And I met himSlam & Catwoman C'était une soirée comme une autre pour des gens comme les autres. Une soirée dans l'un des meilleurs bars de strip tease, à chercher la fille de leurs fantasmes et mater des cuisses se glisser sur une barre froide. J'ai de la chance ce soir, car j'aurai bien pu me retrouver là, obligée à me déhancher et vendre mon corps de vue à tous ces gars en manque de fesses ; mais j'ai réussi à trouver une barista avant la date butoir, à la ficeler chez elle et à enfiler cette tenue et cette belle perruque en carré long. Sous mes lunettes à verre teinté violet et le shaker à la main, je prends place sans que personne ne remarque la différence avec celle qui aurait dû prendre son service ce soir.
Déguisement:
Ce genre de tours, ce genre de sorties où la tenue de Catwoman ne me colle pas à la peau mais reste toujours en partie ancrée en moi dans mes faits et gestes me fait du bien. Même si je ne suis pas là pour m'amuser, ni pour me jouer d'une pauvre fille qui aurait dû gagner son pain dans ce lieu voué à la luxure et aux désirs lubriques. Je viens chercher des informations sur un homme, lié de près ou de loin à Black Mask : Ibanescu. Une ordure qui n'hésite pas à envoyer des hommes de main frapper ses propres prostituées jusqu'à ce que mort s'en suive. Ou plutôt, un de ses hommes de main. J'ai déjà vu ce gars traîner dans les rues, tuer des prostituées avant que je ne puisse les sauver. La vision de leur cadavre gisant en pleine rue, le sang s'écoulant de leur visage fracassé me hante. Il les tue toute en leur explosant le crâne. Et ce soir je tente de retrouver sa piste, pour le bien de Virna qui se retrouve dans le coma à cause de ce salaud. Le Rond Rouge est censé être le lieu de passage de nombre d'informations et mes sources se sont montrées on ne peut plus claires : l'homme que je recherche passe souvent par ici avec son patron. On raconte que son regard ressemble a celui d'un chien enragé, et que nombre de filles de ce bar de strip tease ont peur de lui, ou de se retrouver seules avec lui. Je reste donc en retrait, à écouter d'une oreille pendant que la musique ne cesse de pulser son électro assourdissante, et à faire ces fichus cocktails à des gars à moitié saouls cherchant du réconfort dans un nouveau verre. « Tu souris plus d'habitude, Betty. » Je me tourne vers celui qui vient de poser son verre face à moi, et de s'adresser à celle que je suis censée être ; Betty. J'essaie de sourire pour faire passer mon attitude comme une sorte de réserve, et ainsi lui faire croire que je ne me sens pas à l'aise. « Quelque chose ne va pas ? » Je secoue la tête. « Non j'ai juste ... j'ai juste un passage à vide ces temps-ci ... Tu veux que je te serve quoi ? » - Comme d'habitude. » J'ai comme l'impression qu'il essaie de m'avoir, ce mec. Je le détaille cette fois de haut en bas. Vieux, sans doute passé la cinquantaine, cheveux couleur poivre sur le dessus et sel sur les côtés. Visage buriné et nez cassé. Épaules larges et mains calleuses. Scotch. Je pars donc chercher un scotch intermédiaire dans le bar et après avoir lavé son verre, je lui sers l'alcool. Il prend le verre, mais relève tout de même sa tête pour me scruter. « Merci. Betty est malade aujourd'hui ? » Et merde. Je savais qu'il verrait juste. À sa dégaine, il pue à plus de deux kilomètres le détective privé, ou le vieux flic baroudeur en filature. « Elle est malade. Je ne fais que la remplacer ce soir pour ne pas qu'elle perde son job. - Quelle belle intention. » Comme si je ne sentais pas ton sarcasme, connard. Il se replace sur son tabouret et me sourit, en buvant tout de même avec beaucoup d'amour ce que je lui ai servi. Puis, il fait glisser les billets vers moi. « Je ne sais pas qui tu es, mais tu ne ferais mieux pas de marcher sur mes plates bandes. » J'arrête soudainement de nettoyer les verres que l'on me passe, ou de remercier les clients pour leurs billets et pourboires. Et je plaque mes mains devant lui, me penche assez près de son visage pour que nos nez se frôlent. « Tu sais, si je voulais vraiment marcher sur tes plates bandes chéri, je ferai deux choses. Une, je crierai, de deux je raconterai au vigile que tu as tenté de me peloter et que tu as voulu en venir aux mains. Et au final tu te retrouveras dehors avec une belle marque sur ta face. » Nous nous regardons pendant un moment dans les yeux, sans qu'aucun ne réplique ou ne cherche l'autre. Seul compte cet échange dans le bruit assourdissant de la musique et des rires des autres clients. Je vois très bien qu'il n'est pas du genre à parler pour ne rien dire. Et quand le temps n'est pas à la parole, il parle avec les poings. Ses mains sont couvertes de cicatrices. Il reprend une gorgée de son verre de scotch. « Ibanescu ? - Son homme de main. Le Chien Enragé. - Ok je vois. Dans ce cas retrouve-moi derrière dans la ruelle, après ton service. Au fait. » J'arque les sourcils. « Betty avait moins de poitrine. Et moins belle. » Je le regarde partir avec sa suffisance. Vieux con. Je note tout de même son compliment.
And I met himSlam & Catwoman Je finis le service de cette fameuse Betty à petite poitrine. Personne, à part ce fichu détective n'a remarqué la différence. Une barmaid c'est seulement censé être une petite vitrine, une mise en bouche avant que vous n'alliez affronter les différentes pistes et barres aux mains de femmes plantureuses et sexualisées pour vos beaux yeux ; on l'oublie vite. Mais ce gars, que je toise maintenant sous mes lunettes avait réussi à former un lien avec cette Betty. « Ton arrivée m'arrange pas. Elle devait me fournir des infos concernant Ibanescu. » - Je me suis montrée très persuasive avec elle et bizarrement, elle m'a dit le contraire avant que je ne lui scotche sa jolie bouche. » Le gars écarquille les yeux un court instant avant de se mettre à rire, et se sortir de quoi s'allumer une nouvelle cigarette. Bien sûr je le vois me reluquer avec plus ou moins d'insistance ou de gêne. C'est le genre de gars beauf, mais quand même respectueux de son prochain tant que l'on ne s'amuse pas à lui mettre son poing dans son minois. Je croise les bras et penche la tête sur le côté, légèrement agacée. Non pas que je commence à m'impatienter, mais j'ai autre chose à faire que de voir sa paire d'yeux passer de sa cigarette à mes yeux. « Si tu es là pour me faire perdre mon temps ou me foutre dans un guet apens, je te préviens d'avance tu es mal parti. - Aucun des deux ma jolie. J'encaisse juste le fait que Betty n'était pas une source fiable. - En me reluquant ? » Je crois que je lui plais. Il ne semble pas habitué à être face à une femme ayant autant de répondant que lui et capable de pointer là où ça fait mal. À vrai dire, je ne suis pas du genre à me laisser faire, que la personne soit un foutu détective privé ou bien un justicier costumé se baladant dans les rues en faisant sept jour sur sept la tête. Il reprend une bouffée de sa cigarette et me la souffle au visage. Je reste totalement indifférente à sa petite provocation. « Je sais pour les filles. Et je sais qu'il possède une arène de combat de chiens dans Gotham. Il me manquait juste un ticket d'entrée. » Il se gratte la nuque. « Et entrer en contact avec Catwoman. » Je reste interdite. Il le faut, étant donné qu'il ne sait pas que Catwoman se trouve face à lui. Depuis quelques mois, l'East End est devenu en quelque sorte mon bastion mais tout de même. Demander à une voleuse de l'aide ... ce gars doit vraiment être désespéré. Je vois déjà Batman grincer des dents. « En résumé, tu veux essayer de faire tomber Ibanescu sur son terrain. Et tu veux t'allier à Catwoman pour le faire tomber en bonne et due forme. - Uep. Mais j'ai du mal à atteindre son terrain. Et concernant ton Chien Enragé il apparaît bien plus dans cette arène qu'à ses côtés, de ce que j'ai pu en voir en devenant un régulier, si tu vois ce que je veux dire. » Ses détails sur sa vie personnelle ne m'intéressent guère, mais ce qu'il dit concernant le gars que je traque me met la puce à l'oreille. Je souris grandement. Et, je m'approche de lui pour le plaquer contre le mur. Je prends ensuite dans sa poche de veste une de ses cartes de visite. Il me regarde, décontenancé. « Je m'occupe d'aller rendre visite à Ibanescu, ça le fera sortir de sa tour dorée. Je t'appelle dès que j'ai du nouveau. Bonne soirée, Slam Bradley. Je passerai tes salutations à Betty concernant sa poitrine. » Et je m'en vais, laissant ce gars, ce potentiel allié, digérer qu'il s'était retrouvé face à Catwoman sans le savoir. Maintenant, je dois choper Ibanescu. On va avoir une discussion musclée.
Tout ceci s'est passé avant le problème de Storybook Land
Nous avons rendez-vous dans l'Église de la Piété. Je sais que ce lieu appartient à ce justicier rouge et pieu comme pas deux d'Azrael, mais l'avantage de ce petit stratagème sera d'ébruiter aux oreilles d'un des potentiels alliés de Batman et ses Robin ce petit contentieux qui est en train de manger l'East End. Je reste assise sur l'un de ces bancs dans ma tenue, à admirer malgré la crasse et le froid se dégageant ça et là des quelques vitraux cassés. Azrael n'a certes pas pu tout sauver lors des attaques de certains pillards, mais cet endroit reste beau, calme et pour le moins apaisant. Le vent frais a d'autres attraits que sa fraîcheur, il apporte ici une sorte de son diffus et doux lorsque celui-ci souffle ça et là. Je me cale un peu mieux dans mon assise et je ferme les yeux pour m'imprégner de cette ambiance et me reposer après toutes mes recherches. À vrai dire, je n'ai pas chômé ces derniers jours. Entre mon entrée fracassante chez Ibanescu pour mettre les points sur les i et ma visite surprise chez le Pingouin. Dans le premier cas, j'ai réussi à faire sortir son âme damnée de sa cachette et tenter à nouveau de tuer une des prostituées. Mais Ibanescu ne semblait au courant de rien. Dans le deuxième cas, le Pingouin, malgré mon vol de son bracelet et source de capital pour les prochains mois semble déterminé à rester têtu. Tant pis pour lui ! Alors que je ronronne de plaisir en repensant à mes petites actions de la semaine, je crois entendre ses pas. Lourds à juste dose, vieilles chaussures cirées. Il y a le bruit du briquet, une énième cigarette sans doute. Il s'arrête et s'assoit sans aucune hésitation à côté de moi : « Du nouveau ? - Le chien m'a échappé. Mais la fille est sauve enfin ... » Je baisse la tête. En vrai, elle n'est pas sauve cette fille. Elle est plongée dans le coma et je n'ai guère d'autre choix que de voir Thompkins me dire que pour le moment ses signes vitaux sont stables. Que fallait-il espérer après un tel coup à la tête en même temps. Le détective souffle sa bouffée puis se met à grogner. Hey, j'ai fait ce que j'avais à faire ! ok, la fille est dans le coma mais je ne m'appelle pas Flash alors on se calme. « Ibanescu va aussi être sur ses gardes. Le Pingouin refuse de me donner les informations donc j'ai utilisé la manière forte pour enclencher les choses. En tout cas, il n'était pas au courant pour les meurtres. - Qu'est-ce qui te fait croire ça ? - Quand un homme tente de négocier alors qu'il a une dizaine de gars à sa botte prêts à te tirer dessus, cela veut dire qu'il ne sait pas. Tu es détective non ? » Le détective ne répond pas et continue à tirer sur sa cigarette. Bien, un point pour moi. Je dégage mon sac de sous le banc et lui sort le collier d'un chien. Il tourne sa tête vers moi, interloqué avant de se rappeler à qui appartenait ce collier : le vendeur de chiens. « Tu t'es payé une visite chez ce gars ? - Ouaip. Comme dirait quelqu'un j'ai employé la manière forte. » Je hausse les sourcils à sa boutade, mais ne dit rien. « On a parlé un moment.... long moment. J'ai piqué sa clé d'accès à l'arène. Un vieil entrepôt qui ne paie pas de mine. Les Tygers ne sont au courant de rien vu que tout se trouve en sous sol. Ce bon vieux Curt m'a aussi donné la localisation. » Il me tend un bout de papier où est marqué une adresse. Alors comme ça Ibanescu cache son petit business à Tricorner ... si je passe ces informations au GCPD, ça risque d'embêter les Tygers, voir de le décrédibiliser vu qu'Ibanescu est censé être à l'intérieur d'Arkham comme pas mal de ses confrères. Mais à qui vais-je passer ce joli pactole d'informations ? Je croise les bras sous ma poitrine, réfléchissant aux personnes qui pourraient croquer cela sous leur dent aisément. Slam me sort cependant de mes pensées : « J'ai déjà informé le GCPD. Il faut juste qu'on choisisse la date. Le plus tôt possible serait le mieux. » Je hoche la tête. Il a raison. Tant pis, je n'aurai pas l'occasion d'asticoter un membre du GCPD. « On se tient donc au courant ? - Tu as mon téléphone. Et sache que si ça fonctionne, je t'en devrai une Catwoman - J'espère. Ça fait plus d'un mois que je me tue à remuer ciel et terre. » Je dramatise, mais cette histoire m'atteint autant que ce vieux râleur. Des filles tabassées à mort, prostituées à la merci d'un grec vous donnant envie de renier la moussaka, comment n'aurais-je pas pu mettre mon grain de sel là dedans. Slam Bradley se sent aussi concerné et, je vois qu'il a autant de gnaque que moi pour régler cette histoire et faire pencher un peu plus la balance dans un sens plus favorable à Gotham.
And I met himSlam & Catwoman Finalement, après un petit tour chez Ibanescu en faisant volée et fracas, j'avais ce que je voulais. Je venais d'instiller la peur, le retrait dans le regard d'un des chiens galeux de ce grec à la gomme. J'ai été bien plus rapide que lui, lorsqu'il avait alors frappé en deux minutes cette pauvre Virna. Son ventre avait été enfoncé et tout ça pour quoi ? Pour le plaisir d'un malade. Comme si il n'y en avait pas assez, à Gotham. Je parie qu'il aussi bandé quand il lui a éclaté la mâchoire à coup de genou. Dire que j'ai failli l'avoir cette nuit là ... dire que cette pauvre Virna est entre la vie et la mort, coincée dans ce lit, à se faire soigner par Thompkins. « On y est. » Je descends des grilles de ces escaliers de secours, m'approchant de Slam. « Il en a encore tué une hier soir. Et il était encore une fois à ma portée. - On ne change pas le plan. » Je fronce les sourcils. Non, on ne change pas le plan. Mais la finalité, elle, risque de changer. Je ne vais pas laisser ce gars s'en tirer.
Slam est maintenant dans les gradins. Il regarde ces chiens s'écorcher pendant que tout une foule est en train d'applaudir, de hurler devant ce carnage et ce sang animal. Curt, l'homme que Slam a tabassé pour avoir les infos du combat de ce soir, semble avoir perdu son pari. Je le vois depuis les hauteurs, prendre la tête entre ses mains et refuser de voir ce chien crever devant ces yeux. Et soudain, arrive cet homme, avec ces protections au buste et aux bras. Le visage caché par un masque digne de Hannibal Lecter. Mais ce n'est pas lui. quand le chien l'attaque, ce ne sont pas les mouvements que j'ai pu observer lorsque je l'ai affronté. Je dois être patiente. « Sors de ta cachette, salopard ... » Mes griffes se plantent dans les planches de la structure. Je trépigne de le voir, de l'attraper et de lui rendre la monnaie de sa pièce. Et, enfin, le voilà. Avec sa cicatrice au bras, sa démarche si spécifique, acclamé par une foule complètement folle. Quand soudain. « C'est lui ! C'est le putain de flic !. - Et merde. » Ils ont repéré Slam. Je suis obligée d'agir rapidement, trop rapidement. Il se met déjà en position de combat, ce qui ne va pas du tout me rendre la tâche facile. Il me dit que ça ne le gênera pas de tuer un chat plutôt qu'un chat ce soir. Ça me met encore plus en colère, mais je me contrôle. Assez pour commencer le combat et lui asséner un violent coup dans le bide. Mais il riposte, me jette à terre et m'assène un violent coup de poing qui me pète la lèvre inférieure et m'instille une forte douleur. Je tiens. En lui envoyant mes genoux joints droit dans l'arrière de sa nuque. Je le griffe ensuite au visage, comme Falcone, puis un coup de pied qui finit par le mettre pour de bon à terre. Croyait-il que je serai aussi faible que ces femmes qu'il s'amusait à tabasser ? En tout cas, ma rage redescend d'un cran quand j'entends Slam au loin m'appeler. Je ne peux pas le tuer. Je ne peux pas me rabaisser au niveau de ces salauds. alors je serre les poings quand Ibanescu arrive en grande pompe pour nous expliquer la situation avec son champion. Et ce qu'il s'est passé ... a échappé à tout contrôle.
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