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 Surveillance et prospection (Kath & Mary/Nightwish)

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AnonymousInvité
MessageSujet: Surveillance et prospection (Kath & Mary/Nightwish)   Surveillance et prospection (Kath & Mary/Nightwish) EmptyMer 26 Oct 2022 - 20:46




  • Type de RP : Normal
  • Date du RP : 22/10/2018
  • Participants: Kathleen Grant, Maryanna (Aurore) "Nightwish" Grayson
  • Trigger warning: -
  • Résumé: Maryanna, sous les traits de Aurores la chanteuse de rues, viens observer Kathleen pour savoir si elle serait une bonne candidate pour rejoindre la communauté, et surtout pour lui dévoilé ses pouvoirs et lui offrir son aide.


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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Surveillance et prospection (Kath & Mary/Nightwish)   Surveillance et prospection (Kath & Mary/Nightwish) EmptyMer 26 Oct 2022 - 21:00

Surveillance et Prospection
Aurore / Nightwish & Kathleen Grant


Aurore était de retour dans la rue. Au départ, Mary avait vraiment pensée la laissé disparaître, mourir, mais elle avait encore de la valeur. Elle avait apporté beaucoup d'espoir et sa mort éteindrait cette luminère. Ellle n'avait pas put. Pour ceux qui demandait, elle disait qu'elle avait été receuillis par des amis de sa mère. Elle prenait un air si triste que les gens ne lui posait pas de question.

L'emprunt continuait de lui servir. Les gens avait confiance en Aurore, autant les SDF qu'elle avait cotoyé longtemps, que les pauvres de la rues. Ses chanson, ses repas, sa présences semblait apporter de la chaleur et de l'espoir au gens autour d'elle, enfin, ceux qui la connaissait. Et pour le commun des mortels, elle faisait simplement parti du paysage, ou l'oubliait et elle entendait tout. Les gens passait devant elle sans même cesser leur conversation ou lui porter un seul regard. Elle était invisible et ça lui convenait parfaitement.

Aujourd'hui, en ce samedi 6 heure du matin, elle était déjà au "travail" près du stationnement, sur le chemin menant à l'hôpital où travaillait la docteur qu'elle voulait observer. On lui avait parler d'elle, autant à Aurore, qu'à Nightwish, ce qui était presque amusant. A Nightwish, on lui avait suggéré comme allié et possiblement qu'elle pourrait s'aidé mutuellement, à Aurore, certain qui avait une certaine intuitions de ce que la jeune femme représentait, ou lui avait demander d'avoir un œil, de leur dire si elle pourrait être intéressé par la Communauté. Peu de gens savait que c'était Care, avec manipulation, entraide, et par le biais d'Aurore et d'autre combine, qui avait formé la communauté. Elle s'auto-suffisait désormais et les gens la gérait comme une coopérative, ce qui lui allait parfaitement.

Finalement, elle avait choisi de garder Nightwish en réserver. Avec son symbole de la Bat-famille,e t ses nouvelles affiliation, même officieuse, elle s'était dit qu'Aurore arriverait mieux à cerner la femme, au moins pour la première impression. Et puis, on en apprend beaucoup sur quelqu'un en regardant comment elle traite ses inférieurs, ou ses supérieur, et qui de plus "inférieur" à un docteur qu'elle enfant pauvres.

Elle avait revêtu son "costume" d'Auorore. Cacher ses cheux sous un bonnet de laine mal tricotté et un peu tâché, ses vêtements usé, mais rapiécé avec soins, ses nombreux chandails pour contré le froid d'Octobre et son imperméable avec quelque bout de ruban "duck-tape". Elle était bien propre, maigre, mais pas mal-nouris, plus maintenant, et elle semblait en assez bonne santé. Une enfant pauvres des narrows, qui chante pour avoir de l'argent de poche et aidé sa famille.

Elle commençait d'ailleur la chanson "Never let go" de Bryan Adams.
(Parole et traduction : https://www.lacoccinelle.net/290722.html)
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MessageSujet: Re: Surveillance et prospection (Kath & Mary/Nightwish)   Surveillance et prospection (Kath & Mary/Nightwish) EmptyLun 16 Jan 2023 - 11:19

A écouter avant lecture, ou en lisant, c'est selon:


Le ciel est bas et loin mais la pluie, elle ne l’est pas. Une longue étendue blanc sombre étouffe les toits de Gotham comme une chape de plomb. Les fenêtres de ses quartiers déshérités ne semblent pas offrir d’autre horizon que cette lassitude menaçante tout en laissant à travers des carreaux inexistants ou cassés passer l’air glacial de l’automne.

La fenêtre du bureau de celle qui a fondé l’hôpital qui a éclos il y a une dizaine d’années dans l’un des coins les plus désolés de ce quartier miséreux n’était pas tellement mieux isolé des courants d’air, et pas du tout du sordide et du malheur de cette désolation. Encore moins de l’épuisement qu’on ressent lorsque l’on a consacré sa vie à lutter contre de tels fléaux, mais la conscience douloureuse de n’avoir que vingt-quatre heures par jour et deux bras, lorsque cent n’y suffiraient pas. Penchée sur des papiers aussi blancs et aussi sombres que ce ciel d’orage, destinés à une administration aussi indifférente, aussi sourde que lui, la jeune médecin sentait peser sur son esprit la lassitude et l’angoisse vague de l’ennui de cette paperasse monotone et hostile.

Le ciel est lourd et d’une blancheur morne et sinistre dont l’obscure lumière blafarde se reflète sur les pavés et l’étendue goudronnée de la zone de stationnement qu’elle avait traversé sur sa bicyclette une bonne heure auparavant. L’air est glacial mais sans vent donnant à l’atmosphère un ton pesant.

Sur le chemin du stationnement, une fille est apparue. Minuscule par la fenêtre, sous ses vêtements pauvres et rapiécés. Elle semble être de ces dizaines d’enfants mendiants que la ville a oubliés. Gotham n’est jamais tendre avec les jeunes des bas quartiers, et comme ce ciel, si sinistre dès le lever du jour, sombre est déjà leur destinée.

A son bureau comme elle l’est depuis avant l’aurore, Kathleen Grandt travaille encore, travaille à de la comptabilité. La situation financière de l’hôpital n’est pas bonne ; elle n’a pas fini de s’en inquiéter. Où faire des économies quand il faut faire toujours plus ? La situation est inextricable et elle ne peut s’empêcher de maudire les pouvoirs publics qui les ont abandonnés. L’hôpital va mal. Pas le sien seulement, mais tout le système de santé. Les plus démunis sont les premiers à le payer, et dans leur sillage les soignants, qui sont entrés dans ses études pour aider les gens, et voient la souffrance quotidienne et les catastrophes arriver, sans pouvoir rien y changer.

Son regard se lève de ses feuilles et au loin va détailler la gamine au cheveux cachés sous un bonnet de laine grossièrement tricoté. S’il devait y avoir un symbole de tout ce contre quoi elle lutte, de tout ce par quoi elle n’a de cesse d’échouer, c’est l’affligeante pauvreté de ses enfants mal nourris, mal logés, mal vêtus, quelquefois aussi mal-aimés, maltraités. Face à la pauvreté des gosses qu’elle voit dans les Narrows où elle bosse, à la pauvreté des gosses qu’elle voit dans l’East End où elle vit, et la situation pire de tous ceux qu’on ne voit pas, son cœur n’a pas fini de se déchirer. Ses yeux observent la toute jeune fille, qui furète dans les rues adjacentes à l’hôpital, dans ses vêtements rapiécés, l’air triste et en même temps animé d’une curieuse gaieté.

Des nuages aux inquiétantes couleurs foncées panachent déjà la pesante étendue blanche. Et leur ombre plane sur la ville, comme si une malédiction lui avait été jetée. A son bureau Kathleen travaille, vidant de l’encre sur les papiers. Paiement des factures d’eau et d’électricité, commandes de matériel de soin, lettres à l’assurance, qui aurait dû déjà avoir versé ce que pour la fuite d’eau, elle devrait payer… Tant de choses sont à finir en urgence, dans ses papiers qui sur son bureau s’empilent, comme si elle n’avait pas assez de tout ce que la violence de la ville déverse de patients à soigner. Et tandis que les nuages s’accumulent sur les rues de ce quartier, les minutes filent sur l’horloge plus vite que ne coule l’encre sur les papiers.

Tentant de ne pas regarder l’horloge, Kathleen s’autorise quelques secondes à se lever. Juste le temps de faire trois pas pour se chercher un café. Un regard par la fenêtre lui montre une lumière de nuit dans le jour quand son esprit est occupé par la pensée que ne pas allumer la lumière, s’user les yeux dans la pénombre pour économiser l’électricité, ne résorbera pas le trou dans les finances, par la pensée des arbitrages et des choix cornéliens, quand décider quelles vies l’on pourra sauver est un choix qu’on se retrouve à devoir faire, et qu’on ne fait pas que quand on est aux urgences avec plus de presque cadavres que de places dans les machines qui pourraient les sauver. Ce choix on les fait aussi quand on décide de comment on répartit le budget entre les différentes ailes d’un hôpital. Ce choix, c’est aussi celui que font ceux qui ont décidé qu’ils pouvaient se permettre de rogner les ailes de la santé, pauvre oiseau qui se traîne comme un albatros boiteux exilé sur sol en dessous des tempêtes. Mais ce n’est pas eux qui payent le prix du supplément de désespoir qui s'abat sur la santé. Comme s’il ne suffisait pas déjà que la précarité et la brutalité détruisent les corps et les esprits plus vite qu’aucun médecin ne pourrait les réparer. Comme s’il ne suffisait pas de penser que des dizaines de voyous auxquels ils ont donné un peu de temps, en extrayant des balles de leurs corps vont aller l’user à les rendre à ceux qui ont tiré ; ceux qui ont tiré qui tireront encore et sur lesquels d’autre encore vont tirer; ceux qui ont tiré qu’il faudra malgré tout soigner, et resoigner encore, jusqu’à l’inévitable triomphe de la mort. Comme s’il ne suffisait pas que la mort rende inéluctablement tout ce que l’on fera contre elle vain…

Sur la place que ne chauffe aucun soleil, la fille s'est mise à chanter. Et son chant s’élève sur le quartier transportant une note de lumière douce et presque nostalgique. Son chant transporte vers les hauteurs vers lesquelles il s’envole l’hymne à un sourire qui recèle peut-être une partie de la réponse à l’absurde que la médecin n’espère plus vraiment trouver.

Kathleen s’arrête à la fenêtre et colle contre la froideur moite de la vitre son front brûlant et le début de migraine qui passait entre ses tempes. Le temps d’un instant suspendu, elle se laissa aller à écouter les notes qui s’élevaient en perçant dans l’épaisse couche de nuage une flèche lumineuse, en regardant le crachin accumuler ses gouttes sur le carreau. Ainsi certains jours une étoile paraissait dans les couloirs métalliques et boueux de cette grosse machine bourdonnant qu’était la vie à Gotham City, et dont l’existence dans les Narrows était l’égout. Cette chanson fait se fendiller la gangue de glace que ces vies d’oubliés à fait congeler autour du cœur, le durcissant. Cette chanson se faisait entendre dans la ville comme un appel à une résistance contre cette sinistrose, un appel à la joie, au courage, à tendre la main à autrui. C’est le genre d’air qui fait vibrer une étincelle dans l’esprit et le cœur, un peu différente chez chacun peut-être.  L’amour, la justice, le beau, la bonté… Certains croyants, pense Katheleen, y verraient dans cette flamme l’appel de Dieu. Les gens agiront différemment sans dote, selon ce qu’ils vont citer. Mais ce genre de chant appelle cette étincelle à résonner.

Cette musique est appel à résister à ce qu’il y a de pourri dans cette ville, à cette violence, ce désespoir, cette pauvreté, cette misère de tous plans... Cette musique appelle une résistance musicale. On pourrait espérer que les gens en l’attendant, vont ouvrir leurs cœurs et leurs fenêtres, y faire sonner leurs propres flûtes, violons et trompettes. Qu’ils vont descendre dans la rue chanter avec la force de ceux qui n’ont « que l’amour » comme dans la chanson, chanter contre cette désolation et le mépris dans lequel on les y laisse qu’ils valent mieux que ça, qu’ils sont des personnes humaines, chanter pour le retour du ciel bleu et du soleil sur les vies de leurs voisins, les vies des autres Humains.

Mais sur la ville il fait trop froid ; les gens sont habitués à laisser les autres dans la merde, et eux-mêmes à toujours être floués. Le dégel des cœurs provoque dans ceux-ci des craquements, de crissements qui électrocutent ses nerfs. Alors les Hommes pour ne pas entendre le chant ferment leur carreau comme une porte entre morts et vivants : « Encore une folle qui fait du foin, ferme la fenêtre pépère, on entend plus la télé. ». Il arrive malheureusement souvent que les gens soient décevants.

Mais la pendule et ses obligations se rappellent bien vite à la directrice de la clinique, et un regard jeté à l’heure suffit à plonger chaque neurone de son cerveau dans le bain acide, même si sa pause n’avait duré que peu de temps. Il lui fallait en urgence retourner travailler avant d’être encore plus submergée par le retard. Alors, elle se remit au boulot, l'œil sur la montre, plaçant devant elle une nouvelle pile de papier, et comptant qu’elle devait en compléter un toutes les quatre minutes pour avoir terminé à temps. Chaque muscle, chaque ligament, chaque os de sa main crispé sur le stylo, elle écrivait, complétait, signait, cochait des cases, se rassurant quelquefois d’être dans les temps, s’inquiétant de chaque minute de retard. Parfois, il arrivait qu’un papier plus facile qu’un autre à remplir lui laisse un peu d’avance sur son objectif, un soulagement indescriptible s’emparait alors d’elle, ainsi que l’espoir fou de réussir à rattraper son retard, voire de prendre une avance sur son planning désespérant qui courrait après le temps. Elle savourait cette courte victoire le temps d’une simple gorgée de ce café qui l’aidait à tenir le rythme et dont elle abusait. Et elle se rendait compte alors que son avance était déjà presque consumée.

Elle sentait le souffle d’air glacial comme un fil de fer qui parcourait sa poitrine et le poids qui pulsait sous son pectoral droit, mais la pile de papiers était à terminer. Elle s’arrêta seulement une fois qu’elle l’eut achevée, le souffle court et la tête lourde ; elle sentait son sang pulser dans ses oreilles. Forcée de souffler un instant la médecin se lève et va jusqu’à la fenêtre qu’elle ouvre malgré le froid pour entendre le chant rassurant

La jeune femme s’autorise un sourire mais il n’est pas vraiment gai. Elle pense à la solitude de cette enfant oubliée, qui semble errer dans la ville, sans famille pour la protéger. Les Narrows sont dangereux et si désolant, surtout lorsqu’il n’y a personne pour vous tenir la main et pour vous soutenir ; pour croire avec vous que le modèle que l’on donne, en donnant tout son cœur à aider son prochain, que les efforts qu’on fait, que les valeurs qu’on clame, illumineront peut-être un futur prochain. Y a-t-il quelqu’un seulement pour s’occuper de cette enfant ? Quels parents laissent ainsi leur enfant mendier en chantant dans des lieux si mal fréquentés ? Sont-ils sans cœur, sans autre choix ou stupidement inconscients ? Y a-t-il seulement des parents ? Avec les orphelins, cette ville est sans pitié. Elle ne peut que laisser glisser le cours de sa pensée glisser vers son propre fils, qui grandit entre un père mort et une mère si accablée de travail qu’elle en est déjà presque un fantôme. Son fils qu’elle aime tant qu’elle aimerait quelquefois ne jamais s’en éloigner, mais qu’elle laisse si souvent à ses grands-parents paternels ; son fils qu’elle laisse souvent pour aller travailler. Son fils qu’elle craint chaque jour d’un jour laisser seul.

C’est maintenant une véritable pluie qui se déverse sur la rue. Cette fraicheur glaciale qui passe par l’entrebâillement de la fenêtre est pour la jeune femme en robe bleue presque reposante. Respirant à pleins poumons le souffle revivifiant de cet air pollué, elle clos les yeux quelques instants, laissant la musique qui monte depuis la rue porter une rêverie qui a le son d’une autre chanson, de la chanson qu’elle n’a jamais oublié mais qu’elle ne peut plus chanter.

La musique qu’elle entend dans sa tête a la fascinante et radioactive couleur vert électrique et bleu violacé du passé, de la nostalgie des instants suspendus où elle n’était pas encore seule. Regarder le bonheur de ses années passées, c’est comme fixer une nuit d’aurores boréales. Le souffle n’en est pas que coupé de l’extase de la beauté ou de la joie, mais aussi de l’angoisse, et chez Katheleen, de la douleur. Comme certaines comètes, ce bonheur est une apparition de la chance et miracle qui fait des privilégiés de ceux qui l’on vue et emporte les vœux et les espoirs dont on l’a chargé. Comme la plupart des astéroïdes, il ne repassera plus.

A l’époque, ils n’étaient pas encore diplômés mais ils savaient déjà ce qu’ils voulaient faire de leur diplôme. A l’époque ils étaient pleins des mêmes idéaux que maintenant, mais ses idéaux étaient vivants. Eux aussi. Ils fous de leur amour et de leur bonheur, mais ils n’étaient pas fous. Ils savaient que ce serait difficile. Mais cela en valait la peine.

Dans ce temps-là, leur engagement contre le malheur et la misère était en attendant de faire surgir les murs de cet hôpital, dans les associations qu’ils aidaient. Maraudes, distributions de couvertures, de nourriture et de vêtements chauds… ce qu’ils voyaient était dur, leurs efforts avaient un effet si mince, mais ils étaient le petit couple qui se tenait par la main dans les quartiers miséreux où ils allaient porter leur aide. Un soir, qu’ils étaient allés dans une zone industrielle délabrée distribuer des vivres et des soins à des enfants en haillons comme celle qui chantait sur la place, il pleuvait comme aujourd’hui. Ils s’étaient tendu la main au lieu de rentrer réviser et se sécher, et ils avaient dansés ensemble sous la pluie qui ruisselait sur la carcasse de métal qui avait été une usine chimique. Ils luttaient contre l’ordre du monde et l’univers, contre mers et océans, mais ils étaient deux pour toujours. Mais il est si vite venu le temps où elle doit être seule les deux…

La pluie qui redouble soudain de violence s’écrase avec un fracas de mitraillette sur le carreau et sort brusquement le médecin de son songe lorsqu’elle se rend compte que sous cette averse diluvienne, la toute jeune fille chante encore. Comme se réveillant brusquement, et aussi vite qu’elle peut, elle attrape un parapluie et descend aussi vite qu’elle le peut, ouvre la porte et se précipite à sa rencontre encore seulement couverte de sa blouse médicale et sans même prendre le temps d'ouvrir le dit parapluie, lui criant de venir s'abriter avant d’attraper la mort sous cet orage.


Autoportrait de Kathleen Grandt dans son cabinet:


Dernière édition par Katheleen Grandt le Mar 1 Aoû 2023 - 19:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Surveillance et prospection (Kath & Mary/Nightwish)   Surveillance et prospection (Kath & Mary/Nightwish) EmptyMar 24 Jan 2023 - 3:25

Surveillance et Prospection
Aurore / Nightwish & Kathleen Grant


Quand Aurore, ou Mary, ou peut importe l'alter qu'elle choisissait d'incarner, chantait, Mary y mettait tout son coeur. Elle chantait avec toute son came, oubliant le froid, la faim, la peine et les douleurs. Elle les offrait, tout comme son âme, dans une mise à nue presque total de qui elle était. Ses rêves, ses espoirs aussi.

Elle l'offrait au monde comme on allume un phare, comme on devient guardien de se phare aussi. La chanson était un des rares moment ou elle n'avait plus mal, ou l'absence de sa famille devenait supportable, ou elle se laissait porter, entièrement sur les émotions qui la traversait. C'était son moyen d'expression, son exutoire, son baume. Et plus il était partagé, plus il était efficace.

Elle n'oubliait pas comme certain le monde autour d'elle, trop de danger, trop de survie en elle, et surtout l'endoctrinement de la JLD, et depuis plus d'un an maintenant, les entrainements de Batwoman. On ne pouvait pas s'abandonner complètement quand on avait survécu aussi longtemps qu'elle à la rue. Mais ce manque d'abandon n'était pas un mal, au contraire, elle se sentait encore plus vivante, comme une partie dans le monde, une pièce du puzzle.

Chaque personne qui passait, chaque visage à la fenêtre qui écoutait ou regardait, chaque rire d'enfant, la faisait se sentir plus vivante, plus réel. Elle ne le méritait pas, ne le mériterait sans doute jamais, mais c'était un cadeau de Dieu, et elle n'était pas femme à le renié. Elle l'accpetait donc avec une gratitude teinté de honte et d'émerveillement à la foi. Chaque chanson était pour elle une prière au ciel, tout autant qu'un don d'elle aux hommes.

Et au fur et à mesure de sa performance, la pluie augmentait, mais elle l'acceptait. C'était aussi un signe, un don de dieu. La pluie, l'eau, était une forme de bénédiction, elle lavait les gens, les péchés, les rues, les saletés. Elle donnait à boire au plante. Elle ne sentait presque pas le froid.

Surtout qu'elle avait vu la femme qu'elle était venue espionner à la fenêtre la regarder, puis, s'appuyer sur la vitre et finalement ouvrir sa fenêtre pendant un temps. L'écoutait-elle ? Ou voulait-elle, contre toute raison, un peu d'air frais ? Elle espérait qu'elle écoutait, alors elle mis encore plus d'espoir, de son âme, de ce qu'elle voulait offrir au monde, dans son chant. Juste au cas où.

Et finalement, la femme déboula carrément hors de l'hopital, un parapluie non ouvert à la main, alors qu'Aurore s'apprêtait à entammé sa prochaine chanson.

Elle fut encore plus surprise, et touché, elle devait bien l'admettre, que la femme lui offre, non plutôt lui ordonne, tel une mère poule à un poussin récalcitrant, de venir s'habrité pour ne pas attrapé la mort. C'était une ouverture comme une autre, et Aurore n'était pas du genre à refuser ce genre d'invitation. Elle ramassa rapidement son bol, fit signe à Grabuge, caché un peu plus loin, habrité de la pluie derrière une benne à ordure, de l'attendre.

Puis, elle se précipita vers la femme pour s'habrité, tel l'enfant qu'elle était sensée être. Elle tourna un regard reconnaissant, et pas feint du tout, vers la femme.

"Merci, quand je chante, je remarque rarement le froid. C'est vraiment gentil. J'esère que je ne vous dérange pas."

Elle ne fit aucun effort pour caché son accent québécois, au contraire, dans la peau d'Aurore, elle l'accentuait. C'était même naturel.
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MessageSujet: Re: Surveillance et prospection (Kath & Mary/Nightwish)   Surveillance et prospection (Kath & Mary/Nightwish) EmptyJeu 9 Fév 2023 - 11:00

A écouter en lisant:




Un sourire bienveillant, presque maternel, répondit à ce regard reconnaissant. Un sourire qu’on ne saurait faire plus sincère, plus touché. Katheleen avait cessé depuis bien longtemps d’espérer que la reconnaissance de ceux à qui ils tendent la main soit le salaire de leurs efforts. Beaucoup de gens sont trop entourés de leur malheur pour pouvoir encore faire attention à ceux qui essayent de l’alléger. Il devient une seconde peau, un univers quotidien et presque une identité. L’hôpital n’est qu’une épreuve de plus à ajouter à son fardeau, qu’un virage de plus d’un long voyage dans la rivière d’immondice qu’est le quotidien de certains. Et encore il ne s’agit de parler ici, ni de ceux qui pensent valoir plus que tout le monde et que tout leur est dû, ni qui sont tellement endurci, entendre parfois criminels endurcis, qu’est bien loin d’eux l’idée de s’émouvoir d’un acte de bonté, même s’ils en sont les premiers concernés, ni de ceux qui sont cliniquement inaccessible à l’empathie et au souci d’autrui. Mais c’est tellement gratifiant de voir dans le regard des gens que l’on n’a pas donné de l’aide que par l’aide que l’on a apporté mais aussi par le réconfort de se sentir aidé.

L’humanisme de la médecin ne consistait en effet pas seulement ne pas tolérer la mort, à ne pas supporter la souffrance et à soigner. Il consistait aussi à tendre la main. Il consistait aussi à affirmer que les humains doivent aider les humains.

Surtout avec les plus jeunes. Est-ce dans l’humanisme du docteur ou dans l’empathie de celle qui élève elle-même un enfant à peine moins âgé que la petite chanteuse de rue qu’il faut chercher à expliquer l’infatigable détermination de Katheleen à les protéger ?  Les orphelinats de Gotham ne ressemblent à rien qui vaille, les services sociaux sont tellement en dessous du mot défaillant dans ce beau et grand pays qu’il faudrait inventer un nouveau mot pour en parler, à défaut de trouver dans les politiques publiques la réelle volonté de faire quoi que ce soit pour les améliorer, et cela, le docteur Grandt en est consciente, bien trop consciente. Alors, sans l’aide des pouvoirs publics, de la mairie, de l’Etat, de l’Eglise, des riches amis de la philanthropie et du charcutier du coin, mais avec les moyens du bord, elle essaye de faire tout ce qu’elle peut pour remédier à ce que ces absences criminelles laissent de vide dans les vies et la société. Et tout ce qu’elle peut, c’est ridiculement peu.

Elle tend à la jeune fille une serviette sortie d’un placard, pour qu’elle puisse sécher ses vêtements et ses cheveux trempés, tout en répondant, avec un sourire qui n’était pas dépourvu d’empathie : « Vous avez bien raison. D’ailleurs, c’est très joli ce que vous chantez. Vous avez vraiment beaucoup de talent. Néanmoins la bronchite chronique ça existe, et ça peut dégénérer en pleurésie, alors il faut aussi que vous fassiez attention à votre santé. » La douceur de son ton atténuait la bienveillante sévérité de sa remarque. Le but n’était naturellement ni de lui faire des reproches, ni de l’effrayer.

Le regard bleu, scrutateur et bienveillant, de la jeune femme détaillait la toute jeune fille. Elle ne devait pas avoir plus de treize ans, même s’il n’était pas à exclure qu’elle puisse faire plus jeune qu’elle ne l’était vraiment, toute frêle qu’elle était dans ses vêtements usés et reprisés, pas assez chauds pour la saison. Cependant, pour autant qu’à l’œil on pouvait en juger, elle n’était, quoiqu’un peu maigre, pas en état de sous nutrition majeure. Aucune trace apparente ne violence n’était sur elle à constater, observa la médecin avec un réel soulagement. Les quelques mèches de cheveux blanc qui pointaient hors du bonnet de laine grossièrement tricotté n’attirèrent pas particulièrement son attention. Elle les attribua à un piébaldisme ou un vitiligo, lesquels étaient physiquement bénins. De toute façon, elle entendait fort bien et ne présentait aucune forme de dysmorphie faciale, donc l’hypothèse d’un syndrome de Waardenburg semblait à exclure. Par ailleurs, elle et ses vêtements étaient propres et ne semblaient pas pouilleux.  Comme tous les enfants un peu seuls, elle avait déjà se regard un peu lointain, un peu gris, comme si à son âge il était déjà acquis qu’il était normal d’être triste.

Un peu rassurée, elle lui offrit une tasse de tisane en lui recommandant de vite la boire pour se réchauffer, pendant que la médecin, déjà fatiguée par cette journée qui n’avait même pas encore commencé, se servait son sixième café de la journée.


Autoportrait de Kathleen Grandt dans son cabinet:
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Surveillance et prospection (Kath & Mary/Nightwish)

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