.
"Luthor se lance dans la traque aux métas. J'aimerais que tu localises Claire pour moi. Que tu puisses la contacter, et la prévenir surtout. Elle ne répond pas à mes appels, et d'après mon traqueur, elle est revenue dans le rayon de la ville de Gotham. Si tu peux essayer de la trouver pour moi, tiens là au courant."
J'ai une sale tête, je sais. Mais ça n'a pas été très facile ces derniers temps, et le crime, lui, ne dort jamais à mon grand regret. Je parlais bien sûr, de Claire Clover, une méta qui ne savait pas dans quel bourbier elle allait sombrer si elle ne faisait pas attention. Puissante, mais peu attentive à ce qui se passerait autour d'elle. Elle ne comprendrait jamais Gotham City comme je la comprenais, elle n'était pas faite pour une ville comme celle-ci, elle était trop "importée" pour en saisir les nuances même de la ville. Luthor avait fait fort, et il surveillait très probablement tous les points stratégiques de la ville. Mes plans pour protéger Gotham City avaient échoué de manière légale et financière, et même si Lucius m'avait assuré que Lexcorp était certes, un peu moins évoluée au niveau technologique que nous, ils faisaient quand même du bon travail. Et ils pourraient un jour, nous supplanter. Surveillance et protection ... Mais à quel prix ? Toute société qui prône ce genre de pensée se pouvait être ambitieuse aux premiers jours, séduire un électorat assez craintif et perdu, puis, se révéler être le pire des tyrans une fois au pouvoir. Fort heureusement, les Gothamites ne sont plus aussi dupes depuis que Quincy Sharp a été le directeur en chef d'Arkham City à une lointaine époque.
"J'ai besoin de ton talent pour rallier les Titans. Et j'ai besoin que tu formes ceux qui ont besoin de se parfaire. Il est temps de frapper un grand coup et d'assurer que nous pourrons reprendre cette ville. Et même si le GCPD n'a plus besoin de nous, il va falloir faire en sorte que nous tenions bons."
Tim était un bon gamin, et il était certainement le plus intelligent des Robin qui ont servi sous mon ordre. Mais j'avais peur qu'il soit bien trop gentil et qu'il se laisse avoir. Comme ce fut le cas avec le Joker. Il devait s'endurcir, et même si je pouvais lui faire comprendre de la pire des manières, je ne préférais pas le brusquer. Je préférais que Gotham s'en charge, qu'elle lui apprenne ce dont elle est réellement capable. Nous nous fixions, tous les trois, comme des chiens de faïence. Oui, je pouvais être en colère, oui, je comprenais l'idée de Tim, mais il avait mis sa vie en danger, et cela n'était pas acceptable. Certaines choses n'auraient jamais dû être, et pourtant, maintenant, elles le sont, à mon plus grand désarroi. Je me permet de me prendre un verre d'eau, que je porte à mes lèvres, buvant quelques gorgées, je repose le verre sur la table avant de reprendre.
"La situation est critique, nous sommes à deux doigts d'être découverts, mais nous avons connu pire. Dans tous les cas ... Je vais avoir besoin de toi prochainement. Tu en es ?"
Fiche par (c) Miss Amazing
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Sujet: Re: Home sweet home Dim 8 Mai 2022 - 19:38
Home sweet home
Ambiance musicale pour accompagner la lecture:
Quoi ? Une chaise roulante ? Il ne manquerait plus que ça, moi un vieux croulant n’arrivant même plus à marcher. Je veux bien faire un effort pour les aspirines, après tout c’est Alfred et j’avoue que mes côtes sont douloureuses, mais une chaise roulante ?! Jamais de la vie. Bon … au moins il a fait le café et … Ô miracle des cookies. Certes c’est enfantin mais je ne peux pas nier qu’ils sont les meilleurs de tout Gotham et je ne vais pas faire la fine bouche au vu de la tête de mes derniers repas. J’en attrape donc un d’une main tout en sécurisant la tasse de café de l’autre. Sait-on jamais ! Et puis on dit bien, « Quand le vin est tiré, il faut le boire. ». C’est pareil avec le café et qu’il ne soit pas dit que je suis sans éducation.
Cela dit, sous le couvert de grignoter et siroter mon café, j’en profite pour observer Bruce du coin de l’œil. Je lui ai posé une question et j’escompte bien qu’il y réponde. Bon, je ne me doute pas que je vais devoir passer à l’interrogatoire avant mais il a intérêt à ne pas oublier. Sinon ça sera pire car j’irais me renseigner à ma façon. Il ne le sait pas, mais j’ai piraté son agenda électronique et son téléphone il y a quelque temps déjà. Il me suffira de relancer mon script pour récupérer les dernières infos. Et pour faire bonne mesure j’irais récupérer les derniers enregistrements de son costume. En fait je vais faire ça quoiqu’il me dise. Connaissant ce bougre, ça ne sera que justice ! Mais voilà qu’il me reprend sur le Joker. Je réfrène mon roulement des yeux en plongeant le nez dans la tasse. Voilà une autre raison de toujours avoir une tasse de café à portée de main ! Comme si j’avais prévu de m’occuper de tout ça tout seul … J’ai pourtant bien dit que ce n’était qu’une reconnaissance. Bref, passons. Le reste est plus intéressant.
Luthor. Un nom qui n’est pas anodin. Claire Clover et les mutants. Hmmmm. Je cogite en touillant mon café pour bien mélanger le lait que j’ai ajouté à l’or noir. J’écoute d’une oreille tout en essayant de relier les différentes informations que j’ai sur la ville et l’actualité. Je rame comme c’est pas possible ... Je suis épuisé. Deux de tensions. J’ai l’impression de devoir hacker la CIA avec dix Spoiler qui pensent à voix haute à côté de moi. Tant pis, je me poserai sur le sujet plus tard et je vais me concentrer sur les paroles du Batman. Retrouver cette mutante et former les autres ? Quoi ? C’est quoi cette demande ?! Je n’ai pas envie d’aller faire la garderie pour jeunes mutants moi. Non franchement ? J’ai une tête de grand-frère ? Je suis plus à l’aise avec un ordi qu’avec des ados … Et le plus mutant de nous tous c’est Jason et ses multiples retours d’entre les morts. Il me semblait qu’il était déjà positionné de leur côté en plus. Encore une note à rajouter et un sujet à aborder quand je le verrai.
Je vais pour répondre mais Batman est bien parti sur sa lancée. Je le laisse donc parler, pour une fois, et décide de condenser mes réponses après. Et je fais bien. Sa demande d’aide me surprend. Je veux dire, ce n’est pas incohérent, j’ai été son robin pendant un bon moment mais depuis que je suis parti le retrouver on peut dire que nous avons chacun suivi nos routes. À vrai dire, je n’arrive pas à me rappeler la dernière fois que je suis venu au manoir. C’est dire … J’acquiesce mécaniquement en fixant Bruce dans les yeux. Je sens que mon cerveau se rallume, merci le café. J’en profite pour retrouver mon air concentré et stoïque que j’ai appris à afficher quand je suis R.R. Et ce que je lis dans le regard de Bruce ne me surprend pas. Il a toujours été un vrai réservoir à colère quand la fatigue et l’inquiétude combinées se faisaient trop lourde pour lui. Et quand elle dépasse les deux autres, c’est que c’est vraiment la merde.
Je laisse un temps passer, pesant mes réponses et mes questions en observant le contenu de ma tasse. Il a bien évidemment omis de répondre à ma question et je vais bien le lui signaler. Mais chaque chose en son temps. Je ne suis plus l’adolescent qui était en apprentissage à ses côtés et je pense qu’il est important de le lui rappeler. J’ai mes décisions, mes actions et je suis capable de faire bien des choses auxquelles il ne s’attend pas. Enfin … s’est un père et … je soupire en me rappelant comment j’étais à sa disparition. On ne peut pas dire que les émotions et la logique font bon ménage. En plus, j’admets que c’est rassurant de le voir s’inquiéter pour moi. Quand je pense à la façon dont a fini par me traiter mon père biologique, je crois que je vais pouvoir supporter ce père d’adoption et ses manies. J’esquisse un bref sourire à cette pensée et me décide enfin à répondre.
- Je vais voir ce que je peux faire pour cette Claire. Ça ne devrait pas être trop difficile de la retrouver avec mes petits jouets, surtout si tu as son numéro de téléphone. Je vais le pirater en deux minutes et la tracer. Il faut juste espérer qu’elle n’ait pas changé de numéro.
Ma réponse est plus assurée et ferme que ce que je ressens. Finalement la chaise roulante n’est pas une mauvaise idée. J’ai à peine esquissé le geste de me lever, par réflexe, que mes douleurs se sont réveillées et l’épuisement de mon corps m’a rappelé que même avec la meilleure volonté du monde je n’aurais pas fait dix pas avant de m’écrouler. Bon, la suite donc. Les T.T. Hmmmm. Je ne sais pas trop. J’ai passé pas mal de temps seul et même s’il va falloir que je retourne à la fac, je ne pense pas avoir envie de jouer le prof. Mes sourcils froncés et mon air sceptique doivent se lire à dix kilomètres alors je décide de ne pas faire traîner. D’autant plus que je ne veux pas qu’il mésinterprète mes pensées suite à sa dernière demande.
- Ecoute, je vais être franc. Je ne me vois pas aller faire le baby-sitter pour les T.T. Ça ne veut pas dire que je ne veux pas t’aider, bien au contraire, mais, en ce moment, ce dont j’ai besoin c’est d’action. S’il faut que je te file un coup de main pour lutter contre la traque des mutants ? Pas de soucis, tu sais que tu peux compter sur moi P’pa. Mais je ne suis plus ton petit Robin qui te suit sagement. Il me semble que Jason est déjà avec les T.T en plus. Donc je te propose une contre-offre. Je t’aide pour cette Claire et pour aider les Titans qui sont en danger, mais dès que je peux à nouveau sauter de toits en toits, je t’accompagne et tu ne t’avises pas de me reléguer à l’arrière.
J’insiste sur ce dernier point en le fixant droit dans les yeux et ce malgré le bruit de la chaise roulante et des pas d’Alfred qui revient sur ces entrefaites. D’autant plus que même s’il ne semble plus vouloir trop collaborer avec le GCPD, je pense que ce n’est pas une mauvaise chose que de garder des contacts et quelques collaborateurs. J’ai une idée qui commence à germer. Enfin, une dizaine d’idées même. Je vais profiter de ma convalescence pour les développer comme il se doit.
- Maintenant, je veux que tu me dises ce qu’il se passe et que tu détailles un peu plus la situation de ton côté. Tu as vraiment une tête affreuse. Pire que la mienne je parie, et la dernière chose dont j’ai besoin c’est que tu me claques entre les mains.
Je vais pour croiser les bras afin de faire bonne mesure mais la douleur que je réveille au niveau de mes côtes gâche l’effet et j’essaye de la masquer en transformant mon geste en une tentative visant à m’offrir une gorgée de plus de ce délicieux café.
Je sais que je peux être condescendant parfois, mais franchement, Batman ou pas, père ou pas, je ne vais pas m’empêcher de lui dire ce que je pense pour qu’il comprenne que l’adulte que je suis s’inquiète lui aussi pour sa petite personne.
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Sujet: Re: Home sweet home Jeu 12 Mai 2022 - 17:38
A peine le dos tourné que s'est repartie pour un tour entre les deux hommes. Prise de bec, et blablablabla... *Ouf, Alfy est trop vieux pour se prendre la tête*
Alfred n'était pas très loin et il a bien fait de prendre tout son temps, pour laisser le fils et le père s'expliquer. A peine le jeune prodige revenu, qu'il a dit le mot à ne jamais dire. Le Joker !*Aie Maître Tim, je vous croyez un peu plus subtil que ça. Vous saviez que Bruce va péter les plombs rien qu'en entendant son nom.* Alfred soupire.
Ce qui a tendance de faire sortir Bruce de ses gons. Il est clair qu'à ce niveau de la conversation une dispute va éclater et le majordome n'est réellement pas déçus. Dans cette famille comme toute les familles, le drame n'est jamais bien loin. *MAIS QUE FERONS-ILS SANS ALFRED ?*
Le Britannique ironise et se dit qu'il va devoir renégocier son salaire ! En attendant, mieux vos laisser passer la tempête.
Le plan de Bruce est pourtant logique, rallier les Teens-titans. Néanmoins, le jeune Tim ne semble pas être de cet avis et recherche une responsabilité plus importante. Il en a certes la capacité à diriger les Titans, surtout des jeunes de sa propre génération, plutôt qu'un vieux comme Bruce. Alfred se contente d'écouter en restant dans l'ombre et réfléchit pour lui même :
Si c'était Alfred qui devait s'occuper des Titans. Pour sûr il les fera bosser les sales ados boutonneux qui passe leur temps à bouffer de la pizza et jouer aux jeux vidéos *Et rien ne dit qu'il ne fume pas de la weed/bong/bang en cachette non plus. Surtout ce Garfield qui est vachement suspect.*
Autant qu'ancien agent Britannique de l'espionnage, à son époque, on rigole pas avec les responsabilités et les ordres, mais heureusement, ce n'est pas son affaire... *Je tiens à ma santé mental, surtout à mon âge*
Pourtant, l'idée proposer de la traque des métas pour les sauver de l'effroyable magnat Lex Luthor est une bonne chose, mais la personnalité de Tim n'a pas changé d'un poils. Il marchande... *Hé bé* se dit Alfred. Red Robin prend du galon pour un futur justicier qui veut suivre les pas de son mentor, c'est totalement raté niveau humilité et son sens du devoir de servir les autres.
Il est vrai que Batman ne passe pas assez de temps avec Red Robin est c'est légitime. Alfred ne souhaite même pas intervenir; lui il est n'est que le majordome et il en a vu de toutes les couleurs avec la vie de Bruce Wayne qui est toujours aussi ingérable.
Il se contente de faire comme si de rien n'était et débarque avec la fameuse chaise roulante. Le regards d'Alfred est inexpressif mais il a toujours la pique pour remettre la situation à sa place.
- Ce soir jeune Monsieur Tim, vous ferez mieux de vous soucier de l'état affreux de votre santé. Vous vous soucierez après de Senior Wayne, jusqu'à ça prochaine escapade quand il finira a votre place. Allez pas de chichi, direction l'infirmerie. Et vous n'êtes pas en mesure de négocier quoique ce soit avec moi, cher Monsieur.
-Wouaf
Ace, le chien du Manoir prés du feu approuve ce message.
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Sujet: Re: Home sweet home Dim 15 Mai 2022 - 14:06
The Dark Knight
Il semblait plus aguerri, plus affirmé. Le Tim Drake que j'avais connu autrefois, était plus effacé et plus distant que ne le furent Jason ou Dick. Mais il semblait que maintenant, il faudra agir sur bon nombre de points. L'idée même de lui exposer ce que j'ai vu, ce que j'ai ressenti m'était insupportable. Cette idée ne me paraissait pas bonne du tout, et j'avais peur ... Non. Pas peur, mais je m'attendais à une réaction plus vindicative que ce que je pouvais escompter. Tim pouvait être effacé, mais quand quelque chose ne lui plaisait pas, il ne se gênait pas pour le dire. Sa première remarque ne me touchait pas. Batman ne devait pas éprouver la fatigue physique, ni même morale. Batman se devait toujours d'être alerte, toujours sur la brèche, sans faillir. Je ne notais pas l'affirmation de Tim, oui, j'étais fatigué, mais cela ne devait pas me distraire, pas plus que tout. Gotham City avait changé, et Batman devait faire de même dans une époque qui le contraignait à évoluer dans une monde sans cesse en changement. Bon ou mauvais. Les évènements de Knightfall m'avaient apprit une chose néanmoins, je n'étais pas invulnérable, mais qu'importe, je me relevais sans cesse, toujours, prêt, et combatif. La garde meurt, mais elle ne se rend pas, jamais.
"Les derniers grands évènements à Gotham m'ont forcé à abandonner Sélina. Ils m'ont aussi poussé à renier toute la famille, à faire bande à part, sans eux."
Abandonner Sélina, abandonner mon propre enfant, abandonner mes proches, sur un motif juste mais pourtant si égoïste. C'est vrai, et je l'assumais. Et j'étais un martyre de Gotham City. Sans cesse je continuerais la lutte, sans cesse, je croiserais le fer avec des criminels, et pour quelle finalité au fond ? Que serait ma récompense ? Me sentirais-je vraiment apaisé par mon auto-destruction ? Non, ce que je faisais offrait à la ville une lueur d'espoir, elle offrait à cette cité un possible avenir. C'était ça la véritable question. Pouvons-nous avoir un avenir ? Pouvons-nous avoir des enfants dans une ville rongée par le mal. Si nous y croyons, alors oui, cela peut-être une possibilité. Gotham City méritait qu'on se batte pour elle, tout comme le firent mes parents, Martha et Thomas Wayne. Il fallait se battre, se relever quand on encaisse un coup dur, et montrer les dents, ne jamais s'arrêter, jamais. Sans cesse continuer la lutte, et c'était comme cela que les guerres étaient gagnées. Les mots sont dits. Un petit ding retentit sur ma montre. Les fichiers apparaissaient maintenant sur l'écran géant de l'ordinateur retransmis sur ma montre personnelle, et cette fois, c'étaient des visages bien célèbres que l'on pouvait reconnaitre. En premier, on avait le Joker, fidèle à lui-même sur la photo, un des monstres les plus dangereux que cette ville m'avait offert. Plusieurs petits panneaux indiquaient les criminels en ascension ou en problème, mais essentiellement, c'était surtout ceux qui faisaient parler un peu trop d'eux. Le Joker, Carmine Falcone, Killer Croc, Red Hood, et d'autres monstres. Black Mask y figurait, ainsi que le Sphinx, tous jouaient un rôle dangereux, et monstrueux dans cette année des plus sanguinolentes. Devant le chaos ambiant, j'aurais aimé avoir plus de temps pour régler ce problème des milices dans ma ville. Le combat est plus dur à supporter quand nous sommes seuls face au désastre. Regardant dans sa direction, j'avais ce regard qui en disait long, un regard bref mais pénétrant.
"J'ai fais ce qu'il me semblait juste. Dans l'intérêt de tous. Vous avez tous eu une très mauvaise expérience, vous avez tous été ciblé par ma faute, et je ne peux pas me le pardonner."
Les choses sont dites, et elles sont assumées pour ma part, je ne pouvais pas faire mieux pour le moment, sans que la tension ne redescende un peu plus ... Pour ce qui était de Claire, et des Titans, peut-être que je devrais leur imposer mes prérogatives, être un peu plus direct avec ces jeunes ... Même si cette idée me paraissait hasardeuse. L'idée serait de mettre les jeunes justiciers par groupe de deux était une idée correcte, correcte dans le sens où deux personnes pouvaient se renvoyer la balle l'un l'autre. Là où ça pêche, c'est que si l'un des deux est tué, que fera le deuxième ? Une erreur sûrement, et cela provoquera deux morts inutiles. C'était une idée à double tranchant, surtout en ce moment. Je repenserais à cette idée quand cela ira mieux pour tout dire. L'idée de les coller ensemble n'était clairement quelque chose qui me venait naturellement à mon mode de pensée. Pour tout dire, il fallait rester seul, et détaché de toute substance presque humaine, sinon, on sombre, et pour de bon. L'idée, c'est de porter le masque, de maintenir un état constat de combat, de lutte, de ne jamais montrer la moindre épreuve de faiblesse vis à vis de ceux qui rôdent la nuit. Rester seul, comme ce que je faisais en ce moment. Notre famille était désunie, et seuls Alfred et Cassandra étaient encore au manoir Wayne, avec Tim désormais. Peut-être que je me fourvoyais en les gardant tous auprès de moi ... Peut-être. Alfred se manifesta alors.
"Tu devrais l'écouter, tu sais ce qui se passera si tu ne le fais pas."
Je me tâte à prendre un toast avant de le porter à ma bouche. J'éprouvais moins la faim qu'autrefois. Mon corps pouvait s'en passer, temporairement. Je n'avais pas fait un bon diner depuis longtemps. Buvant une gorgée de café, je m'apprête à regarder Tim partir avec Alfred. Le vieux majordome n'était pas homme que l'on pouvait faire attendre. Alfred était certes lui aussi un père de substitution, mais il avait toujours été là pour Timothy, toujours. Pour ainsi dire, c'étaient bien Bruce Wayne et Alfred qui avaient recueillit le jeune homme et qui lui avaient offert un toit. Et qui l'avaient toujours aidé, dans les pires moments. Qu'Alfred puisse voir un de ses fils de retour, lui faisait, je pense, beaucoup de bien au moral.
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Sujet: Re: Home sweet home Dim 22 Mai 2022 - 23:24
Home sweet Home
Ambiance musicale pour accompagner la lecture:
Ah … j’aurais vraiment dû être plus présent. Derrière mon visage figé sous le masque du rapace inquisiteur dont j’arbore le blason, les regrets m’assaillent. J’ai été égoïste, solitaire et stupide. J’aurais dû être là quand il avait besoin de moi et ne pas croire que simplement apporter mon aide durant l’épisode de Knightfall suffisait. Batman a fait comme moi, et maintenant, il souffre, mais d’une blessure plus pernicieuse que la mienne car malgré toutes ses bravades, son cœur généreux souffre de cette solitude. Il n’a jamais été fait pour être seul, d’où l’importance d’un Robin à ses côtés. Mais que fout Damian bon sang ? Je n’aime pas ce gremlin mais je dois avouer qu’il fait du bien à Bruce. J’irais demander à Dick s’il a des nouvelles. Il faut dire qu’ils sont proches depuis que Batman a disparu et qu’ils ont agi de concert en tant que Batman et Robin.
Je soupire mentalement en l’entendant s’exprimer à nouveau. Ah les parents … Bon, je crois que je le comprends. Au fond de moi j’ai aussi cette personnalité qui s’exprime et qui s’est exprimé ces derniers mois alors je ne peux pas lui en tenir rigueur. Mais quand même. Enfin, il ne mérite pas ça, pas maintenant en tout cas, pas alors qu’il est au fond ou peu s’en faut. Je vais pour lui répondre quand un interlude s’impose à nous avec l’ordre verbal du chevalier de ces lieux, Sir Pennyworth. Quand Batman s’offre un toast, vu que moi je préfère le café, je réponds à son geste en levant mon mug « coffee addict » tout en écoutant le vieil aristo de la famille s’exprimer.
Ah … Sacré Alfred. Que répondre à ses propos si ce n’est qu’il a raison ? S’il y a bien une personne qui, de tous ceux que je connaisse, ait le plus de légitimité pour nous ordonner quoi que ce soit, c’est bien ce majordome ou grand-père de cœur. Bon, je ne comptais pas rechigner de toute façon, ou alors juste un peu, car Red Robin n’est pas homme à avancer en fauteuil roulant, mais… Et bien, il a raison, comme bien souvent. J’esquisse alors un sourire en lui répondant.
- Je préférerais retourner affronter le Joker dans cet état plutôt que de subir votre flegme tout britannique cher Alfred.
Je ponctue d’un rire aussi bref que sincère, car mes côtes me rappellent à quel point elles ont été malmenées. Je grimace bien malgré moi, mais me laisse glisser tel un vieillard sur le fauteuil pour grands blessés et soupire. Bien, la suite s’annonce moins amusante que faire semblant de tenir tête au majordome de la famille. Moins amusante mais nécessaire et je ne suis pas un Robin qui fuit et la discussion n’est pas terminée.
- Écoute Bruce, je ne pense pas que quiconque puisse te tenir rigueur de ce qu’il s’est passé. On a tous fait nos choix en te suivant. La moitié sont des Robins ou des Batgirls, au bas mot, et les autres se sont engagés sans contrainte dans la voie qu’ils suivent. Que tu veuilles les protéger, je comprends, mais leur as-tu demandé avant d’agir ? Leur as-tu laissé le choix ou as-tu fait le Batman autoritaire comme tu le fais si souvent ? Répondis-je en terminant de m’installer sur le fauteuil et en faisant signe à ce merveilleux Alfred que je suis prêt pour le voyage jusqu’à l’infirmerie.
Je marque une pause avant de reprendre d’un ton plus calme. J’ai toujours eu tendance à m’emporter et ce n’est certainement pas ce soir que je dois le faire. Peut-être est-ce la fatigue, ou les nerfs, je ne sais pas trop, mais j’éprouve le besoin d’essuyer rapidement mes yeux d’un revers de main.
- Bon sang ! Qu’est-ce que je devrais dire moi alors ? J’ai failli y passer ou pire, te mettre en danger en voulant te protéger. Et pourquoi ? Parce que j’ai agi seul ... S’il te plaît, papa, ne fait pas les mêmes conneries que moi. C’est toi qui es censé être le mentor je te rappelle ! J’affiche un sourire en coin, le genre de sourire empreint d’ironie et quelque peu désabusé aussi. Mais bon, au moins c’est un sourire.
Je m’affaisse dans la chaise, le mug religieusement tenu entre mes mains et la tête inclinée en arrière. Je me sens le si las, bon sang, quelques jours de plus et je n’avais plus assez de forces pour m’échapper et rentrer. Allez Tim ! Encore un peu, tu iras dormir tout à l’heure, vous avez encore des choses à vous dire.
- Tu sais, Bruce, je ne suis pas le meilleur des Robins, mais de toi à moi, on est peut-être les deux plus semblables. Alors si tu veux que je t’aime pour quelques enquêtes, fais-moi signe. Ah et si jamais tu veux que je renfile un costume de Robin, ma foi, je peux faire l’effort quelque temps. Mais il a intérêt à être rouge et noir ! Pas de vert !
J’esquisse un nouveau sourire, plus amusé cette fois. Je ne compte pas reprendre le costume du Robin, certainement pas non. C’est le rôle de Damian après tout, bien que cela m’écorche la langue rien que d’y penser. Mais, ce qui est certain, c’est que je veux bien refaire équipe avec Batman. Avec LE Batman. Désolé Dick, je t’adore et tu as fait un superbe remplaçant, mais on sait tous qu’il n’y a qu’un Batman. Et pour conclure ma réplique et doublée ma pensée qu’il ne peut entendre, j’y ajoute un geste. Je brandis mon poing vers Bruce pour un bon vieux check des familles, le truc que ce boomer ne doit même pas connaître. Ahahah, j’en ris – PUTAIN … Mes côtes… Fais chier…
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Sujet: Re: Home sweet home Mer 8 Juin 2022 - 17:54
Décidément pour des retrouvailles, cela ne se passe pas aussi bien. Normalement lorsque l'on n'a pas vu une personne de sa famille durant longtemps, cela ne finie pas en thérapie à l'image d'Arkham. Avoir du regret quand on fait mal les choses; avoir de la frustration de ne pas avoir pris conscience de la dimension personnelle des gens. Alfred a entendu toute sorte de plainte depuis 30 ans. Le manoir Wayne n'est réellement pas réputé comme l'endroit le plus romantique, pour passer des vacances; mais certainement le lieu le plus tragique.
Un peu peu comme le Comte Vlad Tepes seul dans son château. *Dracula pour les nuls*
Alfred a dans son fond toujours désapprouvé Bruce Wayne et sa croisade à vouloir éradiquer l'injustice. Une bataille sans fin, qui en fin de compte ne représente que le chaos à l'intérieur de lui. Batman n'est que l'avatar de ce qu'il est à l'intérieur. Mais qui sauvera Bruce Wayne de Batman ?
Le majordome sait bien que le Maître Bruce est certainement mort dans cette ruelle avec ses parents, mais Alfred ne s'est jamais résigné à lui donner l'attention et la vitalité de vivre sa vie comme un gentleman de son rang.
Cela ne c'est pas arrangé après la mort de Jason Todd. Bruce Wayne dans une sombre période tomba de plus en plus dans la violence et l'isolement.
C'est là où le rôle de Tim fut salutaire.
Ce jeune homme ne se rend pas compte de l'influence qu'il a sur son père adoptif. Sans même s'en rendre compte, Batman a retrouvé ses esprits grâce à lui, mais ce n'est pas le rôle du majordome, de dire toute la vérité. Disons qu'Alfred se contente de ne jamais mentir et de rester francs.
Après tout ? Alfred ne parle jamais de ses problèmes à lui ? Comme par exemple, sa fille chérie, Julia Pennyworth qui lui fait péter les plombs*. Lorsqu'Alfred prendra sa retraite, ce sera Julia qui prendra la relève.. Et elle aura un sacré boulot à faire avec tout se beau monde. *Alfred se frotte les mains* Gérer les casseroles de la Bat-family est un combat aussi éprouvant que de s'attaquer aux plans d'Oswald Cobblepot ou d'Edward Nygma.
Tout le monde a des problèmes, mais il faut savoir écouter. Les vieux Britanniques contrairement aux Américains ont le sens de la maîtrise de soi et de ne pas s'emporter émotionnellement. Tirer avant, puis parler après, n'est pas chevaleresque du tout !
C'est ce qu'il a toujours voulue apprendre à Bruce Wayne et aux membres de la famille.
Les émotions sont comme un cheval fougueux : soit le cavalier contrôle le cheval, soit le cheval contrôle le cavalier.
Bref, il est temps d'emmener le fiston se faire soigner. Alfred lui réponds avec toute l'ironie du sort.
- Peut-être jeune maître Tim n'a t-il pas envisageait que c'est votre défaite face au Joker que vous devez subir ma flegme de gentilhomme.
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Sujet: Re: Home sweet home Dim 12 Juin 2022 - 21:21
The Dark Knight
Tim a toujours été le plus émotif, le plus fleur bleue de la troupe. Et pourtant, même si j'avais fait mes choix, même si j'avais renié tout ce que j'avais crée, je ne pouvais pas les virer de ma vie comme je l'ai fait. Même si le temps commence à se faire long, même si je sentais que les choses devaient encore évoluer, dans le plus mauvais des sens, je savais qu'un jour, ils seraient là. Ils seraient toujours là, tous, pour m'aider malgré le fait que je ne veuille pas les avoir près de moi. Cette année fut pénible, dure, horrible pour moi. Sélina m'avait prévenue, et notre rupture était nécessaire. Peut-être qu'elle reviendra dans ma vie un jour, et je ne serais pas étonné si elle venait à faire défaut à la mairie de Gotham City. Alors, que penser de tout ça ? Qu'est-ce qui s'est vraiment passé dans ma vie ? Rien. Rien n'a été construit. J'ai tout détruit, par ma propre faute. Il m'avait posé la question, et tout naturellement, je lui avais répondu.
"Ce que j'ai fait. J'avais à le faire. Et je l'ai fait pour vous protéger tous."
La tasse de café que je serre, petit à petit, fortement, comme crispé. Je m'étais à jamais interdit d'éprouver quoique ce soit, pour qui que ce soit, mais les années m'avaient changé. Et je n'arrivais toujours pas à comprendre les émotions, malgré tout. Malgré Dick, malgré Jason, malgré Tim, Cassandra, ou même Stéphanie Brown. Même si je me montre parfois bourru, parfois imperméable à tout ce qui peut se passer. Je n'oublie pas qu'au final, je reste quelqu'un d'humain. Et c'est cette façon d'agir qui me permet de les protéger, de les protéger du pire. Ce que j'ai fait, je l'avais fait parce que je sais au fond de moi, que je resterais seul. Que je détruirais tous mes liens, à un moment donné où à un autre, que mes plus proches alliés m'abandonneront, me quitteront, ou me trahiront. Même toi, Tim. Un jour, peut-être, tu décideras de t'en aller, et de suivre un tout autre chemin. Et à un moment donné, tu auras envie de fonder une famille. Peut-être. Mais je ne peux plus demander à qui que ce soit de mettre sa vie en péril pour devenir un héros de cette ville, je ne peux plus endosser ce genre de responsabilités. Il tente de faire le malin, il tente de me faire un "check", un truc de jeunes, et je ne réponds même pas à cette petite blague. Mais ses mots me hantent, et peut-être que je suis arrivé à un stop. Peut-être que je suis arrivé à une limite. Peut-être qu'il était temps que je regarde la réalité en face. Est-ce que ma croisade doit s'arrêter elle aussi ? Non. J'avais fait un serment sur la tombe de mes parents. Un serment que je ne peux pas renier. Un serment à vie. Gotham City se réveille, et quand elle sera en pleine possession de ses moyens, elle balaierait la criminalité. C'était mon rêve, ma raison de vivre. Je suis sans cesse plongé dans ce rêve où j'évite à chaque fois qu'un enfant perd ses parents, à cause d'un voleur du dimanche. Je suis sans cesse obnubilé par ce fait : Qu'aurai-je pu faire pour les sauver ? Comment les sortir de là ? Comment les aider ? Comment ? Et cette question ne sera jamais résolue, car je n'ai jamais réussi à protéger mon entourage personnel.
"Je vais réfléchir à cela, Tim. Sérieusement."
Dis-je pour essayer de changer un peu les choses, mais mon esprit buté sera concentré sur autre chose dans quelques heures. Le crime n'attends pas ... Mais peut-être qu'il avait raison au final ? Nightwing, Red Hood, Batgirl, Robin, Damian, Spoiler, Signal, chacun voulait agir, chacun voulait apporter son aide, chacun voulait assurer la survie de sa vie et de son entourage. Une noble cause, pour tous ces gens qui voulaient enfin porter un poids et m'aider dans ma croisade. Après les longs discours, le silence, le silence qui s'affaissait entre nous, je relève la tête, et je réalise, que tout cela, peut aussi très bien s'effondrer, que tout cela peut retomber. Que chacun d'entre nous peut sombrer dans la folie la plus noire et la plus monstrueuse qui soit. Je ne peux pas l'imaginer. Je dois tout faire pour les protéger, même les éloigner de moi dans la mesure du possible.
"En parlant de mentor, tu es toujours aussi bon au bô ? J'ai croisé Shiva en ville. Et je crois qu'elle n'est pas là pour faire du tourisme."
Je l'emmène sur un autre sujet, mais je garde ses paroles en tête. Lady Shiva avait été la formatrice de Tim, à une époque lointaine, et je pense que le jeune Robin serait surpris de la revoir parmi nous. Moi aussi, je le fus. Les mauvais temps approchaient, et il fallait garder l'espoir. Eux, ils portaient à chacun l'espoir, et cela m'était nécessaire à moi, moi qui errait dans les ténèbres, sans cesse, dans l'obscur clarté de la ville. Au fond de moi, je savais très bien que je ne verrais jamais Gotham libérée, que ce serait longtemps après ma mort, que la ville retrouvera un calme propre à ce qu'elle fut jadis. Bruce Wayne ne trouvera jamais la paix en lui-même, et ce n'était peut-être pas si mal au fond ... Ma propre rédemption viendra avec ma mort, avec ma tombée dans cet abîme. Je ne croyais pas en la vie après la mort, non, mais j'espérais qu'au moins, je puisse voir les visages de ma mère et de mon père avant de cesser d'exister. Que restera t'il de Batman à la fin ? Une batcave ? Avec de vieux souvenirs usés ? Surement. Batman ne mourra pas vieux, non, je ne l'imaginais pas vieillir, ni même jouer au golf, ou encore savourer une retraite méritée. Batman mourra, que ce soit de la main du Joker, ou d'une petite frappe, il cessera d'exister un jour, mais pourtant, le manteau sera reprit. D'un air qui jauge le jeune homme, j'ai ce regard qui dit qu'il manque quelque chose, qu'il manque un peu d'entrainement, qu'il manque quelque chose pour qu'il soit au top, et qu'il reprenne la forme.
"Je te conseille de filer au terrain d'entrainement de la cave, Tim. Je crois que tu vas avoir besoin d'entrainement, et d'améliorer tes techniques. Je te conseille la simulation holographique trois. Elle te permettra d'améliorer tes techniques au corps-à-corps."
Trêves de bavardages, maintenant, il fallait s'y mettre. Même les pros devaient se remettre en question, en permanence. Un acquis n'est jamais confirmé, il faut sans cesse le mettre en pratique, et je comptais sur chacun des membres de ma famille pour apprendre à se faire confiance envers eux-mêmes. L'appel de Gotham est fort en chacun de nous, mais parfois, au lieu de murmurer dans vos oreilles, Gotham vous criait en permanence dessus, comme un appel à l'aide venant d'une ruelle malfamée, Gotham me rappelait, à chaque coin de rue, que le crime ne s'arrêtait pas. Pour moi, la voix de Gotham City, c'était celle d'un enfant, d'un enfant qui venait de perdre ses parents ...
Invité
Sujet: Re: Home sweet home Mar 26 Juil 2022 - 10:55
Home Sweet Home
Ambiance musicale pour accompagner la lecture:
Ahahah … sacré Alfred. Toujours le mot pour rire. Je crois que je suis totalement fan de sa « so British » attitude. Je lui fais signe que c’est bon, il peut m’emmener à l’infirmerie du manoir. Il faut dire que j’en ai sacrément besoin et que, grand seigneur que je suis, je vais lui accorder cette victoire. En guise de réponse je me contente donc d’un sourire sincère quoiqu’épuisé et d’un pouce levé. Ce vieil homme est et a intérêt rester longtemps encore le pilier de cette famille d’oiseaux nocturnes que nous sommes. Je pense que personne ne me contredira sur ce point, pas même ce tout aussi boomer de Bruce. Ah … voilà que je parle comme Stéph’. Il est temps pour RR de tirer sa révérence messieurs dames. Quoique …
Ah, oui, puisqu’on parle de Bruce. Je crois que j’ai manqué un passage. Hmmmm, non … enfin j’ai un doute. J’hoche la tête quand il m’annonce y réfléchir. Ce qui, chez lui, veut tout aussi bien dire qu’il a déjà tranché dans sa tête et qu’il veut simplement me faire plaisir en me faisant croire qu’il va peser le pour et le contre. Bah … qui vivra verra ! Je ne vais pas m’inquiéter pour rien dès à présent. Il va me falloir récupérer, renouer des liens trop longtemps délaissés et surtout, reprendre mon costume dès que possible. Ah, et terminer mes études aussi … il serait temps que j’en termine avec ça quand même. Juste histoire de pouvoir faire la morale à Spoiler. Ahahah, je la vois déjà me jeter des regards noirs quand je lui ferai la morale et lui rappelerai à quel point elle est immature et inconsciente. Oh, et puis il y a Jason aussi et ce petit merdeux de Damian.
Merde … j’ai encore loupé un épisode. Il vient de dire quoi Bruce ? Heu …. Ah oui, l’entrainement. Je vais pour lui répliquer qu’il ferait bien de s’occuper d’aller dormir avant de penser à la forme des autres mais bon, il n’a pas tort. Je réprime un bâillement qui me rappelle à quel point je suis cassé et lui rétorque.
- Je vais faire ça oui. Mais bon, tu sais bien que je suis l’intello du groupe. Je vais réfléchir à quelques gadgets et travailler un peu mes réflexes et mon attention. Pour le reste, je crois simplement que seul, on ne peut pas tout faire. Tout le monde n’est pas Batman papa. L’important ça reste de donner tout ce qu’on a sans oublier nos convictions. C’est que tu nous as appris. Tu te rappelles ? Dick, Babs, Jason, Stéph’, moi et même ce morveux de Damian. On forme un tout, ton héritage, en quelque sorte. Même si l’un de nous dépose le costume, les autres seront toujours là.
Je marque une pause, je ne parle pas autant d’habitude. Je sens que la fatigue et la douleur abaissent mes barrières coutumières. Comme si mon cerveau était déconnecté et que mon cœur était directement branché sur les enceintes. Bigre … ça fait bizarre. Le réaliser mais ne pas réellement le contrôler. Un peu comme être bourré, en avoir conscience et tenter de paraître sobre mais savoir pertinemment que les autres le voient clairement. Bref.
- Tu as pensé à prendre ta retraite ? Tu pourrais peut-être te contenter de continuer à nous former ou devenir consultant ? Ou alors lutter d’une autre façon, plus … politique ?
Je le regarde droit dans les yeux en espérant que mes paroles parviendront à passer ses noires pensées. J’ai parfois l’impression d’être le seul dans cette famille qui utilise sa matière grise et réfléchis posément. Je pense même que ce n’est pas qu’une impression mais bon. Ah … depuis quand un fauteuil roulant est aussi confortable. Alfred a vraiment le tour de main parfois pour pousser ce dernier de la plus agréable des façons. Je ferme les yeux et je sens que le sommeil arrive. Bon, pas tout de suite, j’ai encore quelque chose à dire. Gotham. Peut-être que si … si …
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