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 Thérapie hurlante [PV Canary]

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AnonymousInvité
MessageSujet: Thérapie hurlante [PV Canary]   Thérapie hurlante [PV Canary] EmptyMar 17 Avr 2018 - 23:17

<< Entretien numéro 001, prise de notes d'Hugo Strange pour son premier rendez-vous avez la dernière prisonnière arrivée à l'asile d'Arkham. La patiente capturée a été convoqué selon ma demande pour un premier examen mental, dans un salon du Manoir Arkham. Toutes les mesures de sécurité ont été prises et on notera d'ailleurs qu'en cas d'évasion, le système de sécurité sera parfait. Aucune évasion ne sera possible. Je crois que j'entends les gardes amener la prisonnière. J'ai hâte de la connaitre. >>

Je prend mon calepin avant de m'installer dans le fauteuil que je me suis attribué. J'observe les différentes notes faites par mes confrères sur le plan psychique de ce détenu. Oh si vous saviez comme je vais apprécier cela. Ma seule question était de savoir pourquoi elle existait, pourquoi son mental affectait tant Gotham City, tous comme les autres justiciers de cette ville. Non, il devait y'avoir une autre réponse à cela. Ce ne sont que des animaux, il y'a quelque chose de plus intense dans tout ça, j'en suis persuadé. Les Tygers arrivent, amenant la prisonnière parfaitement maitrisée pour mon bon vouloir. Il y'avait de quoi la tenir en laisse, cette petite, après tout, il fallait être armé. Les Tygers sont au nombre de huit, après tout, ce n'était pas une prisonnière comme les autres. Elle, contrairement aux autres, avait encore sa santé mentale.

<< Faites-la entrer et attachez-la bien. >>

Dis-je d'une voix douce et tranquille. J'entends le bruit des chaines et des roues de la civière de protection et d'immobilisation. La plupart des patients de l'asile étaient trop fous pour qu'on les laisse marcher par eux-mêmes, trop imprévisibles. Mais pour cette dangereuse femme, il fallait quand même utiliser ce genre d'appareil. Le manque de confiance dans une créature aussi dangereuse que Black Canary. Son problème de "voix" était bloqué par un appareil Lexcorp, capable de stopper net les ondes et autres mouvements soniques. Une petite commande spéciale venant de ce cher Luthor. Mon cœur, je le sens battre la chamade. Cela devenait fascinant.

<< Bienvenue mademoiselle Canary, à cet entretien. Je suis le Docteur Hugo Strange. Comment-vous sentez vous aujourd'hui ? >>

Non pas que son état physique m'importait, je m'en moquais, mais question de politesse, et comme nous étions enregistrés, autant rester professionnel. D'habitude, j'avais le droit à des patients abominables. Monstrueux, éructant comme des porcs, mais chacun avait sa façon d'être. Chacun avait son gimmick et restait tout aussi passionnant que prévu. Stylo en main, j'écoutais passivement les menaces, les cris, les bruits de ces animaux. Chacun d'entre eux était une menace abjecte. Monsieur Zsasz était un boucher, un monstre, obsédé par les cicatrices. Le Joker, un cas des plus passionnants mais des plus dangereux, Harley Quinn, ancienne psychiatre de cet asile, suivait le Joker d'une manière copycat. Harvey Dent, est devenu une parodie de justice dans un monde malade, Matt Hagen aurait put être une étoile montante, mais il fut le raté par excellence. Puis, venait Black Canary. Ce serait ma première séance avec une personne saine dirons-nous.

<< Bien, je vois que nous sommes bien installés, tous les deux. J'imagine que vous êtes en train d'imaginer à la prochaine façon de vous évader et de commettre vos horribles délits de justicière n'est-ce pas ? >>

Légère ironie. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à cela, après tout, elle connaissait le Batman non ? C'était prévisible. Arkham était une bâtisse de paille, toujours en train d'essuyer une nouvelle évasion rocambolesque, une nouvelle idée téméraire et meurtrière. Je ne montre aucune émotion. Je ne suis pas tétanisé par la peur et par ces sentiments idiots, non. Je suis supérieur à ces bêtes de foire, à tous ces crétins qui peuplent Gotham City. JE suis beaucoup plus supérieur que Wayne ne le sera jamais ! Je les méprise mais je les apprécie pour leur maladie. Ils sont ... Passionnants, malgré leur comportement primitif. Je ne suis qu'un observateur, perdu dans un monde de stupidité crasse.

<< Pourriez-vous me dire ce à quoi vous pensez en ce moment ? Pourquoi faites-vous tant de mal sur votre passage ? Qui a fait de vous ce que vous êtes ? >>

La réponse était évidente. Batman était le responsable des maux de chacun des criminels et des justiciers de la ville. Chacun d'entre eux avait été crée par Batman, chacun d'eux avait subi son influence. Personne ne pouvait décemment y échapper. J'attendais qu'elle se confie à moi. Et si elle ne le voulait pas ... Je crois qu'une séance de torture serait la bienvenue, dans les donjons inférieurs de l'asile. Derrière mes lunettes, je patientais, j'attendais.

<< Vous pouvez prendre la parole, je vous prie. >>
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Thérapie hurlante [PV Canary]   Thérapie hurlante [PV Canary] EmptyMer 18 Avr 2018 - 10:39

Breath of life. Ses oreilles bourdonnent, ses lèvres sont sèches et enflées, ses doigts sont parcourus de fourmillements. On l'avait affublée de vêtement que portent tous ces tarés enfermés à Arkham "pour la décence". C'est vrai, il faut penser à l'image de cet établissement; que l'on sait tous irréprochable, bien entendu. Canary avait déjà fait quelques sauts là bas, pour récolter des informations, à l'époque où l'ancienne directrice traitait encore avec un certain laxisme sa sécurité. Mais maintenant, tout semble cadré, rangé, bloqué, pour empêcher toute intrusion, toute mise en branle. Non pas par soucis de sécurité, mais dans une sorte de paranoia, de possession. Oui, ici, tarés ou non, ils sont les possessions de Strange, ses curiosités.

On avait enlevé le collier placé par la Ligue pour lui en mettre un autre, plus sophistiqué, et qualité LexCorp. Ce chien qui se dit le bienfaiteur de la ville ... oh qu'elle se fera une joie de lui envoyer cette information à la figure, quand elle en sortira. Dinah se laisse faire, non sans secouer les mains qui essaient de se poser sur ses épaules pour presser le pas. On essaie de la recadrer dans ces moments, de la frapper ou même lui faire un croche patte. Mais même en tombant à terre, la blonde ne cesse de les fusiller du regard avec cet air contenté à vous en faire froid dans le dos. Puis, la voilà enfin face à Strange. Au milieu de hurlements presque bestiaux provenant de ces couloirs malfamés. Ces hurlements qui se complaisent à écourter ses nuits, par moments. La première question vient alors qu'on serre les liens, dans un soucis de maintien du "patient". Dinah hausse les sourcils, se doutant qu'il n'a absolument pas cure de son état physique, ou même mental. Ça lui rappellerait presque le jeu du bon et du mauvais flic. Sauf que ce jeu, il ne se fait pas dans une salle d'interrogatoire classique; ici, on peut souffrir jusqu'à en rendre ses poumons.

Deuxième question, cette fois concernant son envie de s'évader. Il n'a pas tord, elle voudrait quitter cet endroit, voir même l'ébranler un peu dans sa structure avec son Cri. Histoire que Cobblepot et Strange se déchirent pour s'allouer le budget des impôts pour leurs petites ... facéties. Mais elle ne répond rien, comme à la première question, se contentant juste de fixer Strange, d'un regard ferme et puissant. Il respire l'égo, le dominant, la personne sûre d'avoir la main, avec tous ces outils plus ou moins dégueulasses qu'il serait incapable d'utiliser contre lui-même.
"Je vous retourne la question. Ça fait quoi de créer des tarés encore plus tarés ? Ou même de savoir que Joker a encore échappé à votre vigilance ?"
Un coup de crosse vient s'enfoncer dans la jonction de sa nuque et son épaule. Assez pour lui couper le souffle et lui injecter une bonne douleur à l'en faire gémir de désapprobation. En même temps, elle l'avait cherché celui là. Joker, ce sujet sensible. Il s'en targuerait, assurément. La justicière reprend son souffle, évitant tout mouvement brusque pouvant faire tomber sa perruque qui n'attend que de se décoller, malgré les précautions de sa propriétaire..
"Vous ... voulez vraiment savoir, Strange ? Je suis ce que je suis. J'ai choisi d'être il y a bien longtemps. Et je n'ai jamais cédé. Vos jugements n'appartiennent qu'à votre éducation bien pensante. Pas à celle des rues, et de la guerre humaine."
Sans l'ombre d'un sourire, sans le frémissement absurde que peuvent ressentir les gens en se pensant supérieur à ceux qui pensent les dominer, juste avec honnêteté et de la loyauté envers ceux qui sont, Canary reste droite et impose par sa présence. Comme cette fois en Syrie, où l'on lui a coupé les ongles à l'extrême pour ensuite placer des aiguilles sur sa chair à vif.
"Black Canary existait bien avant que vous ne vous décidiez à nettoyer les impuretés de ce monde Strange. D'ailleurs, dites-moi. Qu'est-ce que cela fait, de savoir qu'une lie que vous dites purifier, se retrouve à la tête de Gotham ?"
Référence à Cobblepot, nouveau point sensible. Il faut l'asticoter, le sortir de ses retranchements une première fois, quitte à se prendre un retour de bâton. Elle sait que ça va faire mal. Mais au moins, elle lui aura montré qu'elle peut rester un esprit fort. Et ce, malgré ses petits "jeux" de Docteur Maboul, en protégeant tous les justiciers qu'il crèverait de voir tomber entre ses mains moites, cachées sous ses épais gants chirurgicaux.

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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Thérapie hurlante [PV Canary]   Thérapie hurlante [PV Canary] EmptyMer 18 Avr 2018 - 15:50

La patiente Black Canary est à bout. Bien. Parfait. Elle suintait la rage et la colère, elle serait une parfaite petite fleur dans un monde de brutes ravagé par l'imbécilité crasse et stupide. Bien. Alors qu'elle tentait de me mettre certains faits qui se sont passés à l'asile et qui ont été mal gérés par mes collègues imbéciles, sans nul doute, je restais froidement en place. Deux de mes gardes ont vu le petit manège, et lui apprennent le respect, en lui donnant un bon coup de crosse bien placé. Sortant leurs matraques électriques, mais un seul geste de ma main les empêche de s'occuper de la jeune femme. J'avais un certain respect pour Black Canary, son combat était noble, mais vain. Elle tentait de sauver ce monde, de sauver ce qui pouvait encore l'être, dans un monde de plus en plus malade et malsain, mais seul un homme de ma trempe pouvait sauver l'Humanité. Inquiétant scénario, oui, mais terriblement tentant. Après tout, l'Humanité méritait une purge bien sentie, bien méritée. Quand on voyait les guerres, la famine, la misère dans le monde, il fallait se détacher de ces émotions futiles que sont la compassion et l'intérêt pour autrui pour enfin voir : L'humanité est condamnée de toute manière. Il faut des hommes, des hommes supérieurs, capables de diriger et de maintenir cette planète en vie. Ce n'était pas en prenant soin des plus faibles que l'humanité survivrait, car ces faibles engendreraient d'autres enfants, et encore, et encore, et encore ... L'humanité deviendrait un symbole de la faiblesse à jamais. Mes deux hommes se maintiennent, attendant mon ordre, ma main les a stoppés net dans leur mouvement.

<< Vous voyez, Canary. Un ordre de moi, et je pourrai vous détruire. Votre corps inerte serait balancé du haut du pic de l'Homme mort, et je pourrai marquer dans mon dossier, le mot "suicide" pour dire ce qui s'est passé. Après tout c'est mon asile désormais. Et je n'aurai qu'à dire à la presse que vous aviez quelques tendances ... Suicidaires après tout. Gardes ? Laissez-nous, je vous prie. J'ai pleinement confiance en cette dame. >>

Canary était-elle suicidaire ? Peut-être pas. Mais après un grand examen physique de la jeune femme opéré à Arkham, il a été établit que Black Canary pouvait être imprévisible. La vie n'était pas facile pour les femmes, souvent considérées comme inférieures, mais je vois en Black Canary, une suite logique à tout ce qui arrive de mal dans la vie. Je vois quelque chose qui peut se profiter dans l'avenir. Vous savez ce qu'on dit à propos des cicatrices ? Qu'il ne faut jamais les ouvrir, cela peut être très dangereux quand on y s'y affairait dessus. Elle parle beaucoup, elle essaie de noyer le poisson, elle essaie de se montrer forte. Mais même un homme fort, comme le Batman, à des points faibles. Il faut d'abord les analyser, puis les exploiter. Il valait mieux la valoriser. Elle n'était pas folle non, mais elle était assez imbue de sa personne pour en venir à un tel niveau égocentriste. Il fallait l'amadouer et surtout, ne pas tomber dans la colère, rien de plus mauvais pour les affaires en cours que nous étions sur le point de traiter.

<< Calmez-vous Canary. Monsieur Cobblepot a fait amende honorable et gère parfaitement cette ville d'une main de maitre. Pour ce qui est du Joker, sachez que l'ancienne direction a été renvoyé, et Quincy Sharp dirige désormais cet asile d'une main de maitre. >>

Je place mes deux mains, collées l'une contre l'autre, près de ma bouche, regardant avec attention la jeune femme. Puis, je sors de ma blouse, un grand papier, plusieurs lignes, plusieurs formulaires et de nombreuses signatures. Oui, elle pouvait deviner ce que c'était, et c'était bien ça, un ordre de sortie, un bon de permission, un passe-partout conditionnel qui lui permettrait de quitter l'asile aujourd'hui même, selon ma bonne volonté, et selon mon approbation. Relâcher Black Canary pouvait être une mauvaise idée, surtout pour les gens de la Ligue des Ombres avec qui j'ai traité, mais à quoi cela pourrait servir de continuer à conserver Canary au sein d'Arkham ? Batman pourrait interagir, et faire fermer l'endroit, pire, s'en prendre à moi-même alors que je ne suis pas prêt à le confronter. Nous sommes seuls dans la pièce, un léger sourire s'esquisse sur mes lèvres. 

<< Je désire quelque chose Black Canary. vous avez récemment travaillé avec le Chevalier Noir sur une enquête à Chinatown. Qu'avez-vous ressenti en travaillant avec lui ? Dites-le moi et peut-être que vous quitterez cet asile ce soir. >>

L'offre était tentante oui, très tentante, et même si tout cela semblait trop gros pour être honnête, elle ne pourrait surement pas rater une offre pareille. On ne pourra pas dire que je tente de faire des efforts pour la sortir de là. Quoiqu'il en soit, j'avais accédé à cette demande, mais qu'elle se souvienne bien que lorsque l'on traitait avec Hugo Strange, on traitait aussi avec le Diable en personne, et qu'un bien acquis est toujours en suspens, au niveau dettes. Je souris, avant de reprendre mon papier et de le glisser sous la blouse. Maintenant, elle était à la croisée des chemins, à elle de gérer et de choisir.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Thérapie hurlante [PV Canary]   Thérapie hurlante [PV Canary] EmptyMer 18 Avr 2018 - 19:51

Breath of life. L'entente des soi disant bons gages de Cobblepot manque de la faire éclater de rire. Ce serait comme lui dire que Lex Luthor est Jésus ressuscité, venu sauver la veuve et l'orphelin avec paix amour et respect. Ça lui fait d'ailleurs baisser la tête, le temps de lâcher un petit souffle. Strange, mais ton déni n'a d'égale que ton mépris, si tu savais tout ce qu'elle a fait pour une partie de Gotham, alors que Le Pingouin se goinfrait de petits fours en te promettant l'Eldorado; sans elle, sans les habitants qui l'ont suivie, Amusement Miles serait en proie à Joker et sa bande. Là, ils sont obligés de rester le plus possible parqués dans ce bouge qu'est le parc d'attraction.
"Je suis calme, Strange. Je ne fais que remuer la boue devant vos yeux lovés dans la soie du mépris."
Oh oui, elle est calme. Si elle faillit, elle lui offrira une opportunité.
"Et je dois avouer que vous voir faire preuve de déni me fait de la peine pour l'humain que vous êtes."
Psychologie contre psychologie. Compassion. Présence. La blonde ne se montre aucunement impressionnée par les démonstrations de pouvoir. Car elle se croirait plus dans le cliché d'une série heroic fantasy où le malin, mais lâche se fait manger tout cru par le perfide mais puissant serpent. Sauf qu'elle n'est pas lâche. Et quitte à se faire couper la tête, il faut rester soi, devenir un exemple.

Ça y est. On y vient, finalement. De manière directe, cette fois-ci. Le sujet Batman, le sujet qui torture tous ces êtres se croyant dominants. Le fer de lance qu'ils croient être à l'origine de la création des justiciers de Gotham. Mais là, il touche directement à l'affect, à ce qu'il s'est passé à Chinatown. Il veut savoir, il veut connaître ce qui a été, le tout en agitant ce bout de papier; sans valeur; sans honneur.
"Oh. C'est pour ça que je suis là finalement. Comme c'est étonnant."
Ironie appuyée. Elle est certes blonde, mais pas idiote. Pas comme certaines.
"On a arrêté une femme qui normalement, a fini chez vous. Lin Mei. Oh, mais peut-être qu'elle s'est suicidée. C'est courant par ici, m'a-t-on dit."
Dinah arque fortement ses sourcils et penche la tête légèrement sur le côté, reprenant les mots de Strange, ses menaces avec un ton on ne peut plus railleur à son propos.
"On a fait ce qui est juste. Démantelé une partie de l'immense fourmilière mafieuse et l'on a pu sauver des enfants, condamnés à finir bombes vivantes, ou objets pour des gens ayant fait amende honorable. Ce sur quoi les TYGER et la police ferment les yeux, je m'en occupe. Seule, ou en équipe."
Cela ne va pas le satisfaire. Mais elle n'est pas là pour ça. Ce n'est pas une pute passant sous le bureau, ou une qui joue sur plusieurs tableaux pour un semblant d'affection et de protection. Trahir Bruce, Tim, Dick, Barbara, souiller ce souvenir sur ce toit en le cédant à quelqu'un comme Strange, ce serait être violée dans son intimité, brisée. Elle ne regarde pas ce bon pour affranchissement moderne, toujours occupée à pointer Strange de cet air dont Kurt lui-même se méfiait. Plutôt finir suicidée, plutôt souffrir que de devoir se plier et devenir le pantin de gens qui se font passer pour les êtres les plus charitables de la Terre. Un jour, leur hypocrisie, leur gentillesse vomie sur nos épaules avec un supplément aiguilles leur retombera dessus. Alors on tient.

Always look on the bright side of life.
Chante-t-elle dans sa tête. C'est ce qu'un jour Batwing a chanté dans le Bat Bunker, alors qu'un silence mortifiant régnait dans la pièce. Et finalement, Dinah s'est laissée entraînée dans les sifflements, dans la chanson elle-même, ainsi que dans les jetés de chaque côté de leur tête. Un autre souvenir, qui peu à peu la prépare à se confronter à sa future sentence.
"Vos billets, proposez-les plutôt à des femmes qui savent communément passer sous la table, et vous manger dans la main pour quelque beauté. Vous avez malheureusement tiré le mauvais numéro."
Elle se sent bien, en cet instant. Avant la souffrance, avant les hurlements et les pleurs dû à la douleur. Penser à Luke, et à ce moment de rire dans le Bat Bunker.
Always look on the bright side of life.
Ça fera passer le reste. Un peu. Comme lors de ces jours dans les cachots de la Ligue. Qu'ils s'étouffent dans la frustration.

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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Thérapie hurlante [PV Canary]   Thérapie hurlante [PV Canary] EmptyMer 18 Avr 2018 - 23:33

Amusante la gamine, et téméraire. J'aimais ça. Restant de marbre face aux divagations de la jeune justicière, je me permet de sourire, un sourire assez carnassier, juste en face d'elle. Elle tentait de m'impressionner mais mon flegme me permet de rester impassible et neutre pendant qu'elle parlait toute seule dans le vent. Ses propres opinions ne m'intéressaient pas, tout ce qui comptait, c'était le Batman, rien de plus, rien de moins. Sa voix riait intérieurement, elle ne se moquait non pas de moi, mais du système qui avait faillit, qui avait réussi à élire Oswald Cobblepot à la tête de la mairie, c'était amusant. Quand on y repense, rien ne changeait dans cette ville. Les plus faibles étaient sacrifiés pour que les plus gros puissent continuer à s'engraisser, comme des porcs. Les gamins des rues étaient jetés en pâture à des ordures dans des orphelinats, offerts aux moindres abuseurs d'enfants qui en vendaient ou en rachetaient certains pour les castes les plus riches. Car oui, les gros porcs se trouvent essentiellement dans les castes les plus importantes, surtout à Gotham City. Une virginité se vend hélas très chère au marché noir. Mais trêves d'horreurs, continuons et apprenons en un peu plus sur cette jeune femme qui se ferme à toute pensée sur elle-même, elle refusait de livrer la moindre information qui pourrait être croustillante à mes douces oreilles. Elle évoque le cas de la patiente 06978.

<< Lin Mei, patiente arrivée ici il y'a quelques semaines. Vous serez ravie que le docteur Guy Dax a opéré une lobotomie sur elle, pour calmer ses ... Crises de colères. Vous devriez écouter les enregistrements, elle n'avait d'yeux que pour vous. Enfin ... Disons qu'elle avait un vocabulaire châtié qui vous incluait dans beaucoup de mauvaises choses. >>

C'était néanmoins vrai, la patiente Lin Mei avait apprit à l'école de la vie, elle avait sût que chaque criminel ici, dans cet asile était une victime de plus allait subir les pires expérimentations possibles et inimaginables. Agréable pensée quand on y pense non ? La justice, à un tout autre niveau. Non pas que j'aimais les criminels en tout genre, mais j'avais une certaine vision de la justice et de l'éducation des personnes gravement malades. Je lève néanmoins une sourcil quand elle me parle de mes papiers, de ces formulaires garantissant la sortie possible. Bien, je les brûlerai tout à l'heure. Je laisse montrer un rictus avant de reprendre la jeune femme. Il était temps de la rembarrer un peu et de lui montrer que je ne plaisantais pas. Que j'étais là pour l'aider et la remettre sur le bon chemin.

<< Je ne crois pas que vous ayez bien saisie dans quel endroit vous vous trouvez, mademoiselle Canary. Vous êtes à l'asile d'Arkham. Pas dans un pénitencier, ni dans une haute prison fédérale. Et je ne suis pas affilié à ces imbéciles de militaires. Je suis là pour ... Vous aider. >>

Je laisse supposer des idées, histoire de perdre cette jeune femme en théories plausibles et erratiques, je la laisse errer dans ses idées préconçues avant de réécouter ce qu'elle a à dire. Après tout, mon but était d'aider et de soigner les gens non ? J'étais célèbre, bien sur, et elle noterait sans aucun doute que j'avais une grande passion pour aider les gens, malgré le fait que j'avais aussi une attirance assez forte pour le Batman. Ne prenant pas de risques, je sors le dossier que l'on m'a confié sur cette jeune femme, tout ce qu'il y'avait à savoir était dedans.

<< Qu'est-ce que ça fait, de travailler avec lui ? Qu'est-ce que ça fait de combattre le crime avec Bruce Wayne ? Il y'a bien longtemps que j'ai percé ce secret, cette question à un million. Que ressentez-vous à chaque fois qu'il vous parle ? Dès qu'il s'intéresse à vous, dès qu'il vous adresse la moindre parole. Vous sentez-vous ... Vivante ? Est-ce pour ça que vous êtes Black Canary ? Pour vous sentir vivante ? >>

Je repose le dossier sur la table. Pour moi, ce dossier n'avait aucune valeur. Si un autre psychologue était passé, il aurait prit tout le temps de ne rien faire du tout, il aurait classé le dossier. Il aurait vu que la jeune femme était hostile et l'aurait envoyée directe à l'asile d'Arkham, section "à enfermer d'urgence". Un lieu abominable, moins pire que les autres compartiments, mais beaucoup plus pénibles pour les esprits les plus faibles. Je croise mes doigts avant de lui dire d'une voix presque douce. J'étais presque au bord de l'extase, c'était stimulant de l'observer, de voir son visage surpris, de voir les choses qui n'allaient plus dans son sens. C'était une chose délectable, merveilleuse. Terriblement excitante.

<< Je lis en vous comme dans un livre, et vous craquerez d'une manière ou d'une autre. J'ai les moyens de vous faire parler après tout. >>

Parler et converser avec Hugo Strange, c'était un peu comme vendre son âme au Diable. Le démon interne qui hantait le bon docteur pouvait toujours vous tenir en respect, ou même profiter de vous jusqu'à la dernière goutte de sang, mais Strange voulait autre chose. Il voulait tous les renseignements possibles et inimaginables qu'on pouvait avoir dans les rues de Gotham City, une informatrice, quelqu'un qui peut lui indiquer les potentiels candidats pour un plan des plus grandioses jamais réalisés. Intérieurement, Strange souriait de toutes ses dents. Le GCPD et les flics n'étaient rien en comparaison de ce qui arriverait bien plus tard. Nous avions tout notre temps. Et avec l'aide de Black Canary, indirectement, nous pourrions mettre un terme au réseau des pseudos-justiciers. Détruire cette union de l'intérieur, un projet pour isoler le Batman encore un peu plus.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Thérapie hurlante [PV Canary]   Thérapie hurlante [PV Canary] EmptyJeu 19 Avr 2018 - 9:55

Breath of life. Always look on the bright side of life.
Le sifflement de Luke lui revient en tête, comme pour ne pas lui faire oublier son objectif. Même si Strange lui montre avec fermeté que sans doute, son passe pour vivre s'envole en fumée pour de bon. Pourtant, Dinah Lance alias Black Canary ne se sent pas mal. Elle ne se sent pas lâche, comme aurait pu le faire tout criminel ou bien pensants sachant user de leurs atouts, pour une quelconque appréciation de la part de leur bourreau, ou bien supposé allié. En fait, peut-être que dans un sens, ce passage ici, lui permet de comprendre un peu mieux ce que Tim a vécu, dans les mains de Dollmaker, ou de Joker. Et si elle survit une énième fois à ce genre de torture, à lui en parler plus précisément, et ouvrir ces portes, que le jeune Robin refuse d'ouvrir à quiconque.
"Je sais, Strange. Et je sais aussi que vous ne lâcherez pas tant que vous n'aurez pas d'informations susceptibles de faire plier Batman."
Lin Mei est donc encore en vie. Sans doute complètement timbrée et prête à l'étrangler si elle la voit passer dans les couloirs, mais elle est en vie.
"Je sais que pour vous, ce serait comme découvrir le secret de l'immortalité. Comme ces gens qui travaillaient pour le Reich."
Comparaison osée, mais très proche des méthodes qu'utilisaient ces fieffés salopards au bandeau bardé d'une croix gammée.
"Vous n'aidez que votre propre intérêt, Strange. Il n'y a pas besoin d'être très lucide pour remarquer cela."

De nouveau, il revient à la charge, avide, voulant à tout prix étancher sa soif dans les lèvres de l'autre. Alors Canary, à l'entente du nom de Bruce, fait la surprise, la confuse, jette son regard sur le côté, ébranlée.
"Bruce ... Wayne ... ? Batman ?"
Elle perd une teinte, déglutit et se remet à regarder Strange comme si il venait de lui jeter une évidence qu'elle n'a pas été capable de détecter; alors qu'en vrai, savoir qu'il s'agissait de Bruce ne l'avait pas plus ébranlée que cela, sur ce toit. Malgré cette image, elle l'aimait pour ce qu'il était. En tant qu'homme. Pas qu'en Batman. Dinah se tasse à nouveau sur sa chaise mais cette fois ferme les yeux pour montrer une infime faiblesse (fausse) à Strange, pour qu'il puisse s'y engouffrer au besoin.
"Si ... si vous saviez qui c'était depuis longtemps ... votre but ... c'est simplement de le rendre vulnérable. C'est ça ? Et vous avez besoin de casser toutes les barrières. Je suis selon vous une de ces barrières. Mais ce n'est pas le cas."
Elle secoue la tête comme battue.
"Je travaillais en tant que justicière bien avant de croiser la route de Batman. Vu que vous êtes au courant de tout et que nous avons choisis d'être honnêtes, je vais vous le dire. J'appartenais à la Team 7, sous le nom de MockingBird. "
De quoi détourner son attention, et sûrement bien faire grincer des dents Waller et ses chefs mangeurs de sang et de chair provenant d'innocents. Même si Strange va se heurter à un mur, vu que tous les dossiers ont disparu.
"Nous ne travaillons ensemble que par moments, pour un but commun. Ni plus ni moins. Pourquoi devrais-je ressentir quelque chose, quand je sais que je me bats pour ce qui est juste, avec des personnes qui se prendre en considération la douleur du peuple, qu'aucun d'entre vous n'écoute ?"
Un mensonge, mais il fallait tasser rapidement les soupçons de Strange, et l'emmener ailleurs, sur des pistes d'autant plus glissantes et dangereuses que celles qu'il s'est déjà permises d'emprunter. Ne pas lui céder ce qu'elle voudrait être pour Bruce. Tenir encore, et encore.

"Vous avez les moyens de me faire parler, sans doute. Mais ... malheureusement pour vous, je ne ferai que redire ce que je vous ai déjà dit. Alors allez-y."
Si il savait comment elle se sent quand elle est avec lui. Elle se sent vivante oui, mais dans tout son être. Pas parce qu'il est charismatique, fort, impressionnant. Non, car on découvre finalement un homme bon, qui a peur de perdre encore une fois ce qui lui est cher, qui essaie de le conserver, comme lors de l'arrêt forcé de Tim. Il ne sait juste pas dire les choses comme l'on le souhaiterait ou alors, il les concède maladroitement. De sorte à vous blesser et vous éloigner de ce qui peut vous affecter. Malheureusement pour lui comme pour Strange, Dinah n'arrêtera pas. Elle n'est pas du genre à fuir une bataille, qu'elle mette en jeu son mental ou son physique. Wildcat, sa mère et son père lui ont appris ce code : céder face à l'ennemi, c'est se renier.

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MessageSujet: Re: Thérapie hurlante [PV Canary]   Thérapie hurlante [PV Canary] EmptyVen 20 Avr 2018 - 0:35

Intéressant ... La comparaison osée avec le troisième Reich était amusante quand on y pensait. Moi ? Un nervi de ces imbéciles de nazis ? Quelqu'un qui leur ressemble ? Stupide. Ma grande différence avec les nazis, est que moi, je savais utiliser mon cerveau. Hitler n'était que le bâtard d'un douanier autrichien et d'une pute allemande, tandis que son armée était composée de crétins endoctrinés. Des crétins qui marchaient au pas de l'oie et qui n'avaient clairement pas compris que leurs "chefs" n'étaient que de vieux ivrognes dégueulasses et nostalgiques d'une première guerre mondiale perdue et humiliante. La comparaison était osée, mais je ne préférais rien dire. Je préférais me concentrer sur les faits, les faits et uniquement les faits.

<< Mais je vais le briser, ma chère. Vous vous donnez bien trop d'honneur en estimant que vous être une de ces barrières dont vous parlez. Seulement, je pense que vous gardez à Arkham pourrait décupler ses forces et sa motivation à vous retrouvez. Si je dois le battre, je tiens à ce qu'il soit au summum de sa force, et non pas hanté par le malheur de votre mort. Après tout, les décès, je pense qu'il a déjà eu sa dose, avec la mort de ses parents. Oui, je sais tout sur lui. Je sais la moindre parcelle de son histoire, ce qu'il me manque, c'est la motivation réelle. Il n'y a pas que Gotham City, il ne peut pas y'avoir que cela. >>

Bien entendu, Arkham était un établissement qui en faisait trembler plus d'un. De part sa notoriété, l'asile avait acquis son statut d'antre de terreur avec brio. Quand on y entrait, on en ressortait pas indemne. Surtout sur le plan psychiatrique, mais pour palier et sauver les âmes déchues de Gotham City, il faut des volontaires, des gens, des élus pour sauver ce qui peut l'être et c'est là qu'entreraient en piste mes Tygers. Prêts à sauver Gotham City du gouffre dans lequel elle sombre depuis tant d'années. Je levais un sourcil quand la jeune femme commençait à sortir son petit historique, sa petite histoire larmoyante qui ne méritait que deux lignes dans mon rapport. Elle n'était pas intéressante après tout, ce n'était qu'un sujet d'observation. Je la voyais comme une souris de laboratoire, à peine plus évoluée qu'un raton laveur, mais avec certaines qualités, je l'admets. Je n'étais pas un pourri, j'étais un homme qui avait besoin d'informations, qui avait besoin d'être là pour les citoyens, pour les innocents, pour ceux qui avaient besoin d'être sauvés. C'est ce pourquoi, je cherchais toujours à rencontrer le grand Ra's Al Ghul. Afin d'améliorer la concrétisation de mon projet Arkham City. Nous arrivions enfin sur le domaine de la relation, du sentiment. Et quelque chose me disait que les choses allaient être croustillantes.

<< Je suis sur qu'avec le temps passé ensemble, vous vous êtes retrouvés et qu'une passion a pût naitre. Et de même, si vous travaillez ensemble, c'est que vous l'appréciez forcément. Est-ce le Batman qui vous séduit ? Ou bien serait-ce Bruce Wayne ? Aimez-vous l'image de la légende, ou le pauvre petit garçon éploré dans une ruelle sordide ? >>

Mon sourire s'estompa et je la regardais, toujours sûre d'elle, nul doute, elle ferait un très bon sujet d'étude quand viendrait le projet Arkham City. Je me demandais ce qu'elle pourrait accomplir, après tout, il y'aurait de quoi être intéressé. Il me fallait relire mes notes, tout en gardant du regard la jeune femme assise en face de moi.

<< Votre agressivité et votre familiarité dénotent un comportement arrogant et rebelle. Au fond, vous avez peur, n'est-ce pas ? Vous avez peur de finir seule, d'être renvoyée de l'entourage de Batman, mais je peux vous éviter cela. La peur, ma chère, est ce qui fait l'individu. Elle démontre qui nous sommes réellement et comment nous pouvons faire pour nous améliorer. Je ne suis pas un expert en phobie, mais je pense que vous pouvez vous sentir en sécurité avec moi, il suffit d'avoir confiance en moi. >>

Je relis les dossiers, bien entendu, j'étais obligé de rendre un compte rendu de mon travail avec la jeune femme, Quincy Sharp me demanderait forcément des comptes, même si c'est moi qui dirigeait l'asile de manière indirecte. La fixant droit dans les yeux au travers de mes lunettes, je l'observe, patiemment et tranquillement tout en tapotant mes lèvres avec le stylo que j'utilisais pour écrire. J'attendais ses confidences, ses peurs, ses craintes. Je n'étais pas un sadique en attente de combler mon "ça" personnel, non. J'attendais simplement de pouvoir l'aider comme il se devait.

<< Parlez-moi de votre famille. Comment dois-je vous appeler tout d'abord ? Quel est votre souvenir le plus lointain ? Plus vite vous répondrez à mes questions, et plus vite nous en arriverons à un moyen de vous soigner. Après tout, c'est pour cela que vous êtes à Arkham, pour être ... Soignée. >>

J'étire un grand sourire sur mon visage. J'en avais vu des cas, des mythomanes ou encore d'autres cinglés. Certains se croyaient investis d'une mission ou d'autres encore qui croyaient voir des aliens dans leurs jardins, ou encore des étoiles qui scintillent tout en formant des cercles bizarres. La folie est assez partagée à Gotham City, dans les pires comme dans les moindres cas. Cette femme quant à elle, n'était pas folle, mais un petit bilan psychologique lui ferait surement le plus grand bien. Après tout, on a toujours besoin de se connaitre soit-même, même si les réponses ne sont pas généralement agréables.
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MessageSujet: Re: Thérapie hurlante [PV Canary]   Thérapie hurlante [PV Canary] EmptyVen 20 Avr 2018 - 10:31

Breath of life. Et le voilà qui recommence. Rabaisser, attaquer les points forts qui le gênent pour mieux revenir à la charge sur ce qui l'intéresse. Mais elle sait. Dinah l'entend même se contredire, en soi. Il a besoin d'elle pour expérimenter sur Bruce, trouver l'essence même de ce qui le rend puissant aux yeux de ce psychologue avarié par son intense désir besoin de pouvoir et de contrôle. Il a même tiqué quand la référence au Reich est sortie. Un subtil soubresaut, qui n'échappe pas à un oeil averti. Lui sait ce qu'elle a en lui, mais elle sait aussi ce qui peut faire mal à son égo.
"Vous savez, Strange. Je travaille aussi avec d'autres justiciers. Et j'ai des relations on ne peut plus professionnelles avec eux. Étonnant non ? Je sais travailler en équipe, sans écraser l'autre dans notre ... passion. Ce qui ne semble pas être le cas de tout le monde."
Aller, prends-toi ça dans les dents, docteur. De nouveau cris viennent percer les tympans de Canary, l'obligeant à tourner la tête vers la porte par réflexe. Elle entend aussi comment ces employés d'Arkham se permettent de traîner les gens, tels des vaches malades mises en quarantaine avant confirmation d'être envoyées à l'abattoir. Peut-être que ça aussi, ça devra changer. Comme beaucoup de prisons américaines, au final.

Il essaie, encore et encore. De faire sauter ses convictions, alors qu'elle même les reconstruit avec Tim pas à pas. Mais cette fois, ça la fatigue. Non pas qu'elle ne puisse pas lui tenir tête et rester l'esprit vif et rebelle durant cette séance, mais les douleurs au niveau de son ventre et de sa poitrine la reprennent. Ces cadeaux de la ligue ont le don de la faire suer et de la rendre plus vulnérable.
"Je vous le répète Strange. Je suis ce que je suis. Je suis rebelle, anormale. Être quelque chose d'anormal signifie que l'on était destiné à servir la normalité. Et si l'on refuse, des gens comme vous, nous haïssent ... et souvent cette normalité nous hait même si nous nous décidons à la servir. Alors je préfère être libre dans ma tête, droite dans mes convictions plutôt que de vous servir je suppose d'informatrice. Mais si vous voulez, j'en connais qui seraient ravies de vous sucer le majeur."
Oh elle ne donnera pas de nom, elle ne fera que monter de toutes pièces du factice, pour qu'il se complaise à mieux le balayer et tenir sa jolie petite maison propre.
"Mon nom est Caitlin Princeton. Née dans le Connecticut à New Haven. Et mon souvenir le plus lointain remonte à ... aujourd'hui."
Dinah sort un de ces nombreux noms d'emprunts qu'elle a été obligée de s'affubler avant et après sa défection de la Team 7. Avec toujours des passés bien fournis et formés de faux dossiers parsemés dans chaque état de couverture. Ça lui rappelle malheureusement des choses ignobles qu'elle a fait au nom du gouvernement et comment, elle a failli rentrer dans le moule, pour ne devenir qu'un agent qu'on engage pour tuer le sale ennemi, l'intrus voulant assassiner la nation.

"Vous avez d'autres questions ?"
Lance serre ses mains contre les rebords de la chaise, déterminée. C'est maintenant que la douloureuse allait poindre, lui tordre un peu plus les tripes et l'obliger à s'agenouiller dans les hurlements et sans doute, les drogues. Elle imagine le calvaire qu'a vécu Tim aux mains de Joker et Harley Quinn, électrocuté, avec la colonne vertébrale remise à la barbare, ce trou dans le ventre. Puis, elle se remémore la douleur des coups de poings, les douches glacées et cette tentative de l'affamer pour mieux l'affaiblir. Peut-être que si elle survit, si elle arrive à se maintenir la tête hors de l'eau le temps que la sortie se dévoile, à s'accrocher à cet espoir et au signal qu'elle a envoyé depuis la balise coincée entre une de ses dents, elle demandera à se faire tatouer le Vegvisir sur sa chute de reins. Pour ancrer à tout jamais dans sa peau le guide qui l'aidera toujours le chemin du retour; un retour vers ce qu'elle est réellement.
"Je suis prête."
Prête à quoi ? Elle ne sait pas ce qui l'attend. Quels stratagèmes ignobles va utiliser ce fou à la recherche de son Saint Graal. Ça pourrait être même pire que tout ce qu'elle a subi jusque là. Mais elle ne peut pas trahir ceux qui lui ont fait confiance. Ou même briser pour le besoin de cet être, ce qu'elle a de nouveau trouvé : l'amour, une famille, une raison de croire encore en l'humanité, la justice, une maison (même si c'est un appartement). Tout cela, elle va l'envelopper telle la mère protégeant son enfant de la chute, car tout cela est bien plus précieux qu'un acte d'égoïsme. Dinah en aurait presque les larmes aux yeux, tant elle se sent bien ... mais ça ne durera pas. On réactive encore la balise.

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MessageSujet: Re: Thérapie hurlante [PV Canary]   Thérapie hurlante [PV Canary] EmptyVen 20 Avr 2018 - 22:01

La discussion commençait à tourner en rond, je n'en tirerai plus grand chose. J'enviais cette femme, qu'importe qui elle était, pour ce qu'elle était aux yeux du Batman, oui, mais pas sur le plan des pouvoirs, elle était sa propre maitresse, et elle était capable d'interagir librement et de créer son propre empire si elle le désirait, alors que moi, je n'étais qu'aux prémices de mon empire. Et bientôt, j’élèverai des hommes au rang de Dieu, certains pouvaient y voir une folie oui, mais quand je voyais Black Canary et son pouvoir du son, je savais que certaines choses étaient possibles, et que tout pouvait arriver. Elle était une déesse, une déesse des ondes sonores et elle avait eu beaucoup de chance de ne pas subir des expérimentations des agences gouvernementales de Waller. Cependant, une femme reste une femme, vicieuse, dangereuse, abominable. Une femme vous pourrit le cœur et peut vous transformer en un monstre d'ingratitude et en une bête docile. Les sentiments ne sont qu'une abjecte rigolade, un moyen de vous plonger dans l'abîme et de vous détruire inéluctablement. La froideur doit être de mise, elle doit toujours l'être, qu'importe le résultat et les pleurs. Elle tente néanmoins de me mettre dans l'impasse, de me tourner en dérision, elle sera déçue.

<< Mademoiselle Canary, je crois que nous en avons terminé avec ce premier entretien. >>

Je reprend directement sans laisser le temps qu'elle continue son petit manège, oui, elle tentait de se moquer de moi, de me mettre à genoux, de me mettre à ses pieds. Hugo Strange n'a pas de maitre, et n'en a besoin d'aucuns. Porter son nom est déjà une tâche très lourde dans ce monde, et il fallait relever la tête, et toujours avancer, continuer le travail et ne jamais se reposer. Ne pas se laisser distraire par les sirènes de la vie. Jamais. Il fallait songer à l'avenir de la race humaine, qui était devenue une bâtarde que l'on violait au jour le jour. J'appelle les gardes Tyger derrière la porte, ils entrent, toujours aussi nombreux.

<< Messieurs, je vous la laisse. Faites-en ce que vous en voudrez. Je ne tiens pas à le savoir. Frappez-la, mutilez-la, faites ce que vous voulez d'elle. Après tout, son nom s'est mystérieusement effacé de nos registres d'entrées. >>

Je me sers de la table de la salle d'entretien avant de sortir le bon papier et le bon stylo pour y noter quelques petites choses personnelles. Non, elle ne me contrôlerait pas, et bien sur, Batman se chargerait de la retrouver par la suite ? Il ferait en sorte de la sauver. Peut-être, mais le temps que le Batman aurait à suivre et à surveiller Canary par la suite, le détournerait de mes expériences à Arkham. Cette liberté conditionnelle me servait à ravir. Je brûle le dossier Black Canary grâce à un petit briquet, les cendres tombent dans une proche poubelle. Ce n'était pas quelqu'un de très intéressante après tout.

<< Patiente 05478, vous êtes désormais condamnée à rester dans les cachots d'Arkham. Personne ne viendra pour vous. Vous ne reverrez jamais le Batman. >>

Qu'est ce que la Liberté ? Ne la connaitrons jamais nous-même ? La liberté est l'entreprise de vouloir faire ce que l'on désire quand on le désire, hélas, cela s'appelle l'anarchie complète, et malheureusement, dans une société civilisée, l'homme doit apprendre à se canaliser. On relève le garde endormi, tandis qu'une escouade accompagne désormais la prisonnière vers sa nouvelle cellule. Tous avec des masques sur le visage, seuls les yeux sont visibles, des bérets sur le crâne, ils portent les insignes d'Arkham sur le bras. Un sourire sur mon visage revint, doucement, et mes paroles s'envolent une nouvelle fois.

<< Rappelez-vous miss Canary. Je suis le geôlier de votre âme. >>

Une métaphore oui, mais sa terreur serait pire que celle d'être retrouvée par Batman lui-même. Je lui ferais gouter des choses horribles, des choses abominables si elle venait à me poignarder de la sorte, à m'attaquer de plein front, elle ne pouvait pas imaginer les douceurs et les horreurs que je cachais dans ma quête de la connaissance. J'avais des idées de torture assez amusantes, et Quincy Sharp serait parfaitement d'accord pour lui montrer que les femmes savent très bien brûler. Je me lève, j'en ai fini avec elle, maintenant, elle pouvait quitter la salle d'entretien sans problèmes. Bientôt, elle reviendrait à moi. Elle viendra me vendre son âme, en passant, et nous aurions beaucoup à nous dire dans les prochaines semaines. Je sors de la salle et je me dirigea vers mon bureau, mes hommes se chargeront de Black Canary, et croyez-moi, elle allait souffrir le martyre dans sa petite cellule, au fin fond d'Arkham.
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MessageSujet: Re: Thérapie hurlante [PV Canary]   Thérapie hurlante [PV Canary] EmptySam 21 Avr 2018 - 12:32

Breath of life. Jour 1, après la séance :

Ils m'ont détachée, traînée et tirée à m'en faire mal aux muscles. Après tout, Strange leur a dit de faire ce qu'ils voulaient. Je soupire  en pensant que cet homme a osé me dire qu'il pensait au bien de ces patients. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Mais je vois très bien dans les yeux de ce mecs qu'ils vont me le faire payer cher. Après tout, j'ai été jusqu'à les ridiculiser durant la Guerre des Gangs, ou même avant, en leur faisant entre autres sauter leurs bases de capture. Me voilà jetée dans une autre pièce. Je regarde d'abord les lumières halogènes en me rappelant un moment du soleil sur ma peau. Un soleil que je n'ai plus vu depuis des jours. Ça me manque.  Ils me poussent encore, vers une chaise. Je vois les électrodes, je les sens se poser sur ma nuque, mes bras, mon ventre déjà si douloureux. Et je les sens, je les sens ces décharge me pénétrer comme une pique qui déchiquèterait mes muscles, mes organes. D'abord je ne crie pas. Mais quand l'intensité augmente, quand ils commencent à y aller par à coups, je sens qu'à moins de me couper sec la langue je ne vais pas pouvoir m'empêcher de hurler. Le final, celui qui vous prend par surprise. Je sens les vibrations dans ma gorge s'intensifier à mesure que mon être veut se départir de cette cage morbide, me faisant pleurer et m'obligeant à mutiler l'intérieur de ma bouche. L'appareil de Luthor me bloque, mais je sens une faille venir au bout d'une heure. Il y a peut-être un espoir. Un infime espoir. Il faut que je m'y tienne. Mais c'est déjà insupportable en étant autant affaiblie.

Jour 3, vers midi, sans doute :

On vient de me balancer de l'eau froide pour me doucher. Au jet, comme les animaux que l'on prépare pour l'abattoir. Je tiens comme je peux ma perruque qui, chaque jour tente de se faire la malle, de manière plus répétée. Mais j'arrive à ce qu'elle tienne, en attachant quelques uns de mes cheveux sur la base crânienne. J'ai froid, je ne sens plus mes jambes. Je les frotte et ils me regardent tous avec leurs airs lubriques et mauvais. Comme hier, comme avant hier, je les fusille, je me montre toujours aussi forte, malgré le fait que je sois plus famélique et au bord de la crise de nerfs. Mais je tiens, je hurle à m'en déchirer la gorge par moments, ou même les muscles quand je suis maintenue, sans qu'ils ne puissent accéder aux infos qu'ils veulent tant. Je ne sais plus ce qu'ils me font à force. Je vide tellement mon esprit que par moments, je me demande comment je peux être encore capable de marcher et respirer.

Jour 3, le soir :
On vient de m'emmener à l'infirmerie. On traite mes brûlures faites au fer à souder. L'un d'eux se sentait sans doute mal et m'a traînée là bas. Je pense que demain, je ne le reverrai pas. Pourtant, le peu qu'on a discuté, m'a fait me rappeler que ce sont souvent des vétérans de guerre, qui n'avaient plus la capacité de retourner dans l'armée, parce que "dissidents", ou bien "pas assez solides". Les TYGER ne sont qu'un objet de plus, pour ceux qui veulent le pouvoir. Ils utilisent les faiblesses de ces gars, pour mieux les manipuler. Un peu comme moi. Ça me conforte dans l'idée de ne pas leur céder. Peut-être que le seul moyen sera de me tuer.

Jour 4 :
Je me balade bandée dans cette cellule, ayant simplement de quoi faire sa commission et un truc qui ressemble à un lit. Moi, je médite, comme à mon habitude, avant que quelque facéties de Strange ne revienne me tomber sur la figure. Personne ne vient me passer cette pitance. La seule chose qui emplit mon estomac durant plusieurs heures, ce sont les rires fous des autres patients. Et les fracas de matraque faits sur la porte de ma cellule, afin de me perturber et ne me donner aucun répit. Je m'accroche aux chansons que j'arrive encore à chanter, malgré mes états de vertige et les pointes ignobles de ces infections traitées qui viennent me déchirer l'intérieur de mes chairs. J'ai peut-être de la fièvre, finalement. J'ai mal à la tête.
Aujourd'hui, j'ai eu le droit aux aiguilles. J'ai réussi à en choper deux. Ça pourrait me servir, si l'espoir est encore là. Ou même si il n'est plus là. Mais je ne parlerai pas. Plutôt crever à petit feu,  ou me tuer.


Jour 5 :
Spoiler:
Je chante encore à je ne sais pas quelle heure, en vérifiant les plaies de soudure ainsi qu'en essayant de ressentir à quel point ils m'ont droguée pour me faire perdre la raison, avec je ne sais quel médicament. Ça me permet d'oublier tous ces hurlements, et de me rappeler ce pourquoi je tiens encore, en soi. Parce que j'aime chanter, parce que j'aime les voir aussi s'arrêter par moments devant ma lucarne pour m'observer avec cette tristesse qu'ils ressentent. Ça me rappelle que je sais encore être vivante malgré toutes les crasses qu'on m'inflige, et que je garde assez d'énergie pour exister. Ce n'est pas du goût de tout le monde, malheureusement. Car dès que j'embraye sur Enjoy the Silence, on vient me chercher pour encore me traîner. J'ai les aiguilles avec moi, au cas où.
Et je me retrouve dans une pièce immense, blanche, où une vitre cachant les lâches servant soi disant une cause de science et de santé me fait face. La porte se referme. Je titube. Mes pieds me font mal, ils sont rougis encore par les aiguilles qui ont été plantées aux interstices et les décharges faites.

"Je ... sais ... que vous observez Strange."
Je ne suis pas dupe. Il m'étudie, veut voir quand je vais lâcher prise et m'engouffrer dans ces rires et hurlements si tentants. Mais ça me fait pleurer, pleurer intérieurement car je ravale chaque goutte salée maintenant; sauf lors des séances d'électrocution.
Puis, je vois la porte s'ouvrir à nouveau d'un coup d'oeil sur le côté. Je vois Lin Mei. Je vois son regard se figer de stupeur avant de se convulser de rage et de folie mêlées. Elle a un de leurs fouets dans les mains. Les salauds. Ils vont vraiment me faire subir tout ce qu'il faut. Je sens mes tympans vibrer, mon mal de tête reprendre alors qu'elle se dirige vers moi en me traitant de tous les noms d'oiseau qu'elle rêvait de me jeter à la figure. J'esquive un premier coup de fouet, mais ma deuxième esquive rate et je sens le métal souple venir me lécher violemment la hanche droite. Troisième coup qui touche. Je me roule et gémit de douleur. Le sang sort des endroits touchés. Pourtant je me relève, et je me mets en position de combat, avant de voir Lin Mei s'arrêter lorsqu'un ordre est proféré depuis un haut parleur. Je tombe à genoux. Peut-être que je n'aurai pas besoin des aiguilles pour le moment. Appuyant une de mes mains sur la cuisse touchée, j'attends, j'attends en ne cessant de fusiller du regard cette vitre. Ma colère est grande. Mais je n'ai pas été entraînée par n'importe qui.
D'ailleurs, si je survis, j'espère te revoir aussi, Ted. Je ne sais pas si tu serais fier de mon tour de force. Tu m'avais donné une claque quand je t'ai raconté ma séance de torture en Syrie.
De nouveau, un ordre fuse, et Lin Mei se jette sur moi. Cette fois, je me lance en hurlant, et j'attrape les fils du fouet au point de me faire saigner. Le bloquer me donne alors le temps nécessaire pour lui fracasser le nez d'un coup de tête dans un hurlement de survie. Ça me fait aussi du bien de ne plus l'entendre hurler des pute, salope, et je vais t'enculer. Mais bordel, ça me fait mal et les sifflements se font plus intenses dans mes oreilles. Je me sens tomber. Je crois que quelqu'un se moque de moi, mais je ne l'entends pas clairement. En vrai, je ne me concentre que sur mes mains blessées et vérifie presque machinalement si je suis toujours apte à mettre à terre l'ennemi. Je sens l'ancienne Dinah, le bon petit soldat me dire de la tuer par ordre du commandant. Ça me dégoute. Je me dégoute.
Puis, ça vient. Le son lointain d'une sirène d'alerte. Je ne sais pas pourquoi je souris. Mais je souris. Mon reste de raison a l'air de se douter de quelque chose. Je dois être à bout. En train de délirer. J'aurai peut-être dû accepter la proposition de Strange.


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